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    L'Homme irrationnel
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    benoitG80
    benoitG80

    3 428 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 octobre 2015
    "L'homme irrationnel" a tout d'un Woody Allen, ambiance unique et très personnelle, dialogues aux petits oignons, personnages fouillés au possible, avec en plus cette fois une intrigue originale dont l'enjeu est excellent qui rend cet opus extrêmement enlevé, léger et pétillant !
    Franchement, même si je n'ai pas toujours apprécié la filmographie de WA, je ne peux qu'avouer que le fond est dans tous les cas particulièrement savoureux et intelligent, nous donnant des pistes de réflexion et d'ouverture pas si courantes au cinéma !
    Alors avec Abe, ce prof de philo mal en point et son discours existentiel à plusieurs facettes, on est déjà gâté mais quand le "fameux élément déclencheur" en fait un être complètement métamorphosé, croquant tout à coup la vie à pleine dent, on se régale encore bien davantage !!!
    Sans dévoiler les petites ficelles et l'enjeu du scénario, on est séduit par l'opposition et la contradiction des concepts du prof, la façon dont il s'en dédouane très vite auprès de Jill, cette étudiante amoureuse, comme tout cet antagonisme entre ses théories et ses instincts, le bien et le mal, l'immoralité et la morale, le légitime et l'illégitimité, la réflexion et l'action...
    La décision qu'Abe prend aussi folle soit-elle de commette l'impensable, devient à son niveau une remise en cause pour générer un simple appétit de vivre, pour renaître et exister aux yeux des autres, en realisant un acte qui redonnera un sens à la vie !
    Joaquin Phoenix est pour cette tâche, tout à fait dans la peau de son personnage en le rendant même captivant en tant que sujet d'étude, alors que Emma Stone à côté est épatante de sincérité, de vivacité en lui donnant le change avec un grand talent et rendant justement ce couple unique, brillant, drôle et juste.
    Tout l'intérêt repose aussi sur l'évolution de l'intrigue et ce qu'elle induit sur l'évolution contradictoire du couple...
    Woody est sacrément doué à ce niveau !
    On reste accroché et intrigué face à ce que chacun nous réserve dans la suite de ses idées, très bien transcrites par ailleurs par des voix off pertinentes, telles des petites consciences égrenant leurs conseils, à la fois adressés comme petits messages aux spectateurs !
    Le cheminement et l'introspection sont ainsi pour le spectateur un vrai plaisir, en étant plongé dans le plus vif du ressenti personnel de chacun des deux...
    Les rebondissements sont aussi plein de trouvailles avec des situations périlleuses, incroyables et même loufoques dont l'enchaînement est digne d'un puzzle ou d'un rébus, mais ici en plus doublé d'une psychologie très soignée.
    La fin nous fait monter d'un cran dans l'horreur en ne faisant que confirmer les craintes de notre étudiante face à l'engrenage !
    Impressionnant, maîtrisé et savamment construit, ce dernier cru bouillonne d'idées et de réflexions philosophiques certes, toutes vite balayées par des considérations beaucoup plus terre à terre, bien instructives sur le comportement de l'homme et son fonctionnement face à sa propre ligne de conduite en réalité pleine de faux semblants !
    Tout le tiraillement entre la raison et l'intellect face à la pulsion, est ici une excellente leçon que le réalisateur traite avec son savoir-faire si particulier pour nous enchanter simplement...
    Un peu dans la veine de "Match Point" ou du "Rêve de Cassandre", la gravité de la vie nous est montrée avec légèreté, espièglerie, en somme toute la patte de Woody Allen dont il a le secret !
    Edgar L.
    Edgar L.

    197 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 octobre 2015
    Woody Allen ne fait pas dans la demi-mesure : il s’est fait la promesse de sortir un film par année et ne déroge pas à la règle en 2015. Comme à son habitude, il nous offre une comédie sophistiquée teintée d’amour, et c’est bien là que le bas blesse. Si on ne peut qu’admirer le talent du réalisateur, il semble clair qu’il se complaît désormais dans une certaine routine installée avec son public. La question morale qu’il nous pose ici est de savoir si un meurtre peut être source d’inspiration pour un intellectuel qui a perdu tout génie créatif et tout élan dans sa vie ?

    On suit donc ici Abe, un professeur de philosophie en université et accessoirement alcoolique qui arrive au sein d’une petite faculté après avoir vécu une véritable dérive personnelle. Au delà des concepts intellectuels philosophiques qu’il inculque aux jeunes générations, il s’est bien rendu compte que la réalité était bien plus compliquée que cela. Une complication qui lui a fait perdre tout espoir et tout élan et l’a plongé dans une sorte de dépression. Pourtant, sa rencontre avec une jeune étudiante qui souhaite lui redonner le goût à la vie risque bien de tout changer. Il va retrouver définitivement le goût à la vie à travers un projet sombre et glauque : un meurtre…

    Le problème de ce nouveau Woody Allen c’est qu’il ne surprend pas et se contente de répéter ses gammes de cinéaste. Il traite de ses thèmes favoris que sont ceux de la bourgeoisie ou de l’adultère. La chute est ironique et cynique au possible mais un peu plate et aurait gagné à être plus élaborée. Alors que Magic In The Moonlight avait plutôt déçu au contraire du très bon Blue Jasmine, Woody Allen semble ici retomber dans ses défauts. La photographie est quant à elle toujours aussi soignée et la patte Allen est clairement visible. Les dialogues sont eux aussi très affûtés et nous offrent quelques moments très savoureux. Là où le film monte clairement le niveau, c’est surtout par rapport à la réflexion qu’il entraîne : il nous questionne sur le sens de la vie.

    [...]

    Voilà donc un Woody Allen qui fait du Woody Allen avec tout ce que cela engendre comme qualités mais qui a aussi le défaut de ne pas surprendre ses spectateurs. La photographie est réussie et les acteurs sont impressionnants. Dommage qu'il se contente parfois de ses acquis et ne tente pas de nous surprendre.
    tony-76
    tony-76

    1 082 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 novembre 2015
    « Bon alors de quoi s'agit-il ici ? De moral ? De choix ? D'esthétique ? Des aléas de la vie ? » Telle est la réplique d'Abe Lucas, professeur de philosophie alcoolique et dépressif... On reconnait bien la patte de Woody Allen à savoir ces dialogues exquis et raffinés, son atmosphère glauque, son humour noir et cynique et son casting merveilleux. Le cinéaste explore le hasard de la vie avec une transposition moderne, satirique du genre littéraire « Le romantisme noir ». Le dénouement est précédé du début à la fin, spoiler: de pensées tordues et troublantes
    à la fois drôles et inquiétantes, spoiler: exprimées en voix off
    par les personnages tirés d'un univers esthétique. Le protagoniste, Joaquin Phoenix incarne un professeur de philosophie en pleine crise existentielle qui repousse à la fois les avances d'une collègue de travail (Parker Posey) que d'une jolie étudiante (Emma Stone). Il multiplie les références comme Simone de Beauvoir, Kant, Dostoïevski... Et approuve que la philosophie est de « la masturbation verbale ». Le personnage est tellement fascinant, intelligent et complexe ! Emma Stone est lumineuse, la nouvelle muse de W. Allen s'avère tout à fait à l'aise, et investi dans son rôle d'étudiante. Ce tandem fonctionne à merveille. D'une noirceur succulente, l'atmosphère est réussie avec une musique omniprésente mais fabuleuse. Le suspens est présent avec une mise en scène élégante. Des plans magnifiquement cadrés. Une réalisation séduisante, donc ! Et puis, la chute... Imprévisible, jubilatoire en tout point !! Elle est particulièrement pétillante, spoiler: rappelant celui de Match Point.
    En conclusion, Irrationnal Man est un polar philosophique brillant. Un petit bijoux, une vraie perle auquel on prend plaisir à suivre cette intrigue noire hautement ficelée. C'est un très bon cru signé Allen. Un talent fou ce Woody !
    Flaw 70
    Flaw 70

    262 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2015
    Woody Allen est un cinéaste intelligent qui eu un début de carrière novateur peuplés de comédies de mœurs féroces et inventives devenant un artiste culte et indispensable. Néanmoins je n'ai jamais été un grand fan du monsieur et de son style parfois bien trop prétentieux. Ses dernières œuvres étant d'ailleurs des films complaisants, paresseux et tournant très vite en rond, Allen n'ayant pas réalisé de films digne de ce nom depuis Match Point en 2005. Le revoilà donc avec son film annuel, maintenant aucune années ne passent sans avoir son Woody Allen, et comme chaque années ses fans attendent un miracle pour le voir revenir au sommet de sa forme. Muni d'un casting encore une fois prestigieux, Allen est-il en bonne voie pour bousculer l'ordre établi ? A première vue on pourrait dire que non, Allen fait du Allen, à savoir une comédie existentialiste très romancée. Néanmoins il ne faudra pas longtemps pour ce rendre compte qu'un petit quelque chose à changé, ici Allen est en mode mineur apprenant ce qu'est la mesure. Car même si il bâtit toujours une oeuvre quelque peu prétentieuse à travers les leçons de vies exposé à travers son personnage masculin mais ici il nuance son propos au travers de son personnage féminin qui apporte plus d'humanité et de retenue. Cette conversation philosophique entre les deux personnages devenant alors tout de suite plus passionnante et universelle. Le personnage féminin à par contre une conception de la vie moins intéressante, plus rationnelle alors que dans les perceptions de la vie et de la mort de son personnage masculin, qui trouble l'ordre de la bien-pensance, le film expose des idées novatrices, terrifiantes et surtout loin d'être entièrement fausse. Le crime est-il le seul moyen de s'extirper de la monotonie de la vie et y reprendre goût ? Autour de cette réflexion Allen revisite son Crimes et Délits en plus cynique et virtuose. Car ici tout est d'une virtuosité sans pareil, alors que le personnage principal parle d'une vie qui n'a pas de sens, on se retrouve ici au sens obscur de la vie et de son ironie diablement savoureuse. Le film devenant d'une noirceur terrible et vertigineuse lors de la deuxième partie du récit utilisant de manière brillante et subtile des setups/payoffs que l'on ne voit pas venir et qui nous frappe de plein fouet lorsqu'ils sont mis à utilisation lors d'un final intelligent et très drôle. Même les voix-off des personnages qui peuvent être des artifices gênants la narration sont ici habilement employées entretenant les deux visions différentes d'un même monde et entretenant aussi le mystère du film. Le scénario ne laisse au final rien au hasard, tout est admirablement pensé et de cette maîtrise presque diabolique Allen alimente la force méta de son oeuvre qui fait écho même avec la vie. Elle se montre courte, intense mais aussi insondable et pleines de surprises ainsi que de noirceur. L'ensemble est soutenu par un casting absolument parfait et très attachant. Le duo Joaquin Phoenix et Emma Stone fonctionne à merveille. Elle se montre lumineuse et expose tout son talent avec justesse dans une prestation complexe qui brasse beaucoup d'émotions. Elle s'impose comme la nouvelle muse de Woody Allen et sert admirablement son film par sa prestance et son charisme. Joaquin Phoenix n'est pas en reste non plus, dominant le récit par l'intensité de son charisme et la force de son jeu. Il est comme à son habitude magnétique, juste et brillant. Pour ce qui est de la mise en scène, ici aussi Woody Allen est en mode mineur mais cela sert plutôt bien le propos du film. Il mise sur une réalisation classique et linéaire reflétant les banalités de la vie, l'ensemble étant très maîtrisé et disposant de quelques plans assez ingénieux. Il est au plus près de ses personnages et retranscrit avec délicatesse leurs tourments quotidiens évitant l’esbroufe. Au final l'aspect impersonnelle de la mise en scène ne dérange pas et sert admirablement le film, surtout que la photographie offre quelques beaux panoramas et que la musique se montre habile et entraînante. En conclusion Irrational Man est un film brillant et admirable qui fait revenir le bon vieux Woody Allen en grâce, qui signe ici ce qui est probablement une de ses meilleurs œuvres. Certes il ne réinvente pas son style et il ne change pas drastiquement son cinéma mais il pose un regard nouveau sur sa propre carrière, faisant un best off de ses meilleurs films, la prétention en moins et la mesure en plus. Beaucoup verrons donc un Allen en mode mineur mais au final c'est ce qui fait la principale force de ce film. Il est génialement écrit, bien mis en scène et parfaitement joué tout en étant une oeuvre parfaitement cohérente et lourde de sens, tout est ici intelligemment pensé. Il semblerait donc bien que Woody Allen vient de signer un petit chef d'oeuvre ou assurément un grand petit film.
    septembergirl
    septembergirl

    607 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2016
    Un thriller dramatique de Woody Allen aux accents de polar sentimental se rapprochant davantage de "Match Point", "Le rêve de Cassandre" ou encore de "Scoop" que des dernières comédies romantiques du réalisateur telles que "Minuit à Paris", "Blue Jasmine", "Magic in the Moonlight". Une réalisation au scénario habile et bien mené, agrémentée de dialogues acerbes et cyniques, de réflexions comiques et philosophiques. Le ton est léger et la bande son jazzy. Le duo Emma Stone et Joaquin Phoenix fonctionne très bien. Un film vraiment plaisant !
    Christoblog
    Christoblog

    834 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2015
    Avant de parler d'un film de Woody Allen, il convient de préciser l'angle avec lequel on l'observe.

    En ce qui me concerne, j'ai de sérieuses difficultés à le considérer comme un film normal. Autrement dit, je ne peux guère que le comparer aux autres Woody Allen.

    Dans cette optique, L'homme irrationnel s'avère être un met autrement plus épicé que les précédents opus, passablement insipides à mon goût. Le film est fluide, direct, sans temps morts, et réserve de belles surprises scénaristiques. Mieux vaut d'ailleurs ne rien savoir de l'intrigue pour bien en profiter.

    Les personnages paraissent au départ archétypaux, avant qu'une scène pivot dans un bar fasse basculer l'histoire dans un tout autre registre. On retrouve alors un peu de cette noirceur qui était tellement plaisante dans Match point.

    Si Joaquin Phoenix assure le minimum, Emma Stone est très convaincante. La scène finale en forme de pirouette rappelle elle aussi Match point (balle de tennis vs lampe torche), et donne à la fin du film un air à la fois féministe et pragmatique.

    Malgré quelques scories résiduelles (la lumière toujours trop dorée de Darius Khondji, les discours philosophiques trop superficiels), L'homme irrationnel est une vraie gourmandise.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2015
    Comédie romantico-dépressive dans un premier temps, film plus sombre à influence hitchcockienne par la suite, "L'Homme irrationnel" vaut pour sa capacité à alterner et mélanger deux tonalités différentes; l'une légère et ludique, l'autre beaucoup plus inquiétante. Constamment imprévisible, le film met en scène le fameux cliché de l'étudiante ( Emma Stone) qui tombe amoureuse du prof charismatique et intriguant (phénoménal Joaquin Phoenix), sauf que ce dernier est au bout de rouleau et débite ses cours de philo théoriques avec une lassitude criante. Et c'est là où je retrouve toute la malice de Allen, dans l'utilisation opportuniste de ces références philosophiques très générales (chez Kant, le mensonge n'est pas permis; pour Sartre, "l'enfer, c'est les autres") qui vont se vérifier dans la pratique, à savoir dans une deuxième partie haletante et génialement cynique, où le bonheur se trouve dans l'immoralité. La légèreté et la noirceur, le cliché et la surprise, le rationnel et l'irrationnel, tous ces contraires se confrontent et s’emboîtent dans un scénario très bien ficelé et à travers des dialogues d'une grande finesse. Concernant l'écriture, j’émettrais toutefois un bémol sur le contenu répétitif de la voix-off masculine, celle-ci devenant quelque peu lassante à la longue. Malgré ses lourdeurs, comme une musique enjouée qui finit par créer une dissonance gênante avec un scénario prenant une tournure sombre, "l'Homme irrationnel", qui renoue avec la veine de "Scoop", reste assez jubilatoire, à l'instar de son final mordant et savoureux. Un film très plaisant et d'une grande élégance formelle.
    Pauline_R
    Pauline_R

    179 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 octobre 2015
    Un peu déçue par ce nouvel opus de Woody Allen. Le film comporte beaucoup de longueurs, avec des dialogues un peu poussifs et un scénario un peu bancal. Bref, c'est élégant, bien interprété avec notamment un JoaquinPhoenix en forme (dans tous les sens du terme) et une Emma Stone à la fra^cheur bienvenue, mais on s’ennuie souvent, pire, on finit par se lasser. Sans parler de la musique, quasi constante, qui ajoute à la monotonie du film. Heureusement les 20 dernières minutes viennent rehausser l'intérêt du film, on en vient même à sourire et à se dire "ah bien joué Woody !".
    velocio
    velocio

    1 320 abonnés 3 151 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2015
    Tiens, pour une fois, on entend dès le début de la musique qui me plait dans un film de Woody Allen : "The "In" Crowd" par Ramsey Lewis. Cela augure bien de la suite. Une suite qui fait de ce film un des meilleurs de Woody Allen depuis une bonne douzaine d'années, ce qui, avouons le, n'est pas trop difficile. Ce film, Woody Allen est allé le tourner dans l'état de Rhode Island et il nous raconte l'histoire de Abe Lucas, un professeur de philosophie à la fois atypique et jouissant d'une grande renommée, devenu dépressif à la suite de 2 événements : sa femme l'a quitté, son meilleur ami est mort dans des conditions atroces. Dès le début de ses cours, le ton est donné : la philosophie ? trop souvent de la masturbation intellectuelle. Kant ? une très belle philosophie sur le papier mais qui ne tient pas la route dans la vie réelle. L'arrivée de ce professeur réputé dans une petite Université avait surpris et réjouit les étudiants et le corps professoral. Surtout la gente féminine, tant, malgré sa petite bedaine, Abe Lucas jouit d'une grande réputation de séducteur. Deux femmes, en particulier, vont chercher à le mettre dans leur lit : Rita Richards, une collègue d'âge mûr, mariée, mais qui a déjà couché avec presque tout ce que l'université compte d'hommes et Jill Pollard, une jeune étudiante brillante, attirée par Abe malgré l'amour qu'elle porte à Roy, son petit ami. Mais Abe est trop mal pour penser à la bagatelle, et, plus encore, pour arriver à la pratiquer. Jusqu'au jour où il va renaître à la vie et à tout ce qui va avec, en commettant un acte radical dans le seul but de se rendre utile auprès d'une personne qu'il ne connait même pas. Il y a dans ce film l'éternel questionnement allenien sur ce qui détermine la destinée des êtres humains, il y a du Dostoïevski et du Hitchcock, il y a la très belle photo de Darius Khondji, il y a le jeu de Joachim Phoenix et d'Emma Stone, déjà présente dans "Magic In The Moonlight", le précédent film de Woody. Après tous ces points positifs, on ne s'attardera pas trop sur le jeu particulièrement médiocre de Parker Posey qui interprète le rôle de Rita.
    Alain D.
    Alain D.

    600 abonnés 3 295 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 novembre 2018
    Un bon Thriller à orientations philosophiques écrit et réalisé par Woody Allen. Il délaisse un peu la comédie romantique pour nous écrire un scénario machiavélique.
    Avec "L'Homme irrationnel" Le réalisateur New-yorkais nous offre un Drame psychologique et sentimental parfaitement maitrisé, des réflexions et dialogues savoureux, et comme de coutume une BO Jazzy bien rythmée.
    Au casting, si Joaquin Phoenix est efficace dans sa composition de prof désabusé, Emma Stone se montre rayonnante, éclatante de crédibilité avec une grande palette d'émotions.
    Le pitch : Abe Lucas prend son poste de professeur de philosophie au Braylin College de Newport. Depuis la mort d'un ami, Abe est devenu un génie de l'autodestruction que plusieurs admiratrices ont envie d'aider. Le hasard d'une situation va le pousser à reprendre sa vie en main.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 24 octobre 2015
    Si seulement...si seulement le barillet s'était arrêté un cran plus tôt, que le percuteur ait frappé une amorce au lieu d'une chambre vide, que l'amorce ait mis le feu à la poudre.... bon,bien sûr, le résultat aurait été un court-métrage - radicalement existentiel pour le coup ( de feu, oui ) - mais au moins aurait-on échappé à ce pensum logorrhéique et manichéen couronné d'un suspense final aussi téléphoné que vain. Sûrement le pire film d'Allen depuis l'affligeant To Rome With Love de triste mémoire.
    Christophe R
    Christophe R

    29 abonnés 465 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 octobre 2015
    "L'Homme Irrationnel" est un Woody Allen de plus, avec ses bons moments (la seconde partie du film) et ses loupés (la première partie du film donc). Le tandem Joaquin Phoenix / Emma Stone fonctionne très bien et sauve parfois le film de détours subtilo-manqués dont Allen est coutumier. Soyons clair, je n'ai rien contre Woody, hein, mais clairement je suis allé voir le film pour cet acteur immense qui ne me déçoit jamais (Joaquin Phoenix). Sans son comédien, pas certain que je n'aurais pas un peu dormi devant ça !
    alain-92
    alain-92

    322 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 octobre 2015
    "Je crois ferme dans le caractère totalement aléatoire et futile de l’existence" déclare Woody Allen. Partant de cette déclaration ce dernier long-métrage n'étonnera pas vraiment et n'apportera aucun bouleversement majeur dans l'œuvre du cinéaste. La trame reste fidèle à celle qu'il affectionne particulièrement et ne manquera pas de satisfaire ses admirateurs.

    Le scénario est habile et parfaitement construit. Les dialogues, toujours excellents sont souvent acerbes. Ils servent magnifiquement le propos. Des voix off ne semblent, toutefois, pas indispensables.

    Tous les personnages émettent des points de vue, font des suppositions qui divergent radicalement mais qui, toutes mélangées, nous rapprochent du principal protagoniste. Je retiens un face à face entre Joaquin Phoenix et Parker Posey. Dès ce moment, le film passe de la comédie pure pour virer dans une forme d'humour noir qui ne manquera pas d'étonner.

    La photographie du fidèle Darius Khondji reste toujours la même, belle et mordorée. La bande-son confirme l'attrait du cinéaste pour le jazz.

    Parker Posey trop rare sur nos écrans est parfaite. Le couple formé par Joaquin Phoenix et Emma Stone fonctionne à merveille.

    Fidèle à lui-même, Woody Allen n'impose rien mais signe un nouveau film que l'on découvre avec une certaine délectation.
    annereporter94
    annereporter94

    52 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 octobre 2015
    Un cru de première qualité pour Woody. Inépuisable, celui-ci continue à alterner pures comédies et films plus psychologiques, tout en sachant conserver un ton qui lui est si particulier. Courez-y, vous ne le regretterez pas!
    officiel76
    officiel76

    47 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 octobre 2015
    c'est mauvais, c'est creux, c'est niais au delà du supportable, et surtout c'est joué par la cruche du siècle dont le seul jeu consiste à spoiler: rouler ses yeux de veau.
    ...une horreur. dommage, à la fin, on voudrait bien que ce soit elle qui meure, au moins, le film serait un peu trash. il y a même des scènes qui font penser aux plus mauvais sitcoms que l'on peut voir à la télé !
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