Dans ma continuité d'œuvre Made in Spain ainsi que dans ma découverte de carrières d'actrices dont j'ai découvert le talent, il est temps d'en découvrir celui de Blanca Suarez. Un thriller, un 8 clos, une légère S.F. mais surtout, un révélateur d'identité, j'avais très sincèrement une crainte de longueurs avec 1h45 car les thriller ont la fâcheuse réputation de voir leur scénario partir dans des détails impossible à suivre ou dans des longueurs indigestes,
ici-même n'en fut absolument pas le cas en raison d'une direction percutante, d'un casting (certes totalement inconnu) convainquant et surtout, d'un jeu absolument captivant, hystérique par instant certes, et cela m'aurais sûrement, tel que je me connais, énerver au plus haut point, mais l'hystérie présente fut toute justifiée tant le récit devait en être ainsi. Un scénario d'abord très vague ou des anonymes se retrouve au compte goûte dans un bar quelconque, puis le revirement avec cet assassinat direct plongeant le banal dans le stressant. Les éléments du thriller arrivent donc à s'installer sans aucune perte de temps et parviennent à se conserver tous du long (panique, raisons de l'acte, regarder les alentours, assister au vide sidéral environnant...)
Puis vient cette première révélation ou la découverte d'un élément va rebattre toute les cartes, un élément qui ne va pas pouvoir éviter l'écho direct au Covid. Le récit passe ensuite de 8 clos / thriller
à celui de récit catastrophe avec cette intervention d'abord hyper vague mais rapidement concrète d'équipe sanitaire militaire.
Le scénario aura donc voulu, de manière très habile et concrète, que le dérouler des évènements se passe presque en 2 étapes clés,
la première dans ce bar puis la seconde dans la réserve de ce dernier puis par les égout. Un changement supplémentaire de ton, de cap photographique et donc de jeu ou il est évident que l'on passe là le genre horreur avec pour point très fort, les révélations caractérielles de nos personnages.
Niveau jeu alors ? actrices comme acteurs furent captivants, sincères et droits dans leur bottes, un jeu révélant leur niveau dans la société : la barman en patronne avec son employer, un homme d'affaire venu pour affaire, 2 quasis retraités évoquant leur nostalgie respective, un sdf hystérique, fou furieux et sans aucun tact qui va néanmoins connaître une évolution surprenante, puis la "bourgeoise" sexy attirant d'un naturel déconcertant, tous les regards sur sa sculpturale beauté. Le final, impeccable mais étonnant par son dérouler et le retour à l'instinct primaire mais captivant, se termine sur des plans sombres et fous dont l'apogée m'aura clairement rendu mitiger,
comment le personnage de Blanca peut-il se déambuler, en sous-vêtements devenus chiffons poisseux, dans les rues à moitiés affolées de Madrid sans attirée l'attention et même, sans que les passants ne se contente de la regarder indifféremment ? Une ultime scène totalement illogique mais offrant une fin impeccable en soit, une survivante de l'horreur, de la folie humaine simplement.
Un film canon, stressant et comique aux instants sincèrement prenant, canon.