Votre avis sur La Favorite ?
2,5
Publiée le 16 décembre 2021
18ème siècle à la cour anglaise : la reine Anne (Olivia Colman) est instable et malade, c'est sa favorite et amie Sarah Churchill (Rachel Weisz) qui pilote le pays en ces temps de guerre contre la France.
Tout se passe normalement jusqu'à l'arrivée au palais d'une jeune servante, Abigail Masham (Emma Stone), qui va petit à petit bousculer la hiérarchie établie et tenter par tous les moyens de retrouver son ancien rang d'aristocrate.
Le réel intérêt du film réside dans le talent de ces trois actrices dans leurs rôles respectifs : il faut reconnaître que c'est vraiment brillamment interprété.
Pour le reste, l'histoire est assez plate et tourne rapidement en vase clos entre ces trois protagonistes se crêpant le chignon chacune leur tour.
Assez fade et moyen dans l'ensemble.
--> Site CINEMADOURG
4,0
Publiée le 6 mars 2019
Après avoir détesté The Lobster, j’avais évité Mise à Mort du Cerf Sacré et n’ai consenti à aller voir ce film en costumes sur la cour d’Angleterre et réalisé par un Grec, que sur l’accumulation de nominations aux Oscars. Bien m’en a pris, ce film est une leçon de cinéma. Sans s’encombrer de réalisme ni dans le scénario, ni dans les dialogues ou les costumes, le réalisateur réussit à nous captiver par une sombre histoire mêlant pouvoir, ambition et séduction, filmée quasiment en lumière naturelle, et parfois à la lueur de chandelles, enveloppée d’une musique mêlant habilement Purcell et Elton John, Messiaen ou Vivaldi. La réussite tient beaucoup à la qualité des trois actrices composant le trio de la reine Anne (l’oscarisée Olivia Colman), de sa favorite Lady Sarah (la très belle Rachel Weisz), et de l’intrigante Abigaïl (la très charmante Emma Stone), toutes trois au sommet de leur art. L’humour toujours présent, le ridicule de la galerie des hommes, l’extravagance d’une cour qui entre courses de canard et une guerre lointaine, ne pense qu’à la bagatelle portent ce film d’époque à un niveau sans doute éloigné de la vérité historique d’un Barry Lindon (par exemple) mais qui comble le spectateur peu familier de la guerre de succession d’Espagne au XVIII ème siècle.
2,5
Publiée le 26 février 2019
J’ai du mal à comprendre ce que le film raconte, comme l’impression qu’il manque des personnages, de l’émotion, de l’ambition, tout semble confiné pour ne rester que dans cette petite lutte courtisane, et connaissant un peu le cinéma de Lanthimos je savais que ça n’aboutirait pas à grand chose. Car généralement ce que j’aime chez lui c’est ce sentiment de malaise indescriptible qui s’installe sans prévenir et qui me guide, ce qui fait que je reste scotché, qu’ici non, rien ou presque, étant obligé de m’impliquer dans ce scénario si mince l’ennui a pris le dessus, malheureusement. Reste une direction très impliquée pour un trio d’actrices crédible, en plus de l’aspect reconstitution, mais si Lanthimos voulait faire son Barry Lyndon c’est loupé.
4,0
Publiée le 28 février 2019
Une jeune aristocrate déchue prend place à côté de la Reine. Le film résolument moderne dans sa réalisation est porté par des actrices que l'on suit avec grand plaisir. C'est drôle souvent, méchant et incorrect sûrement pour certains spectateurs. En bref un régal justement récompensé par de nombreux prix (oscar, golden globe..). Hautement recommandable.
3,5
Publiée le 18 décembre 2022
J'ai adoré la première partie ! La seconde est plus répétitive, lente et la compétition entre les favorites pas assez vacharde. On ressent la solitude de la reine tout en détestant ses caprices.
À réserver à un public au-dessus de 16 ans
3,6/5
4,0
Publiée le 5 février 2019
Le réalisateur Yórgos Lánthimos, en alternant habilement l’humour et le drame noir avec des dialogues ciselés et colorés, donne à son récit un ton qui rappelle bien entendu le(s) monument(s) du genre, comme Les Liaisons dangereuses. La Favorite ne démérite pas sa présence aux Oscars et permet aux cinéphiles de commencer l’année en beauté, aux côtés d'Emme Stone, Olivia Coleman et Rachel Weisz avec des rôles écrits à la mesure de leur talent !
3,0
Publiée le 10 avril 2024
Je connais peu Lanthimos hormis The Lobster que j’avais vu et peu apprécié car pas compris grand chose. Avec La favorite, j’adhère déjà plus avec une mise en scène assez large et des caméras arrondis qui donnent un visuel que j’adore, le tout avec une soundtrack envoûtante et des acteurs au top. Mais malgré ça, on retrouve toujours ce côté très froid dans les personnages qui m’empêchent de complètement rentrer dans le film. Ce qui est bien dommage car sur la forme, c’est un chef d’œuvre.
3,5
Publiée le 7 mai 2019
Même si la mise en scène de Yórgos Lánthimos pourrait être mieux travaillé, La Favorite reste un film captivant où le spectateur est témoin des péripéties de la reine et de sa cour.
3,0
Publiée le 26 février 2019
Lanthimos, une fois de plus, livre un film formellement impeccable. Stylisé à l'extrême, très voir trop proche de l'esthétique de Kubrick, le film ravit les yeux or cette façade n'est malheureusement pas servi par un scénario à la hauteur. Le récit, derrière son verni trash très amusant, reste assez conventionnel tout comme le dénouement. C'est le jeu des actrices qui emportent la mise. Rachel Weitz et Emma Stones, toutes deux impeccables, se livrent un duel d'une cruauté jouissive tandis qu'Olivia Colman, dans le rôle de la reine, évite la caricature attendue en incarnant parfaitement tous les aspects contradictoires de la souveraine. Moins fascinant que Mise à mort du cerf sacré et canine, la favorite reste un film singulier et intriguant même s'il aurait mérité un scénario plus ambitieux. Mais Lanthimos n'est pas Kubrick...
3,5
Publiée le 14 décembre 2022
Assez étonnant ce pan intime de la royauté britannique dévoilé dans ce film. A l'exception du bruit de fond d'une sorte de tambour, assez irritant, et de la conclusion du film qui n'en est pas une, le reste est vif et divertissant. Olivia Colman joue un rôle assez difficile en reine d'Angleterre, malade de la goutte et déprimée par la mort de ses enfants. Quant aux favorites, leur côté sombre est bien mis en évidence.
2,0
Publiée le 12 février 2019
note à relativiser.. En terme purement technique et cinématographique, 4,5/5. Sinon, pour ma part, film très ennuyeux et dénué d'intérêt - je ne suis pas objectif n'étant que très peu attiré par les films de cette époque - Sur la psychologie des personnages et la forme de thriller lui étant liée, c'est intéressant même si je n'ai personnellement pas été captivé par le récit et cette mise en scène austère et ennuyeuse bien que parfaitement adaptée à celui-ci
4,0
Publiée le 6 août 2019
Porté par un superbe trio d'actrice, la favorite a permis la consécration de l'actrice d'Olivia Colman pour son rôle de la Queen Anne. Comme expliqué ci-dessus, le film repose surtout sur le jeu des actrices avec l'affrontement entre les deux favorites (on peut même aller plus loin en imaginant un affrontement entre deux générations d'actrices se passant le relais).

Perturbant à certains moments, cette tragédie démontre à quel point il était important d'avoir les bonnes grasses de la cour.
Pour aider à nous immerger dans cette ambiance, les costumes et les décors sont sublimes. Emma Stone et Rachel Weisz sont parfaites.

Le réalisateur de Lobster est très fort quand il s'agit de travailler sur les sentiments mais l'inconstance du propos n'aide pas le spectateur.
2,0
Publiée le 5 juin 2021
Décors somptueux mais beaucoup d'outrances et de vulgarité. La photo abuse des grands angles, la musique est souvent aussi insupportable qu'un robinet qui fuit, et le scénario abuse de la supposée vie lesbienne de la reine Anne. Les perruques sont grotesques et malgré l'éclairage aux bougies on est loin de la finesse et l'élégance de Barry Lindon.
4,0
Publiée le 2 mars 2019
Le sel de la terre...c'est certainement comme cela que la noblesse anglaise (et française !) se voyait dans l'ancien régime.

Yórgos Lánthimos, le réalisateur de nationalité grecque s'attaque à la moelle épinière de la perfide Albion: sa reine et sa cour. Son storyboard et sa mise en scène sont particulièrement efficaces. Il est difficile de s'ennuyer, la tension narrative étant permanente. Mieux qu'un "page-turner" en littérature. L'utilisation de l'objectif fisheye est une vraie signature de style. C'est enlevé, spirituel et léger malgré un thème poisseux.

Nous voilà au début du XVIIIème siècle dans une représentation tout de même fantasmée et légèrement caricaturale. Je suppute une exagération de la hauteur des perruques. L'influence punk est arrivée plus tard.

Place aux femmes : trois actrices jouent les premiers rôles. Emma Stone et Rachel Weisz ont bien faits de participer à ce tournage. Une pierre blanche dans leur carrière. Mais Olivia Colman en Queen Ann a marqué de son empreinte puisqu'elle a gagné l'Oscar de la meilleure actrice. C'est mérité.

Le film est bardé de distinctions et de prix.

A voir pour l'originalité du traitement et pour découvrir un auteur singulier.
4,0
Publiée le 9 février 2020
Pour celles et ceux qui ont vu The Lobster ou Mise à Mort du Cerf Sacré, un constat s'impose : cet homme-là, Yorgos Lanthimos, n'est pas là pour rigoler. Du moins, jusqu'à ce que La Favorite retourne un peu la table.
Partant sur les bases d'une histoire réelle (la rivalité entre deux femmes à la cour pour avoir les faveurs de la reine Anne, au début du XVIII ème siècle), Lánthimos délivre son film le plus accessible tout en conservant la bizarrerie qui caractérise son cinéma.
Extrêmement satirique, La Favorite tire à boulets rouge sur l'aristocratie et asperge l'âme humaine de son acide. Incroyablement décomplexé, le long-métrage mêle composition picturale blafarde et tonalité libidineuse. À grand renfort de grands-angles, la caméra cloisonne ses personnages dans une prison où seuls le stupre et l'égoïsme trouvent leur place.
Ajoutez-y l'imagerie macabre entourant le seul protagoniste un tant soit peu empathique (Anne) notamment avec les lapins, et vous obtenez une œuvre singulièrement réussie. Lánthimos est une véritable mine d'or pour quiconque a envie de se réinventer (cf. Colin Farrell).
Il frappe très fort en offrant à Rachel Weizs et Emma Stone des rôles à l'opposé de ce à quoi les comédiennes nous ont habitué. Lady Sarah et Abigail jouissent d'une vilénie jubilatoire et/ou écœurante (notamment dans son dernier acte); les actrices fracassent joyeusement la bienséance à coups de dialogues au vitriol et de remarques paillardes.
Mention également de Nicolas Hoult, assez hilarant en jeune comte odieux et dépravé.
Comme je le notai plus haut, Lánthimos n'aime rien tant que subvertir les attentes. Cela se manifeste ici non seulement par l'apparence de sa fable grivoise, mais également avec le personnage de la reine Anne d'Angleterre, finalement le plus appréciable. Olivia Colman (fantastique) ajoute une couche tragique à La Favorite, la monarque étant accablée par la perte, le manque et la solitude. Une figure complexe mais très émouvante, à laquelle Colman confère une terrassante humanité.
À mes yeux, il s'agit du meilleur film de son auteur à ce jour. Incroyablement direct et cruel, simultanément drôle et poignant, il fait l'état des lieux du pouvoir, cette zone de chasse permanente. Film d'époque et pourtant intemporel, La Favorite est une diatribe sans âge, sans fard sans retenue.
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