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    Julieta
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    338 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    592 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2016
    Plus sec que d'autres films baroques du cinéaste, "Julieta" est l'histoire de plusieurs deuils (deuil d'un inconnu, du père, de la fille disparue, de l'enfant) - tous liés à la question de la culpabilité - qui auront touchés l’héroïne en ce qu'ils auront eu une incidence sur la séparation avec sa fille Antía, qu'elle n'a pas vu depuis douze ans. Julieta va donc remonter le fil de sa vie, raconter tous les événements décisifs de cette fracture qu'elle avait pourtant oublié. Hormis une entrée en matière quelque peu décevante, le film devient de plus en plus poignant, du fait d'un mélange entre un univers formel chaleureux et une aspérité tenace dans le ton, qui donne lieu à des scènes magnifiques (Julieta en train de regarder la mer déchaînée, le passage d'une actrice à l'autre dans la scène où sa fille et Beatriz la sèchent) en ce qu'elle ne plombent jamais la douleur des personnages mais, au contraire, la font exister et permettent l'empathie du spectateur pour cette quête de rapprochement a priori impossible, pour cette lutte contre un destin impitoyable, qui ne cesse de sévir au fil des ans. La beauté de "Julieta" réside non seulement dans ses actrices mais également dans une maîtrise totale d'un récit plus dépouillé qu'à l'ordinaire pour Almodóvar, qui parvient à faire jaillir de sa sécheresse apparente une émotion sourde et intense.
    alain-92
    alain-92

    324 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mai 2016
    Emma Suárez et Adriana Ugarte, deux remarquables comédiennes pour un même rôle, celui de Julieta. Ce film est adapté de trois nouvelles d' Alice Munro. Pedro Almodóvar surprend dans cette une mise en scène sans emphase, mais habitée par un incomparable brio. Le scénario dramatique ne vire à aucun moment dans le pathos. La perfection du montage du fidèle José Salcedo mérite largement d'être souligné " Il a respiré avec les personnages sans que les coupes se voient. Le flot narratif coule comme dans une narration linéaire, ce qui est loin d’être le cas. " A déclaré le réalisateur. De Madrid à la Galice, jusqu'aux Pyrénées Espagnoles la photographie de Jean-Claude Larrieu est magnifique. L'ensemble concourt à faire de Julieta un grand film. Il y a un autre plus. Celui de l'utilisation des objets personnels du réalisateur. Telle cette serviette de toilette marron qui offre un moment de cinéma unique. Ou encore l'affiche d'une exposition de Lucian Freud qui semble être le reflet de la pensée de Julieta, à un moment bien précis de sa vie. Les peintures de Seoane. La maison de Galice. Tous les trésors de Pedro Almodóvar réunis dans cette histoire de femmes. Aux côtés des deux principales protagonistes, l'explosive et fidèle Rossy de Palma endosse un costume inhabituel. Un petit rôle, non négligeable dans le scénario, pour cette grande comédienne. Inma Cuesta et Michelle Jenner complètent ce très beau casting féminin. Daniel Grao et Dario Grandinetti, deux excellents acteurs donnent la réplique à ces actrices, attachantes, belles, émouvantes et magnifiques.
    islander29
    islander29

    879 abonnés 2 381 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2016
    Je crois que le film est plus véritablement "sentimental" que émotionnel....Peut être est-ce la raison pour laquelle certains spectateurs n'ont pas été touchés....
    Et pourtant, le film a de beaux personnages (des femmes principalement et deux hommes) et nous parle de liens familiaux sans emphase mais avec une douce générosité qui peut vraiment parler à tout un chacun....
    les dialogues et une bande musicale très almodovarienne conforte le spectateur dans un film à la réalisation très maitrisée (des airs hitchcockiens, des airs à la Ozon)
    On pourra reprocher un scénario qui manque de twists et de complexités (trop sage en fait) , on est assez éloigné des chefs d'œuvre de Almodovar, mais la tonalité du film est elle tout à fait dans l'esprit du réalisateur à nous parler des femmes, des émotions, des histoires de famille......
    Bref on s'y retrouve, même si rien n'est déchirant, il y a un regard tendre et très humain, sur ces femmes si "proches" de nous et si "lointaines" à la fois.....Je conseille.....
    poet75
    poet75

    277 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2016
    Oublions l'insupportable comédie réalisée par Pedro Almodóvar en 2013 (« Les Amants passagers ») et réjouissons-nous de le voir renouer aujourd'hui avec ce qui lui convient le mieux : le portrait de femme raconté en mode mélodramatique (et même, en l'occurrence, tragique). Il y a pourtant matière à étonnement à propos de ce nouveau film, non pas à cause du sujet qu'aborde le cinéaste espagnol, mais à cause de sa source d'inspiration. En choisissant d'adapter trois nouvelles de la canadienne Alice Munro (prix Nobel de Littérature 2013), le moins qu'on puisse dire, c'est que le réalisateur espagnol a cherché loin de chez lui, loin de l'environnement qui lui est familier, de quoi nourrir son scénario. Et pourtant, comme on dit vulgairement, ça marche ! Les histoires imaginées par l'auteure canadienne, soigneusement hispanisées par Almodóvar, non seulement n'ont rien d'incongru mais se teintent subtilement des colorations typiquement méditerranéennes les plus persuasives.
    Même si bien d'autres femmes interviennent et prennent place au cours du film, le portrait de femme auquel s'attache le réalisateur, c'est d'abord et avant tout celui de celle qui lui donne son titre : Julieta. C'est elle qui raconte, c'est elle qui écrit, narrant à sa fille Antia, 13 ans après avoir perdu tout contact avec elle, le destin tragique de sa vie. D'abord campé par l'actrice Emma Suárez, le rôle de Julieta est confié à une autre actrice (Adriana Ugarte) lorsque le film bascule dans le flashback.
    Les faits s'enchaînent alors à la façon des tragédies grecques, prenant leur départ au fil de superbes scènes filmées dans un train (scènes qui, irrésistiblement, rappellent certaines œuvres fameuses d'Alfred Hitchcock). Est-ce à cause d'un mystérieux passager qui se suicide ou à cause d'un cerf qui semble être à la poursuite du train ? C'est en tout cas à son bord que, par un concours de circonstances ou par le jeu de la destinée, se rencontrent et s'aiment Julieta et Xoan (Daniel Grao). Et c'est de leur union que naît Antia.
    Mais reste à raconter par quels coups du sort cette dernière finit par rompre tous les liens avec sa mère. Par quels enchaînements Antia en arrive-t-elle à cette extrémité ? Que s'est-il passé dans la maison de Galice où Xoan exerce son métier de marin-pêcheur ? Et quel rôle joue Marian (Rossy de Palma), la gouvernante et gardienne de la maison de Galice, qui semble, elle aussi, s'être échappée d'un film de Hitchcock (« Rebecca » - 1940) tout en ayant des allures de pythie dégoisant ses mauvais augures ? Sans compter les autres personnages, comme Ava, l'amie sculptrice de Xoan, et Beatriz, l'amie d'enfance d'Antia, qui, chacun, nourrit à sa façon le cours de la tragédie.
    Pedro Almodóvar, dont les films sont volontiers marqués du sceau de l'exubérance, n'a peut-être jamais usé d'un style aussi dépouillé que pour conter l'histoire de Julieta. Il le fallait, probablement, pour faire percevoir aux spectateurs tout le poids de culpabilité qui pèse à la fois sur la mère (Julieta) et sur la fille (Antia) et qui les sépare l'une de l'autre pour des années. C'est comme un poison qui envenime le cœur et qui se transmet de l'une à l'autre. Cela étant dit, le film n'a rien d'ascétique. Si le jeu des actrices est empreint de sobriété, l'action, elle, se déroule dans une grande diversité de sites et donne à l'oeuvre une ample palette de tons et de couleurs : scènes d'allure onirique dans le train, scènes citadines tournées à Madrid, scènes maritimes de Galice, scènes andalouses, scènes pyrénéennes... Le film passionne et fascine par tous ses aspects. Et l'on n'est pas près d'oublier le personnage qui donne son titre au film : Julieta qui, semblable à Ulysse ensorcelé par Calypso, a laissé passer tant d'années en enfouissant au fond d'elle la douleur d'avoir perdu sa fille. 8,5/10
    traversay1
    traversay1

    3 669 abonnés 4 886 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2016
    "Ton absence remplit ma vie et la détruit." Julieta est une tragédie antique dont le ressort est la culpabilité. Et la douleur de la perte. Cette fois, Pedro Almodovar a mis au rencart toute tentation excentrique ou baroque, son film est épuré, au premier degré, un drame familial limpide et complexe à la fois. Au plus sombre des ténèbres, Almodovar filme avec une grâce et une élégance sans pareilles la tristesse mortifère de l'abandon de ceux que l'on aime. Mais il y a de la lumière dans cette adaptation de trois nouvelles d'Alice Munro qui aurait pu, en d'autres mains, donner un mélodrame sirupeux encombré d'un pathos gênant. Rien de tel dans Julieta dont le scénario joue avec la dilatation du temps, dont la photographie sublime les paysages andalous, galiciens, pyrénéens ou madrilènes, dont la mise en scène s'approprie quelques éléments mythiques du cinéma dans des scènes magnifiques (le train, la mer). Jusqu'à ce raccord sublime de la "serviette" appelée à rester dans l'histoire du 7ème art. Le film a été boudé en Espagne pour des raisons stylistiques (trop de jolies femmes, trop d'intérieurs superbes, trop de décors splendides) et aussi "panaméennes" mais ceci est une autre histoire. C'est pourtant pour ce contraste sirkien entre la beauté de ses plans et la fluidité de sa narration, d'un côté et la noirceur du fond de son intrigue, de l'autre, que Almodovar signe un film unique dans sa filmographie sans pour autant s'en détacher totalement. Une oeuvre de maturité à 66 ans ? Oui, pourquoi pas.
    Vincent T.
    Vincent T.

    27 abonnés 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2016
    Un mélodrame juste, intime et poignant sur l’histoire d’une femme qui décide d’écrire son Histoire pour en faire part à sa fille qui l’a abandonné sans aucune raison apparente.

    Une tragédie filmée sur 40 ans qui évoque l’amour, la filiation et la perte. Alternant présent et passé ingénieusement, le réalisateur nous montre l’existence de femmes et leurs choix plus ou moins importants sur le moment qui entraîneront des conséquences sur leur futur. Sans compter, le poids du sentiment de culpabilité qui peut naître ou renaître suite à ses choix.

    A défaut d’être original, un portrait de femme émouvant mis en avant par une poésie dans la mise en scène. La palette des couleurs est très belle (le rouge et le bleu notamment) et les habits sont très intelligemment utilisés pour se marier avec les décors.

    Emma Suárez et Adriana Ugarte sont sublimes et leur jeu d’actrice bouleversant de réalisme amène à nous faire ressentir leur douleur sans compter qu’Almodóvar à un don pour filmer les femmes et les mettre en valeur, c’est brillant.

    Après le chef d’œuvre « La piel que habito », Almodóvar signe un très beau film à voir pour découvrir son style de réalisation.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 103 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2016
    Si je n'ai pas vu tout ce qu'a pu faire Almodovar, j'ai aimé tout ce que j'ai vu, avec une préférence pour Parle avec elle. Et ce Julieta, bien qu'imparfait, montre encore une fois, qu'en terme de mélodrame sensuel, c'est un peu lui le patron. On a un film beaucoup plus calme que d'habitude, je veux dire par là qu'on suit un personnage, qu'il n'y a pas de kidnapping, de viols, de prostitution, ou un joyeux défilés de personnages pour le moins marginaux. On a juste une femme, normale, qui se remémore sa vie.

    Je ne savais pas de quoi allait parler le film avant de le voir, la bande annonce m'avait plus embrouillé qu'autre chose, et finalement ce n'est pas plus mal. Parce que ça permet de découvrir un personnage de femme fort intéressant, qui vit des événements que l'on sera tous, sans doute amené à vivre (avec plus ou moins d'intensité, parce que là Almodovar charge quand même un peu).

    Alors oui Almodovar charge pas mal, mais ça passe très bien, parce que même si on est dans une sorte de mélodrame (genre que je déteste), il y a cette beauté, cette sensualité, qui sublime le tout. Aussi ses films sortent bien souvent des sentiers battus, et bien qu'il ait un sens aigu du tragique, tout n'est pas écrit d'avance, on regarde le film, sans savoir vraiment ce qui va se passer. Et j'apprécie ça.

    Julieta veut donc retrouver sa fille qu'elle a perdu de vue il y a 13 ans. On ne sait pas pourquoi, elle non plus et c'est ce que l'on veut découvrir. On va donc revivre tous les moments forts de la vie de Julieta, avec ses craintes, ses doutes, ses hauts, ses bas. Mais ce n'est jamais gratuit, puisqu'il y a cette quête, cette fille que l'on veut retrouver. On le veut d'autant plus que durant le début du film Almodovar fait des références au passé de Juilieta dans les accessoires, les dialogues et on veut donc savoir ce qui y a conduit.

    Bref, c'est vraiment bien écrit. C'est tellement "bien écrit", que même la fin qui semble sortie de nulle part, s'explique et fait sens, puisqu'elle résulte des actions des personnages. Sans ces actions, elle aurait été impossible. Même si je trouve ça un peu gros quand même. C'est le défaut du film pour moi, ça fait un peu trop écrit dans les dix dernières minutes. Pour moi le film aurait dû avoir une fin bien plus tragique, avec par exemple ce travelling arrière sur Julieta qui écrit sur la séparation avec sa fille.

    Cependant je chipote, parce que j'ai vraiment été ému tout le long. Que ça soit sa relation avec Xoan, avec qui elle a eu sa fille. J'aime beaucoup la manière avec laquelle la relation est amenée, on commence par une scène assez flippante, qui pourrait laisser présager quelque chose, mais en fait non... Ce n'est pas la première fois que Almodovar joue comme ça avec les indices, laissant présager quelque chose qui n'arrive pas. D'où la surprise.

    Et cette scène nous conduit à nous interroger sur le thème principal du film (ou du moins l'un des thèmes principaux) : la culpabilité. On voit la culpabilité ronger cette femme, la conduire à la dépression, ruiner sa vie. Et je trouve ça beau, beau parce que malgré le fait que tout ceci ne soit pas forcément réaliste, on est dans quelque chose de bien trop sensuel pour être dans la réalité, ça reste vrai. Tout ce qui vit cette femme on peut le vivre aussi et dans sa situation, je pense qu'on le vivrait de la même manière qu'elle.

    C'est un film qui est là pour nous dire, ou pour dire, qu'il ne faut pas se sentir coupable de tous les maux sur Terre, certaines choses arrivent... c'est tout... on a le droit d'être heureux, il ne faut pas s'accabler des fautes passées dont en plus nous ne sommes pas responsables.

    Ce qui est d'autant plus drôle que juste avant le film, la bande annonce pour un truc qui a l'air bien nul : l'origine de la violence, montrait une jeune femme dire que parce que sa famille était nazie durant la guerre elle portait en elle cette culpabilité... Il faut se libérer de ça, pour tout simplement vivre !

    Bref un beau film, vraiment touchant, qui fait sans nul doute partie du haut du panier de la filmographie du réalisateur et je ne serai pas étonné que les actrices (dont le changement entre Julieta jeune et âgée se fait magnifiquement bien, à travers un plan que je trouve à la fois plein de sens et sans lourdeurs) soient récompensées à Cannes par un petit double prix d'interprétation féminine (voire une palme d'or ?).
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 197 abonnés 5 218 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2016
    Magnifique mélodrame sur la douleur de l'absence et l'amour disparu. Almodovar filme la fragilité avec une telle délicatesse et une perception intime des sentiments profonds. "Ton absence emplit ma vie et la détruit". Une actrice poignante dans un film bouleversant. Superbe.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    638 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 mai 2016
    Ayant été très déçu de son dernier film "Les amant passagers" mais ayant adoré le précédent "La piel que habito", j'avais espoir de retrouver le bon cinéaste qui a fait sa renommée car il faut avouer que la bande-annonce ne présage rien qui vaille ; on comprend rien à l'histoire et ça donne pas forcément envie de se coltiner 1h40 de film... Fort heureusement, je n'ai pas été déçu ! Je n'aurai pas pensé assister à une telle histoire, si prégnante du début à la fin, et interprétée par de talentueux acteurs ! L'intrigue se concentre autour d'une femme solitaire d'une cinquantaine d'années et de ses secrets, sa culpabilité et ses regrets en tant que mère et épouse. L'histoire s'étend dans le temps (une trentaine d'années environ), les nœuds se défont petit à petit, et même si les détails sont nombreux et qu'il ne faut en aucun cas baisser son attention au risque de louper une étape, le tout est d'une très grande clarté et d'une justesse incroyable du côté des acteurs ! Le personnage principal est joué par deux actrices pour pouvoir jouer l'étendue d'une longue période de vie. La plus jeune, Adriana Ugarte, d'une beauté folle et plutôt vive, passionnée par son métier de professeur de grec ancien, joue le cœur du drame, les flash-back, tandis que Emma Suarez, femme d'âge mûr ayant tourné la page, retrouve les fantômes du passé dans une appréhension et une nostalgie s'assimilant parfaitement au jeu de la première. Ce portrait de femme est à la fois magnifique et dur, parlant à la fois d'amour, de famille, du temps qui passe, de frustrations, de hasards qui créé notre avenir et d'erreurs qu'on regrette. L'esthétique d'Almodovar vient se greffer subtilement par dessus, un jeu de couleurs vives (surtout dans les flash-back), des effets surréalistes discrets, et une mise en scène épurée laissant entièrement les acteurs occuper le terrain avec leurs émotions ! Malgré la dureté du scénario, on sombre jamais dans le pathos et on devine l'adaptation de nouvelles à travers la multiplicité des lieux où se déroulent l'action : du train sous la neige au centre ville de Madrid, en passant par les Pyrénées ou encoure par le bord de mer ! Tel un bon gros bouquin, "Julieta" dessine une héroïne moderne rappelant celles des mythologies, n'ayant que ses propres émotions pour la guérir des malheurs qui l'entourent !
    Wikus83
    Wikus83

    26 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2016
    Almodóvar revient à ce qu'il fait le mieux : une histoire d'amour(s), de femmes, de manque, tout en sobriété dans son univers si personnel. Si Julieta met un peu de temps à s'installer, elle nous transporte dans sa quête personnelle avec une grâce et un charme fous.
    Steven Merlier
    Steven Merlier

    41 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mai 2016
    : y allant un peu a reculons et ayant vu deux/ trois almodovar je ne savais pas a quoi m attendre ! Et dire que j ai adorer serait minimiser l impact du film sur moi !
    Je suis tres receptif au film de femmes suetout au portrait de femmes et celui ci m a fait pleurer comme jamais !! Les choix pris le scenario ! La mise en scene sublime !les femmes belles comme jamais ! Un attachement immediat c est fait avec cette histoire intime ou l on rentre dans ce quotidient mais surtout cette narration sublime par le biais d un narrateur !
    J approuve la fin du film me faisant atteindre un pic emotionnel de dingue surement l un des plus beaux films de femmes sortie ces derniers temps
    Vous avez compris je suis conquis aprzs c est assez lent mais tellment passionant !!
    crachou94
    crachou94

    23 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juin 2016
    Un film très émouvant, très intimiste et sans pathos avec deux actrices exceptionnelles. Les relations mère fille et le deuil sont abordées de manière très délicate, la souffrance de la mère s'exprime très sobrement.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    154 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2016
    Habitué à nous montrer des personnages hauts en couleurs dans des lieux sombres, Almodóvar nous prend totalement à revers avec « Julieta ». Point d’excentricité et d’humour ibérique farfelu, désormais, les personnages sont sombres dans des lieux aux lumières vives. Double contraste qui, pourtant, fonctionne à merveille.
    Porté par une véritable intrigue, on se plait à suivre les méandres de la vie de Julieta, interprétée par deux actrices formidables. Les surprises sont nombreuses, telle une tragédie Grecque centrée sur l’humain, qui sera, comme il se doit, « dépouillé de tout » et pourtant qui nous est livrée sans pathos.
    Le film montre le poids des chaines familiales et leur transmission avec une clarté et une force peu commune.
    Barry.L
    Barry.L

    32 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2016
    20 ème film de ce réalisateur espagnol que je connais assez peu (je n'avais vu que Volver, Femmes au bord de la crise de nerf et Les amants passagers), c'est, pour moi, son meilleur film. Un film extrêmement émouvant et surtout extrêmement simple, ce qui m'a surpris, car si il y a une chose qui m'agace dans les films d'Almodovar, c'est sa manie de partir dans tous les sens et s'attarder sur d'inutiles détails (surtout dans Volver). Ici, et malgré les retours en arrière, l'intrigue est très épurée et, en même temps, très humble: Julieta se souvient de sa rencontre avec Xiao, avec qui elle aura une fille. Fille dont elle n'a plus de nouvelles depuis 12 ans.
    C'est un film sur... sur quoi au juste? Le film brasse un nombre de thème très important : de l'amour maternelle au manque que peut susciter l'absence de son enfant, en passant par la culpabilité, et plus particulièrement la transmission de la culpabilité ( spoiler: car la fille de Julieta se sentira de plus en plus coupable de la mort de Xiao
    ).
    Triste et tragique? Oui, mais sans chercher à sombrer dans le misérabilisme. Julieta est l'exemple même de la femme forte, qu'on aimerait d'avantage voir sur les écrans (incarnée par 2 splendides actrices). Pour autant, les autres personnages ne sont pas sacrifiés pour autant. Quelque chose est d'ailleurs rare chez les cinéastes: rendre le moindre personnage intéressant. Chaque personnage, qu'il ait une scène ou deux sonne vrai (comme cet homme étrange, voisin de Julieta dans le train, qui est digne d'un personnage à la Hitchcock). Enfin, il y a un dernier aspect que j'ai trouvé original, c'est le choix des couleurs: vives et ensoleillés (exceptées le temps d'une scène...) qui contrastent avec la noirceur du propos.
    A voir, donc, même si l'humour propre à Almodovar est complètement gommé dans ce film ("tant mieux" serais-je tenté de dire).
    Eslenya
    Eslenya

    10 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 juin 2016
    Un film magnifique jouant sur le registre des sentiments et de la culpabilité .Superbement interprété, prenant du début à la fin. A voir, absolument .
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