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    Le Jeune Karl Marx
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    cinono1
    cinono1

    302 abonnés 2 055 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 juillet 2022
    Le film narre les jeunes années adultes de Karl Marx, et sa rencontre avec Friedrich Engels, qui par sa position, s'avèrera de loin, le personnage le plus intéressant du film. Fils d'un grand industriel allemand, il va aider Marx à théoriser ses idées. Même si on sent parfois le vent de l'histoire, le début de l'été industriel entraînant de nombreux problèmes sociaux et sécuritaire, le film finit par tomber dans une forme de solennité, qui enleve de l'ambiguïté au récit. Intéressant mais un peu fade
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 069 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 novembre 2021
    Si je ne m'abuse Le jeune Karl Marx est le premier que je vois de Raoul Peck et il m'a donné exactement ce que j'avais envie de voir. Disons qu'il propose une vision de la jeunesse de Marx où il s'oppose aux intellectuels de son temps, y compris ceux qui pourraient être dans son camp (Proudhon, Weitling...) et finalement le film ne brille jamais plus que dans ces moments là. C'est bien beau de montrer la vie de famille de Marx, de voir Engels lutter avec son paternel bourgeois, mais le réel plaisir du film est la mise en scène des oppositions sur ce qu'est le communisme, sur sa nature, sur ce qu'il faut faire, révolution, pas révolution... donner le même salaire à tous et prolonger la société actuelle, ou bien changer fondamentalement la société ?

    D'ailleurs Peck ne s'y trompe pas, puisqu'il va s'en donner à cœur joie, multipliant les rencontre en Karl Marx et d'autres philosophes, les discussions dialectiques... Et en fait le plus gros défaut du film, c'est limite que je n'en aurais voulu encore plus. Il y a un côté fascinant à tout ça, que ça soit dans les idées avancées ou dans la trame politique qui se joue là, avec Mark et Engels qui évincent petit à petit tous les autres penseurs jusqu'à qu'ils puissent former la la ligue communiste.

    D'ailleurs il faut noter que le film est tourné en allemand, français et anglais, ça qui renforce l'immersion et le côté vivant des dialogues où les gens passent d'une langue à l'autre en fonction de leur interlocuteur et de leur aisance à parler la langue. Il y a un côté naturel qui vient donner du dynamisme. (d'ailleurs, anecdote inutile, mais j'ai commencé par regarder le film en version allemande et en voyant Olivier Gourmet mal doublé, avec une synchro labiale aux fraises, j'ai relancé le film du début avec la bonne piste son)

    Les acteurs sont tous excellents, même si August Dielh fait clairement plus vieux que son personnage, j'aime beaucoup son regard amusé sur la situation. On sent qu'il dégage une certaine sérénité pour ce qui concerne la politique et qu'au contraire il est beaucoup plus à cran dès que ça touche au bien être de sa famille.

    On sent que Peck adore vraiment le personnage de Marx, il prend systématiquement son parti, il est toujours montré comme ayant raison et la fin en fait peut-être un peu beaucoup (après je ne suis pas historien). Mais il n'en reste pas moins jouissif de voir un portrait aussi mélioratif du personnage, seul (ou presque) contre tous, brillant par sa méticulosité.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 510 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 mai 2021
    Film original, complexe à la fois mais aussi classique, il nous décrit la rencontre et l'amitié de Marx et d'Engels.
    Ce film nous raconte une part d'histoire et c'est bien d'être éduqué de temps en temps, à tout âge.
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 juin 2020
    En 1844, Karl Marx a vingt-six ans à peine. C’est un jeune homme fougueux dont les écrits contestataires lui valent d’être emprisonné dans les prisons allemandes. Il prend le chemin de l’exil avec sa jeune épouse Jenny et son enfant. À Paris il fait la connaissance de Friedrich Engels. Les deux hommes partagent la même révolte contre la misère des temps et le même désir de les changer par la force de leur pensée. Face aux autorités qui les persécutent, face à leurs compagnons de lutte dont ils ne partagent pas toujours les idées, ils créent ensemble les prémisses d’un parti communiste et en rédigent le manifeste.

    Tant de crimes ont été commis en son nom au vingtième siècle que personne n’oserait défendre Karl Marx aujourd’hui. Sauf Raoul Peck. Inclassable cinéaste originaire de Haïti – dont il fut le ministre de la culture – qui grandit au Congo et se forma à Berlin avant de réaliser une œuvre militante. "L’Homme des quais", son premier long métrage, est une chronique des années Duvallier. "Lumumba" est une ode à la gloire du politicien congolais qui mourut sous la torture. "I am not your Negro" est une adaptation d’un essai militant de l’activiste afro-américain James Baldwin.

    On aurait pu craindre que ce biopic tourne à l’hagiographie. Ce n’est pas le cas. Parce qu’on ne connaît guère de lui que la photo d’un homme d’âge mur, engoncé dans un costume bourgeois, on n’imagine pas Karl Marx jeune. Interprété par August Diehl, aussi à l’aise en allemand qu’en français et en anglais – dans une Europe dont les élites n’étaient pas moins polyglottes que ne le sont celles d’aujourd’hui – Karl Marx est sympathique. On le voit travailler, réfléchir, frotter le cuir de ses théories à celles de Proudhon ou de Bakounine. On le voit aussi jouer aux échecs, fumer et boire jusqu’à l’ivresse. Les scènes traditionnelles de bordel – qui sont pourtant un passage obligé de ces restitutions d’époque – nous sont épargnées.

    Reste néanmoins un malaise distillé par le générique de fin. Sur une musique de Bob Dylan, Raoul Peck n’a pas résisté à la tentation de montrer quelques images des grandes figures qu’a inspiré le marxisme : Patrice Lumumba bien sûr, mais aussi Che Guevara, Mandela ou les Anonymous de Occupy Wall Street. Or, quitte à clore le film par une anthologie, il aurait fallu qu’elle soit complète. L’oubli dans lequel sont laissés les descendants les plus funestement illustres de Karl Marx (Staline, Mao, Pol Pot…) jette un doute sur l’objectivité de son auteur.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    195 abonnés 2 511 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 novembre 2019
    Le jeune Karl Marx est un biopic très correct, même si ce n'est sans doute pas le plus fascinant que j'ai vu.
    L'époque est plutôt bien retranscrite à l'écran : les décors, les lumières, … rien à dire, il n'y a pas beaucoup d'efforts à faire en tant que spectateur pour être immergé dans le monde industriel du XIXème siècle.
    Sans être expert de cette période historique et politique (je ne peux attester de la véracité de ce long-métrage), le film m'a paru assez fidèle que ce soit dans le statut des personnages (des bourgeois écœurés par l'attitude de leur classe) et dans leurs relations avec les autre têtes pensantes de l'époque (Proudhon, Weitling, …).
    Il montre le caractère international (ou du moins à l'échelle du Vieux Continent) des idées de Marx et Engels et de la portée du mouvement qu'ils ont crée : de l'Allemagne / la Prusse (évidemment, leur contrée d'origine) mais en passant par la France, la Russie, les États-Unis, la Belgique et la Suède.
    Le film fait la part belle aux femmes : entre Mary Burns (épouse de Friedrich Engels), véritable révolutionnaire et symbole du combat ouvrier et Jenny Westfallen (épouse de Karl Marx) qui a fait le choix de quitter le monde confortable de l'aristocratie pour aller suivre ses convictions et son mari dont elle est la muse.
    Le casting est plutôt bon. Je ne connaissais pas August Diehl (Marx) ni Stefan Konarske (Engels) mais je les ai trouvé plutôt convaincants. On retrouve également Vicky Krieps, Hannah Steele et Olivier Gourmet (un habitué des films à portée politique). La complicité entre Marx et Engels est plutôt palpable à l'écran. Le film aurait d'ailleurs très bien pu inclure le nom d'Engels dans son titre tant les deux personnages sont traités à égalité.
    Par contre, j'ai trouvé le film d'un accès difficile ; les différences de concepts et de doctrines ne sont pas toujours très claires et le film ne s'adresse pas à un public ignare en politique.
    On peut également reprocher au film sa durée : deux heures, c'est tout de même assez long car, de base, ce n'est pas non le biopic le plus fascinant que j'ai vu.
    Mais bon, au-delà de ces défaut, c'est très convenable.
    Julien B.
    Julien B.

    9 abonnés 218 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2019
    Un film comme il y en a trop peu : la biographie de grands intellectuels.
    La mise en scène reste très classique, frôlant parfois le téléfilm français, avec une interprétation toutefois très convaincante. Cependant l'essentiel est ailleurs, dans les dialogues remarquablement écrits qui donnent vie avec brio aux débats intellectuels de la pensée sociale critique de la première moitié du 19e siècle. Il faut saluer au passage le soin mis par le réalisateur à diriger des acteurs vraiment trilingues (allemand, français, anglais), ce qui renforce la crédibilité de l'ensemble.
    L'évolution vers la création des mouvements communistes, conçue par Marx et Engels, est bien montrée avec tout le rôle qu'avaient les conditions financières difficiles, la censure politique, les discours idéalistes, etc.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 janvier 2019
    Vu le climat économique et politique actuel, Il était bien temps qu’on reparle de Marx (né 200 ans avant la sortie de ce film!)...mais plutôt que le penseur barbu au buste imposant passé à la postérité, on retrouve ici les jeunes Marx et Engels dans les années 1840, qui mènent une vie de bohème à Paris, Bruxelles et Manchester, perpétuellement inquiétés et menacés d’expulsion par le pouvoir en place, nouent des liens avec la nouvelle vague philosophique hégélienne et les représentants plus ou moins officiels du monde ouvrier et préparent la rédaction du Manifeste du Parti communiste de 1848. Ce sont ces années de jeunesse formatrice, les rencontres avec les grandes figures du socialisme naissant, les débats idéologiques enflammés sur les méthodes et les finalités, qui constituent le coeur du projet du réalisateur haïtien Raoul Peck...et n’échappent malheureusement pas à l’aspect “Reconstitution patrimoniale ampoulée�, même si celle-ci est relativement réussie. Dans cette optique, on attend évidemment trois choses du film : une incarnation appropriée des fortes personnalités que furent Marx et Engels (mais aussi Proudhon et Bakounine), une illustration des discussions et argumentaires qui allaient conduire à l’avènement du matérialisme dialectique et la reconstitution des effroyables conditions ouvrières de l’époque. Dans les trois cas, le film ne manque pas à ses devoirs, même si on chercherait en vain la moindre raison d’être ébloui : les événements ne se prêtent guère aux aventures flamboyantes et les discussions théoriques, pour peu que vous n’ayez pas la tête à ça, vous donneront parfois l’impression d’avoir été expédié dans une réunion de travail où vous ne connaissez ni les gens ni ce dont ils parlent. ‘Le jeune Karl Marx� ne devient vraiment intéressant que lorsqu’il aborde la vie privée et sentimentale des deux penseurs révolutionnaires, aspect généralement occulté par l’omniprésence de leurs Idées : Marx, perpétuellement dans la gêne, intransigeant, provocateur et redouté par ses pairs qu’il ne ménage pas, est marié à l’aristocrate Jenny von Westphalen qui a renoncé à ses titres et à sa richesse pour soutenir la carrière erratique de son mari : c’est Engels, fils d’un puissant industriel, qui les soutient financièrement. Ne craignant pas le grand écart idéologique, Engels, tout en théorisant l’avènement des Temps Nouveaux avec son ami, continue à travailler pour son père en tant que fondé de pouvoir, et vit en concubinage avec l’ouvrière irlandaise Mary Burns, rencontrée alors qu’il menait un enquête sur les conditions d’existence du prolétariat anglais. L’intimité des grands hommes en dit souvent plus long sur eux que les vignettes édifiantes que la Grande histoire en laisse.
    Jerem69tt
    Jerem69tt

    104 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2018
    Un descriptif intéressant du personnage de Karl Marx et sa pensée. Néanmoins le film est un peu lent et ne permet pas de maintenir bien en haleine le spectateur sur l’importance du personnage. Le choix scénaristique laisse parfois à douter, nous laissant un peu « le cul entre 2 chaises », que ce soit sur la période historique choisie (on nous parle seulement de la montée en puissance du parti communiste, peu de l’avant et pas de l’après), sur la réflexion (au final il n’y a pas grand-chose dans le dialogue), sur la mise e scène d’un Marx qui va bien dans l’affrontement mais où ça manque cruellement de dialogue philosophique plus poussé… Finalement Le jeune Karl Marx est un film sobre et classique, mais il aurait du oser plus avec un sujet comme celui-là. La lutte des classes est un sujet qui est toujours d’actualité et la porté de Marx n’est par exemple pas du tout évoqué. Un peu dommage quand même.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    131 abonnés 2 230 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 novembre 2018
    LE MANIFESTE. La révolution philosophique. La religion est l'opium du peuple. La naissance d'un penseur mais difficile d'adhérer au parti. Ma pensée manque d'oxygène, de vie, de respiration.
    Komodorr
    Komodorr

    133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2018
    Je suis d'accord avec l'avis de ceux qui disent que le titre est trompeur. En effet Friedrich Engels y est tout aussi présent et "vole" même la vedette à Marx en étant très pertinent et en le soutenant sans faille. Quoi qu'il en soit le but de ce film est atteint, celui de nous raconter l'Histoire du prolétariat, les débuts de la lutte et du parti communiste. C'est bien joué, les acteurs sont bons, l'histoire est simple à comprendre, on y voit les parcours de Marx et d'Engels spoiler: ainsi que d'autres personnalités de l'époque comme Proudhon, Bakounine etc...

    Oui il y a eu les écrits de Proudhon en 1840 "Qu'est-ce que la propriété" mais bien avant cela, Louis-René Villermé avait lui aussi écrit sur la condition ouvrière en France, cela dès 1829; peut-être la seule erreur historique du film à moins que les propos tenus le soient uniquement pour flatter Proudhon.
    Bonne bande son avec à la fin spoiler: "Like a Rolling Stone" de l'inimitable et reconnaissable parmi tous Bob Dylan.
    . Je trouve ça un peu dommage que la classe ouvrière n'ait pas plus la parole dans ce film, ça manque de scènes ouvrières et d'image de révolte.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    57 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 septembre 2018
    même si l'on connaît l'apport de Marx à la pratique politique, on s'étonnera de leur actualité. Une vraie réussite, avec de superbes reconstitutions, des acteurs bien dirigés, et l'émotion qui forge un bon récit.
    philippefleury
    philippefleury

    3 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2018
    Film difficile pour qui n'est pas rompu à la pensée marxiste et aux idéologies sociales. Mais il montre quelques aspects importants : le rôle d'Engels, beaucoup plus pratique que son ami et qui le convainc que sans une propagande adaptée au peuple la pensée théorique ne sert à rien (une bonne leçon pour nos socialiste) ; la'extrême difficulté pour la pensée de gauche à faire son chemin face à l'idéologie dominante qui dispose d'innombrable relais et de la puissance financière, tout comme aujourd'hui ; la part déterminante de l'amitié et des conjointes dans la persévérance d'une pensée.
    Les acteurs sont bons en particulier Engels et les reconstitution de la misère ouvrière convaincantes.
    aldelannoy
    aldelannoy

    38 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 août 2018
    Objectivement, le film est assez ennuyeux. Outre ce défaut courant pour à peu près tous les films contemporains, il a le gros défaut d'être un biopic absolument pas fidèle à la réalité historique connue. Je ne dirai rien des personnages de Marx et Engels que je connais assez peu. Mais concernant Grün, il est caricaturé de façon outrancière et anhistorique. Quant à Proudhon que je connais un peu, c'est proprement ridicule. L'homme n'avait rien à voir avec la caricature marxiste qui en est donnée ici. Ridicule est vraiment le mot qui s'impose pour cette mise en image. C'est simple, à peu près aucune des phrases prononcées par l'acteur qui joue Proudhon dans le film n'aurait pu être prononcée par lui. Ce sans compter que l'acteur, hormis le physique, n'incarne rien de ce que l'on sait de Proudhon. La seule scène qui le concerne qui puisse un tout petit peu lui ressembler est l'échange inventé à Bruxelles entre Marx et Proudhon, échange qui synthétise à coups de hache un échange épistolaire entre les deux hommes. Ce film est une fable romantico-communiste, pas davantage. A éviter.
    maxime ...
    maxime ...

    243 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 août 2018
    Ce biopic est en tout point très formel mais manque cruellement de vie ... L'approche académique et conventionnel vire à l'ennui et ne trouve jamais la bonne mesure ! Les thèmes abordés sont pour autant pertinent et retranscrit avec une remarquable intelligence, il manque tout simplement du cinéma ...
    cameradine
    cameradine

    21 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juillet 2018
    Raoul Peck dépoussière la figure mythique de Karl Marx en lui rendant sa dimension humaine : celle d'un jeune homme révolté et engagé, qui peine à entretenir sa petite famille. En vérité, le titre est réducteur, car Friedrich Engels, le meilleur ami de Karl, a une place prédominante dans cette histoire et leur amitié y est centrale. Les épouses des deux grands penseurs révolutionnaires ne sont pas en reste, particulièrement Jenny, femme de caractère qui a rompu avec son milieu pour épouser Marx. Si les raisonnements dialectiques peuvent par moments lâcher en route le spectateur peu rompu à ce type de conversations, d'autant que le débit est assez rapide, on ne s'ennuie jamais, tant les scènes sont vivantes et l'atmosphère de l'époque réussie. L'idée de passer constamment de l'allemand au français ou de l'allemand à l'anglais est originale, et on ne peut que saluer la performance des trois acteurs principaux, August Diehl, Stefan Konarske et Vicky Krieps, non seulement très investis dans leur rôle mais capables de réciter avec fluidité des dialogues aussi complexes dans des langues qui ne sont pas leur langue maternelle. Dans le second rôle de Proudhon, Olivier Gourmet est parfait, comme toujours. Il est un peu surprenant que le film s'arrête si tôt dans la chronologie de la vie de Marx, alors que son combat commence tout juste, semble-t-il, à prendre de l'ampleur. Mais celui-ci est justement infini, comme le prouve le générique de fin ! Pas besoin d'être marxiste pour apprécier le film : il n'y a nul prosélytisme ici. Que l'on partage ou non les idées utopiques des personnages, les sentiments qui les animent (indignation face à l'exploitation du peuple, envie de changer le monde…) sont universels. « Le jeune Karl Marx » rend donc justice à ces personnages historiques dont les idées humanistes furent malheureusement dévoyées au siècle suivant par des régimes totalitaires.
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