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Olivier Barlet
295 abonnés
395 critiques
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5,0
Publiée le 25 septembre 2017
(...) Dans le style à la fois dense et épuré qui caractérise son cinéma, Peck est attentif aux détails des décors en ne gardant que les objets signifiants. Sa mise en scène est minutieuse et dépouillée, tout en laissant aux acteurs par la durée des plans leur faculté d’interprétation qui donne au film sa chair. Il insiste sur les problèmes financiers de Marx qui n’arrive pas à se faire payer ses écrits par les éditeurs, détrônant ainsi l’icone pour le ramener à l’engagement d’un être humain qui nous devient familier. Il baigne les ambiances dans les lumières tamisées des intérieurs ou bleutées des rues la nuit pour mieux rendre audibles les joutes verbales magnifiquement écrites avec son fidèle scénariste Pascal Bonitzer avec qui il travaille depuis Lumumba. Le film est ainsi tout sauf didactique. (...) Car si ce sont les mots qui importent avant tout dans ce film, ils sont toujours l’objet d’une mise en scène qui nous rend proches les personnages et les situations. Ils sont prononcés dans la langue où ils semblent les plus percutants ou bien pour n’être compris que par l'interlocuteur, ces exilés permanents dominant le français et l’anglais aussi bien que l’allemand. Ainsi, loin d’être un discours ou un slogan, Le Jeune Karl Marx a la quotidienneté d’une plongée dans l’intimité de deux couples, Marx et Jenny d’une part, Marx et Engels d’autre part. Si ce dernier duo fournit les textes, ils sont aussi pensés au niveau du premier, et ce n’est pas la moindre qualité de ce film que de laisser aux femmes la place qu’elles méritent. On sent la tendresse et la reconnaissance de Marx pour sa femme qui a quitté pour le suivre la sécurité de la riche famille de Westphalie dont elle est issue. Mais plus encore, Jenny, qui pétille d’intelligence, est une battante qui ne recule devant rien, prête à tous les risques, soulignant qu’ « il n’y a pas de bonheur sans révolte ». C’est dans cette énergie que se meut ce trio et partant le film. (...) Peck se concentre sur ce qui est pertinent pour aujourd’hui, s'organiser autour d'une pensée, et opère ce retour à l’Histoire, de Baldwin à Marx, pour reconsidérer le temps présent. Il le fait en s’ancrant dans le réel de l'époque, scrupuleusement étudié et reproduit. Et réussit le pari de dépoussiérer l’Histoire pour donner toute sa force à la colère de ces jeunes qui osaient penser qu’ils pourraient changer le monde et en débattre avec tous. (lire l'intégralité de la critique d'Olivier Barlet sur le site d'Africultures)
très bon film mais pour ma part, les incessants changements de langues m'ont gênée dans la bonne lecture du film surtout qu' ils ne sont pas justifiés: trois personnages allemands devraient parler allemand et non mélanger avec le français
Scenarisation, dialogue, décors jeux d'acteurs ce biopic est de mon avis à la hauteut de l'œuvre et qui plus est donne l'envie de se replonger dans l'œuvre de cet humaniste aux idées révolutionnaires. Ce second long métrage est hypersoigné et mérite l'attention sans modération d'une majorité de spectateurs.😃la fin pose problème à certains.pour ma part J'ai trouvé que le diaporama final sur des images célèbres du Vingtième montre que le problème de notre société exploitants/exploités est toujours d'actualité. Courez c'est Une franche réussite !