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benoitG80
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4,0
Publiée le 26 mars 2016
"Au nom de ma fille" illustre remarquablement le combat sans nom de ce père meurtri, André Bamberski à travers l'affaire Krombach... Cette soif de vérité, ce besoin infaillible de la rétablir, après la mort de sa propre fille Kalinka tuée par son beau-père dans des conditions atroces, est ici fidèlement et soigneusement retranscrite par un Daniel Auteuil franchement crédible et un scénario linéaire mais parfaitement clair, voire très pédagogique pour le spectateur qui suit avec effarement le déroulé de cette histoire sordide dont on fera tout pour étouffer l'affaire et laisser en paix ce criminel ! En effet, chaque point trouble, chaque dysfonctionnement est extrêmement bien pointé et expliqué, de même que l'attitude de la mère sous la coupe de ce compagnon et médecin aux appuis bien mystérieux mais toujours infaillibles. Les difficultés s'empilent, et le millefeuille d'incohérences et d'aberrations de ce roman judiciaire est à nos yeux effarant ! André Bamberski, Allias Daniel Auteuil est d'une détermination et d'une ténacité sans limite, ce que le réalisateur arrive à montrer superbement dans la direction de cet acteur. Une histoire impensable où tout sera déjoué, faille par faille, grâce à un entêtement tenace et malgré la montagne de barrières qui s'élèvera encore et encore ! Et donc certes, malgré une réalisation scolaire, mais très efficace, Vincent Garenq arrive à tout mettre en place pour rendre édifiante cette histoire, tout comme il réussit à donner une vraie personnalité à chaque être, comme cette mère obstinément dans le déni jusqu'à une extrémité qu'elle ne pourra plus nier ! Dans ce rôle, Marie-Josée Croze est d'ailleurs étonnante. Presque 30 ans de lutte jusqu'à y laisser sa propre vie, pour l'amour d'un enfant disparu, pour un pardon de ne pas avoir été assez présent à ses côtés... Effrayant par bien des aspects, le constat est toujours le même, par ce silence d'autant mieux gardé quand il arrange et réconforte certains, tout comme ces effroyables affaires de pédophilie (Spotlight), dont on laisse la vérité bien enfouie pour ne pas faire de vagues et éclabousser les institutions...
Un bon film qui m'a plu . Il relate très bien ce fait d'actualité qui m'a autrefois passionné .Daniel Auteuil est formidable ,et illustre bien le combat d'un père par amour pour sa fille en quête de vérité
Édifiant procès des lacunes juridiques françaises. André Bamberski vit au Maroc avec sa femme et leur deux enfants. Tout allait pour le mieux jusqu'à une perte de contrôle de son véhicule et une rencontre avec Dieter Krombach qui bouleversera sa vie : mort de sa fille Kalinka, dont la première cause de décès invoquée s'avère différente; la persuasion pour le père de famille d'avoir trouvé le coupable et les invraisemblances juridiques qui vont y faire obstacle. Réalisateur de l'enquête (affaire Clearstream) et surtout présumé coupable (affaire d'Outreau), Vincent Garenq est passé métronome dans les reconstitutions juridiques et les films procès sur les défauts et la complexité des tribunaux français. Au nom de ma fille ne fait pas exception et parle de l'affaire Kalinka avec la pudeur absolue dénudée de tout sentimentalisme inutile, le réalisateur dresse les procès de tout le monde: des magouilles d'extradition aux erreurs d'André, de la naïveté de la mère de Kalinka au comportement narquois de Dieter, chaque comportement est passé au peigne fin. Lors d'une récente interview sur France 2, Daniel Auteuil évoquait sa rencontre avec André et la confiance de ce dernier, d'abord sceptique a l'idée de l'adaptation de son propre livre avant d'approuver le projet et d'en avoir les larmes aux yeux a l'issue de la projection. L'acteur y est brûlant de justesse, particulièrement dans ses regards. Marie-Josée Croze est remarquable en femme défendant a tout prix une version des faits avant d'être rattrapée par le passé, via un témoignage accablant. Sébastian Koch en docteur morbide est également parfait. A recommander vivement...
L'histoire vraie d'André Bamberski et son combat pour reconnaitre le meurtre de sa fille, un combat de quasi 30 ans... Un film très "vraie" et prenant, de par son statut de biopic mais aussi de la performance des acteurs. Sobre, clair, touchant mais pas larmoyant, le spectateur assiste à cette lutte viscérale contre un système judiciaire dysfonctionnel avec grand intérêt.
Une histoire qui mérite d'être découverte.....Elle montre l'opiniâtreté d'un homme (Daniel Auteuil excellent) pour obtenir la vérité sur le crime de sa fille......L'histoire se suit avec intérêt, même si les faits et les détails ne soulèvent aucune passion, c'est une histoire sordide.....Les acteurs ont bons (Marie José Croze comme toujours) et il y a des va et vient intéressant entre le Maroc, L'Allemagne et le Sud de la France......Seul petit bémol, la musique assez académique et qui a un petit côté religieux par moment assez inopportun.....A part ça , ça se laisse voir, il y a une émotion qu'on peut partager dans cette histoire vraie......
Voilà un fait divers encore très frais dans nos mémoires. L'épilogue de cette histoire ne date que de 2015, après avoir couru sur plus de trente ans. Depuis 2008 (à part le lamentable Comme les autres), Vincent Garenq n'a adapté que des faits d'actualité récents. Au nom de ma fille ressemble d'ailleurs beaucoup à ses deux derniers films, Présumé coupable et L'enquête. Pas des chefs d'oeuvres mais des mises en scènes solides et des scénarios adaptés des livres des personnages principaux. Les faits bruts (vu de leurs côtés donc), sans jugement, sans pathos, mais avec tout de même suffisamment d'émotion pour nous faire adhérer au récit et s'attacher à eux. Une fois de plus, le dénouement (que l'on connait) n'est pas une fin en soi. Le plus intéressant est le cheminement de la psychologie du personnage, de son enquête, plutôt sa quête de vérité et de justice. Quitte à tout perdre, de son travail à tous les êtres qui lui sont chers. Pour l'incarner, Daniel Auteuil fait le boulot proprement. Rien à dire. Un de ses meilleurs rôles depuis un moment. L'allemand Sebastien Koch est lui aussi très bien, tandis que Marie-Josée Croze n'est, malheureusement, pas toujours très juste. Toute la force du film est de faire tenir trente ans en 1h27. C'est donc condensé et donc forcement rythmé. On ne s'ennuie pas une seconde. Un film transcendé par une histoire forte, incroyable et intense, apparemment très proche de la vérité. La réalité dépasse parfois la fiction. On en a une belle belle preuve ici. Poignant.
tire d'un fait divers "au nom de ma famille" est une histoire prenante et touchante en effet le combat d'un père incarne par un Daniel Auteuil qui joue au plus juste pour que justice soit faite suite à la mort de sa fille est passionnante dans cette enquête minutieusement diligenté. je suis ressorti de la salle indigné devant tant d'injustice et dérive du système judiciaire français
Vincent Garenq s’est spécialisé dans les affaires judiciaires après son très joli premier essai « Comme les autres » qui parlait de l’adoption par les couples homosexuels. « Présumé coupable » revenait sur le cas Outreau avec brio tandis que « L’Enquête » s’occupait, de manière peut-être un peu trop complexe, de nous narrer la nébuleuse affaire Clearstream. Ici c’est le cas André Bamberski et le meurtre de sa fille Kalinka en Allemagne, affaire qui avait défrayé la chronique à l’époque, que le metteur en scène aborde. Le principal atout de ce film très factuel est le fait qu’il soit concis : Garenq parvient à rendre limpide et exhaustif une affaire qui s’étale sur plus de trente ans en la compressant en un long-métrage d’à peine une heure et demie. C’est un tour de force qui ne souffre donc d’aucune longueur ni scène inutile tout en n’occultant aucune phase de l’affaire. Par la magie de fondus noirs représentant les années passées entre chaque rebondissement de l’affaire, il prouve qu’il manie l’ellipse narrative avec brio. On pourrait reprocher à « Au nom de ma fille » une facture légèrement télévisuelle qui l’assimilerait à une grosse production (réussie) de TF1 ou à l’une de celles qui garnissent une émission du type « Les Dossiers de l’écran ». On sent néanmoins l’effort de rendre l’aspect visuel du film au niveau d’une production cinéma. Garenq n’est pas le meilleur formaliste qui soit mais son film est si réussi qu’on lui pardonnera. C’est haletant, captivant et passionnant à la fois et il rend les rouages de cette affaire limpides tout en dénonçant les dysfonctionnements de la justice française. Quant à Daniel Auteuil, il n’avait pas été aussi bon et investi depuis longtemps et cela fait du bien de la voir autre part que dans des comédies formatées pour les prime-time télévisés et souvent sans aspérités (voir le flop récent des « Naufragés »). Il parvient à nous émouvoir aux larmes à plusieurs reprises dans le rôle de ce père meurtri et combattif. Voilà donc un film judiciaire qui revient sur l’un des faits divers les plus marquants de l’histoire judiciaire française de manière extrêmement documentée avec précision et efficacité tout en nous faisant passer un excellent moment de cinéma.
Un magnifique film , bien que tragique , qui raconte sans à aucun moment tomber dans le larmoyant , l'histoire et le courage d'un père pour résoudre l'enquête sur le meutre de sa fille.27 ans de combat sans faille pour faire éclater la vérité.Daniel Auteuil est impeccable , juste , au sommet de son art.Un film à voir absolument pour mieux comprendre cette histoire extra-ordinaire .
A la fois un drame et une saga judiciaire, le dernier film de Vincent Garenq, "Au nom de ma fille", se regarde comme un thriller alors qu'il s'inspire d'un fait divers tout à fait réel. André Bamberski (Daniel Auteuil) se sépare de sa femme Dany (Marie Josée Croze) qui le quitte pour le docteur Krumbach, un médecin allemand divorcé père d'une petite fille. Un week end ou sa fille Kalinka a rejoint sa mère et son beau père, André Bamberski apprend son décès et découvre des zones d'ombre.
Sur moins de 90 minutes, le réalisateur parvient à nous présenter une photographie de 30 ans d'histoire judiciaire dont les enjeux ont dépassé le cadre de l'instruction d'une simple affaire criminelle.
Daniel Auteuil, toujours très bon, campe un André Bamberski plein de détermination qui aura combattu 30 ans de sa vie pour que la mort de sa fille Kalinka ne soit pas impunie.Marie Josée Croze et Sebastian Koch jouent également très bien dans ce film à la fois poignant et émouvant. Les séquences de "duel" entre les trois personnages du trio sont remarquables, notamment les scènes de deni de la mère de famille.
Voici tout simplement ce que j'appelle un très bon film ! Il y a tout ! L'interprétation des acteurs - Daniel Auteuil en tête, sublime comme d'habitude - d'une justesse étourdissante. Avec une mention particulière pour Marie-Josée Croze, en mère désorientée, incapable de voir la vérité en face et Christel Cornil, en compagne patiente, mais qui se rend compte que son couple passer après cette quête. Une réalisation au plus près de l'action et des protagonistes, sans pour autant verser dans le docu-réalité. Une histoire troublante, choquante, émouvante, d'autant plus que l'on sait qu'elle est tirée d'une histoire vraie. On ne peut qu'approuver le combat de ce père qui cherche à ce que la vérité soit faite sur la mort de sa fille.. Trente ans de combat pour, enfin, que le coupable, soit incarcéré ! Un homme qui finit par tout consacrer à cette quête, au risque de mettre sa propre vie entre parenthèses. On voit là toutes les failles d'une justice, certes imparfaite, mais surtout mal rendue, car souffrant de nombreux manquements; Et ce n,'est pas lié à des manques de moyens. C'est lié à l'incompétence ou la négligence de ceux qui sont censés la rendre. Un film magnifique, qu'il ne faut pas louper !
Après l’affaire d’Outreau et celle de Clearstream, Vincent Garenq semble suivre les traces d’André Cayatte sur le terrain du film-dossier judiciaire. Il s’en tire une fois de plus avec une certaine classe, même si sa réalisation devient de plus en plus facile au cours des années. Si Présumé coupable avait su nous remuer durablement, gageons que ce ne sera pas le cas de ce Au nom de ma fille (quel titre !) qui bénéficie pourtant de l’implication totale de Daniel Auteuil, impeccable. On regrette par contre un montage un peu sec qui, à force de ne pas vouloir s’étendre sur des choses glauques, oublie parfois de se faire émouvant ou d’approfondir la psyché désordonnée de ses différents personnages. En fait, la plupart des protagonistes périphériques ne restent que des ombres escamotables. C’est bien entendu à l’image de l’obsession de cet homme, mais fallait-il pour autant condamner tous les seconds rôles à n’être que des fantômes ? Un film intéressant donc, notamment sur les errances du temps judiciaire, mais pas bouleversant non plus.
J'avoue être plutôt fan des films retraçant des dossiers judiciaires réels, surtout quand la réalisation est bonne et efficace, comme c'est le cas ici. C'est le 4ème long-métrage de Vincent Garenq (déjà coutumier du genre) et son choix se porte cette fois sur le combat infernal d'un père contre les justices franco-allemandes pour tenter de faire reconnaître le viol et le meurtre de sa fille de 14 ans. 30 ans de lutte contre une justice européenne sclérosée afin de punir un odieux coupable, Daniel Auteuil est très à son aise dans ce rôle qu'il incarne parfaitement. Une très bonne pioche cinématographique !
Tellement cinéma, qu'on en oublierait que c'est bien basé sur une histoire réelle, celle du Dr Krombach sur la jeune Kalinka !! J'ai trouvé l'ensemble très réaliste et convaincant !! Daniel Auteuil en justicier persévérant et surtout jouant avec ses tripes, déçu par le jeu de Marie-Josée Croze assez effacée à côté d'un "monstre" extrêmement bien interprété par Sebastian Koch. Franchement j'ai été pris d'une forte émotion.... quel père ne voudrait-il pas faire "causer" la justice, voire la "rendre" quand on en a encore la force !! **