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RedArrow
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3,0
Publiée le 15 octobre 2015
Toujours un plaisir de retrouver un Woody Allen. Cette impression d'être avec un vieux tonton qui vous a vu grandir et qui vous raconte la sempiternelle même histoire à quelques variations près. Cette fois, c'est un prof de philo (avec tirades existentialistes et citations de philosophes connus à la clé) perdu aux tréfonds de son âme qui va reprendre goût à la vie en commettant le crime parfait. On est en terrain conquis, Woody le sait et il le fait très bien... quitte à se saborder (un peu) dans une dernière partie prévisible à souhait. Emma Stone domine entièrement le film, gommant, pour une fois, un Joaquin Phoenix bien pâle (et c'est rare) et on se prend même à rêver d'une autre fin où elle se serait alliée avec la géniale Parker Posey. Totalement anecdotique (comme 80% de la filmo de Woody ces dernières années), on ne peut pas s'empêcher de passer un bon moment devant "L'Homme Irrationnel". Il est fort, ce Woody, car il nous donne toujours une envie folle d'aller voir son prochain film... et on ira.
J'avais hâte de voir la posture de l'abîmé Joaquin Phoenix dans un tout doux Woody Allen. Le résultat est forcément très convaincant, l'acteur américain prouve une fois plus qu'il est à part, à Hollywood, aujourd'hui. Au-delà de çà, le film est très conventionnel, très Woody quoi. Très (trop?) carré, on sent une mécanique infaillible et infatigable. Toujours est-il que depuis 4 films, on sens une inspiration un peu cloisonnée du grand maître.
Un film qui traite de la géométrie variable de la morale humaine de façon brillante. Le subtil jeu des acteurs nous prend totalement d'empathie pour les épreuves délicates qu'ils doivent affronter, ce film ne laissera pas votre humeur de marbre.
« L’homme irrationnel », c’est Abe, un prof de philo qui enseigne la « stratégie esthétique » dans une université américaine. Il cite Kant, Heidegger et Sartre de mémoire, mais c’est à Kierkegaard que son désespoir le rattache. Car le bonhomme qui fait se pâmer profs et élèves sur le campus, est en pleine déprime. Victime d’un sévère « burnout » doublé d’une impuissance créatrice et amoureuse. Intello-alcoolo, Abe est un séducteur, versus autodestructeur… Pour reprendre sa vie en main, il pense même trouver « l’acte signifiant » qu’il cherchait : réaliser un crime parfait pour rendre service !
Quelques clichés existentialistes autour de la responsabilité pour faire sérieux. Les vertiges de l’amour entre deux liaisons pour émouvoir. Un ton de comédie mais des airs de polar. Un rythme toujours aussi « speed » et des discussions/justifications sans fin… C’est le dernier tour de magie du « Newyorkais névrosé » ! On n’a pas plus le temps de s’ennuyer qu’avec les précédents. Car le petit malin ne change pas une recette qui marche. Scénario au cordeau avec rebonds millimétrés ; décors soignés, intérieurs cossus et musique jazzy ; acteurs comme chez eux parmi les bobos branchouilles…
Et si le véritable « homme irrationnel » c’était Woody Allen « himself » ? Celui qui continue à jouer avec l’insondable légèreté des êtres. Et qui, face à la réalité déprimante, n’a qu’une nouvelle tragi-comédie à opposer. Mais comme avec lui l’humour rime avec toujours, la chose est divertissante à défaut de bouleversifiante.
L'homme irrationnel est selon moi, un film excellent. Alors pourquoi ne lui ai-je mis que 3/5 ? Ben uniquement car ce n'est tout simplement pas mon type de film, même si j'ai quand même beaucoup aimé, je n'ai pas été envoûté, voilà tout. Dans ce film, tout est bon. Les dialogues, bourrés d'ambiguïté, les personnages très bien interprétés, et le scénario, bien que plutôt basique, très largement bien exploité. Chaque personnages est plus ou moins important et apporte au film sa part de contrat et lui fait prendre de nouveaux tournants. C'est comme si le film était une voiture et les personnages des virages (oui, je suis en plein apprentissage de conduite). Imprévisible, l'homme irrationnel est un homme mystérieux, plutôt bipolaire et plutôt *roulement de tambour* IRRATIONNEL ! Oui, le film porte bien son titre, cool ! Bon voilà, le fllm est très bon et je le conseille.
Le dernier film de Woody Allen? une très séduisante manière de poser en action les grandes questions de la philosophie: qu'est ce qui détermine l'homme: sa raison, ses principes moraux, sa volonté, ses passions, le hasard? Hélas pour nous humains, le cinéaste ne se contente pas de poser ces questions; il y répond aussi et nous fait plonger, certes avec la délicieuse mais si cruelle légèreté de traitement qui le caractérise, dans un océan de noirceur. Le professeur de philosophie blasé et revenu de toutes les théories dont il a abreuvé ses étudiants et qui l'ont amené à un terrifiant constat d'impuissance (à tous égards), reprend goût à la vie quand il croit pouvoir lui redonner un sens en servant une noble cause, en l'occurrence le meurtre d'un "salaud". Mais rien n'est aussi simple. Pour Woody, pas de héros, rien que des gens dupes d’eux-mêmes et de leur vanité. Tout comme le pseudo héroïsme du professeur, la pathétique romance vole en éclat. La jolie petite étudiante bourgeoise, qui rêve de s’offrir dans les bras de son professeur l’illusion d’être à la hauteur de ce qu’elle prend pour la malédiction du génie, s’effondre dès que le conformisme de sa petite existence étriquée risque d’être mis en danger. Au total, aucun espoir de grandeur pour l’homme de Woody, le blabla prétentieux de l’un et de l'autre ne recouvre qu’un vide existentiel où l’un "sombre" et l’autre continuera probablement d’errer sa vie durant. Mr Allen ne croit plus en l’homme, il rejoint ainsi définitivement ces moralistes français du XVII siècle dont il est le frère de cœur, humour et dérision compris. Mais sa chance, sa veine intarissable, c’est qu’il nous parle de ses compatriotes américains, ces puritains invétérés dont les troubles de l’âme ont des résonances d’infinie drôlerie à nos oreilles de vieux européens abreuvés de nihilisme. Ce qui fait de ce film noir une réjouissante comédie humaine dont l’impeccable mécanique semble être le pendant de Match Point dont elle inverse le dénouement.
Emma Stone doit inspirer Woody Allen. Elle était déjà envoutante l'année dernière dans Magic in the Moonlight, la voici éclatante dans L'Homme Irrationnel, à travers cette histoire d'amour interdit entre un professeur de philosophie et son élève. Le mélange de cynisme et de conte léger fait une fois de plus des merveilles. Les situations se suivent sans déplaisir, toujours ponctuées par quelques répliques bien senties, qui font mouche avant tout parce qu'on peut s'y reconnaître. Il y a aussi tous ces petits dialogues anodins qui pourtant contribuent totalement à la construction des personnages et à l'évolution de leur relation (le moment où Stone n'a pas envie de parler et s'invente un prétexte par exemple). D'ailleurs, celle qu'entretient le couple principal est assez complexe et rappelle le méandre émotionnel de Vicky Christina Barcelona. Le scénario s'éloigne des sentiers battus et propose quelque d'assez peu vu pour ce genre de film. Je n'ai pas envie de gâcher la surprise (bien que les enjeux soient clairement suggérés dans la bande-annonce), mais disons que le titre n'est pas L'Homme Irrationnel pour rien. En tous cas le virage est parfaitement pris, toujours en gardant un ton léger via les compositions musicales. Joaquin Phoenix est tout à fait crédible avec son gras au ventre et sa flasque remplie de scotch. J'ai quelques réserves pour Stone, bien que sa présence est toujours appréciable comme je l'ai dit plus haut. Il y a quelques mimiques pas assez subtiles qui m'ont sauté aux yeux et qui m'ont fait pensé "Ah tiens, ça c'est joué", c'est regrettable. En dehors de cela j'ai passé un bon moment avec ces citations de Kant, cette fac austère tout en bois et ces paysages naturels à l'éclairage épatant. Le Woody Allen de 2015 est un grand cru !
Le dernier film de Woody Allen est plaisant, assez léger. Certains plans et idées de réalisation étaient très audacieux. Les acteurs font très bien leur boulot, Joaquin Phoenix et Emma Stone confirment leur talent mais j'ai trouvé que ça pêchait un peu au niveau du scénario. Notamment dans sa décision de tuer le juge et de finalement tuer Jill.. J'ai trouvé ça un peu confus
Un peu en mode automatique, le dernier Woody Allen avait pourtant de quoi séduire avec son personnage de philosophe au bout du rouleau qui retrouve goût à la vie en pratiquant le meurtre. Délicieusement amoral, le sujet pouvait donner lieu à une œuvre digne de Match Point et des meilleurs opus de son auteur. Malheureusement, pris d’engourdissement et de paresse au niveau de l’écriture, le cinéaste livre un script trop mécanique, où l’on retrouve les trucs habituels du réalisateur, mais sans la magie. Ainsi, les dialogues semblent moins ciselés, la réalisation elle-même est moins dynamique et même les acteurs déçoivent. Joaquin Phoenix n’est pas dans le rôle et Emma Stone se contente de rouler des yeux à longueur de temps. Peut-être que ce casting – le plus fade depuis longtemps chez Woody – est à l’origine du léger ennui que provoque le film. Attention toutefois, il ne s’agit pas du naufrage de To Rome with love, et le métrage se regarde volontiers, mais on est ici dans un Woody mineur, aussi vite vu qu’oublié.
Peu de cinéastes parviennent à cette grandeur de Woody Allen qui consiste à osciller sans cesse entre une noirceur insondable et une légèreté désarmante. (...) "L'homme irrationnel" passe du portrait d'homme brisé à une comédie policière, d'un drame existentiel à une tragi-comédie qui se joue habilement de la morale. Woody Allen se moque autant des grandes questions sur la vie qui hante son œuvre que de l'altruisme, jamais vraiment innocent (...). Intelligent, brillant même, éclairé par l'immense directeur de la photo Darius Khondji, ce nouveau film est dans la veine des grands films alléniens (de Manhattan à Blue Jasmine) : apparemment pétillant mais profondément sombre.
Très bon film de Woody Allen, il a vraiment une "patte" qui nous embarque dans chaque histoires qu'il nous propose. On avance dans cette histoire sans se douter de la chute. bravo sans oublier les acteurs qui sont fantastiques
Je ne connaissais pas l'acteur Joaquim Phoenix et je le trouve magistral! Emma thompson joue aussi très bien mais Joaquim est vraimant excellent. On sent bien du Woody Allen dans ce film! J'ai bien aimé ce film que j'irais revoir volontiers! Bien sûr ce n'est pas un chef d'Œuvre mais il est déjà excellent, c'est très psychologique et prenant, j'adore ce genre de film