Si vous doutez encore qu'un gamin sommeille en tout adulte, allez voir Comme un avion et embarquez pour un délicieux moment de cinéma. Tout ce que vous aurez à faire, c'est de laisser Bruno Podalydès pagayer pendant que vous dériverez sur le courant. Ah certes, si vous rêvez de descentes sportives et de record de franchissement de cascades en kayak, ce ne sera pas vraiment ça ! Autant vous prévenir tout de suite : vous finirez plus d'une fois dans le décor et vous n'irez même pas très loin, mais, en contrepartie, vous ferez un voyage tellement drôle, vous vivrez une aventure tellement charmante ! A coup sûr, cette comédie pleine de fraîcheur, empreinte d'une poésie nonchalante et un brin loufoque vous mettra de bonne humeur. Vous rirez et en sortirez encore avec le sourire aux lèvres, je vous le garantis !
Un très beau moment de poésie. Malgré un sentiment de répétition de l'action, je ne me suis à aucun moment ennuyé. Les acteurs sont justes et crédibles. Si jamais une telle auberge existe, j'adorerais m'y arrêter comme le héros, dont on comprend qu'il soit très difficile d'en partir. Bref, c'est un beau film français qui mérite vraiment le déplacement.
Film sympathique, le scénario reste très basique, heureusement qu'il ne dure pas plus longtemps car malgré quelques sourires ici et là, il ne se passe pas grand chose. On profite de faire une petite ballade en kayak.
Voilà un joli film frais léger et divertissant où le rêve à aussi sa part bref une vrai bonne surprise qui nous change des nanards habituels et où les acteurs ont pris plaisir à jouer
Comme un avion marque le retour en forme de Bruno Podalydès.
La première partie du film, qui expose l'acteur-réalisateur en infographiste doux dingue, est particulièrement réussie. On est intrigué, puis séduit, par cet éternel enfant que fait rêver l'Aéropostale.
La figure légèrement inquiétante de Sandrine Kiberlain, trop bienveillante pour être honnête, rehausse l'étrangeté du film pour le porter vers des sommets de bizarrerie poétique.
Le film perd ensuite un peu en intensité quand notre ami passe à l'acte, les effets si légers du début devenant plus appuyés. Arditi en pêcheur psychopate, Vimala Pons en évidente aguicheuse, sont des clichés certes efficaces mais un peu téléphonés.
De cette seconde partie on retiendra principalement la sensualité épanouie d'Agnès Jaoui, remarquable en femme d'âge mûr jouant avec les post-it.
Un kayak, c'est un peu un avion, mais sans ailes. Depuis sa tendre enfance, Michel se passionne pour l'aéropostale alors qu'il n'a jamais touché de zinc de sa vie. Alors pourquoi pas tenter le canoë ? Au lieu de planer dans les airs, notre héros flottera sur l'eau. Finalement tout cela, c'est du pareil au même.
Ne cherchez plus, on a trouvé la comédie de l'été, et peut-être même plus. Intelligent et subtil, Comme un avion détient des gags qui ne viennent pas mécaniquement, mais naturellement. Cette spontanéité qui se dégage de ce rêve éveillé est d'ailleurs la qualité première du film, qui se laisse contempler avec un grand bonheur.
La vitalité du cinéma de Podalydès vient de sa fraicheur et de sa tendance à nous faire croire que rien n'est joué, mais que tout est vrai. Pourtant, le réalisateur peut tourner une prise des dizaines de fois tant que cette dernière n'est pas opérante. C'est certainement pour cela que tout fonctionne à merveille. Le charme des comédiens, l'écriture fine et précise, et la fraicheur du scénario font de ce long-métrage un petit bijou de comédie.
Tendre, naïf et chaleureux, le cinéaste attache beaucoup d'importance à l'être humain, qui constitue l'un des leitmotivs de sa filmographie. Après s'être penché sur une multitude de personnages dans Bancs publics, ou les mésaventures de son frère dans Adieu Berthe, Bruno Podalydès se recentre sur lui avec sa nouvelle création. En pleine crise de la cinquantaine, de quoi un homme a t-il vraiment besoin ? De liberté, et de croire que tout est encore possible.
Petit film sympathique aux allures de conte. On en ressort jovial et reposé, satisfait de voir que le ciné français sait toujours concocter des comédies légères et intelligentes.
"comme un avion" est ciselé aux petits oignons, il a accompli le tour de force de concilier l'humour français et british, tout en y tirant le meilleur. Le thème de plus, n'a pas été si traité au cinéma me semble-t-il : vouloir vivre certains rêves tout en restant plutôt dans le rêve et en l'assumant. Les dialogues sont piquants, le montage et la mise en scène ludique, les personnages croustillants. C'est enlevé et touchant. A voir.
Comme un avion est un film jubilatoire. Un film comique sans être lourd ou vulgaire, un film comique avec de beaux paysages apaisants, un film comique coulant comme le kayak au fil de l'eau... Alors si vous avez du vague à l'âme, si avez des inquiétudes, si votre santé vous préoccupe, allez voir ce film. Il vous fera un bienfait, bien davantage que du prozac... C'est aussi un film qui a du sens: une belle leçon de lâché prise, une apologie de la lenteur, une belle façon d'accueillir les bienfaits de la vie.... Une belle manière de nous illustrer le carpe diem: vivons l'instant présent. Le comique lorsqu'il est aussi bon mérite d'être reconnu, valorisé. On peut aussi le voir comme un excellent cinéma d'auteur: peu d'acteurs, peu de moyens mais au final un très bon film. Dans cette catégorie je lui attribue 4,5/5.
Le thème du film … Laetitia l’explicite très bien ; Michel, héros du film, se laisse porter par le temps, par les événements, se laisse porter par le courant. Car le film est un essai sur le mouvement, non sur son ampleur mais sa qualité. Michel est un graphiste tranquillement installé dans sa cinquantaine laborieuse bourgeoise et parisienne. Misanthrope et rêveur, il s’imagine bien voler pour l’aéropostale, transporter des colis dans les hautes vallées de la Cordillère des Andes, relier les hommes aux hommes. Donc, il porte un blouson Mermoz mais n’a pas une heure de vol … de toute façon il ne veut pas voler ! Voilà en 25 minutes, le décor est planté, ou plutôt les personnages installés. Un patron/frère un peu trop sérieux, une femme délicieuse à peine trop compatissante. (comme Sandrine Kimberlain joue bien ce rôle attachant !) Et parce que son épouse le défie quelque peu, Michel fini par passer du rêve à la réalité, pour la première fois à priori. S’en suit une fable poético-burlesque au fil de la rivière. Aux délicieuses situations incongrues succèdent des errements improbables et cocasses. Tout mène au sourire, au plaisir ; les paysages ravissants, le bonheur évident des acteurs, l’obsession de Michel pour le matériel adéquat, l’usage inédit des Post-it par Laetitia et même la colère déroutante contre tous les kayakistes d’un pêcheur irascible campé par Pierre Arditi. Un délice d'écriture ou l'humour fuse en pétard à tout moment.
Bruno Podalydès signe un aparté bucolique et pictural, entre légèretés attendrissantes et naïveté bienfaitrice. Un hymne à la joie plutôt réussi et rafraîchissant.
Un film poétique, ode au rêve et à l'amour, porté par des personnages hauts en couleur. Et ça fait du bien, même si le rythme est un peu lent: un charme supplémentaire?...