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    Stephen King's Doctor Sleep
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    RedArrow
    RedArrow

    1 662 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    "Doctor Sleep" ou quand Mike Flanagan se donna la mission de réconcilier l'écrit et le cinéma...
    Ce n'est un secret pour personne, Stephen King déteste cordialement l'adaptation de son roman "Shining" par Stanley Kubrick. Seulement, n'en déplaise à un des écrivains du genre les plus populaires de notre époque, c'est à jamais la version cinéma d'un des réalisateurs les plus connus au monde qui restera dans les mémoires (et non le plus qu'oubliable téléfilm de 1997 validée par King). Ainsi, on imagine sans mal l'embarras dans lequel s'est retrouvé Mike Flanagan lorsqu'il s'est attaqué au projet de porter sur grand écran la suite littéraire à succès "Doctor Sleep". Devait-il oui ou non éluder les images fortes du film restées dans toutes les têtes pour rebâtir les fondations nécessaires à la compréhension d'événements qui en sont en partie leurs conséquences ?
    La facilité aurait été d'y faire référence seulement par des dialogues évoquant le passé de Danny Torrance mais Mike Flanagan n'est pas homme à choisir la solution la plus aisée quand il s'agit de partager au mieux les émotions indissociables de ce passé où le perfectionnisme visuel de Kubrick a pris une importance considérable dans leur ressenti. N'oublions pas que l'on parle ici d'un véritable petit génie contemporain de l'épouvante en puissance, alliant constamment ce registre à un aspect dramatique où les failles les plus profondes de ses personnages priment dans sa déjà passionnante filmographie. L'espèce de perfection atteinte par la première saison de la série "The Haunting..." en ce sens ne peut qu'en témoigner, de même que son précédent long-métrage, l'excellent "Jessie", une adaptation d'un King réputé justement inadaptable à cause de la représentation a priori impossible de l'introspection contrainte de son héroïne.
    Et, encore une fois, Mike Flanagan a fait preuve d'une redoutable intelligence afin de concilier les points de vue de King et Kubrick en se posant dans un rôle de médiateur entre les deux. Impossible de gommer la symétrie marquante des plans de Kubrick, les décors si particuliers de l'hôtel Overlook, le visage de fou furieux de Nicholson, les yeux terrifiés de Shelley Duvall ou les "Redrum" répétés du petit Danny Llyod de l'imaginaire du spectateur ? Alors, tout cela ne sera pas ignoré mais réapproprié et ravivé pour nous immerger le plus possible dans l'esprit de son héros malmené par ce traumatisme d'enfance. Grâce à des plans iconiques revisités par le regard moderne de Flanagan (et des astuces qui, on l'imagine sans peine, diviseront), la réminiscence de ces images sur l'état émotionnel du Danny Torrance répondra en effet à l'impact qu'elles ont eu sur le public au fil des années et le conditionnera à éprouver le mal-être qui habite désormais le personnage. Mike Flanagan nous raconte bien évidemment un nouveau prolongement de cette histoire se basant avant tout sur l'écrit de King mais il n'omet jamais rien du lien ténu entre passé et présent et en tire une force incroyable où les maux de Danny Torrance et les choix visuels de Kubrick forment un tout sous la forme de souvenirs partagés en communion par le personnage et le spectateur. Quelle approche audacieuse pour conjuguer deux visions qui s'opposaient jusqu'alors ! D'ailleurs, même King, beau joueur, n'a pu que saluer le talent de Flanagan à cet égard, on ne le contredira pas.

    Au-delà de ce choix remarquable qui prendra encore plus de sens dans une certaine partie du film (et qui, toutefois, en montrera également la limite, notamment lors de la séquence d'un face-à-face capital), "Doctor Sleep" avait aussi pour handicap de partir d'un roman certes honorable mais, reconnaissons-le, mineur au regard de son prédécesseur et de bon nombre d'oeuvres bien plus marquantes de King. L'élargissement de cette mythologie "Shining" passait néanmoins par des ramifications intéressantes (son incroyable antagoniste Rose The Hat ou une mise en lumière du Shining sous des perspectives inédites) mais, malgré la plaisante lecture qu'il représentait, l'ensemble se révélait moins indispensable que la puissance de l'histoire originale. Une fois de plus, on comptait sur l'instinct de Flanagan pour venir à bout de cette difficulté et élever le matériau d'origine à un niveau insoupçonné. Pari à nouveau relevé !
    Même si "Doctor Sleep" version cinéma est sans doute trop long et n'évite parfois pas l'écueil de temporiser autour de son inéluctable affrontement final (il est même sans doute possible d'en deviner assez tôt la direction globale sans avoir lu le roman), son réalisateur va pourtant réussir l'exploit de rendre bien plus fort les mots de cette histoire par son sens virtuose de la mise en scène et sa capacité à nous plonger dans l'atmosphère troublante émanant de l'étrangeté des forces en présence. Cela commence par le Shining et la connexion qu'il induit entre les individus en ayant la connaissance, les passages "mentaux" du film (on ne peut en dire plus) frise constamment le génie par leur représentation, nous entraînant sans cesse avec eux dans des tableaux visuels où l'inventivité tutoye la fluidité pour nous faire ressentir le champ d'action d'un tel pouvoir et les connexions en dehors de toute réalité perceptible qu'il entraîne. Dans la mouvance de ces "contacts", Flanagan installe savamment les composantes de sa toile d'araignée où les personnages et les lieux s'entremêlent pour développer une tension de plus en plus oppressante en résonance de la future confrontation/épée de Damoclès qui plane sur eux. Aux palpitations grandissantes des premiers échanges des héros et de la menace qui les guette, la bande-son répond avec des chœurs comme aspirés à l'unisson des morts laissés cruellement sur la route du camp adverse. Tout est d'ailleurs fait pour que l'on soit nous-mêmes irrésistiblement aspirés au sein de ses enjeux, les interactions entre Abra (Kyliegh Curran) et Rose (Rebecca Ferguson, absolument géniale) ne cessent de monter en puissance avec leur lot de faux-semblants dont les personnages et, par ricochet, Flanagan usent avec une maîtrise ne pouvant qu'emporter l'adhésion.

    La dernière partie ne pourra laisser indifférent par l'espèce de point culminant de la démarche de Flanagan qu'elle représente sur bien des formes, elle est à la fois la rencontre de deux époques et celle du cinéma et de l'écrit soudain fondus dans un moule cherchant à camoufler leurs spécificités respectives. Passons sur les artifices utilisés qui seront appréciés selon les goûts ou l'envie d'y croire de chacun, un défaut, peut-être le plus majeur du film, sera bien plus évident : le traitement de Danny Torrance. Comme on l'a explicité auparavant, le personnage sortait magnifié par la manière qu'avait Flanagan de nous faire renouer avec lui et, dans sa globalité, le film nous impliquera avec un certain brio dans sa remontée à la surface grâce à sa relation avec la petite Abra mais, arrivé dans le dernier acte, Danny semblera stagner et avoir un mal fou à vraiment exister comme si le cadre et les deux autres protagonistes à ses côtés prenaient les devants de lui. Son rôle sera bien évidemment déterminant quant à la résolution de l'ensemble mais, au-delà des conséquences inhérentes à l'intrigue, on aura l'impression que le sort intime du personnage en devient accessoire, l'artificialité (et la longueur) d'une scène que l'on évoquait déjà plus haut et dont la force supposée aurait dû exploser à l'écran ne lui auront hélas pas assez rendu justice sur la conclusion malgré une certaine insistance. C'est peut-être là le seul grand échec de Mike Flanagan en bout de course, nous faire avoir vis-à-vis de Danny Torrance le ressenti d'un simple instrument à toute cette histoire alors qu'il aurait dû en être le cœur jusqu'à son terme...

    Cela dit, ne boudons pas notre plaisir devant ce qui est la meilleure adaptation d'un roman de Stephen King depuis... eh bien... "Jessie" de ce même Mike Flanagan. Ce dernier s'impose comme le cinéaste le plus doué actuellement pour saisir l'essence d'une histoire de King et la retransmettre avec sa patte personnelle à l'écran. Après tout, il fallait bien un génie en devenir pour en réconcilier deux autres installés en leurs domaines. Avec "Doctor Sleep", Mike Flanagan nous prouve encore un peu plus qu'il est bien parti pour les rejoindre dans leurs sommets...
    laurence l
    laurence l

    136 abonnés 1 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Super suite de shining. Bonne idées sacré Stephen King. Le choix des acteurs est top et la mise en scène nous tient en tout au long de l'histoire. Même les temps plus lents ne sont pas gênants. Super
    Alice025
    Alice025

    1 661 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Un film véritablement envoûtant ! Avant toute chose, je tiens à dire que je n'ai jamais lu les livres et donc que je connaissais pas cette histoire. Cette suite de Shining arrive à s'émanciper tout en gardant de forts liens avec son prédécesseur. Ewan McGregor interprète donc le fameux Danny devenu adulte, qui va venir en aide à une jeune adolescente devenue la proie d'un groupe de gens aux mauvaises intentions. Tous ont le pouvoir du Shining, Danny va donc devoir de nouveau se confronter à son passé. J'ai adoré l'ambiance du film. Tout comme le premier, elle est hypnotisante, se mélangeant bien avec un rythme assez lent mais sous tension. Le scénario est bien travaillé, très imaginatif et les effets sonores renforcent le côté mystérieux et étrange de cette histoire. Je suis également tombée sous le charme de Rebecca Ferguson, qui dégage énormément de charisme dans son rôle de méchante. La dernière demi-heure ravira fortement les fans de Shining.
    Une suite réussie.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    À Crocs D’Écrans
    À Crocs D’Écrans

    185 abonnés 1 009 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2019
    Le film Shining de Stanley Kubrick, sortie en 1980 (Adaptation du 3ème ouvrage de Stephen King, sorti en 1977), aussi culte soit-il, avait pris de grosses libertés vis-à-vis du roman, surtout pour la fin. Ce film Doctor Sleep est l’adaptation du roman homonyme de Stephen King, roman sorti en 2013, qui est la suite du livre Shining, mais l’histoire a été modifiée pour qu’il puisse également être la suite du film de Kubrick. Forcément, le défi scénaristique est déjà de taille à la base ! Et bien le pari se révèle pour nous gagnant : L’univers est très vite captivant, on explore le Shining, pouvoir très abstrait car peu décris dans le premier film. L’ambiance fantastique est accrocheuse, les créatures, les capacités de ce don, le poids de celui-ci, tout est bien travaillé. On sent aussi le respect pour les deux œuvres de bases, le son et le visuel s’inspire clairement de la réalisation de Kubrick, mais l’histoire essaie vraiment de coller aux deux sans les dénaturer. Les compromis obligatoires pour coller aux deux œuvres ne plaira pas forcément à tout le monde, surtout les fans inconditionnels de l’une ou l’autre, mais pour nous l’équilibre est correct, et franchement ce n’était pas gagné. Ewan McGregor et Rebecca Ferguson nous livrent d’excellentes prestations, comme la jeune Kyliegh Curran, bluffante. On est tellement absorbé par l’ambiance qu’on ne voit pas du tout passer les 2h32 de film. Il y a une bonne dose de Fan service là-dedans, encore une fois, on adhère ou pas, nous on a apprécié. Docteur Sleep est donc un film remarquable, aux images et au casting maitrisés. Fans de thriller fantastique (sans être fanatique de King ou Kubrick sous peine de crier au scandale), n’hésitez pas, vous devriez adorer à coup sûr !
    legend13
    legend13

    245 abonnés 1 054 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 novembre 2019
    J'avoue que l'idée d'une suite au film de 1980 est une idée qui m'a toujours enthousiasmée. En découvrant "Haunted of hill house", j'ai vraiment apprécié le spectacle et le scénario. Alors quand j'ai su que le showrunner de cette série avait réalisé une suite au "Shining" de Kubrick avec cette adaptation de "Doctor Sleep" je pouvais qu'aller voir ce film au cinéma. Et bien, je n'ai pas été déçu. En plus d'être un sublime hommage au film culte de Kubrick, cette suite nous offre surtout une histoire vraiment palpitante. Je n'ai pas vu le temps passé. Et quand les protagonistes se retrouvent à l'hôtel Overlook.... C'est juste super kiffant. Une belle claque de nostalgie. Et en plus le film est porté par des acteurs formidables. Rebecca Ferguson en tête, sublime en méchante cruelle et Sadique. Bref, une belle surprise que ce "Doctor Sleep". Assurément l'un des meilleurs films sortis en 2019. Bravo et merci pour le spectacle.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 novembre 2019
    Excellent film à tous points de vue. Crédible en tant que suite du film de Kubrick comme du livre de King. Intelligent, complexe, visuellement sublime avec une réalisation aux petits oignons. Jamais outrancier dans ses effets d'horreur, malsain, sombre et à la fois lumineux. Des personnages très bien développés.
    Alors oui ça prend son temps : mais c'est tout de même très bien rythmé et ça tient en haleine tout du long. Et cela sert au récit et la construction des personnages.
    Mention spéciale au casting, les acteurs sont tous incroyables.
    Du fan service mais rarement inutile : ça sert 0 la compréhension de l'histoire, et fait bien avancer le récit.
    Bref un autre film d'horreur qui sort du lot.
    Je dirais même, complémentaire de l'oeuvre de Kubrick. Les deux s'épousent très bien et cela en fait un diptyque de très haut niveau.
    4,5/5 pour l'effort artistique, un scénario béton et des personnages intéressants à suivre.
    After D
    After D

    7 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2019
    Je n'ai pas lu le livre, mais ce film m'a donné une furieuse envie de m'y plonger! En tout cas c'est une réussite, l'histoire est prenante, les décors soignés, et on ne voit absolument pas passer les plus de 2h30 du film. L'atmosphère est sans doute moins dérangeante que dans "Shining", moins claustrophobique et moins angoissante, mais l'histoire creuse un peu plus le fonctionnement et l'univers du pouvoir du shining, ce qui en fait plus un film fantastique qu'un slasher. On se doute que le livre doit être bien plus riche que le film, comme à chaque fois avec les adaptations de Stephen King, mais on est déjà très bien servi et totalement pris par ce scénario. Un très bon film!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    Une suite a la hauteur et même plus plaisant que le bouquin. La mise en scène est folle et le réalisateur nous offre plusieurs péripéties dans le déroulement de l'histoire. Visuellement bluffant !
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 novembre 2019
    Malgré le fait que cette suite ait été adoubée par Stephen King (contrairement au « Shinning » original), elle risque de décevoir les puristes fans du premier film tant elle s’en éloigne et que les raccords entre les deux films paraissent maladroits. Tout du moins sur grand écran, on ne parlera pas du bouquin. Pourtant on peut sans hésiter dire que « Doctor Sleep » est à « Shinning » ce que le magistral « Blade Runner 2049 » était à « Blade Runner » il y a deux ans, toutes proportions gardées. Si le tout début du film et la fin tentent de raccrocher les wagons de manière un peu poussive, l’intérêt de cette fausse suite est clairement ailleurs. C’est même dans ces moments que le film est le moins réussi, notamment dans l’épilogue grandguignolesque qui alterne scènes réussies (l’affrontement final entre Ferguson et McGregor) et d’autres qui laissent plus circonspects (la première ballade à l’Overlook Hotel et la scène du bar). Mais sur un film qui dure plus de deux heures et demie, on n’en tiendra pas compte tant ce que propose le film se révèle passionnant en créant une mythologie intéressante et toute autre qu’on aimerait voir développer dans un autre film.



    Il est clair que « Doctor Sleep » fait indéniablement penser aux films « X-Men » mais dans une version horrifique et occulte (version qu’on attend depuis deux ans avec « Les Nouveaux Mutants » et qu’on ne verra peut-être jamais). Alors il est facile de dire que tous les films mettant en scène des pouvoirs dits paranormaux (télékinésie, télépathie, …) peuvent y faire référence comme c’était le cas pour l’avant-dernier Tim Burton, « Miss Peregrine et les enfants fantastiques » ; mais ici c’est évident. Ceci mis de côté, on est face à un long-métrage qui prend son temps et s’avère peut-être l’une des meilleures bobines fantastiques de l’année (plus que d’horreur pour le coup). Un blockbuster pourtant, à visée commerciale, mais qui balaye clairement toute la concurrence low-cost à la mode, des « Countdown » aux « Annabelle », dix-huitième du nom. Un peu comme le premier volet de « Ca » le faisait il y a trois ans. Un film tiré d’un roman de Stephen King encore une fois. L’homme se positionne certainement comme l’écrivain le plus prolifique sur grand écran. Il n’y a aucune précipitation dans le film, le script prend le temps de présenter les personnages et les enjeux mais sans jamais ennuyer et nous emporte et nous envoûte dès les premières minutes pour ne plus jamais nous lâcher jusqu’à son dénouement.



    Les premières notes de musique reconnaissables entre toutes du thème de « Shinning » mettent dans le bain d’emblée et on se laisse embarquer par cette variation sur le thème des humains dotés de dons, partagés entre bons et mauvais, et qui vont s’affronter. La vision que propose le film de la secte des vilains est pertinente et originale, on voudrait même en savoir plus sur ces gitans surhumains qui cherchent la vie éternelle. De leurs costumes à leur mode de déplacement comme leurs desseins et leurs pouvoirs, tout est réussi. A ce titre Rebecca Ferguson écrase par son jeu son partenaire, un Ewan McGregor que l’on trouve un peu fade. En revanche, même si Mike Flanagan est le choix parfait pour cette adaptation (souvenons-nous de l’inédit « Oculus » et de sa visiblement très réussie série Netflix « The haunting of hill house » pour s’en convaincre), il aurait pu encore magnifier une mise en scène pourtant élégante et travaillée du plus bel effet. Les sursauts et la peur sont peu présents mais on a droit à quelques fulgurances horrifiques bienvenues et mémorables (comme lorsque les vilains meurent et se décomposent). Vu comme une réelle suite de « Shinning », ce « Doctor Sleep » pourra décevoir mais en tant que film unitaire, il est parfaitement réussi et convaincant et on se laisse prendre durant toute la projection par une mythologie fascinante et tangible, malgré l’aspect fantastique qu’elle revêt. Une mythologie qui fait réfléchir et développée juste comme il faut pour une œuvre à la lisière du thriller et de l’horreur que l’on qualifiera de haute couture sans hésiter.


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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Après le chef-d'oeuvre incontournable de Kubrick "Shining", ce "Doctor Sleep" est une suite pleine de fantaisie et d'inventivité.
    A la fois prenant et vraiment angoissant, le réalisateur Flanagan arrive a injecter sa patte, ce qui donne quelque chose de vraiment intrigant et fascinant dans son mélange de fantastique et pure horreur.
    Sans être un monument, "Doctor Sleep" est une excellente suite plus qu'honorable ayant sa propre identité.
    C'est du très bon.
    Mariofcb
    Mariofcb

    12 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2019
    Alors comment dire je pensais voir un film médiocre et je ressors agréablement surpris . Le film mélange bien l univers de King et de Kubrick. Le pari est gagné là dessus . La bande son est vraiment très prenante et crée cette angoisse tout au long du film. Les 2h30 passe vraiment bien . Il manque peu être le côté folie de Shining qui la est remplacé par les pouvoirs mais ça reste la bonne surprise de cette automne.
    Ebony Maw
    Ebony Maw

    8 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Ce n'est pas encore Noël que je viens de recevoir un merveilleux cadeau cinématographique ! Doctor Sleep est la fusion parfaite de l'oeuvre littéraire de Stephen King et du chef-d'oeuvre horrifique de Stanley Kubrick mais l'auteur Mike Flanagan ne s'oublie pas pour autant dans l'hommage (plus présent dans la dernière partie mais mince que c'est exaltant ^^) et nous propose un film fantastico-horrifique d'un onirisme terrifiant ainsi qu'hypnotisant (parfois vertigineux) qui est cela va s'en dire très jouissif ! Il est impossible de ne pas être contemplatif de l'esthétisme du métrage qui rend hommage au premier film (d'ailleurs certaines reconstitutions sont bluffantes), la bande originale et le design sonore ne forme qu'un pour créer une atmosphère auditive angoissante et omniprésente, côté casting c'est un véritable plaisir de retrouver Ewan McGregor qui campe un Danny très intéressant et étrangement ressemblant à un certain Ben Kenobi puis il est impossible de ne pas tomber sous le charme du charisme de Rebecca Ferguson qui est manifestement la méchante la plus crédible que j'ai pu voir cinéma, les autres acteurs font très bien leur job (ça fait plaisir de revoir Bruce Greenwood).
    PS: la fin va réveiller pas mal d'émotions chez les fans comme moi de Shining ;).
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2021
    Le projet arrive comme une impasse dans les mains d’un Mike Flanagan qui n’a pas peur des défis. Fan comme il est de Stephen King et de Stanley Kubrick, il y avait de quoi tirailler un réalisateur entre deux bords sans pouvoir satisfaire tout le monde. Mais sur l’écran, le résultat a prouvé le contraire, réconciliant ainsi l’auteur à son œuvre, tout en puisant dans les bases qu’a installé Kubrick. Surprenant et jouissif, ce second volet se détache tout de même de l’angoisse permanente et claustrophobique de l’Overlook Hotel. Proche du roman néanmoins, cette suite résonne comme l’apogée d’un parcours symbolique et mythologique pour ses personnages, torturés par leurs « dons » et chatouillés par l’odeur de la mort.

    On retrouve alors un Danny (Ewan McGregor), encore traumatisé par le drame qui l’a laissé seul avec sa mère. Mais c’est en apprenant à affronter ses démons qu’il pourra vivre et s’épanouir. Arrivé à l’âge adulte, il manquera toutefois de repères, faute de liens fraternels ou parentaux. Il n’est plus que l’ombre de son père en voie de guérison, mais il ne sera pas le seul à fuir sa condition cette fois-ci. On s’ouvre à une Amérique qui possède ses secrets, ses vices et ses espoirs. Ce qui nous amène à une antagoniste cruelle et audacieuse, mais manquant de lucidité dans un dernier acte pourtant alléchant. Rebecca Ferguson donne malgré tout à son personnage Rose une férocité pétrifiante, qui n’a pas à rougir des vices de la chambre 237. À sa manière, elle incarne l’avarice au sein de son groupe. Dommage que la portée ne dépasse pas le manichéisme, comme le roman a pu le justifier, car nous ne pouvons rien voir d’attachante dans cette communauté, aspirant à l’éternité. Rien à voir avec l’Overlook qui est plus complexe à réexploiter, pourtant cet antagoniste suprême sera bien de retour, avec Danny comme ambassadeur horrifique et nostalgique.

    Le vampirisme est dans la veine de l’intrigue, mais l’on se permet des libertés cinématographiquement viables. Moins glauques que le papier, le visuel a parfois tendance à rester superficiel ou trop explicatif. Certaines scènes perdent de la saveur, notamment lors de repas qui devraient davantage provoquer un spectateur qui n’est pas venu pour du tout public, mais pour tâter la crédibilité. Danny assume en partie son rôle paternel et de mentor, par crainte de sombrer dans l’enfance ou dans le reflet de son père. Mais la présence d’Abra Stone (Kyliegh Curran) permet de bien explorer les bas-fonds d’un pays en crise. Il s’étouffe, manque de ressources et est notamment addict à la violence ou à l’alcool. Mais dans ce mal-être, il y a l’étape de guérison qui constitue le fil conducteur du récit, comme un rituel afin de surmonter les traumatismes. C’est ce qui nous parle le plus et c’est ce qui viendra interpeller notre sensibilité, tout en nous laissant approcher selon notre degré d’implication.

    Devions-nous douter de l’initiative de Flanagan, surtout après ses multiples prouesses sur la scène de l’épouvante-horreur ? Il a gravé son passage sur la récente série « The Haunting of Hill House » et il s’est montré patient et créatif avec deux univers qui semblaient ne pas pouvoir cohabiter. « Doctor Sleep » est loin du chef-d’œuvre, mais se positionne comme un immense hommage aux hommes qui ont permis au shining de s’exprimer, avec autant de nuances, de noirceurs et de mystères. L’équilibre est rétabli pour les fans, mais cela implique certains sacrifices, qui ne feront pas grimacer, comme la plupart des films impersonnels du moment. Il s’agit bel et bien la fraîcheur et cet automne, qui file et qui s’endormira profondément sur le retour gagnant de « Shining » et son héritage.
    Ti Nou
    Ti Nou

    491 abonnés 3 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2019
    Mike Flanagan réconcilie Stephen King et Stanley Kubrick avec cette suite parfaitement réussie. À la fois excellente adaptation, qui magnifie un roman assez mineur du roi de l’horreur, et vibrant hommage au film culte, "Doctor Sleep" est bien pensé et parvient à remettre au centre des thématiques mises de côté par Kubrick (notamment l’alcoolisme), à en réutiliser les images les plus marquantes tout en créant sa propre mythologie. Bravo !
    bolt
    bolt

    118 abonnés 807 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    Et bien ma fois...quelle belle surprise. Docteur sleep, m'a mit une sacrée claque. Ce film réalise en effet l'exploit d'être une excellente suite, ce qui est assez rare au cinéma. L'autre fait non négligeable, est que l'on ne voit absolument pas le temps passer, alors même que le film est long. Bref, vous l'aurez compris, Dr Sleep, est, de mon point de vue, une réussite totale.
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