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    L'Homme irrationnel
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    christine D.
    christine D.

    30 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2015
    La perfection ! Woody Allen n'est jamais aussi bon que quand il insère dans ces films une dose de suspense, voire de cruauté perverse. Le film peut se lire à au moins trois niveaux, une réflexion désabusée sur la vacuité de la philosophie (du moins quant à sa capacité à résoudre les questions existentielles), un thriller psychologique, mais aussi une intéressante illustration sur la contradiction entre l'engagement réciproque en couple et l'attirance sexuelle. C'est très bien fait, on ne s'ennuie pas une seconde et Joaquin Phoenix est tout simplement génial, Emma Stone aussi d'ailleurs !
    Benji S.
    Benji S.

    86 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 octobre 2015
    Avec l'age certain prennent de la bouteille, d'autre s'enfonce dans un abime sans fond. Et bien Woody Allen fait partit de cette première catégorie. Il n'a rien perdu de sont talent et de son coup de patte artistique, chaque année il revient avec quelque chose qui en ravira plus d'un et bien cette année et la bonne pour moi après une certaine déception pour "Magic in the Moonlight".

    Globalement j'ai jamais trouvée Woody Allen mauvais ni moyen, ni même excellent ou jouissif mais plutôt une vision d'un réalisateur "bon" dans l'ensemble. Mais parfois il y a des années ou le cru est d'une excellences! Et bien pour moi 2015 en fait partie au même titre que "Match Point". C'est un réalisateur qui ne prend pas temps de risque que ça, mais arrivera toujours à trouver un public réceptif à ses films sociétale.

    Un Homme Irrationnel ma donc particulièrement touché par son rythme tendre et poétique avec sa pointe de thriller qui laisse en allène le spectateur mais tout gardant intact ou presque ce coter romanesque. On oubliera pas d'applaudir Joaquin Phoenix qui apporte une âme au personnage.
    Emma Stone a également livrer une belle prestation (Les muses de Woody sont toujours rayonnante.)
    La fin est quand à elle toujours une surprise, rien n'est laissé au hasard pour faire quelque chose comme nul autre avec la lampe qui fait bien la transition et répond de manière violente au philosophe sur le "hasard" et en fait donc un homme irrationnel comme plein d'autre élément durant le film notamment "le mensonge" sujet qu'il aborde au début du film et qui s’avérera être en plein dans la contradiction plus tard... A souligner aussi une narration très intéressante.

    Chapeau à l'artiste. 18/20
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 octobre 2015
    Imaginez : séance spéciale au paradis organisée à la demande de Kant, Kierkegaard et Sartre. Et un débat à suivre avec Dostpïevski. Le film projeté ? L'homme irrationnel de Woody Allen, variation acidulée et moderne d'un roman célèbre de l'auteur russe susmentionné avec moult allusions à la philosophie du trio cité plus haut. On donnerait cher pour assister à une telle rencontre. Restons sur terre et délectons-nous de ce nouveau Woody Allen, pas loin d'être au niveau de Match Point. Tant pis pour ceux qui prendront (trop) au sérieux cette histoire de professeur de philo dépressif qui va trouver un moyen radical de reprendre goût à la vie. C'est une fable noire écrite avec un timing parfait, des dialogues corrosifs, un sens de la morale subversif et une narration maligne comme tout avec deux voix off lesquelles, pour une fois, n'alourdissent que modérément le propos. Cependant, s'il y avait un reproche à faire, ce serait ce côté parfois trop explicatif qui aurait pu faire dérailler le film. Mais que nenni, se jouant des codes de la comédie universitaire américaine, L'homme irrationnel prend un sacré virage dans son récit quand il cesse d'être drôle pour se métamorphoser en thriller épicé de macabres pensées. Ce qui frappe d'emblée dans le film, c'est sa mécanique de précision qui ne laisse rien au hasard, diversifiant les points de vue pour mieux en revenir à son personnage principal. La part de jeu est constante dans cette oeuvre au demeurant conceptuelle et cérébrale qui rappelle un grand crû hitchcockien (en donner le titre serait criminel mais c'est assez facile à deviner). Autres qualités incontestables du film : son montage, ciselé, la qualité de sa photo, merci Darius Khondji, et son interprétation. Celle de Joaquin Phoenix est géniale et Emma Stone s'avère être une muse tout à fait talentueuse, apte à résister à son charismatique partenaire. Malicieux, désinvolte et rusé, L'homme irrationnel ne fait sans doute que reprendre les thèmes de prédilection de son réalisateur. La sauce prend quand l'assaisonnement réjouit et titille le palais. C'est le cas ici.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2015
    Tous les jours, la poule Allen s'installe sur son pondoir et hop! parachute un œuf.
    Non, j'exagère; pour Woody c'est une fois par an seulement, mais régulier!

    Mais l'œuf du jour est un œuf Fabergé! On ressort vraiment euphorique. Cet opus philosophique qui vire au thriller est irrésistible, et pour une fois chez Woody Allen, dites donc, c'est la morale qui gagne! (de justesse....

    Abe Lucas, professeur de philosophie, arrive dans une fac de province (où il fait toujours beau, où les étudiants sont gentils et les étudiantes en short, où le corps professoral semble avoir comme préoccupation, non sa carrière, mais les collègues du sexe opposé) précédé d'une flatteuse réputation d'homme à femmes. Hélas, Abe est complètement dépressif et s'est laissé pousser le ventre. En gros, il enseigne à ses étudiants que de Husserl à Heidegger, tout n'est que bullshit. Tout cracra, avachi, et gonflant à l'extrême son estomac qu'il se montre, Joaquin Phoenix reste irrésistible! Il est même plus sexy que jamais, ce qui n'échappe pas à la sémillante Rita (Parker Posey), professeur de chimie. Même s'il ne bande plus, notre Abe se sent, lui, plutôt une inclinaison certaine pour une de ses élèves, la craquante Jill (Emma Stone) qui de son côté trouve Abe follement exotique, tellement plus que son gentil fiancé..... Comment Abe va retrouver dynamisme, goût à l'existence, projets d'avenir et naturellement vigueur sexuelle, c'est le sujet du film.

    C'est drôle, mais surtout extrêmement bien fait. Tout s'enchaîne avec une implacable joyeuseté.... Tiré au cordeau. Il n'y a pas une minute de trop! Là où le moindre thriller dure deux heures quinze, Allen a l'élégance de boucler son histoire en moins d'une heure quarante cinq, et on n'a rien manqué, je vous assure... Tous ces incontinents de la pellicule devraient en prendre de la graine.

    A voir de toutes façons, et tout particulièrement s'il pleut à verse et si vous avez raté votre train ou le passage du facteur. Preuve qu'on peut faire des films drôles -intelligents, sans vulgarité. La c'est toute la production française qui devrait en prendre de la graine...
    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2015
    Woody Allen revient interprétant Nietzsche et son "Vérité et Mensonge au sens extramoral" où l'auteur philosophe sur l'homme rationnel et l'homme intuitif. Le tout servi dans un écrin de charme et de romance sous lesquels on distingue vite tout le cynisme et le fatalisme saupoudré d'un humour noir du meilleur effet. Woody Allen signe là un magnifique film qui confirme un retour de forme depuis Rome et Paris...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 octobre 2015
    Je ne sais pas si c’est la vieillesse ou Emma Stone qui inspire à Woody Allen des décors aussi bucoliques mais L’Homme Irrationnel reprend les mêmes décors enchanteurs que dans Magic In The Moonlight tout en y accolant certains questionnements tragiques d’un bon Match Point. Réfléchit, bien amené et comme souvent assez cruel, L’Homme Irrationnel est un concentré de ce qu’on aime chez Woody Allen: une bonne tragi-comédie sans fioritures.
    Non, Woody Allen ne fait pas toujours “les mêmes films”, il a simplement une patte, une manière de filmer et une manière de narrer qui lui sont propres. Et c’est toujours un régal.
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    islander29
    islander29

    860 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 octobre 2015
    On est dans un cru "moyen" de Woody Allen, à cheval entre romance et policier......Cela se suit sans beaucoup de surprise hélas ni de twist marquant......On appréciera plutôt la relation entre Emma Stone et Joachin Phœnix, qui elle est à mi chemin entre romantisme et philosophie (lui est prof de philo, elle étudiante)......Il y a une ou deux répliques cultes qui se veulent cyniques (quand certaines personnes meurent la terre est un peu plus vivable) et un film qui avance sans ennui, c'est déjà pas mal (c'est toujours agréable 90 minutes, on reste bon ou mauvais) .....On est chez un Woody Allen, assez conventionnel, pas de musique à vous faire grimper aux rideaux, pas d'humour sous autre forme que celui d'un cynisme assez noir...... On reconnait peu sa patte en définitive, mais le réalisateur depuis 15 ans cherche apparemment son chemin......Qu'il reste lui même me semble un bon conseil, car au cinéma come dans la vie, l'authenticité finit par être reconnue.....Pour résumer, le film vaut plus par le jeu de ses deux acteurs principaux que par la griffe à peine perceptible de Woody;..A vous de voir.....
    dagrey1
    dagrey1

    96 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2015
    Toujours sur un ton badin et sur un thème musical guilleret et récurrent, Woody Allen nous distille un polar sentimental à mi chemin entre matchpoint et la corde d'Hitchcock, l'aspect comique en plus. Le rôle principal convient à merveille à Joaquim Phoenix, cérébral dépressif et suicidaire avant de devenir un jouissif desinhibé. Bien sûr, le film est bavard et tourne à la masturbation intellectuelle, mais peut il en être autrement avec un film de Woody Allen?
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    77 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 octobre 2015
    Je n'avais pas aimé "Minuit à Paris" ni "Scoop" mais j'avais pris un plaisir fou à "Blue Jasmine" et adoré "Match Point" auquel son dernier film me fait penser, avec ce mélange bien dosé de cynisme et d'humour noir drapé de réflexions comiques et philosophiques. Abe Lucas est d'ailleurs un prof de philo à la dérive qui vient enseigner sur un campus de province. Précédé d'une réputation sulfureuse, suscitant crainte et admiration de la part du corps professoral et des étudiants, il promène son mal être et son désespoir dans les couloirs de l'université. Son alcoolisme et sa misanthropie séduisent néanmoins une collègue dont le mariage bat de l'aile puis une élève brillante qu'il commence par repousser avant d'en tomber amoureux. Il faut dire que Joachim Phoenix prête son charisme et son sex-appeal à cet enseignant fatigué. Sobre (au sens propre du terme évidemment), intense et touchant, il est formidable, tout comme Emma Stone, délicieuse et virevoltante. Ils forment un couple atypique et crédible qu'on voudrait voir s'aimer pour toujours. Mais le hasard, bien sûr, va compliquer les choses… car à la faveur d'une conversation à laquelle ils n'auraient jamais dû assister, Abe retrouve un sens à sa vie. Et c'est là que le film bascule vers une direction assez inattendue. L'immoralité la plus totale, les pensées les plus folles, un projet insensé et sinistre, redonnent à un scénario plutôt ronronnant, le twist farfelu qui lui manquait. Avouez que l'apologie du crime comme remède au vide existentiel ne manque pas de sel. Les dialogues font mouche et même si le film souffre, à mon avis, de 10 minutes un peu longuettes dans la dernière demi-heure, la fin, pour le moins cocasse, est réjouissante. Woody n'a pas perdu la main et sur cet opus aux tons chauds (le grand Darius Khondji à la photo), plane, comme souvent, un voile pudique de tristesse et de mélancolie.
    Photo de Le film d'Ariane.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2015
    Woody Allen et les frères Coen suivent plus ou moins la même trajectoire, alternant comédies et films plus dramatiques. Cet Homme irrationnel s'inscrit dans la seconde catégorie, même si le début est plutôt placé sous le signe de la comédie de moeurs et du jeu amoureux. Un événement de rupture oriente ensuite le récit vers une dimension plus sombre où le réalisateur laisse libre cours à son goût pour les intrigues criminelles, quelque part entre Crimes et Délits, Meurtre mystérieux à Manhattan et Match Point. Une dimension où il laisse aussi libre cours à l'expression de sa philosophie, en opposant le rationnel et l'irrationnel, la "masturbation intellectuelle" et la vraie vie, l'illusoire désir de maîtriser les choses et l'importance implacable du hasard. Pour exprimer tout cela, il revisite deux thèmes classiques de la littérature et du cinéma, l'esthétique du crime parfait et la "moralité" du crime. Il convoque ainsi Hitchcock et Dostoïevski, mais également - et c'est plus original - Sartre et le courant existentialiste français, pour un détournement à sa façon. En gros : l'enfer c'est les autres et le meurtre d'un de ces autres est une action qui peut donner du sens à l'existence. Voire la rendre joyeuse en comblant un vide... Woody Allen traite cette matière avec un mélange d'humour et de noirceur, de cynisme et d'absurde, qu'on lui connaît bien. Pas de grande surprise, donc, mais l'ensemble se suit avec intérêt et plaisir. Comme toujours, c'est subtilement écrit, bien réalisé (en explorant les subjectivités des deux personnages principaux par le biais de deux voix off successives) et bien rythmé par le montage. La photo de Darius Khondji est plus sobre qu'à l'accoutumée, mais réserve quelques effets intéressants, notamment lorsque la silhouette de Joaquin Phoenix apparaît vibrante et presque irréelle dans un beau contre-jour. La BO jazzy est agréable. Et enfin l'interprétation s'avère convaincante (sans tic allénien dans la diction), avec une petite surprise : Joaquin Phoenix, en héros romantique ventru et tourmenté, se fait voler la vedette par Emma Stone (déjà présente dans Magic in the Moonlight) qui est d'une justesse parfaite. Quelques bémols cependant : une valse-hésitation générale entre légèreté et gravité qui empêche le film d'atteindre des sommets dans l'une ou l'autre tonalité, quelques évolutions trop attendues et un dénouement que l'on aurait pu espérer plus fin. Mais cela reste globalement un "bon Woody Allen", comme on dit.
    Loïck G.
    Loïck G.

    335 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2015
    N’étant pas un fan absolu de Woody Allen, j’avoue que cet opus est parmi ceux qui me réconcilient avec un réalisateur qui s’est visiblement bien amusé à tricoter ce genre d’intrigues pseudo-existentielles, pour un prof de philo légèrement sur la touche et qui voit son destin basculer le jour où une discussion de bistrot le ramène à la vraie vie. Ce qu’il en fera est autre chose, mais Woody Allen, le scénariste cette fois joue avec malice sur des tableaux divers, où la noirceur n’est que palabres, et le thriller, un placebo. Un amalgame de circonstances qui paradoxalement se révèle dans un dépouillement scénique total, bien agréable. Joaquim Phoenix et Emma Stone forment un excellent couple, contre-nature. Des interprètes de première urgence.
    Pour en savoir plus
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    134 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2015
    Très proche de Crimes et délits, on est comme toujours avec Woody dans une réflexion approfondie sur les raisons de l'existence. Cependant, on est ici dans un basculement jouissif de sa filmographie, là où le côté sombre et ironique prend enfin la pas sur son côté humaniste et propret.

    L'ivresse, la transgression, il y a du piquant dans ce film réunissant deux acteurs captivant, Emma Stone et Joaquim Phoenix, les nouveaux Scarlett Johansson et Jonathan Rhys Meyers.
    Estonius
    Estonius

    3 335 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2015
    Après le décevant "Magic in Moonlight", nous revoici à un excellent niveau. Woody Allen est au cinéma un genre à lui tout seul ce qui fait qu'on a l'impression qu'il répète toujours la même chose, chaque film est donc une variation sur ses questionnements et ses angoisses. Le petit machin de rien du tout qui fait basculer une vie est l'une de ses obsessions, dans l'excellent "Match Point", c'était une balle de tennis, ici c'est une lampe torche. Au passage, Woody arrivé au soir de sa vie nous confie par la bouche de son acteur principal qu'aucun philosophe ne lui a apporté les réponses qu'il cherchait. Le film est effrayant dans sa logique "irrationnelle", mais il est passionnant et parfaitement maîtrisé avec comme toujours une direction d'acteurs inimitable (fabuleuse Emma Stone). Notons au passage l'amusante prestation de Parker Posey en femme cougar. Alors, la vie a-t-elle un sens ? Vous ne le saurez toujours pas en allant voir le prochain Woody Allen en 2016. Sacré Woody, il est super ton film !
    Blog Be French
    Blog Be French

    39 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2015
    Après Blue Jasmin et Magic in the Moonlight qui stagnaient dans un classicisme coulant, Woody Allen fait son retour à Cannes avec un film qui s'inscrit plus dans la veine de Match Point ou Scoop. Le réalisateur new-yorkais nous offre une véritable histoire de bouquins policiers, une sorte de polar à l'ancienne, sans tomber dans l'aspect fantasmagorique de ses précédents films. Le schéma narratif se devine rapidement, mais le traitement des différents personnages est tellement bien lié au sujet principal que le spectateur entre obligatoirement dans la trame du film. Ce polar couplé à une histoire d'amour prend forme grâce au duo Emma Stone-Joaquin Phoenix qui introduit à merveille la problématique suivante : un meurtre peut-il s'avérer légitime ? Si la jeunesse et la fougue de Jill abandonne cette question idiote à un domaine chimérique, ce n'est pas le cas de l'irrationnel professeur de philosophie qui tentera de jouer les justiciers masqués pour redonner un sens à sa vie. À travers une réalisation plus travaillée, Woody Allen transporte ses personnages d'un espace idéal à la réalité en un claquement de doigts. On retiendra notamment cette scène de baiser donné dans le palais des glaces d'une fête foraine, où les miroirs déformants côtoient des centaines d'ampoules incandescentes, et qui fait immédiatement revenir Abe du rêve à la réalité par le biais du regret. C'est avec ce genre de séquences qu'on voit que le cinéaste en a encore sous le pied !
    Les quelques défauts se trouvent plus dans l'écriture… En effet, on regrettera un fin un peu abrupte, presque risible, et pas du tout conforme à ce que semble transmettre l'ensemble du film. Quand au personnage de la seconde amante, le rôle semble avoir été mis un peu de côté et en devient presque énervant sur la longueur.

    Globalement, le nouveau film de Woody Allen est plutôt une réussite. Alors certes, cela n'égalera jamais les chefs d'oeuvre de ce grand réalisateur, mais Irrational Man a quand même quelque chose de particulier, comme si une sorte de poésie semblait s'extirper de la rudesse générale de son sujet. Pas du grand Allen, mais un divertissement correct…

    Retrouvez cette critique et bien d'autres sur Be French !
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2015
    Je l'attendais le dernier Allen, j'avais juste adoré Magic in the Moonlight et j'étais excité comme une pucelle de voir qu'il tournait encore une fois avec la ravissante, la splendide, l'inégalable Emma Stone ! Cette fille est d'une fraîcheur inouïe !

    Alors au début du film je me reconnaissais un peu dans le personnage de Phoenix, je le voyais comme le personnage de Firth dans le film précédent mais qui aurait subi une dépression assez sévère. Je les voyais comme deux possibilités de comment je pourrai évoluer. Il a ma sympathie... Mais à partir du moment où il s'est mis à citer Simone de Beauvoir, j'ai su que je n'ai rien à voir avec cet homme !

    Ce qui n'empêche pas le film d'être bon. Alors on est plus proche de Match Point dans certains aspects que de Magic in the Moonlight (peut-être qu'on est à la croisée entre les deux), on garde le charme fou de l'un avec son actrice d'une beauté pure (je parle de Stone) et de l'autre le côté plus dramatique et surtout le goût pour la chance, le hasard, ces petites choses qui font toute la différence. On pourrait presque appeler ça l'effet papillon, la plus petite des choses qui a de grandes conséquences.

    Je ne savais rien du film et je pensais voir une simple comédie romantique... et c'est pas vraiment ça, j'aime comment Allen nous fait vraiment lorgner du côté de la comédie romantique, tout est en place... et puis... hop non...

    La fin est vraiment brillante, c'est vraiment ce que j'ai adoré.

    Cependant j'ai trouvé le personnage de Phoenix un peu pénible par moments lorsqu'il donne ses cours de philo, c'est un peu rien du tout... c'est vraiment basique. Et je n'aime pas qu'il se cache derrière la morale pour ses actions, là où Firth dans le film précédent aurait cité Nietzsche et l'absence de morale. Enfin bon... c'est le personnage qui veut ça. Reste que j'avais envie qu'il s'en sorte.

    Après je n'ai pas compris pourquoi il était vraiment touché par le témoignage de la dame dans le café qui fait alors basculer tout le film de la comédie romantique vers "autre chose"... J'en aurai rien eu à foutre... mais rien du tout...

    Je ne suis pas déçu, mais je crois vraiment que je préfère les comédie d'Allen, celles qui sont des odes à la vie que ses "drames" ou films plus "sérieux".
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