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Hotinhere
555 abonnés
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3,0
Publiée le 22 juillet 2022
Inspiré d’une histoire vraie, le portrait sidérant malgré quelques lourdeurs d'une famille argentine placée sous l'emprise d'un père qui profite de la dictature pour s'enrichir, interprété par le glaçant Guillermo Francella parfait en patriarche machiavélique ! 3,25
Plongée dans le cynisme absolu d’un fait divers argentin réel, post-dictature. Mise en scène efficace et Guillermo Francella excellent en patriarche monstrueux.
Ce film est frustrant, il aurait pu être parfait, mais au final on en sort moyennement convaincu, en effet le fait que l'histoire soit racontée dans le désordre avec la fin qui est au début gâche l'intrigue à mon goût, de plus les nombreux flashbacks mettent dans la confusion le spectateur et c'est dommage, car pour le reste c'est presque un sans faute, l'histoire fait preuve d'un réalisme glaçant avec des acteurs qui interprètent à la perfection leurs rôles, surtout Guillermo Francella qui sort de ses rôles habituels et qui est au sommet de son art. Malgré que le film soit lent je me suis jamais ennuyé, car celui-ci monte en puissance pour une fin convaincante, enfin le dernier point que je n'ai pas énormément apprécié, c'est la bande son qui est bien trop omniprésente pour moi et ne colle pas du tout à la thématique, mais dans l'ensemble ça reste un bon film qui fait froid dans le dos, car inspiré de fait réels.
Ça y est, Trapero délaisse totalement le genre social. Un parcours curieux que celui de cet artiste passé du poignant expérimental au divertissement classique. Ici, il se prend lui-même en contrepied en dessinant une ambiance très feelgood à son drame glauque, un mélange qui place El Clan entre le "bon drame commercial inspiré de fait divers" et le "blob télévisuel un peu trop désinvolte".
Mais l'interprétation tient bon, surtout grâce à un Guillermo Francella glaçant, et c'est dans un solide cocon familial que les acteurs fabriquent une alchimie de groupe où la désinvolture n'a plus rien d'un problème. Au contraire, elle justifie la place de crimes odieux au sein d'une famille en apparence fonctionnelle, lui donnant pour ancrages dans le scénario des justifications psychologiques quand la politique faillit. En effet, il ne semble pas que Trapero s'intéressait beaucoup au contexte de la transition politique de son pays (bien qu'il saisissait l'importance d'en parler), ce qui fait qu'il en parle comme à contrecœur.
J'ai toujours boudé Trapero parce qu'il ne créait rien en se plaçant de manière ambiguë entre deux genres. Je ne le boude plus ici pour une raison bête qui me ferait presque passer pour puriste : il n'essaye plus d'innover. Cependant je retrouve dans El Clan son affection pour les compromis bancals : faut-il rire ou pleurer ? On a le choix, et c'est bien vu si c'est exprès ; mais je n'ai pas assez ressenti l'histoire pour savoir faire ce choix sereinement.
4 577 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 24 juin 2020
Je suis perplexe quant à la raison pour laquelle les gens ont aimé El Clan. Je l'ai trouvé mauvais et aliénant. La musique optimiste semblait totalement inappropriée pour les scènes horribles qui se déroulaient devant nous et banalisait ce qui était de vraies souffrances, violence et mort qui arrivaient à de vraies personnes. Et j'ai été particulièrement révoltée par la juxtaposition d'une scène de sexe entrelacée d'un enlèvement violent recouvert de musique frénétique. Le film était tout a fait déroutant. J'avais espéré avoir un idée du contexte de la scène politique en Argentine dans laquelle ce crime est survenu. Mais nous avons été plongés dans le vif du sujet via une série de flashbacks et de scènes déconnectées que nous devions reconstituer. Ce n'est que vers la fin que nous découvrons nonchalamment que Puccio était connecté aux services de renseignement. Son histoire avec eux n'est jamais entièrement expliquée dans le film. Je me suis senti soulagé lorsque le film touchait à sa fin et que les auteurs avaient été arrêtés. Mon calvaire prenait fin aussi...
Je pensai avant de visionner le film, voir plus qu'un simple polar puisqu'il traite un épisode qui a marqué l'argentine au sortie de la dictature. Mais si en évoquant la dictature militaire au début du film, le metteur en scène laisse entendre que les comportements criminogènes des personnages en sont la conséquence directe, la réflexion s'arrête là. Rien n'est montré sur ce qui s'est passé en aval pour que le projet criminel ait pu se mettre en place.Tout au plus sait on que le père travaille dans les services de renseignements et a des accointances et appuis dans le monde politique.En se contentant de se focaliser sur la vie familiale du clan et l'accomplissement de leurs actes criminels proprement dits , le metteur en scène nous livre juste un polar de plus.On peut regretter ce manque d'ambition car tout l' intérêt de ce fait divers qui s'est réellement passé et a marqué l'argentine est de comprendre comment il a pu se produire dans un contexte donné.Quel intérêt avait la dictature si c'est le cas de couvrir ces faits alors qu'ils concernaient des enlèvements des fils de bonne famille et non des gauchistes? on n'en saura pas plus ... Et même si on reste dans le cadre familial,le film reste lacunaire.Entre deux crimes on voit la mère faire la popote et les filles aller à l'école mais quelles sont leur implication ou leur connaissance des kidnapping se passant dans leur domicile et donc quasiment sous leurs yeux.Traitées quasiment comme des figurantes,on n'en sait rien .Tout au plus la copine du fils s'étonne auprès de lui des cris qui remontent de la cave puis passe à autre chose en n' en parlant plus dans la séquence suivante . L' unique enseignement qu'on peut tirer du film est la banalité du mal qui peut concerner des gens qui n'ayant pas un profil criminel au départ subissent l'ascendant de personnalités plus fortes les faisant passer à l'acte mais bon,si c'est ce que veut démontrer le film, il enfonce des portes ouvertes. En résumé, juste un polar de plus qui se laisse consommer notamment grâce à un casting plutôt réussi et une mise en scène relativement efficace, mais qui sans point de vue se contente de nous montrer la violence et ne nous nous apprend rien sur la société argentine comme on aurait pu le croire au regard du sujet traité.
Un film beaucoup trop simple dans un peu tous les domaines que ce soit en terme de scénario ou encore d'interprétation. Il n'y a rien de bien spécial à retenir.
Une histoire vraie assez folle ! "El clan" est un film très prenant sur une organisation criminelle familiale. Le seul reproche que l'on pourrait lui faire, et qui nuira sûrement au film, c'est cette utilisation de flashbacks futuristes, agissant comme parfaits spoilers, de quoi nous dévoiler quelque peu le dénouement de ce récit.
Voici un film argentin recréant bien le flou de la transition d'un changement de régime entre dictature et démocratie... Tout est gangrené par la corruption et la malhonnêteté des institutions, dans ce flou politique une famille kidnappe, rançonne, et assassine ses otages. Le chef de famille se sert de son fils, star de rugby, pour connaître de riches familles et en enlever certains membres, peu à peu les relations entre le père et le fils se tendent alors qu'une enquête est ouverte sur leurs activités, le nouveau régime s'organisant de mieux en mieux, il souhaite faire des exemples... Dommage que certaines longueurs plombent le rythme d'une épopée familiale plutôt bien filmée et interprétée si ce n'est le visage monolithique du fils. La seconde moitié du film s'étire un peu trop en longueur d'où une note pouvant paraître sévère mais vraiment j'ai eu du mal à ne pas décrocher. Intéressant néanmoins.
A frémir d'horreur... un patriarche qui systématise les enlèvements crapuleux avec cruauté et mise à mort sans remords ni regrets. Les fils entrainés à participer comme appât ou "équipier" et l'épouse enseignante et les filles qui entendent sans se questionner, sans broncher les cris des torturés et prisonniers. L'horreur est dans la simplicité de la méthode et la mise en scène en est le reflet, basique, répétitive, décors minimalistes.. et la musique du top 10 qui rythme la banalité de la vie quotidienne. On attend avec impatience le grain de sable qui va dérégler la machine criminelle.
La famille où il n'est pas recommandé de naître ! Une bio hallucinante avec l’orchestration d'un chef de famille plus qu'influent sous pression (pas si marquée que cela) du pouvoir, part dans une fuite en avant et emmène tous ses proches. Si l'histoire est prenante, on note une forte faiblesse dans la mise en scène, assez insipide et des interprétations, je trouve, trop mitigées. Un traitement autre, peut-être moins documenté, aurait servi le film. 2.5/5 !!!
Le film est inspiré d’un fait divers qui passionna l’Argentine des années 80. Il raconte le business criminel d’une famille, somme toute aisée, qui enleva des gens pour rançonner leurs familles et dont l’un des protagonistes était membre de l’équipe Nationale Argentine de rugby. Ce qui frappe d’abord c’est à quel point cette affaire prend racine dans le contexte politique de l’Argentine de ce début des années 80, alors que celle-ci viens juste de se débarrasser de la dictature. C’est justement cela qui a donné naissance à ce clan de criminel, par la mise au chômage de leur père, ancien membre des services de renseignements militaires qui utilisa ses connaissances acquises durant la dictature pour perpétrer ces rançonnages. Le film axe son récit sur l’embrigadement du fils aîné, star du rugby, qui, alors qu’il est admiré, prête mainforte à son père pour ses crimes. Ce dernier est un personnage redoutable de manipulation froide et calculée et qui n’hésite pas à l’utiliser sur sa propre famille. Guillermo Francella est absolument saisissant dans ce rôle de patriarche tyrannique qui tient son fils en coupe réglée et tient toujours des discours sous lesquels les menaces sont à peines voilées. Son jeu, finalement très sobre, le rend encore plus sinistre dans un comportement sociopathique. Un drame qui offre un thriller de bonne facture ainsi qu’une vision de l’état de l’Argentine à la sortie de la dictature et au sein de laquelle les anciens membres de la junte se soutiennent et pour certains sont encore au pourvoir. Un film prenant à voir sans hésiter.
Pablo Trapero s'inspire pour ce film d'une affaire qui avait défrayée la chronique dans les années 80 connue sous le nom de Affaire Puccio soit le destin de cette famille spécialisée dans les kidnappings, menée par un patriarche qui a été "limogé" des services de Renseignements après la chute du régime dictatorial. Le montage choisit peut paraitre d'abord tape-à l'oeil mais finalement il s'avère judicieux et dresse ainsi la sensation d'un tourbillon d'évènements sur lequel personne n'avait la main. Trapero signe un film entre entre Martin Scorcese et Luis Bunuel, et avec ce fait divers plutôt terrifiant est idéal pour cette formule : "quand la réalité dépasse la fiction."... Site : Selenie