Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 23 février 2016
Très bien fait. On sort avec une amertume tellement ce Clan est horrible et en même temps de la tendresse pour Alex... A voir. Les Musiques te prennent aux tripes !
Un film glauque pour une famille qui est peut être l'une des plus glauques de l'humanité. Et le pire c'est que ça se regarde, chacun de ses membres est intriguant et on a envie de voir jusqu'où va ce terrible scénario adapté de faits !
Pour composer El Clan, il faut mêler les histoires de famille, d'argent et de pouvoir entre elles et y ajouter un soupçon de folie. Sur ce fond déjanté se structure une histoire à plusieurs niveaux où l'interdépendance des personnages de cette histoire est si forte qu'elle en devient malheureusement étouffante. Dommage que le rythme manque de constance et que la mise en scène ne soit pas toujours aussi vive qu'on l'aimerait, la faute à un scénario dont le fil conducteur s'avère bien moins solide qu'il n'y parait passé le premier tiers du film, lorsque les effets de style finissent par supplanter le fond.
Ce film argentin revient sur un fait-divers glaçant qui fit les choux gras de la presse nationale, à l’aube des années 80. Le patriarche d’une famille modèle des faubourgs de Buenos Aires (les Puccio) organisait des enlèvements qui se soldaient régulièrement par des assassinats, malgré le paiement des rançons. Son fils ainé, joueur de rugby (adulé) dans l’équipe nationale, lui servait de rabatteur. Avec la complicité de sa femme et de ses enfants, il hébergeait les otages dans la cave de la maison familiale dans des conditions de détention monstrueuses. Véritable psychopathe, cet homme autoritaire et violent, incarné avec un talent fou par Guillermo Francella (vu dans « Dans tes yeux » de Juan José Campanella) exerçait une emprise diabolique et perverse sur les personnes qu'il était censé aimer la plus. Ce qui frappe dans cette histoire c’est la manière assez artisanale avec laquelle Arquimedes Puccio procédait à ces kidnappings. Couvert par les membres des services de renseignements militaires dont il faisait partie pendant la dictature, il passe ses coups de fils dans des cabines publiques sans jamais chercher à masquer sa voix, enfile des cagoules comme dans les polars des années 70 et enfourne ses victimes dans le coffre de sa vieille bagnole comme si de rien n’était. Cet aspect-là de l’histoire est assez romanesque et le suspens plutôt bien entretenu (on se demande quelle bourde finira par le trahir). Le personnage du fils tourmenté (complice et victime à la fois) est vraiment touchant et bien croqué. L’affrontement entre le père manipulateur aux yeux révolver et le fils prisonnier des ambitions criminelles de son géniteur est d’une grande intensité. Et le portrait de cet homme fou furieux, vieillissant, obsédé par la propreté de son pas-de-porte qu’il passe son temps à balayer pour maintenir les apparences d’une vie irréprochable, fait froid dans le dos. À voir.
Très bon film qui relate l'histoire du clan Puccio. On entre dans l'intimité de cette famille argentine qui paraît on ne peut plus normale, si ce n'est que le "père" séquestre, de temps à autre, des gens dans leur salle de bain. Il faut "tuer le père", voilà la tâche qui se présente aux fils. D'un point de vu psychologique, c'est hyper intéressant. On voit l'influence de la figure du père dans cette famille, l'autorité qu'il exerce et on "comprends" comment s'intalle le silence des membres de la famille. Rien à dire sur le jeu des acteurs. C'était parfait. Mention spécial à la fin du film. À voir, si vous aimez le cinéma argentin.