Votre avis sur La Favorite ?
1,0
Publiée le 20 juillet 2020
La Favorite a des idées sur lesquels un bon film aurait pu être réalisé. Je crois aux trois actrices principales et à l'idée générale de l'histoire. Les costumes et les décors avaient l'air super. Mais une grande partie de la narration s'est avérée prétentieuse, exagérée, déroutante et ennuyeuse. Je n'ai pas compris l'intérêt d'une grande partie du film et il semble que je ne sois pas le seul à ne pas pouvoir expliquer une grande partie de l'histoire. Il y a eu quelques scènes où ils ont rejoué le même couple de notes rythmiques encore et encore et encore et encore. Et ce n'était pas dans un but évident à moins que leur but ne soit de m'énerver et de me distraire. À certains moments je me demandais ce que nous étions censés penser exactement. Beaucoup des grands angles de la caméra distrayaient également. Et le rythme semblait lent. Je pense que des choix plus audacieux et bizarres fonctionnent généralement lorsqu'ils sont ajoutés plus subtilement que ce que l'on voit dans le film. Pour le dire simplement : le style et le contenu étaient trop déroutants pour que je m'investisse suffisamment dans une bonne histoire ou un bon film. Un film trop bizarre, déroutant et prétentieux pour moi...
2,5
Publiée le 16 décembre 2022
La guerre pour être « la favorite » de la reine est lancèe! Attention ce n'est pas du cinèma de tout repos et encore moins un film facile à regarder, sans doute parce qu'il contraint le spectateur à rester en èveil! En partant d'un fait historique, Yórgos Lánthimos fait du Yórgos Lánthimos avec des effets de camèra pas toujours utiles (le grand angle, le fisheye avec cet amorti qui arrondit ...). J.J Beineix faisait ça à une èpoque. Aujourd'hui c'est dèpassè, ça alourdit les images, cassant le rythme au passage! Mais les dècors sont somptueux, comme les costumes! Tout repose en fait sur l'excellent trio d'actrices dont la remarquable Olivia Colman, justement rècompensèe par un Oscar à Hollywood, qui se livre ici à des folies ètonnantes! il faut la voir malade de la goutte ou engueuler un jeune garde qui n'avait rien fait si ce n'est son travail de planton! Plus que tout se manifeste un cynisme à tout èpreuve qui donne, finalement, à ce monde dominè par les femmes, une sorte de dèlire grotesque (cf. la course aux canards). Une oeuvre à rèèvaluer...
3,0
Publiée le 23 mars 2019
S'il y a bien quelque chose qu'on ne peut pas reprocher à « La Favorite », c'est de laisser indifférent. La première source d'inspiration de Yórgos Lánthimos semble à ce titre clairement « Barry Lyndon », ce qui est évidemment très ambitieux mais oblige aussi à une grande rigueur et maîtrise dans le développement. Heureusement, c'est manifestement le cas du réalisateur. Sans forcément adhérer à tous ses choix ni totalement à son style, celui-ci a un sens de la narration, du cadre, du découpage qui, s'il peut déconcerter, n'en est pas moins réelle et parfois saisissant. C'est vraiment le contraire de l'eau tiède : cinglant, ironique, légèrement décadent sans jamais être vulgaire, « La Favorite » fait preuve d'audace et d'originalité pour dépoussiérer le film historique, genre très souvent guindé, pour ne pas dire franchement académique. J'avoue, quand même, que si j'ai globalement apprécié le spectacle, le ton et la direction vers laquelle Lánthimos semble dirige l'œuvre, que je n'ai pas pour autant ressenti de jubilation, d'enivrement particulier : est-ce dû à l'époque, l'histoire, aux enjeux ? Peut-être un peu tout à la fois, les dernières minutes m'ayant même paru assez longues, comme si le cinéaste ne savait pas exactement comment conclure. Toutefois, ne vous y trompez pas : à une époque où le cinéma est devenu un art de plus en plus aseptisé, rongé par le politiquement correct, voici une œuvre faisant parler la poudre, faussement suave et en disant long sur l'ambition des hommes (et des femmes, en l'occurrence), prêts à toutes les manigances pour se rapprocher le plus possible du pouvoir. « Play dirty », OK, mais toujours avec style, élégance. À ce jeu, Emma Stone et Rachel Weisz livrent un affrontement de haute volée, « arbitré » par une Olivia Colman aussi saisissante qu'inattendue. Au passage, j'avoue toutefois être très surpris par le choix de l'Académie des Oscar de nommer les deux premières comme seconds rôles et la première comme meilleure actrice : l'inverse aurait été plus logique voire les trois dans la même catégorie mais là, je ne comprends pas bien, même si la victoire de cette dernière (la seule sur dix nominations) se défend largement. Bref, sans être extatique, voici une production sachant faire preuve d'ambition et de culot, que ce soit par sa description sans fard (et toujours autant d'actualité) de la « politique » et son insolence : assurément l'un des titres phares de ce début d'année.
3,0
Publiée le 25 février 2019
Comme dans le film d'Adam McKay", on remarque ici que la personne à la tête d'un pays n'est pas forcément la plus puissante... La reine Anne occupe bien le trône d'Angleterre, mais c'est bel et bien Lady Sarah, sa femme de confiance qui prend toutes les décisions à sa place. Anne est une reine instable qui est décrite comme une femme un peu bête et surtout très influençable. L'influence joue un grand rôle dans ce film au même titre que les manigances et manipulations en tout genre. L'équilibre créé par Lady Sarah va être bouleversé lors de l'arrivée d'Abigail qui des ambitions élevées et qui va savoir s'y prendre pour arriver à ses fins. Maître dans l'art du bizarre, Yorgos Lanthimos récidive une fois de plus en s'amusant des codes du film historique, mais sans pour autant tomber dans la grossière parodie même si tout n'est pas très fin au niveau des dialogues ou des situations. Le plus intéressant dans ce film est le triangle amoureux avec ces deux femmes qui font tout pour devenir comme le titre l'indique la favorite de la reine. Les trois actrices s'en sortent bien, mais j'ai beaucoup aimé Emma Stone qui pour moi représente totalement l'esprit de ce film avec son ton décalé et corrosif. Pour le reste comme les enjeux politiques avec cette guerre entre l'Angleterre et la France, ce n'est pas assez développé pour apporter réellement quelque chose au récit. Comme toujours avec ce réalisateur, la forme est très soignée avec une jolie mise en scène, quelques superbes plans et une reproduction d'époque parfaitement reconstituée que ce soit les décors ou les costumes. Ce que je reproche au film, c'est d'être un peu trop long et par conséquent de s'essouffler lorsqu'il n'y a plus rien à tirer de ce triangle amoureux. Au final, ce nouveau Yorgos Lanthimos est pas mal, mais ce n'est pas non plus à la hauteur de ce qu'il a pu faire par le passé comme récemment avec l'excellent "The Killing of a Sacred Deer".
5,0
Publiée le 6 février 2019
Outre une guerre fratricide et féminine il ne faut pas omettre la dimension politique "intra-familiale", la Reine Anne étant proche du partie Tories alors que Sarah est du partie Whigs. Si les scénaristes ont beaucoup étudié la correspondance des protagonistes pour écrire le scénario et enrichir cette page peu connue de l'Histoire il y a pourtant des libertés prises ; par exemple les lapins, le lesbianisme, l'empoisonnement ainsi qu'une chronologie chamboulée... Ce film entre drame historique et thriller psychologique est un grand film qui ne pêche que par quelques libertés prises avec les faits. La beauté formelle sert merveilleusement un fond vénéneux et anxiogène.
Site : Selenie
2,0
Publiée le 26 janvier 2024
Voici un film ambitieux qui souffre de deux problèmes majeurs. D'abord son scénario non seulement il est bien mince, mais il est très mal raconté, certaines scènes étant bâclés (le passage au bordel, l'affaire des lettres compromettantes) voire incompréhensibles (notamment cette fin absurde) Certains ont déploré la vulgarité, moi elle ne m'a pas dérangé, j'aurais même aimé que le saphisme de ces dames soit davantage exploités. L'autre problème est la réalisation, moi je veux bien qu'on fasse du grand angle mais là c'est l'overdose d'autant que ça apporte quoi ? Parlons de l'interprétation qui sauve le film du néant, dans des genres fort différent Olivia Colman, Emma Stone et Rachel Weisz nous livrent des prestations remarquables. Un mot sur la musique du film ou l'art de tout foutre en l'air… parce que Vivaldi et Schuman, d'accord mais pourquoi ce long passage de la pire musique concrète on un bâton répond à une trompette de foire ? Sans doute est-là un message sublimal de l'auteur qui clame son esprit iconoclaste, s'il savait comme on s'en fout !
4,5
Publiée le 4 février 2019
Et un film en costumes pour Yorgos Lanthimos. Ceux qui s'attendent à ce que le cinéaste grec dépoussière l'histoire anglaise ne seront pas déçus. La favorite est à peine moins radical que Canines ou The Lobster mais comme il est fidèle, dans les grandes lignes, à l'histoire du règne d'Anne d'Angleterre, le film marque un renouvellement bienvenu dans la carrière du réalisateur. La favorite raconte la guerre farouche qui opposa la favorite de la reine à sa cousine, qui n'avait pas d'autre objectif que de la supplanter, quitte à utiliser les plus basses manoeuvres pour y parvenir. C'est à un combat de garces (c'est le terme le moins trivial que l'on puisse utiliser) auquel le spectateur est invité à assister avec moult injures et actes d'une moralité douteuse. En même temps, c'est une lutte politique sans merci qui s'engage puisque ces femmes influencent voire dirigent toute la diplomatie anglaise de l'époque, dans le contexte d'une guerre contre la France (nous sommes au début du XVIIIe siècle) et de l'opposition entre Whigs et Tories. Une cour des grandes où tous les coups sont permis et les hommes des objets que ces dames traitent selon leur bon vouloir. Ceux qui n'aiment pas le cinéma de Lanthimos trouveront sans doute le film vulgaire et outrancier dans sa vision historique. Mais cela fait intégralement partie du plaisir de ce long-métrage, qui est aussi une farce grotesque, réalisé avec une maîtrise et une virtuosité stupéfiantes. Le trio d'actrices est dément : Olivia Colman en souveraine infantile, entourée de sa cohorte de lapins ; Rachel Weisz en maîtresse de la reine, cruelle et arrogante ; Emma Stone en arriviste forcenée et manipulatrice. Cette dernière, à mille lieux de La La Land, domine la distribution en incarnant son personnage avec une délectation manifeste.
2,5
Publiée le 2 janvier 2023
Le style est le point fort. La mise en scène. La recherche visuelle. Sinon j'ai trouvé l'ensemble un peu vulgaire. Les costumes et les décors sont superbes évidemment. On en convient. C'est une vision personnelle un peu trop appuyée.
4,5
Publiée le 5 avril 2020
Après les très déroutants The Lobster et la mise à mort du cerf sacré voici enfin un film de Yorgos Lanthimos qui m’emballe complètement. La favorite est un film magnifique: décors, costumes, lumières, cadre tout est esthétiquement remarquable. On voit constamment à l’écran un faste qui n’est qu’artifice et qui semble là pour masquer le vide terrible que ressent chaque personnage. Il parle de la déliquescence du pouvoir, les jeux d’influence, les intérêts privés qui finalement guident ceux qui prétendent défendre les intérêts collectifs. Mais surtout de l’amour, de l’amour dont a besoin chaque individu, et qui rend soit trop faibles ou trop durs ceux qui en on manqué. Le trio d actrice est extraordinaire, parmi elles Rachel Weisz trouve peut être ici le plus grand rôle de sa carrière. Un film admirable en tout point qui mérite d’être vite découvert.
4,5
Publiée le 22 octobre 2018
Après les déconcertants « The Lobster » et « Mise à Mort du Cerf Sacré », le cinéaste grec revient avec une nouvelle fable d’humour dérangeante. « La Favorite » est un film à costume qui se situe dans l’Angleterre du XVIIIème siècle. La reine Anne, OIivia Colman, a la santé fragile et délègue la gestion du pays à son amie Lady Sarah, Rachel Weisz. Un jour Abigail Hill, une nouvelle servante arrive, Emma Stone. Elle est alors prise sous l’aile de Lady Sarah pensant faire d’elle une alliée. Mais la servante voit une occasion de retrouver son titre de Lady et va dangereusement se rapprocher de la reine. Entre situations extrêmement loufoques et mise en scène anxiogène, le film ne nous emmène jamais dans la direction attendue. Il fallait pourtant se douter qu’avec Yórgos Lánthimos aux commandes, le film ne serait pas qu’une simple querelle de titres. Le cinéaste nous fait douter chaque minute sur la méfiance à avoir entre la manipulatrice ou la vipère. Est-ce l’amour et la vérité qui triomphe ou le mensonge et la fourberie ? Les actrices sont sidérantes tellement elles habitent leur personnage avec conviction. Les acteurs secondaires comme Nicolas Hoult apportent également une valeur à cette histoire imprévue, déroutante et jubilatoire.
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2,0
Publiée le 14 avril 2019
Belle reconstitution de l'époque, film totalement intéressant pour moi. Je reste clairement sur ma faim. Les personnages ont beau être bon, l'histoire ne semble pas du tout avancer. On va dans le mur, vers une insatisfaction totale pour eux comme pour le spectateur qui attend quelque chose qui ne vient pas, manifestement. Trop de scènes semblent coupées, beaucoup sont suggestives alors qu'on aimerait les voir, notamment un vrai final !
4,5
Publiée le 12 décembre 2022
Une satire historique jubilatoire qui décrit avec une cruauté réjouissante, les jeux de manipulation à la Cour anglaise au XVIIIe siècle, portée par une mise en scène baroque, des décors somptueux, et interprétée par un trio d'actrices géniales, dont Olivia Colman oscarisée pour son rôle de la reine Anne.
2,0
Publiée le 25 février 2019
Pourtant au départ ça partait bien, pendant on va dire cinquante minutes, on expose longuement les personnages, on voit celui d'Emma Stone prendre de plus en plus de place auprès de la reine, commence à sentir qu'il y a un jeu de pouvoir qui se joue entre elle et Rachel Weisz. Le problème, c'est que ça n'aboutit sur rien.

Le film se perd dans des niaiseries à base de caprices insupportables de la reine au lieu de jouer la carte de l'intrigue politique alors qu'il y avait tout pour. J'ai l'impression que le réalisateur a voulu absolument cantonner son histoire à ces deux femmes qui veulent être la favorite de la reine, mais sans jamais vouloir voir au-delà (ou sans pouvoir, c'est possible aussi).

Finalement cette lutte de pouvoir n'est que très rarement drôle, cynique ou que sais-je encore, c'est surtout assez convenu et prévisible. Alors je sais bien, c'est une « histoire vraie », mais il y avait sans doute moyen de faire naître plus d'émotions, plus de haine envers les personnages qui sont tous des salauds manipulateurs. Là on voit juste Emma Stone marquer des points face à Rachel Weisz et c'est tout.

Il n'y a même pas de grosse révélation où on se rendrait compte que Emma Stone est une manipulatrice, on le voit dès le départ... J'ai trouvé ça d'un plat... d'un ennui...

Et puis il y a cette fameuse mise en scène tape à l’œil... Mais si ça l'éclate de faire son film d'époque avec des ralentis putassiers, des très grands angles qui déforment totalement l'image... ça aurait pu participer à l'ambiance, s'il se passait le moindre truc dans son film... Qu'il s'amuse... Mais en pratique ça ne sert pas à grand chose, c'est plus un artifice pour dire « je suis différent »... Et c'est le moment où on explique qu'être différent n'est pas forcément une qualité et ça ne veut pas dire que c'est fonctionnel.

Bon je suppose que certains aimeront, grand bien leur fasse... Moi ça m'indiffère, je baille gentiment...

Finalement Lanthimos échoue à renouveler le film d'époque, à en faire une fresque cynique, pleine d'humour noir... Je trouve ça juste fade... heureusement qu'il y a le sourire d'Emma Stone, parce que ça sauve un peu le film. Le reste c'est des gesticulations pour faire croire qu'il se passe un truc dans un film qui se fait dépasser par son sujet et dont il ne sait pas quoi faire... et où Lanthimos choisit donc de ne rien faire, ne rien dire, ne rien proposer que de l'esbroufe.

C'est un choix...
4,0
Publiée le 18 août 2019
"The Favourite" se déroule au début du 18ème siècle, à la cour de la Reine Anne d'Angleterre. Souveraine affaibli psychologiquement et physiquement, elle est contrôlée (et le royaume avec) par sa favorite, Sarah de Malborough. Jusqu'à l'arrivée d'une nouvelle servante, ancienne noble déchue, qui va redistribuer les cartes... Yorgos Lanthimos reprend ici le film d'époque, genre souvent très académique, pour mieux le dynamiter. Ainsi le réalisateur fait d'une part preuve d'une grande maîtrise technique et d'un véritable soin de l'image (décors et costumes somptueux, belle photographie, univers visuel que ne renierait pas "Barry Lyndon"). D'autre part, il apporte des éléments inhabituels pour le genre : de très nombreux grand angles pour souligner les bassesses des personnages et les coups tordus que cachent les pièces carrées et corridor rectilignes, un humour acerbe et cynique, des dialogues mordants, de grandes libertés (volontaires) avec la véracité historique, et une évocation sans concession de la condition féminine. Les femmes sont par ailleurs au centre de l'intrigue, avec ce trio amoureux entre une reine souffrante et larguée (étonnante Olivia Colman), et deux rivales aussi intelligentes, manipulatrices, et égoïstes l'une que l'autre (impeccables Rachel Weisz et Emma Stone, qui adopte l'accent british pour l'occasion) . Des protagonistes ambigües qui ne plairont pas à tous, mais qui permettent d'établir une histoire complexe et forte, qui dénonce des manigances politiques toujours d'actualité.
2,5
Publiée le 11 février 2020
Intrigues et coups bas à la cour portés par d'excellentes actrices, Olivia Colman en tête. Seulement, le film est un peu trop nombriliste, se complaisant dans ses propres effets, multipliant les crises d'hystérie sans vraiment de liant.
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