Paddington, s’il a eu du mal à s’intégrer chez les Brown (et notamment par le père de famille), et dans le voisinage du quartier où ils résident à Londres, est désormais un ours heureux en Angleterre, n’oubliant pas pour autant sa brave tante Lucy, restée au Pérou.
Fort de sa nouvelle expérience de vie, il souhaite désormais s’émanciper et gagner sa vie en travaillant, notamment afin d’offrir à Lucy un beau cadeau pour son anniversaire : un magnifique livre pop-up animé de Londres, elle qui n’a jamais pu voyager et visiter la capitale britannique. Une des scènes du début, notamment, est très réussie lorsque Paddington feuillette le pop-up, et où il imagine sa tante Lucy, en escapade à Londres auprès de lui.
Dès lors, Paddington enchaine les petits boulots : coiffeur, laveur de vitres… Désireux de bien faire, mais maladroit, il finit avec sa naïveté touchante d’ours, par se faire, malgré lui, des ennuis, en étant accusé, à tort, d’avoir volé le livre pop-up chez l’antiquaire…
Car, si l’ours a eu bien du mal à se faire accepter des humains, il n’a pour autant pas besoin d’être « leur semblable » en ce qui concerne le fait d’être jugé et d’être emprisonné, alors même qu’il est innocent…
Mais Paddington, comme à son habitude depuis son arrivée à Londres, va finir par s’intégrer et devenir indispensable en prison, grâce à sa gentillesse, à son amabilité et à sa générosité : l’ours a insufflé un peu de joie et d’humanité, parmi les prisonniers.
Ce deuxième opus, alternant tendresse, émotion, aventure et comédie, ne cesse de retranscrire les différentes émotions traversant Paddington : nostalgique, il écrit, à chaque moment de blues, à sa tante Lucy, comme si une part de lui, une partie de son cœur, était restée en Amérique du sud. Ce malgré son intégration désormais réussie à Londres et au sein de la famille Brown, tous les efforts de cette derrière pour faire de lui un membre de la famille à part entière, et l’attachement profond de Paddington envers sa famille adoptive. Drôle aussi, souvent bien malgré lui, donnant des scènes cocasses et hilarantes, lors de ses essais chez le coiffeur ou comme laveur de vitres.
Lorsque la famille Brown « rate » la visite de Paddington en prison, ce dernier, se sentant « abandonné », nous donne droit à une scène poignante lorsqu’une de ses larmes fait pousser des plantes et où il s’imagine au Pérou avec sa tante Lucy. La nostalgie et la sensation de déracinement reviennent à chaque sentiment d’abandon et de tristesse passagère que ressent l’ours.
Si la série des « Paddington » est parfois moquée, décriée de par sa « simplicité » prétendument évidente, il n’empêche que ce deuxième opus est loin de se contenter des facilités du genre : si tout semble si facile pour Paddington, aujourd’hui apparemment heureux en Angleterre, les moments de nostalgie, de vague à l’âme ne sont pas rares, et le moindre sentiment d’abandon, même minime, suffit à rouvrir la plaie béante provoquée par la séparation d’avec sa tante et le manque de son pays d’origine. Le besoin d’un retour aux sources, de retrouver ses origines se fera-t-il sentir pour notre brave ours, et cela sera-t-il le propos du troisième volet de « Paddington » attendu en 2020 ? À suivre…
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