C'était en 2014; il y a 3 ans, au beau milieu d'une féroce bataille sur les grands écrans à l'hiver 2014 entre irréductibles gaulois, orcs, elfes et nains de la Terre du milieu, espiègles pingouins agents secrets...et la contre attaque dévastatrice à 7 millions d'entrées d'une petite famille française de fermiers sourds et muets, armée du jolie timbre de voix de Louane Emera, ....était apparue tout discrètement la petite bouille d'un petit ours Péruvien fasciné par l'Angleterre dans une comédie franco- britannique qui créa la surprise et remporta un franc succès critique comme financier de 260 millions de dollars de rentabilité pour un "petit" budget de 50 millions ainsi que 2,8 millions d'entrées en France.
Je suis longtemps passé à côté du premier "Paddington" (2014), passé entre les mailles des filets de mes radars de cinéphile, préférant me tourner (et l'ayant trèèèèès amèrement regretté ensuite o_O) vers "Les Pingouins de Madagascar" à ce moment là, jusqu'à la fin 2016 ou, cherchant un film à me faire, je me suis souvenu de "Paddington".
"Paddington" premier du nom fut pour moi une véritable et très agréable bonne surprise, un vrai moment de tendresse dans une sorte de comédie familiale à la "Stuart Little" (1999), "l'anti Ted" par excellence sauce "British" où, contrairement à son cousin américain mal léché, (l'ours en peluche de Seth Macfarlane) amateur de beuh, de joints et de grosses teufs, l'ourson anglais charmait vraiment par ses mignonnes petites cabrioles, ses bonnes manières raffinées et son éducation de gentleman. Du coup, je ne disais carrément pas non à un "Paddington 2" !
"Paddington 2", suite du premier volet sorti en 2014, toujours adapté de l'ours éponyme des romans de Michael Bond (1958) et toujours réalisé par Paul King, ce deuxième volet nous entraîne dans la suite des aventures de l'adorable ourson au duffel-coat bleu/chapeau rouge amateur de marmelade.
Désormais bien installé dans sa famille d'adoption, les Brown, Paddington vit paisiblement à Londres ou il est apprécié de tous les habitants (ou presque). A l'approche du centième anniversaire de sa tante Lucy, Paddington se met en quête d'un cadeau, jusqu'au jour ou l'ours tombe sur un vieux livre pop-up de la ville dans la boutique d'un antiquaire. Pour sa vieille tante ayant tant fait pour lui, Paddington, désireux d'acheter cette pièce rare, décide d'enchaîner les petits boulots dans le but d'acquérir suffisamment pour l'acheter...mais juste au moment ou il avait enfin assez...le livre pop-up est alors mystérieusement volé par un insaisissable personnage. Paddington, prit pour le coupable se voit alors jeté en prison tandis que le coupable court toujours.
Mais la prison semble être un lieu bien hostile et notre petit ours pourrait bien y lasser sa fourrure.
Paddington réussira-t-il à s'échappé et à convaincre de son innocence ? Qui est donc le coupable et quelles raisons se cachent derrière ce vol ? Quels secrets, quelle vérité renferme le livre pop-up ? Et si tout cela représentait bien plus qu'un simple livre animé... ??
Voilà pour le pitch global.
Verdict : Il me tardais vraiment de voir cette suite de "Paddington" qui, sortie depuis un mois, traîne déjà une très bonne réputation sur les forums de cinéma du net avec notamment 4/5 de moyenne de notes Presse et surtout son impressionnant 4,2/5 de moyenne de notes spectateurs sur Allociné ou la plupart des critiques qualifiaient le film comme étant meilleur que le premier; et ayant une assez grande affection pour le premier film de 2014, je dois dire qu'entendre autant de positif a récemment encore plus boosté ma hype !
Après visionnage, eh bien les critiques ne mentaient pas, "Paddington 2" is a really really good sequel, better than the first !! Ouaip, c'est chose assez rare, c'est même peu courant même si les bonnes suites ça existe. Avec ce deuxième "Paddington", Paul King signe ici une suite de très très bonne facture qui n'a absolument rien perdue du style British charmant du premier opus. Il n'est pas rare qu'une suite soit aussi réussie que le premier volet....mais une suite meilleure que l'originale, ça reste encore de l'ordre de l'exploit...et pourtant, "Paddington 2" réussi très humblement cet exploit pas donné à tous les films (à titre de comparaison, dans l'animation, on a Toy Story 2, Shrek 2 ou encore Kung Fu Panda 2 !
A mi chemin entre "Toy Story 2", "Les Temps modernes", "Stuart Little", "Mission Impossible", "Benjamin Gates" ou encore "les Schtroumpfs", P.King nous livre une nouvelle aventure haute en couleurs, riche en surprises, au scénario malin, amusant, très inspiré et bien ficelé, qui a plus d'une péripétie dans son sac. Le miel qui faisait toute la douceur, toute la tendresse et la bonne humeur joyeuse du 1 a été sauvegardé et, grâce à un gain d'aventure et une histoire plus ambitieuse dans un registre burlesque "Chaplinien" traditionnel des années 1910-20, et une "British touch" qui n'est pas sans rappeler les comédies de Richard Curtis, "Love Actually" (2003) et "Good morning England" (2009).
Le réalisateur déclarait il y a peu s'être inspiré de Chaplin et de "Toy Story 2", qu'il considère comme le meilleur exemple de suite, en sachant ça (Toy Story 2 étant ni plus ni moins que mon film préféré ^^), ça ne pouvait être QUE du bon !
Là ou King a assuré, c'est qu'il ne s'est pas laissé avoir par la suite à l'écriture; "Paddington 2" arrive très bien a nuancer/distinguer/dissocier ton enfantin et infantilisation naïve/facilité, le film arrive donc à proposer quelque chose de divertissant pour tous les publics, petits et grands (et visiblement, tous y trouvent leur compte, de mon côté, enfants comme adultes rigolaient de bon coeur dans la salle).
Le film est truffé de petits clins d'oeil bien sympa, on notera
le mignon petit clin d'oeil à Charlot dans "Les Temps modernes" (1936) au moment ou Paddington se glisse entre les engrenages de l'horloge pour s'échappé du pénitencier,
qui parlera surtout aux plus cinéphiles des spectateurs, ou encore les clins d'oeil à Toy Story 2 comme
le passage de l'infiltration de Paddington, camouflé sous une poubelle, à la gare, qui rappel la dernière séquence de TS 2 ou Buzz et les autres traversent le hall de l'aéroport cachés dans un panier à chat, ou le climax sur les trains (qui peut même nous faire penser à la fin de "Retour vers le futur 3".
Les acteurs semblent toujours s'amusés et se prêter corps et âme au jeu, avec le sourire dans la joie et la bonne humeur, Paddington est toujours aussi attendrissant, rendu encore plus adorable à travers ses nombreux gags au poil !
Enfin, la bonne surprise faisant la différence dans la balance avec le premier "Paddington" vient de Hugh Grant; charismatique acteur de "Quatre mariages et un enterrement" (1994), "Bridget Jones" (2001) et "Florence Foster Jenkins" (2016), le premier ministre de "Love Actually" endosse ici le rôle de Phoenix Buchanan,
l'antagoniste,
acteur cabotin à la ramasse.
Là ou Nicole Kidman semblait plutôt imperméable à l'esprit bon enfant de "Paddington"
sous les traits de la méchante, Hugh Grant y va à fond sur le burlesque et n'a pas peur d'en faire des tonnes pour grossir le ridicule de son personnage. L'acteur réussi beaucoup mieux là ou Kidman avait peu convaincue, c'est à dire, à se mettre dans le délire mignon-burlesque du film.
Well well well, je pense que j'en ai dis suffisamment. To conclude, on my mind, "Paddington 2" est une suite très très réussie, encore meilleure que le premier film; un mélange de Toy Story 2 et du burlesque made in Chaplin dans une aventure charmante qui ravira toute la famille !
On reprend volontiers une tartine de marmelade, en espérant bien vite un "Paddington 3" !!