Je ne suis pas un Salaud est un bon film : 1. Un film dramatique porté par un Duvauchelle au sommet. 2. Un rôle de mec casse totalement dans l'excès autour d'un scénario qui se laisse parfois aller à une forme simplifiée ; une thématique qui laisse parfois pantois sur sa finalité (personnalité de Eddy notamment ; critique sociale ?). 3. Une mise en scène électrique sombre et prenante pour un film globalement réussi.
Remarquable étude sociale du glissement si facile d'accident de la vie en autre accident, des dilemnes insolubles sans aide et de l'enfermement qui résulte de la solitude. La fin n'est pas excessive de nos jours, le film était en avance. Elle peut aussi être la part onirique du film. J'ai vu ce film à sa sortie, je n'en ai rien oublié. Tout homme peut s'y reconnaître.
Le film montre surtout bien l'emballement du système policier et judiciaire. En revanche, le titre est un peu mensonger car si le personnage joué par Duvauchelle n'est pas un salaud, il y ressemble beaucoup. Et si l'on n'arrive pas vraiment à apprécier le film c'est justement qu'il est difficile d'éprouver de la sympathie pour lui, comme pour les autres personnages d'ailleurs...
Un drame social glaçant qui dresse, en dépit d’une dernière partie excessive, le portrait d’un anti-héros impulsif pris dans l’engrenage du mensonge, interprété brillamment par Nicolas Duvauchelle, bien secondé par Mélanie Thierry.
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4,0
Publiée le 22 septembre 2020
Encore une performance exceptionnelle tirée par le formidable Nicolas Duvauchelle en homme ordinaire dans la trentaine qui est au chômage et une nuit, il est gravement blessé par une bande de voyous qui l'ont attaqué et poignardé. L'histoire tragique d'un homme solitaire perdu dans ses bonnes intentions de se battre pour faire partie de la société qui est plein de bonnes intentions. Mais qui est victime d'une sorte de malédiction. Ignoré, plein de colère et seule victime des circonstances. Une confusion, le désir d'être un bon père et un bon mari, une sorte de syndrome de Peter Pan. Un jeune homme à la recherche d'une vie normale honnête et hors de toute chance de convaincre. Un film qui semble familier mais en proposant un angle différent sur une forme de survie qui ne peut pas fonctionner. Un drame puissant et si déprimant que je ne vous conseille pas de voir si vous êtes vous-même sur le point de vous suicider. Mais croyez-moi Duvauchelle donne ici l'une de ses plus brillantes performances et il mérite un César pour ce rôle...
Les bases du récit sont posées de façon claire et on est tout de suite happé dans l'engrenage de cette implacable descente aux enfers d'un Nicolas Duvauchelle parfait dans son rôle. Les dialogues justes, la mise en scène efficace et la bonne gestion du rythme rendent l'ensemble très agréable à regarder, on ne s'ennuie pas une minute jusqu'au final, tragique.
C'est un film dégoûtant et un peu sale. Nicolas Duvauchelle totalement investi dans son rôle. Le film dégage très vite un malaise nauséabond dont il est impossible de se débarrasser.
Ce film n'est pas mauvais mais il est inutilement très lent, il comporte quelques invraisemblances gênantes et ne met en scène que la plus grande misère humaine, même celle des juges. Or, même si le film dépeint cette misère de façon réaliste, il omet artificiellement que dans la vraie vie, elle côtoie la beauté, l'espérance et l'amour.
Le personnage principal du film, particulièrement peu communicatif et torturé, est très bien interprété par Nicolas Duvauchel qui semble s’être fait une spécialité de ce genre de personnage tourmenté et ténébreux. Le sujet est intéressant. De victime, il devient coupable, de façon sournoise, par un mensonge, mais au lieu de le soulager, cette mauvaise action, cette saloperie lui retire le peu de valeur qu’il avait à ses propres yeux. Et tout en se détruisant, il hait tout le monde, une haine qui tourne à vide et cherche, sans la trouver, une vengeance, un coupable. Ni Ahmed, ni Régis. Au fond c’est lui-même qui ne sait pas apprécier le dimanche en la compagnie de son fils et de sa femme qui avait tout fait pour rendre la journée belle. Il n’empêche que les incohérences scénaristiques sont regrettables. La police a identifié deux membres du clan des voleurs d’auto radio dont faisait partie l’agresseur, alors pourquoi ne les a t’elle pas interrogés pour mettre la main sur celui qui a porté les coups de tournevis ? Et la fin est incohérente, presque ridicule. Il tire n’importe où. Puis ce pauvre Régis débarque comme ça alors que le type, armé, fout le carnage dans sa boutique. C’est dommage.
Une intrigue intéressante, des questionnant à la suie de la vision du film sur la société (ce qui le rend d'autant plus intéressant) Les derniers plans du film je ne les comprend pas trop. Dans l'ensemble bien joué.