Une comédie qui n’a pas si mal vieilli et qui peut facilement être transposable à notre époque. Le tandem Blanc-Lanvin fonctionne bien même si ce sont les répliques du premier qui font rire. Dommage que le scénario soit si mince mais fort heureusement le film ne s’étire pas inutilement en longueur. A voir bien évidemment même s’il ne fait pas hurler de rire.
Entendre dans les premières minutes New York Avec Toi de Téléphone, et attendre patiemment que les héros rejoignent la grosse pomme. Dans l'intervalle on a le droit à une visite des endroits les plus sordides du Paris de 1984. Quarante ans plus tard, on espère que ces squats et hôtels miteux n'existent plus. Le duo Gérard Lanvin-Michel Blanc fonctionne à merveille. On suit ces deux loosers avec tendresse. Mention spéciale aussi pour Sophie Duez qui crève l'écran. A-t-elle dansé toute la chorégraphie que son personnage interprète ? Impossible de savoir ! À noter aussi une apparition furtive de Patrick Bruel, dont elle était danseuse sur un de ses titres. Le monde est petit ! À revoir avec plaisir.
Dans la lignée de Brel-Ventura et Pierre Richard-Depardieu, le couple Richard Lanvin-Michel-Blanc fonctionne bien. Mais le boulet n'est pas toujours le même. De râteaux en expulsions diverses, ces paumés illustrent parfaitement la chanson de Renaud. Encore un film qui tombe bien pour lutter contre le racisme avec un squat africain chaleureux dans lequel ils vont vivre l'amour et l'amitié.
Quand on est de 1976 ou alentours, c'est un classique ! Après pas mal de temps sans le revoir je passe toujours un bon moment avec cette comédie et ses quelques phrases cultes. Le duo fonctionne parfaitement, le scénario est plutôt une suite de bonnes trouvailles et de situations originales. Au final, c'est peut-être générationnel, aujourd'hui le film fait sans doute moins mouche mais reste à voir je pense pour les jeunes générations qui veulent avoir une idée de ce qu'étaient les "vraies" années 80. Avec un score d'affinité de 65 AlloCiné a vu juste me concernant : pas le film du siècle (des mêmes années je mets personnellement "Subway" largement au-dessus tellement on passe à quelque chose de novateur et avant-gardiste) mais un marqueur malgré tout de son époque. Marrant : c'est en voyant François Berléand au générique de fin que j'ai remis la séquence (qui se devine au générique, je ne veux pas spoiler) afin de le voir à ses tout débuts. Il y a aussi Bernard Farcy qui s'illustrera plus tard dans "Les trois frères" et surtout la saga "Taxi". Pour les fans de Mylène Farmer : ne pas louper la séquence de danse très "eighties" (signée Redha, présent lui aussi) avec aux côtés de Sophie Duez une autre Sophie : Tellier celle-ci, qui sera peu de temps après la rivale de "Libertine" dans les clips, et même la sorcière de "Tristana" avant de faire partie de la première tournée de notre rousse nationale. Toujours côté musique, pour finir : mention spéciale à l'excellent groupe Xalam qui nous gratifie de trois titres afro-funk vraiment géniaux, d'ailleurs toute la bande originale est super.
Marche à l’ombre prolonge l’itinérance de Viens chez moi, j’habite chez une copine (Patrice Leconte, 1981) en l’ancrant davantage dans un discours social : les lieux traversés dessinent une cartographie de la marginalité, depuis les ports où débarquer jusqu’aux squats, quais de métro et parkings souterrains, en passant par les hôtels miteux et la rue. Pour autant, nos deux bourlingueurs affrontent la misère sans se plaindre ni se décourager, et le film mute en éloge de la persévérance. Michel Blanc utilise la danse et la musique, notamment le jazz, comme une métaphore de cette reconquête du corps sur un espace de prime abord hostile ; nul hasard si les salles de Broadway apparaissent en clausule, terre promise aux artistes en exil. L’intelligence du propos bénéficie de la photographie magnifique d’Eduardo Serra, fidèle de Patrice Leconte et de Claude Chabrol. La mise en scène demeure néanmoins plus illustrative que significative, peinant à rythmer un récit assez redondant sans que ce piétinement ne participe d’un portrait de groupe – à la différence de Viens chez moi, j’habite chez une copine, qui disposait d’une belle complicité entre ses personnages.
Avec "Marche à l'ombre", Michel Blanc entretient le personnage qui l'a rendu célèbre, cette figure de petit franchouillard chétif et malhanceux, un rôle de casse-pieds geignard tel qu'il le tenait déjà dans "Viens chez moi, j'habite chez une copine" de Leconte. Le duo que forment ici Denis (Blanc) et François (Lanvin), son compagnon de galère de squat en squat, amuse par ses contrastes évidents et ses humeurs chaotiques. La force principale du film tient dans les dialogues incisifs de Blanc, dont les formules fusent à tout momentet qui témoignent, semble-t-il, par instants, d'un auto-portrait à la dérision amère. Cependant, il manque parfois à ces deux personnages comiques une profondeur, une humanité que le scénario ne leur donne pas. Les fanfaronnades et les echecs successifs du duo s'inscrivent dans une histoire peu élaborée qui répond davantage au vedettariat des acteurs qu'à une idée originale ou intéressante les concernant. Une faiblesse stigmatisée par la spoiler: romance sans intérêt et comme anachronique, juste faite pour le beau Lanvin, entre ce dernier et la très nunuche Sophie Duez.
Vu a sa sortie en salle. Ça remonte loin… Premier film de Michel Blanc et franchement, c’est un des rares films des années 80 qui n’a pas pris un gros coup de vieux. Les situations sont simples et intemporelles. Sans aucun doute grâce aux dialogues de ce même Michel Blanc : bien écrits et rythmés. Même dans les moments de poses entre François (Gérard Lanvin) et Mathilde (Sophie Duez) les dialogues ne sont pas du tout gnangnans. Justement, je jeu de Sophie Duez qui interprète Mathilde ne m’a pas toujours séduit. Elle est par instants terne. Est-ce la direction d’acteurs ? Enfin, que penser du personnage Denis que s’attribue Michel Blanc ? On ne peut s’empêcher évidemment de relier son personnage à celui de Jean-Claude Dusse des « Bronzés » (Autre film qui vieillit bien). A la différence près : Michel Blanc permet à son personnage Denis de progresser dans la conquête des femmes ; elles vont au moins jusque dans son lit… Par contre, il ne semble toujours pas « conclure »…
Pour son premier long-métrage en tant que réalisateur, Michel Blanc livre avec Marche À L'Ombre une sympathique comédie dramatique. L'histoire nous fait suivre deux copains baroudeurs revenant à Paris après une escale en Grèce afin de se relancer dans la musique. Ayants un plan chez un ami pour dormir dans la capitale, celui-ci va s'avérer foireux ce qui va les mener à s'en sortir dans la rue en pratiquant la manche et divers larcins. Ce scénario s'avère très plaisant à suivre pendant toute sa durée d'environ une heure et vingt minutes. En effet, les deux compères vont enchaîner les mésaventures les amenant à s'engueuler. Des péripéties réjouissantes tant elles décrochent des sourires. Si tout cela fonctionne aussi bien, c'est en grande partie grâce à la relation entre les deux personnages principaux particulièrement attachants, interprétés par deux acteurs de qualité entre Gérard Lanvin et Michel Blanc. Le premier joue un costaud bagarreur mais sensible et le second un râleur hypocondriaque. L'alchimie prend parfaitement entre ces deux personnalités et leur amitié se fait ressentir tout du long malgré les nombreuses galères vécues. Le reste de la distribution est tout aussi appréciable entre Sophie Duez, très en vue pour sa première apparition sur grand écran, Mimi Félixine, Béatrice Carmurat Jaud, Katrine Boorman, Jean-François Dérec, Bernard Farcy ou encore Dominique Besnehard. Tous ces individus offrent des échanges amusants, tantôt musclés, tantôt touchants, procurant de l'émotion, bien servis par des dialogues inspirés d'une belle authenticité. L'ensemble est convenablement réalisé par Michel Blanc pour sa première fois derrière la caméra. De plus, sa mise en scène évolue dans des lieux variés très bien mis en avant. Ce visuel est accompagné par une b.o. composée de titres connus appréciables et en accord avec l'action. Tout cela s'achève sur une fin satisfaisante venant mettre un terme à Marche À L'Ombre, qui, en conclusion, est un film attrayant méritant grandement d'être visionné.
Comédie populaire française culte des 80’s, elle est surtout le premier film de Michel Blanc comme réalisateur. Pour ce premier derrière la caméra, il reste fidèle à l’esprit du Splendid avec une comédie sous forme de buddie movie. Il reprend pour son compte un personnage très proche de Jean Claude Duss ; mais un Duss qui parvient à pécho. On retrouve aussi les répliques ciselées de la troupe de théâtre. Ici il est en roue libre ; sur ses films suivants, il prendra plus de risque et offrira des films d’un autre niveau. A voir pour quelques répliques cultes. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Premier film en tant que réalisateur. Dans cette comédie sympathique, nous avons le duo Lanvin-Blanc avec Lanvin dans le rôle du beau gosse et Blanc dans le gringalet hypocondriaque avec des notes à la Jean-Claude Dusse. On sent la complicité entre les deux acteurs. Cela se laisse voir, un bon moment à suivre les deux acteurs dans leur galères. Rythmé de bons gags et répliques. Seul petit bémol : la touche féminine, Sophie Duez qui est fade dans sa manière de jouer et parler.
Quarante ans après, les pitreries de Michel Blanc et le charme de Sophie Duez sont un peu fanés, mais le film vaut encore par sa captation douce-amère d'un Paris bohème et fauché, incluant bars irlandais et squats africains, musiciens des rues et du métro, loubards en tout genre. Un film qui fera encore rire les enfants, mais peut-etre un peu serrer les dents aux grands : la ville est dure !
Marche à l'ombre est une comédie douce-amère très cocasse, dynamique et divertissante. Scènes cultes et répliques croustillantes de bout en bout. Le duo à l'affiche fonctionne super bien. 1H20 de pure réussite, j'adore revoir ce film de temps en temps.