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alain-92
318 abonnés
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3,0
Publiée le 5 octobre 2016
Réalisatrice et scénariste, Stéphanie Di Giusto, déclare au sujet de Loïe Fuller : "C’est une artiste avant d’être une actrice. L’art est, pour elle, une manière de s’échapper. Loïe ne s’aime pas mais aime le beau autour d’elle et ne veut finalement devenir comédienne que par passion des beaux textes. Il n’y a, chez elle, aucun désir de se montrer." Loïe Fuller, une femme hors du commun, qui ira jusqu'au bout de ses limites physiques, pour imposer son art. Dans le film, la photographie, la recherche pour une reconstitution parfaite de l'époque et le raffinement des costumes constituent une belle réussite. Tout est beau. Presque étouffant. La réalisation se perd dans ce côté visuel trop esthétisant. Le scénario ne trouve pas toujours la juste voie et reste dans le flou quand il est question des sentiments. Le personnage de Louis Dorsay, tenu avec élégance par Gaspard Ulliel, n'apporte rien. D'autres, en revanche, sont particulièrement bien étudiés comme celui de Gabrielle qui veille avec attention, discrétion et dévotion sur celle qui brillera sous les feux de la rampe. Dans cette femme de l'ombre, Mélanie Thierry est parfaite de justesse et de retenue. Dans le rôle principal, Soko est non seulement attachante, mais également remarquable de bout en bout.
Ce tout premier long-métrage est absolument magnifique, parvenant notamment à saisir parfaitement l’atmosphère d’une époque où l’innovation était encore possible. Si certains ont reproché les libertés prises avec l’histoire vraie – et notamment l’invention du personnage huysmansien incarné par Gaspard Ulliel – je trouve pour ma part qu’elle permet de mieux saisir le contexte d’une France alors en pleine mutation. Les élites anciennes incarnées par ce comte ruiné laissent peu à peu la place à une nouvelle génération, plus audacieuse et moins soucieuse des conventions. C’est dans ce cadre qu’a pu évoluer plus librement une artiste aussi novatrice que Loïe Fuller. Celle-ci est sans doute plus metteuse en scène que réellement danseuse et le fait de l’avoir opposé à Isadora Duncan qui souhaitait revenir à une épure du corps est plutôt un point de vue intéressant. Ensuite, le film bénéficie d’une photographie remarquable, d’une bande-son superbe et d’actrices au top niveau. Soko est tout bonnement extraordinaire dans ce rôle difficile et elle est particulièrement bien entourée. D’une grande délicatesse, parfois fougueux et même lyrique, le résultat est certes classique, mais il démontre le talent très prometteur d’une réalisatrice à suivre de près.
S’attachant à mettre en images la vie de Loïe Fuller, artiste avant-gardiste de la Belle Époque, la réalisatrice cherche le mouvement des corps. Pendant de fascinantes scènes de danse, sorte de rêveries hors du temps à l’esthétique travaillée, on touche du doigt l’idéal de la beauté… et de la cruauté. Littéralement habité, le personnage est pris dans un ballet autodestructeur où la chair et l’âme restent marquées. La mise en scène est intense, l’œuvre puissante.
J'ai été déçu d'apprendre que le personnage de Dorsay (Uliel) avait été inventé (Je mets de côté la "polémique" ainsi causée sur la négation de l'homosexualité de Loie Fuller, l'héroine). Ce qui me gêne aux entournures c'est surtout de faire intervenir un personnage fictif dans un film qui est présenté comme un biopic. Du coup, les rencontres, lieux, dialogues et faits deviennent bidon ( Loie lui vole de l'argent pour se payer la traversée de l'Atlantique pour se rendre à Paris). J'enlève 1/2 étoile pour le procédé. C'est la porte ouverte à toutes les fen^tres comme dirait Gad Elmaleh. Sinon, je ne connaissais pas le personnage et c'est une belle découverte, je me suis largement documenté par la suite. Excellente performance de Soko. Lily Rose Depp n'est pas transcendante, un peu fadasse, mais son rôle n'est pas l'élément principal du film et sans doute pas à la hauteur de son véritable talent. Moet Hennessy comme on dit dans le Champenois.... Messieurs les critiques de la presse qui la couvrez DEJA de louanges et la proclammez déja "Star", s'il vous plait, un peu de sérieux et de mesure, vous êtes difficilement crédibles (Amha)... Réalisation classique dans l'ensemble mais quelques fulgurances visuelles emportent largement l'adhésion: premiere démonstration du numéro aux Folies Bergères, entrainement/ course dans les sous bois, repas dans la propriété de Dorsay ( on est pas loin de certains tableaux romantiques dont ceux de Caspar David Friedrich), et surtout la scène de la baignoire trouée - Chapeau, Mme Di Giusto! Je suis très client de ce genre de trouvailles visuelles, c'est mon pêché mignon... ^_^. Agréble moment. Quelques longueurs à déplorer mais bon... Note d'humeur: 14/20
Pour moi ce film est un chef d'oeuvre. Je ne connaissais pas cette dame et son histoire et je suis ravie d'avoir pu être amenée à voir son parcours émouvant.
Vue il y a peu de temps dans "Voir du pays", Soko est fantastique dans ce rôle de Loïe Fuller -sans doublure pour ses scènes de danse - une femme incroyablement douée et opiniâtre - avec un génie de créativité pour avoir imaginé des éclairages de couleur pour la première fois rayonnant sur SA une "torche" de tissus ! C'est Le film de la Belle Epoque...Quant à la réalisation, la rencontre avec Lily-Rose Depp (Sacrée phénomène qui va rapidement se faire un prénom - déjà prédestiné mais il faudra confirmer n'est ce pas ? ) dans le rôle de Isadora Duncan. Rarement on a approché Beauté et Idéal dans un film, deux scènes notamment éblouissantes. Toute la difficulté - aussi bien physique ( corps, yeux ) que morale, est absolument présente. Un film intense et magique, bouleversant d'émotion !!**
Quel film splendide et juste ! Cette histoire vraie m'a intéressée et j'ai souhaité aller au cinéma voir ce film. Je ne me doutais pas que ce film serait aussi bien. J'en ressors absolument enchantée par tant de beauté, d'humanité. Un vrai petit bijou que voilà !
Le film est la danseuse est magnifique avec une trés belle interprétation de soko une artiste qui déssine, met en scéne sa danse et choisit son costume avec beaucoup de précision. Les répétitions sont dures pour arriver enfin à une reconnaissance des scénes parisiennes. Gaspard Ulliel a un role plein d'émotion et de délicatesse amoureux de cette jeune femme trés volontaire. Lilly-Rose Depp jeune fiile trés talentueuse surprend par son bref passage et le grand intérret qu'elle suscite.Un film à voir pour son coté artistique.
Le film commence un peu comme un western, illusion accentuée par l'utilisation de la bande-son du film "the assassination of jesse james", et nous emporte immédiatement grâce notamment à une très belle photo; bravo au directeur de la photographie, déjà remarquable sur d'autres films; et une belle mise en scène. La création artistique est à l'honneur pendant la première heure, Soko joue remarquablement bien. Puis débarque le personnage d'Isadora, joué par Lily-rose Depp et là, la machine bien huilée s'enraye un peu, le scénario devient plus confus, la réalisatrice a du mal à exprimer les sentiments de Loïe Fuller à l'écran et l'histoire tourne moins bien. La faute au personnage d'Isadora, assez ambiguë et au choix de Lily-rose Depp, qui ne convainc pas dans ce rôle, que ce soit physiquement ou dans son jeu, assez inexpressif. On retrouve heureusement à la fin du film, l'énergie du début. Un beau film donc, surtout pour la partie représentation artistique et le jeu de Soko, un peu moins quand il s'agit d'évoquer la passion amoureuse.
"Agrèment, charme indéfinissable d'un être animé, de son comportement". Ceci est une définition, parmi tant d'autres, de la grâce. Stéphanie Di Giusto en est touchée. Elle a tout compris de la façon d'on fonctionne mes sentiments. Raffiné, élégant et brûlant. La caméra avance sur ses acteurs, les subliment, en tire la quintessence. Sur un tempo cadencé, le scénario se sublime par le rythme effréné de Soko, alias Loïe. Chaque personnages est ambigu, épais, primordiale pour l'histoire. La fragilité incandescente de Gaspard Ulliel, la ténacité de Mélanie Thierry et la candeur irrésistible de Lily-Rose Depp. La cinéaste française affiche une maîtrise sans faille, capture les balais de manière saisissante. L'émotion surgit, happé par la sensualité de chaque scène. Pas une fausse note, pas de pathos, une rigueur frappante. Et c'est un premier film. Un énorme coup de foudre. *TOP 5 FILM 2016*
Je viens de voir ce film exceptionnel en avant première. L'actrice Soko est exceptionnelle et d'ailleurs c'est elle qui éclaire tout le film écrasant Lili-Rose Depp. Les scènes de danse sont sublimes et très émouvantes.
Loïe Fuller fait ses premiers pas de comédienne à Brooklyn. Un soir, sur scène, pour combler un moment de gène, elle fait virevolter sa robe autour d'elle. La réaction enthousiaste du public, lui donne l'idée de développer cette nouvelle danse. La première partie du film conte les années américaines, les galères et les premiers succès à Paris. Les séquences se succèdent à un rythme soutenu allant à l'essentiel sans effet de précipitation, proposant des ellipses particulièrement belles et efficaces. La seconde partie adopte un tempo bien plus lent. Le film se concentre sur les douleurs physiques et morales de l'artiste et sur sa relation avec Isadora Duncan. Loïe Fuller ne se ménage pas dans des chorégraphies (exécutées par Soko non doublée) qui demandent un effort particulièrement soutenu. Ses relations sentimentales sont complexes, sa sexualité hésitante. Ce portrait adopte un parti pris un peu misérabiliste qui détonne avec les témoignages que l'on peut lire sur la vie de Loïe Fuller. La réalisatrice n'explore pas, par exemple, le travail de recherche qu'effectuait l'artiste pour améliorer sans cesse la mise en lumière de ses numéros, ses relations avec des scientifiques ou des artistes avant-gardistes. Cette part remarquable chez une femme de cette époque est laissée de côté. Abstraction faite de ces partis-pris historiques et de quelques lenteurs, le film offre de très beaux moments. La reconstitution de l'époque, les costumes, la qualité de la photo sont remarquables. Soko, dans le rôle principal, habite le personnage. Mélanie Thierry offre une fois de plus une composition fine et précise en peu de mots et de gestes. Quant à Lily Rose Depp, dont cette première apparition au cinéma a excessivement occupée la presse lors de la présentation du film à Cannes, elle est tout à fait juste dans le rôle de l'évanescente et perverse Isadora Duncan.
Ce film ne met pas le spectateur à l'aise, il y a quelque chose d'ambigu un peu tout au long de la séance, mais on se laisse prendre au jeu et aux émotions. C'est en ça que je trouve ce film très fort, même si je ne peux pas franchement dire que j'ai passé un bon moment. Vous voyez ce que je veux dire?
A la fin du 19ème siècle, nous assistons à une partie de la vie de la danseuse Loïe Fuller, dont la particularité était d'avoir des chorégraphies très travaillées avec ses robes. Ce film équilibre bien les scènes narratives qui favorisent la progression de l'histoire et les séquences de danse plus spectaculaires. Les décors et les costumes sont très réussis et contribuent à la qualité de ce long-métrage. De plus, interprétation est particulièrement bonne, Soko parvenant très bien à retranscrire les douleurs que Loïe Fuller pouvait subir dans ses chorégraphies.