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Cinéphiles 44
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3,5
Publiée le 1 mars 2017
Eddie se fait agresser un soir par une bande. Il désigne Ahmed, coupable idéal mais en sachant au fond de lui qu’il n’est pas l’auteur des faits. Mais la machine judiciaire s’emballe et Eddie tombe dans une machine mensongère, tout en tentant de reconstruire sa vie affective et professionnelle. Je ne suis pas un salaud est un thriller psychologique qui sait nous donner froid dans le dos. Nicolas Duvauchelle est habité par son personnage et est pleinement aidé par Mélanie Thierry qui œuvre toujours pleinement pour donner de la profondeur à ses personnages secondaires. D’ailleurs, il serait peut-être temps de lui offrir un César. L’injustice est donc le maître mot de cette histoire aberrante. Toujours filmé du point de vue de la victime, on en oublie malheureusement que le présumé agresseur souffre également. C’est le point le moins réussi, car il y aurait eu matière à raconter les faits dans les deux sens. Quoi qu’il en soit, le scénario tient la route et nous sommes en haleine jusqu’à la dernière minute. Je ne suis pas un salaud est un long-métrage réaliste sur une spirale dramatico-judiciaire profonde. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Deux destins liés par un mensonge. Eddie a le droit à une seconde chance alors qu'il n'avait plus rien tandis qu'Ahmed qui lui avait tout se retrouve sans rien... Nicolas Duvauchelle qui est très bon incarne une sorte d'antihéros impulsif qui ne réfléchit pas beaucoup à ce qu'il fait et aux conséquences qu'il peut y avoir sur lui, les autres, mais surtout sur sa famille et ça, on s'en rend compte jusqu'au bout et cette terrible scène finale. Cet homme insouciant vit plutôt bien cette situation pourtant peu évidente jusqu'au jour où ce mensonge devient trop lourd à porter. À ce moment-là, j'aurais aimé que le réalisateur nous le fasse sentir en installant une ambiance anxiogène sans pour autant transformer ce drame social en thriller, mais en assurant un peu mieux cette transition au niveau de l'histoire. Le film est très réaliste ce qui est une bonne chose, mais cela veut aussi dire qu'il y a pas mal de scènes sans grand intérêt juste là pour renforcer ce réalisme ce qui créé de nombreuses longueurs. C'est inconstant, mais c'est quand même un bon film dur et sobre à la fois qui est surtout porté par un très bon casting qui donne toute la force nécessaire à cette histoire.
aussi austère qu'anxiogène, Emmanuel Finkiel signe un film dur et violent porté par Nicolas Duvauchelle, excellent de bout en bout, qui trouve ici incontestablement son rôle le plus puissant. Un César aurait dû le récompenser sans nul doute! Pas d'espoir ici, aucune fenêtre d'optimisme ni de rédemption, la machine judiciaire autant que la culpabilité broient dans leur étau ce personnage qui n'attire aucune empathie en s'enfonçant dans son mensonge et sa violence intérieure. Un film fort qui aurait pu cependant épargner au spectateur son jusqu'au boutisme dans les dernières scènes.
Très bon moment, je ne m'attendais pas à si bon d'ailleurs, c'est donc une bonne surprise. L'histoire est crédible, rapidement prenante et reste captivante jusqu'au bout notamment grâce aux personnages auxquels On peut facilement s'identifier. Il faut biensur souligner l'interprétation de Mélanie Thierry et Duvauchelle que j'ai trouvé vraiment géniaux, on ne peut plus convaincants . Toute l'intensité du film repose d'ailleurs sur cette excellente interprétation selon moi. Tout comme l'ambiance, le rythme qu'a installé Emmanuel Finkiel dans sa mise en scène, pile poil pour ressentir le malaise que traverse ce couple en apparence sans histoires... Le final est un peut être un peu extrême mais il ne gâche en rien la très bonne impression générale que j'ai eu de ce film fort et prenant dont le réalisme fait froid dans le dos !
Bon ,ce film aurais pu être réalisé par A Cayatte vu son sujet , et alors un N Duchauvelle telle un Patrick Dewaere et oui je pèse mes mots . Drame sombre sur le délit de faciès et la descente aux enfers de 2 hommes: la victime, Eddie, qui, en quête d'un responsable, accuse à tort un coupable idéal; et l'accusé, Ahmed, qui n'a rien d'autre à se reprocher que d'avoir la gueule de l'emploi. Entraînes malgré eux dans l'engrenage judiciaire français. Ce film ont peut ce mettre à la place du personnage si jamais le cas nous arriveraient ,que faire , comment réagir ....... Ce film est prenant , intéressant et interprété par deux comédiens parfaits . un très bon moment de film socia
Portrait noir, intérieur et profond d'un homme dépravé par une vie que se lasse d'elle même. Alcool pour seul réconfort, pourtant femme et enfant aimant. Tout ce qui est cassé est forcément dû, mais lui cherche le rachat. Quand la rue s'oppose à lui, il ne fait guère le poids. La vengeance qu'il traîne en fardeau, il se sert de se prétexte pour récoler les morceaux. En vain. Naturel chez ce personnage de tout casser, il finit par céder. Sublime interprétation du solide Nicolas Duvauchelle. Homme battu mais pas abattu, qui craque intérieurement tout au long du film. La mise en scène est claustrophobique, la bande son viscérale. Ce qui accompagne les frasques du bonhomme. Hargneux.
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4,0
Publiée le 2 février 2017
C'est un film sur la France des petites gens! Un polar choc tournè en numèrique! Un film noir avec très peu d'argent, sans lumière artificielle, sans maquilleur, avec une zik qui envoie du lourd, Chloè - « Word of Word » , pour les connaisseurs! Assistant de Godard et de Kieslowski, Emmanuel Finkiel s'est surtout fait connaître à la mise en scène avec "Voyages" (la toile de fond, c'ètait l'holocauste) pour lequel il a reçu le Prix Louis-Delluc et le Cèsar du meilleur premier film! Dans cette oeuvre forte et pour le moins pessimiste, Nicolas Duvauchelle est un jeune père paumè qui vit dans une banlieue, accompagnè d'une jeune femme aimante qui peine à lui redonner l'envie de s'en sortir! L'histoire vraie d'un coupable idèal (Ahmed) accusè à tort par Eddie (Duvauchelle) dont la vie n'a jamais ètè facile! spoiler: Un soir, Eddie marche dans la rue avant qu'une bande lui tombe dessus et l'amoche sèvèrement! Puis Eddie dèclare formellement à la police reconnaître son agresseur! il sait que ce n'est pas lui! il ment et envoie le pauvre Ahmed en prison pendant six mois! C'est le fait divers, le point de dèpart de "Je ne suis pas un salaud" où le rèalisateur tente de nous faire comprendre ce geste impardonnable! Ce n'est pas souvent que l'on voit un acteur aussi brillant porter à bout de bras un film qui a ètè conçu avec trois bouts de ficelle! Difficile de ne pas penser à Patrick Dewaere quand on parle de la performance toute en rage et en intensitè de Nicolas Duvauchelle, visiblement habitè par cet homme à la dèrive! Le Cèsar du meilleur acteur 2017 est largement à sa portèe et ce ne serait que justice...
Mélanie Laurent lumineuse dans un rôle peu flatteur qui fait encore plus ressortir combien elle irradie, face à un Nicolas Duvauchelle un peu figé, qui nous met mal à l'aise tellement il dégage de noirceur et de violence. Belle histoire.
L'histoire en elle-même n'est pas forcément très passionnante. Mais c'est surtout le personnage principal qui est intéressant. Tout le film tourne autour de lui, et heureusement, car ce personnage est tellement fort et complexe que sa psychologie nous intrigue. Mais toutes les scènes ne se valent pas. Celles qui rentrent dans le cadre de sa vie professionnelle peuvent être perçues comme presque inutiles, alors que celles qui présentent sa vie familiale sont beaucoup plus efficace. Certains passages peuvent même atteindre une très haute intensité qui nous captive totalement. Un drame juste, pouvant offrir des scène d'une puissance alarmante.
Drame sombre sur le délit de faciès et la descente aux enfers de 2 hommes: la victime, Eddie, qui, en quête d'un responsable, accuse à tort un couplable idéal; et l'accusé, Ahmed, qui n'a rien d'autre à se reprocher que d'avoir la gueule de l'emploi. Entrainés malgré eux dans l'engrenage judiciaire français, l'un comme l'autre devront se démener face à une justice aveugle et sourde. Porté par un Nicolas Duvauchelle aussi torturé que sanguin, le film se laisse bien regarder et justifie son titre autant pour l'un des protagonistes comme pour l'autre.
On se perd un peu dans ce film, on se perd dans la tête de ce personnage qu'interprête Nicolas Duvauchelle. Il est assez doué lui d'ailleurs, il a son truc, j'en suis presqu'à dire que pour certains aspects, même s'il n'a pas besoin d'être comparé, c'est un peu notre Ryan Gosling à la française. Bref, lui et Mélanie Thierry forment un bon duo. Tout tourne autour d'un agression qui s'insinue au milieu d'une histoire d'amour, de famille déjà compliqué. Vont-ils renouer ou non dans la douleur, comment Nicolas Duvauchelle va-t-il gérer son agression et ce qui en découle ? Il sera soumis à une identification visuel. De là, on suivra son point de vue et celui de son coupable potentiel. Comment être sûr après le choc de l'agression, comment le vivre, comment en parler...jusqu'au bout j'ai essayé de comprendre et là, tout s'éclaire. Je me suis senti bête, mais c'était une belle ballade.
Film intimiste assez réussi. L'ambiance du film est assez pesante, lourde. On le ressent jusque dans la musique qui colle absolument parfaitement au film !! Mention spéciale pour la bande son. Nicolas Duvauchelle est juste fait pour ce rôle. Très belle performance !!
Un grand et beau, très beau film. Au détour d'un fait d'hiver le portrait du désespoir d'un homme porté par une interprétation hors pair de Nicolas Duvauchelle. Quand le cinéma, l'amour d'une image bien cadrée, se met au service d'un récit.. du grand cinéma.