Votre avis sur La Favorite ?
3,0
Publiée le 26 mars 2019
Le talent du grec n'est plus à démontrer et une fois de plus, il ne déçoit pas. Alors ok, c'est assez long et répétitif mais je pense que c'est nécessaire pour bien détailler les liens présents entre tous les protagonistes. Les actrices sont au top du top et le duo (voire le trio) est très sympa. Le gros point important du film est la bande son qui est omniprésente. Je crois qu'il n'y a pas une seule minute sans le son. Les plans sont très originaux pour certains et ça apporte une originalité au sujet et à une période qui ne le sont pas particulièrement. Ceci dit l'époque est bien retranscrite, les décors sont jolis et les costumes bien réalisés. Après, comme je l'ai déjà dit, j'ai trouvé le temps un peu long. Aussi le fait que la fin soit un peu ... bof bof. Je m'attendais à un autre dénouement. Mais dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment et je le recommande. 12/20.
5,0
Publiée le 31 juillet 2022
bon film. mélange entre un amour impossible, trahison et mensonges, affaires politiques dificile avec une reine épuisé qui n'en a plus pour lontemps. mise en scène impressionnante acteurs et actrices de tallent, scénario impressionant.
5,0
Publiée le 9 février 2019
Yorgos Lanthimos revient en force avec " la favorite " dans une comédie d'une noirceure totale nommee 10 fois au oscar . En effet l'histoire se déroule en Angleterre pendant le XVIIIEME siècle ou une reine va se faire courtiser par deux femmes pour être sa favorite dans une oeuvre cruelle,drôle et une nouvelle fois le réalisateur grecque nous démontre la noirceur de l'homme avec un trio d'actrice au sommet. Une totale réussite
3,5
Publiée le 15 mars 2020
Yorgos Lanthimos reste dans sa philosophie de mec qui sait magner la caméra, mais simplifie (ou enrichie, çà dépend du point de vu) son scénario, pour lui donner une constance. Il fait appelle à une Emma Stone qui pétille tellement qu'elle rend belle toutes les autres actrices autour d'elle, et voilà un récit singulier qui plait au plus grand nombre. Longtemps rester a coté de son cinéma, plus artificiel que formel, son point de vu particulier s'est aseptisé à la merci d'un hollywood machine à modifier les talents. Mais pour son cas, çà lui réussit plutôt pas mal. Tout n'est pas parfait, mais le réalisateur grec signe une oeuvre ouvertement féministe et rafraichissante. C'est déjà un début de réconciliation.
3,5
Publiée le 3 mars 2020
Le film est intéressant et vaut surtout pour son trio d'actrices qui sont excellentes dans leur rôle respectif.
L'histoire est bonne et le film est bien réalisé dans l'ensemble.
3,0
Publiée le 11 février 2019
Lanthimos signe un film élégant et corrosif mais au vu de ses œuvres sulfureuses postérieures on était en droit d’attendre davantage d’audace. Il serait dommage que ce cinéaste subversif emprunte les sentiers balisés du film en costumes oscarisable.
3,5
Publiée le 4 septembre 2019
Le actrices sont mpressionnantes de réalisme et avec les décors, les costumes et les tyrades cinglantes, on remonte littéralement le temps à la cour d'Angleterre du début du XVIIIème siècle.
3,0
Publiée le 19 février 2019
Une réalisation très particulière dont la signature est très personnelle. L’interprétation de ces 3 femmes, entre humour et colère, ne laissera personne indiffèrent. Vérité ou déformation ? La reine Anne était apparemment un personnage compliqué et faible, très bien rendu à l’écran.
4,0
Publiée le 22 mars 2019
Yorgos Lanthimos met en boite son premier film accessible après des films d’auteurs hyper pointus tous primés à Cannes quoi que très absconds. Un film en costume quoi de mieux pour toucher le grand public. On pourrait penser cela, mais le réalisateur grec ne se départi pas, même lorsqu’il cotoie le cinéma de genre comme ici, d’un regard radical et décalé. Il revisite et dépoussière sérieusement le genre avec ce film ; même si on pourrait le taxer de quelques boursufflures stylistiques. Boursufflures critiquées par certains mais si utiles ; comme l’utilisation fréquentes du Fish-Eye (cher à Kubrick) pointant la vacuité du pouvoir, l’isolement des puissants via un œil voyeuriste extérieur bien conscient des faiblesses du pouvoir. Et c’est toujours autant d’actualité.
Et l’histoire là dedans. "La Favorite" repose sur un socle historique solide en mettant en scène les rapports entre la reine Anne (1695-1714, montée sur le trône en 1702) avec sa Première dame, Sarah Churchill, dont elle était très proche, mais avec laquelle elle avait un différend politique. Le film invente en revanche le personnage d’Abigaïl Hill qui va mettre le feu aux poudres entre elles, alors que la guerre fait rage entre l’Angleterre, l’Espagne et la France. Issue d’une famille aristocratique déchue, Abigaïl Hill (Emma Stone) est introduite par Sarah Churchill (Rachel Weisz), sa cousine, comme servante à la cour de la reine Anne (Olivia Colman). Alors que la préférée de la souveraine gère le pays à sa place en raison d’une santé fragile, Abigaïl s’attire les faveurs d’Anne au détriment de ce qui devient sa rivale, en influençant à son tour la reine.
Et qu’à voulu monter Lanthimos via cette histoire ancienne ; il le dit en interview : « Ce qui m’intéressait, c’était la manière dont le comportement d’une poignée de gens peut transformer le déroulement d’une guerre et influer sur le destin d’un pays », explique le réalisateur pour qui les choses ne sont guère différentes aujourd’hui. À ce marivaudage cynique et glaçant, dont les hommes ont été exclus, Yórgos Lánthimos, ajoute sa touche personnelle, mélange de grotesque et de noirceur absolu.
La cour emperruquée et poudrée à l’excès passe son temps dans des distractions aussi vaines qu’absurdes, comme une course de canards ou un lancer d’oranges sur cible vivante ; les domestiques y sont aussi cruels que les puissants ; le premier ministre, Lord Godolphin, et son principal opposant, parfaitement ridicules. Et plus largement, c’est le rôle ce que l’on apelle aujourd’hui les spin doctor qui est l’un des cœurs du film ; le film étant si riche de thématique.
La relation dominant – dominé dans un ballet perpétuel pour avoir les faverus de la Reine est glaçant. Et jusqu’à la scène finale ou la nouvelle favorite devient le lapin de la Reine ; elle se fait écraser alors qu’elle pensait avoir pris le pouvoir par un même geste d’écrasement et de domination. Et donc à la fin tout finit par reprendre sa place, comme si c’était immuable.
Et sur Culturopoing : « C’est d’abord un diptyque monstrueux que le film donne à voir, en faisant le portrait de la reine Anne, personnage sans envergure qui régna en Angleterre de 1702 à 1714, et de sa favorite Lady Sarah, respectivement interprétées par Olivia Colman et Rachel Weisz. Cette amitié est attestée par les historiens mais les scénaristes ont avoué avoir pris une certaine liberté vis-à-vis des faits réels. La reine est dépeinte de manière grotesque : sans jugement, geignarde, presque répugnante, elle suscite d’abord le dégoût du spectateur, consterné de voir un personnage si mal assorti à sa fonction. La multiplication des gros plans sur le visage boudeur de la reine ainsi que son maquillage outrancier contribuent à faire d’elle une marionnette sans épaisseur que semble manipuler Lady Sarah. Pour autant, le film ne tombe pas dans un manichéisme facile et propose une représentation contrastée de ce couple étonnant. Le talent de Yórgos Lánthimos est d’autant plus manifeste que ce dernier parvient progressivement à adoucir le regard du spectateur sur un personnage qui a d’abord fait office de repoussoir. Si la reine reste foncièrement ridicule, elle gagne en complexité et devient touchante dans son malheur et sa mélancolie.
Ce mélange des registres est également présent dans la peinture de la cour, tout à la fois satire impitoyable des courtisans et méditation empreinte de gravité sur la politique. Les divertissements de cour contrastent avec la situation difficile du pays, épuisé par la guerre contre la France et par la révolte des paysans surtaxés. Une des premières séquences du film, particulièrement brillante, met en scène une course de canards organisée par les Grands du royaume au sein du château. Filmée au ralenti et en contre-plongée, la séquence met en lumière la décadence et la puérilité des aristocrates. Par un retournement baroque, ce sont les courtisans qui font figure d’animaux sauvages en regard de la docilité des animaux. Ainsi, l’enfantillage des courtisans n’a d’égal que leur inconscience.
Mais la véritable guerre, celle qui oppose Lady Sarah à sa cousine Abigail Hill, a lieu dans l’enceinte même du château, où les deux femmes se disputent les faveurs de la reine. C’est certainement l’aspect le plus passionnant du film, celui qui consiste à décliner au féminin une réflexion sur l’ambition, l’opportunisme, et les rapports de domination. Dans cette course au pouvoir, la difficulté consiste à savoir rester à sa place tout en essayant de mettre tout en œuvre pour obtenir la confiance de la souveraine. Monter dans les échelons de la société de cour s’accompagne paradoxalement pour ces femmes d’une forme d’abaissement, comme si la quête de la gloire entraînait aussi le sacrifice des valeurs morales. C’est un jeu pervers où tous les coups sont permis mais où l’on ne peut gagner sur tous les tableaux.

La représentation de la course au pouvoir chez Lady Sarah et sa lointaine cousine s’accompagne d’une virilisation des héroïnes à travers les vêtements, l’attitude et la parole. Maîtresse-femme, la confidente de la reine sait manier les armes avec dextérité, se plaît à s’habiller en homme quand les circonstances l’autorisent, et fait montre d’une éloquence exceptionnelle. Les scènes où celle-ci mouche Lord Harley, alors Premier ministre du royaume, reviennent comme un leit-motiv comique, et soulignent l’impuissance de ce dernier. Si les femmes sont virilisées, de même, les hommes sont systématiquement féminisés et leurs perruques abondantes, leurs parures et leur maquillage extravagant font signe vers un retournement des valeurs, une inversion de l’ordre patriarcal. Le réalisateur se plaît aussi à dissimuler l’obscénité des personnages sous leurs costumes, infamie qui réapparaît ici et là involontairement. Yórgos Lánthimos parsème son film d’images métaphoriques de la souillure et de la tâche – une robe pleine de boue, un visage défiguré, une giclée de sang-, comme pour dévoiler les impostures. Il organise un fascinant jeu de va-et-vient entre le pur et l’impur. La sexualité subit le même traitement, dévoilant les secrets d’alcôve, le scabreux derrière la porte.
La Favorite rend hommage à cet autre cinéaste conceptuel qu’est Peter Greenaway, avec un goût tout aussi prononcé pour la trivialité et le grotesque que les beaux atours peinent à dissimuler. Derrière la beauté de ses habits, l’individu est bien sale. Aussi l’ombre de Meurtre dans un jardin anglais ne cesse de roder autour de cette autre demeure. Plus que de le revisiter, Lanthimos lui applique la stylisation de sa propre mise en scène, à la fois élégante et coupante, où la déformation du grand angle sert les vertiges de la perception. Yórgos Lánthimos excelle à utiliser toutes les ressources du langage cinématographique pour représenter ses personnages. Il travaille notamment leur rapport à l’espace pour symboliser leur état, leur fragilité ou leurs aspirations. Le réalisateur se plaît à filmer de manière répétée les allées et venues des personnages dans une galerie d’une longueur qui semble infinie, comme pour signaler la lourdeur du protocole et des usages de cour. Les pièces immenses dans lesquelles évolue la souveraine semblent également révélatrices d’une certaine incompétence. L’ouverture du film est à cet égard éloquente. On y découvre la reine de dos, dans une vaste pièce lambrissée. La longueur de sa traîne pourrait ici matérialiser la charge que représente l’exercice du pouvoir. Dans cette séquence d’ouverture, le montage alterné nous fait aussi découvrir le personnage d’Emma Stone, coincée entre les passagers trop nombreux d’une diligence. L’exiguïté du véhicule et la promiscuité qu’il impose tendent ici à suggérer la déchéance sociale de la jeune femme, bloquée au sens propre comme au sens figuré.

Si l’on peut être frappé par la perfidie des héroïnes de La Favorite, celles-ci n’agissent pas pour autant gratuitement ou par pure perversion, contrairement aux personnages de libertins ou de roués qu’on retrouve chez Choderlos de Laclos. Le tempérament froid et calculateur du personnage incarné par Emma Stone trouve d’une certaine manière son explication dans la mention d’un passé traumatique. C’est parce qu’elle a vécu l’horreur de la chute, qu’elle a subi l’inconséquence d’un père endetté et peu consciencieux qu’elle intrigue. Sa connaissance intime de la brutalité masculine, d’autant plus usuelle que les hommes sont nobles, témoigne en outre d’une expérience et d’une lucidité exemplaires. Ainsi, quand l’opportunisme dicte aux héroïnes leur attitude, c’est davantage par pragmatisme que par noirceur. La médaille a d’ailleurs son revers et la puissance de ces femmes semble par moments bien précaire. En cela, ces favorites, quoique dissemblables, frappent surtout par leur humanité tant elles ont partagent la quête angoissée d’une autonomie, d’une indépendance utopique »

Un film à voir plusieurs fois pour capter toute la richesse des situations et du propos.
tout-un-cinema.blogspot.com
3,0
Publiée le 22 février 2019
Grand favori des Oscars 2019, The Favourite est la nouvelle proposition du cinéaste grec Yorgos Lanthimos qui se veut aussi particulière et inquiétante qu'ont été ses précédentes œuvres notamment avec le récent The Killing of a Sacred Deer. Lanthimos y exprime la même folie singulière mais celle-ci s'avère plus équilibrée ! The Favourite est un drame historique datant du XVIIIe siècle auquel une rivalité évidente va arriver entre une Lady et une nouvelle servante dans le but de gagner la confiance et, ainsi devenir la principale confidente de la Reine. La vengeance est souvent présente, ce qui rappelle le dernier film du réalisateur ! Derrière cette histoire se cache un jeu de perversion, des répliques salaces et des conflits haineux entre ces femmes fortes qui ne s'en laissent pas imposer. Elle est également brodé d'un humour noir assez provocant dont le public ne s'y attend guère ! La réalisation de Lanthimos en est certainement la principale qualité de ce long-métrage américano-irlando-britannique avec ces spectaculaires grands-angles, nous chavirant de scène en scène, tout comme sa trame sonore théâtrale qui est à la fois fascinante et troublante. Des décors somptueux, des costumes fidèles à l'époque et un langage aristocratique irréprochable nous font plongé au sein d'une ambiance poisseuse et insipide. Certaines séquences peuvent choquer ou nous faire rire bêtement spoiler: comme ces courses de canards, ces tirs de pigeon, jeter des fruits sur une personne nue (et souvent au ralenti)...
Ça appartient bien au style du cinéaste... ! Cela dit, plusieurs longueurs se veulent pénibles... On a un peu du mal à tenir face spoiler: aux discours et aux problématiques administratives et militaires
des personnages, pourtant tous bons ! C'est surtout grâce à un séduisant trio d'actrices (Olivia Colman, Emma Stone et Rachel Weisz) que The Favourite nous tient tout de même en haleine ! Les trois comédiennes bénéficient chacune de leur moment de gloire et offrent des performances solides (surtout Weisz à contre-emploi de The Lobster !) qu'il devient impossible de détourner son regard spoiler: de ces vipères qui s'empoisonnent progressivement...
Il y a aussi Nicholas Hoult en gentilhomme spoiler: qui s'efforce de tirer profit du pouvoir
dont jouissent certaines femmes du royaume, celui-ci endosse bien son rôle. En somme, The Favourite est un film historique très léché, assez fantastique et quelque peu déconcertant. Ça y est Yorgos Lanthimos est bel et bien connu à travers le monde grâce à sa Favorite (au vue de ses nominations pour les Oscars) !
3,5
Publiée le 19 février 2019
Favori aux prochains Oscars, "La Favorite" est un biopic historique élégant par sa forme et grinçant par son fond, qui se transforme en grande tragicomédie baroque, à la fois perverse et grivoise. Une chose est sûre, le réalisateur grec Yorgos Lanthimos fait tout pour traiter ce genre poussiéreux à contre-pied, quitte à en faire un objet d'expérimentation. Ainsi, les décors majestueux nous surplombent par les grands angles de caméra qui déforment toutes perspectives. L'absence de lumières artificielles donne du reflet aux scènes filmées à la lueur des bougies. Et la musique anxiogène participe à cette notion d'étouffement dans le vaste espace vide d'un Palais Royal. Ici, la politique est coupée du reste du monde et rime avec manipulation, passe-temps et cruauté...
Ces partis prix resserrent l'action sur ses trois personnages, cobayes des vices de la nature humaine en quête de pouvoir. Ce petit jeu de massacre ne serait rien sans son trio féminin indissociable, où chacune participe à sa manière à l'anti-conformisme moral de ce portrait royal. Olivia Coleman, en reine instable et hystérique, est à la fois curieuse et touchante. Rachel Weisz, en femme de pouvoir déterminée, semble celle qui garde la tête froide tandis qu'Emma Stone dessine une véritable ascension sociale pour son personnage, accompagné de changements d'humeur étonnants ! Leurs relations vénéneuses et leurs dialogues punchys, marqués par un humour cru et extrême ont de quoi nous captiver.
Personnellement, j'en attendais beaucoup plus ! Je pensais vraiment que "La Favorite" s'éloignerait de toutes conventions, surtout dans son final. Bien que l'action s'étende sur la durée et semble parfois tourner en rond, on ne s'ennuie pas. Mais la folie machiavélique, qui est pour moi simplement effleurée, manque cruellement à cette montée d'adrénaline. Dommage, car tous les ingrédients étaient là pour en faire quelque chose de plus rock'n'roll, en total désaccord avec le cadre spatio-temporel. J'avoue être resté sur ma faim et avoir trouvé l'ensemble trop sage malgré une maitrise parfaite et un plaisir jubilatoire du jeu.
3,5
Publiée le 18 mars 2020
J’ai apprécié le dernier Yorgos Lanthimos, nettement plus accessible et toutefois déroutant. J’en étais resté à «Canine ». «La Favorite », ce sont ces grands angles qui permettent d’étirer le cadre, de réunir tous les éléments qui composent le cadre : décors, accessoires et personnages compris. Peut-être en a-t-il abusé et certains plans ne se justifiaient pas toujours, mais cela ne m’a pas embarrassé, un exercice de style assez déroutant. Puis, c’est la musique et celle de Luc Ferrari avec « Didascalies », là aussi déroutante, plaquée habilement sur des scènes pesantes. Puis la férocité des dialogues. Enfin, ce sont des personnages bien trempés, incarnés par de grandes actrices qui ont su les mettre en valeur. Des personnages déroutants. « La favorite », c’est l’art d’intriguer, de manipuler pour le pouvoir, pour sa cause personnelle sans état d’âme. Moi-même, j’ai été manipulé par Abigail (déroutante Emma Stone). Une femme issue de la noblesse, mariée jeune, instruite, déchue et réduite à jouer les domestiques dans le palais de la Reine Anne (Etonnante Olivia Colman). Sa cousine Lady Sarah (Impeccable Rachel Weisz) semble mener les affaires de l’Etat ; elle n’épargne ni la Reine ni sa cousine. Puis peu à peu la tendance s’inverse, Abigail que je croyais nourrie d’humilité pour avoir vécu la condition des petites gens révèle l’exécrable mentalité qui échoit à la noblesse. Le naturel revient au galop. Elle n’épargnera ni sa cousine ni sa Reine ! F comme  Favorite, comme Femelles et Fauves. A voir en V.O pour savourer l’interprétation d’Olivia Colman et celle plus discrète de Nicholas Hoult (Lord Harley).
2,5
Publiée le 22 décembre 2019
Costumes et décors somptueux et surtout interprétation brillante, le film m'a tout de même déçu car même si la mise en scène est audacieuse avec ses visions en extrêmes courtes focales qui donne comme un malaise ambiant, le film comporte beaucoup trop de longueurs et au final ne raconte pas grand chose...
4,0
Publiée le 14 juin 2023
Ayant reçu un bon accueil de la part de la critique, et ayant eu sa place dans de nombreuses cérémonies, c'est tout naturellement que je me suis décidé à visionner "La Favorite". Réalisé par Yorgos Lanthimos, le long-métrage m'a laissé une plutôt bonne impression, bien qu'étant un poil ennuyeux sur certains points. Il est autant réussi sur le plan visuel et technique, que sur le plan scénaristique (même si cette partie n'est pas sensationnelle pour autant). Tout est bon pour favoriser une immersion au sein de cette époque si particulière. Que ce soit dans la qualité de la reconstitution des décors ou dans la très belle photographie, le film étant assez irréprochable sur ce plan-ci. On est face à un film qui a demandé beaucoup de travail, mais celui-ci paie de la meilleure des manières, car le tout est très appréciable et donne une très forte impression d'immersion. Rien que le fait d'avoir des lumières naturelles aide beaucoup à ressentir cette époque et à s'y plonger, le film étant éclairé à la bougie. Cela va donc faciliter la chose pour le spectateur, on s'y croit. Mais ce qui va également permettre au scénario et à cette histoire de pouvoir se développer tranquillement. Clairement, celle-ci n'est pas si exceptionnelle que cela, je n'ai pas forcément beaucoup d'intérêt pour ce scénario. Le problème étant que, si le début du film installe correctement ses enjeux et l'ensemble, il se met à rapidement tourner en rond. Cela amène forcément un peu d'ennui, même si tout n'est pas dénué d'intérêt. La base de ce scénario reste quand même intéressante, car il tourne exclusivement au niveau des relations entre les personnages. Toujours dans un souci de réalisme, leurs dialogues sont plutôt réfléchis et s'avèrent assez subtils, en reprenant le langage de cette époque. Même si cet ensemble ne serait clairement pas possible sans la superbe prestation des acteurs. Que ce soit Emma Stone, Olivia Colman, Rachel Weisz ou les autres, tous les acteurs se donnent à fond et fournissent de superbes prestations, dans des registres pourtant divers. Les personnages sont donc très différents, mais ils offrent une galerie de héros vraiment haut en couleur et qui fera son petit effet. On aura notamment quelques bonnes séquences d'humour, certaines m'ayant sincèrement fait sourire de bon cœur. Le long-métrage est donc réussi, même s'il est un poil lent par moments. Bien que je ne vais pas m'empresser de le revoir, n'étant pas fan de ce genre de projets, je vous le recommande éventuellement. Pour conclure, un très bon film d'époque.
3,5
Publiée le 5 février 2020
Ce film , même si la vérité historique est sans doute assez peu respectée, a le mérite de sortir de l'académisme habituel dans le genre. Il est le reflet d'une vision de cette époque, le début 18ème, par un oeil du 21 ème siècle, en particulier sur les gaudrioles qui devaient bien avoir lieu à l'époque. Quel que soit le sentiment qu'on peut avoir à la vision de ce film (certains spectateurs, très minoritaires, parlent de vulgarité), j'ai trouvé que, sur un plan purement cinématographique, on est en présence d'une oeuvre particulièrement léchée (reconstitution fabuleuse de l'époque, photo et prises de vue exceptionnelles, costumes absolument remarquables) . Ajouté à cela les performances des actrices, en particulier Olivia Colman absolument éblouissante dans le rôle de cette Reine un peu dégénérée, on a toute de même quelque chose se situant tout de même dans le haut du panier de la cinématographie actuelle. Ma critique irait plutôt sur le côté sexe un peu trop présent, et sur la bagarre entre les deux favorites un poil artificielle. Mais indubitablement à voir.
Les meilleurs films de tous les temps