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Le film d'Ariane
79 abonnés
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4,5
Publiée le 24 mai 2016
Retour au mélo et au romanesque pour le réalisateur espagnol, grand amoureux des femmes, dont les tourments, les fragilités, la maternité et le courage le fascinent depuis toujours. "Voy a contarte todo" écrit Julieta, la cinquantaine douloureuse, à Antia, sa fille qu'elle n'a pas vue depuis 12 ans. Alors qu'elle s'apprêtait à quitter Madrid avec son amant, elle croise par hasard une ancienne amie d'Antia, qui prétend l'avoir croisée en Italie. Cette nouvelle la terrasse. Elle annule son départ et décide donc de prendre la plume pour lui conter les circonstances de sa naissance et la tragédie de son existence… Ce que j'aime chez les grands cinéastes, c'est reconnaître leur signature dès les premiers plans. Dès l'ouverture, cette blouse rouge vif aux ondulations assez explicites ne laisse aucun doute sur la paternité du film, même si l'ambiance est finalement assez hitchcockienne. La longue séquence du train où Julieta rencontre l'homme de sa vie convoque d'ailleurs quelques souvenirs ("La Mort aux trousses" ou "L'Inconnu du Nord-Express") tout comme la partie située en Galice… lieu du drame qui s'annonce. Les couleurs saturées contrastent magnifiquement avec la noirceur du sujet. Cette superbe (et subtile) mise en scène est au service d'une fable sur la culpabilité et la douleur de la perte (d'après Alice Munro), sans jamais verser dans l'emphase lacrymale. Julieta est incarnée par deux actrices (Emma Suarez puis Adriana Ugarte, intenses) et la façon dont Almodóvar switche de l'une à l'autre est une très belle idée de cinéma, à laquelle j'ai adhéré immédiatement. Contrairement à ce qui a pu être reproché aux grands réalisateurs de la sélection cannoise cette année, Almodóvar, lui, continue d'explorer et se renouvelle sans jamais se départir de ce qui le caractérise avec force : l'anticonformisme, le trouble et la passion. Olé !
Très esthétique, magnifiquement interprété, Julieta, film au scénario et à l'histoire sublimes vous capte dès les premiers instants. La mise en scène très juste, les plans superbes, Almodovar a réussi un coup de maître avec cette relation mère fille, les flash back et cette narration à l'écriture de l'héroïne sur le récit de son passé. Du très bon cinéma....
Julieta de Pedro Almodovar était présent en compétition officielle au Festival de Cannes. Le dernier de ses films qui m'avait vraiment plu était Volver, sorti en 2005, qui avait d’ailleurs reçu le prix interprétation féminine pour toutes ses actrices à Cannes.
Julieta, madrilène qui va s'exiler, croise par hasard dans la rue une jeune femme qui était amie avec sa fille. Sa rencontre va la chambouler. S'initie alors un récit introspectif et une enquête dans l'histoire familiale.
Avant d'aller au cinéma, j'avais lu une interview croisée de Pedro Almodovar et Delphine de Vigan, un auteur que j'apprécie tout particulièrement et notamment ses deux derniers romans : Rien ne s'oppose à la nuit et Une histoire vraie qui sont encore très présents dans ma mémoire, à des niveaux différents. Elle y décrit le moment - repris dans l’affiche - où les deux actrices qui jouent le rôle éponyme à deux périodes différentes cèdent la place l'une à l'autre. C'est à la fois ingénieux et simple. Emma Suarez et Adriana Ugarte, respectivement Julieta à l'âge de 50 et 30 ans, sont toutes deux nouvelles dans l'univers du réalisateur espagnol.
Le film est ponctué de très beaux dialogues (à voir absolument en VO) et la superbe photographie nous transporte à Madrid, en Andalousie et en Galice. Les flash backs sont intéressants et la construction du récit est passionnante. On ne pleure pas forcément lors du film, mais on sort secoué, avec les émotions à fleur de peau : l'histoire est simple et fait écho à nos histoires personnelles ou à ce qui pourrait nous arriver. Cette cuvée d'Almodovar est un très bon cru.
Difficile à commenter à chaud mais indéniablement un bon film, même si ce n'est pas l'un des meilleurs d'Aldomovar. La réalisation est toujours remarquable et les acteurs dirigés avec talent. Une légère impression à la fin d'incomplétude de satisfaction. Drôle de fin, dont on ne peut dire si elle est insatisfaisante ou réussie.
Un film intelligent, pas drôle pour une fois, et dont le thème principal est la difficulté de communiquer, les non-dits, et le fait de ne pas parler ; les consequences. Bien vu. On retrouve en prime les couleurs d'Almodovar ; la femme en rouge et les papiers peints chamarés.
Un film est réussi quand on tarde à sortir de la salle tellement l'histoire nous a envoûté. C'est le cas pour Julietta. Pour ce film, Almodovar excelle dans la sobriété, la pudeur, la finesse. Je ne vais pas dévoiler l'histoire mais le réalisateur a su capter les émotions de ses acteurs au plus près. Une pure merveille. On s'attend au drame toutes les minutes sans tomber dans des pièges grossiers, peut-être à cause d'une musique un peu trop présente.
Un bel opus pour Pedro Almodovar mais surtout un magnifique portrait de femme. Même si on ne retrouve pas l'énergie et le certain humour de précédents films du réalisateur espagnol, le film n'en reste pas moins intense, si ce n'est impressionnant de maîtrise dans la mise en scène et l'écriture. Et comme toujours, Almadovar s'entoure d'actrices fascinantes, avec les superbes Emma Suarez et Adriana Ugarte, qui jouent le même personnage à 15 ans d'intervalle.
Julietta est une mère à la recherche du temps perdu et nous voici plongés dans l'univers des rapports humains dans ce nouveau mélodrame de Pedro Almodovar. C'est aussi le retour d'un Almodovar en pleine possession de ses moyens après deux précédents film moins réussis.Il avait redonné au mélodrame espagnol ses lettres de noblesse et ce film en est un exemple de plus. On retrouve avec plaisir celui que j'appelle " le cinéaste des femmes" auxquelles, il donne de vrais rôles bien puissants. Les rapports humains y sont bien mis en évidence et, en dépit d'une construction assez classique que j'apprécie, cet Almodovar là est un grand cru.
Un grand Almodóvar. Le cinéaste espagnol renoue avec son thème fétiche du portrait de femmes. Ce film ressemble à un puzzle, à un jeu de pistes dont on assemble peu à peu les pièces afin de mieux apprécier le dénouement. Couleur rouge flamboyant, plans en contre-plongée, musique idéalement composée, cadrages "amoureux" des comédiennes, dramaturgie, rebondissements, faux-semblants et coups de théâtre : Pedro Almodóvar distille son talent comme il sait si bien le faire et nous offre un grand film, produit et monté avec sa fidèle équipe de toujours (cf. générique). Pour les plus attentifs, vous pourrez apercevoir un clin d’œil à son film Talons Aiguilles.
Une délicieuse comédie humaine adaptée et dirigée par Pedro Almodóvar. Il nous conte les faits de vies composant l'histoire de julieta, une femme passionnée et dévorée par l'absence inexpliquée de sa fille. Sur de magnifiques images, le réalisateur Espagnol nous propose des scènes fortes, débordantes de sensibilité, mais d'une tristesse éprouvante. Ce Drame jouit d'une BO délicate signé Alberto Iglesias, d'une superbe photographie et d'un grand casting avec de belles interprètes comme Cuesta Inma (Ava l'amie de Xoan) ou Rossy de Palma que l'on voit pourtant très peu. Mais Emma Suárez et la belle et talentueuse Adriana Ugarte portent le film avec ce premier rôle de Julieta qu'elles incarnent à merveille.
Des couleurs magnifiques, des actrices sublimes. La vie, la mort, l'amour, la disparition, la séparation, la couleur rouge, la mer, la mère, les mères, les filles et leurs mères, les femmes, l'amour et la mort, la rencontre, le deuil, la perte, train, bateau. Scènes d'amour en train et en bateau filmées avec brio. De bout en bout, ce film est beau, esthétiquement beau et sentimentalement intense. J'ai adoré !
Almodovar fait son grand come back dans ce drame absolument magnifique. Un scénario exceptionnel, qui commence par une histoire simple, pour finir finalement sur une histoire complexe. Le film est porté par ses deux actrices. L'un des meilleurs Almodovar de ces dernières années.
"Julieta" est le récit d'une mère en quête de sa fille. Un drame coloré mais tout en retenue servi par un retour d'Almodovar à ses premiers amours. Si le rouge domine, le bleu de la mer n'est jamais bien loin. Présenté à Cannes en Compétition officielle, le film sort en salles le 18 mai 2016.
Un très bon film dans le sens où il n'accroche pas par le caractère exceptionnellement original du scénario et des rebondissements, mais par sa grande qualité, tout simplement : sa finesse, le bon jeu des acteurs, des interrogations sur l'amour, la mort, la culpabilité. Il ne cherche pas une morale, une cohérence entre tous les évènements, mais raconte une vraie histoire, une tranche de vie. Les cinéastes peuvent tenter toujours plus de surprises dans les scénarios sans jamais sortir des sentiers battus, on voit finalement que les meilleurs d'entre eux n'ont pas besoin de cela pour nous surprendre, nous embarquer, nous rappeler ce qu'on aime dans le septième art.