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xavier guezou
12 critiques
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4,5
Publiée le 3 octobre 2024
Excellent film sur la guerre de yougo, rendant hommage à la beauté des balkans et mettant en lumières les difficultés, poru ne pas dire la vacuité, des humanitaires et de l'UN. Avec en plus une excellente ente galeries de personnages, comme toujours chez ce réal...
Mélange réussi d'adaptation d'un bouquin et de l'expérience de documentaires tournés au sein d'ONG. Mélange réussi de passer des horreurs de la guerre, y compris sur les enfants à l'humour le plus "carrabin", celui qui permet de mettre de la distance et de tenir moralement chez les humanitaires. Mélange de personnages très différents, de plusieurs nationalités, de destins croisés, d'implications personnelles y compris chez le traducteur, on est surpris au début, puis conquis au final. Enfin des route au profil vertigineux, pour ne rien gâcher au spectacle, et oublier les maisons éventrées. En tout cas, un thème rare et un scénario équilibré. DVD vo - avril 2024
Ce que je retiens de Perfects days est que Prendre Soin donne un sens à tout ce que l'on fait dans notre vie et donne, au final, un sens à notre vie. Le personnage principal du film prend soin des choses, du végétal, de l'animal et de l'humain. Il prend soin de tout ce qui l'entoure. C'est l'essentiel du film, à mon sens. J'ai trouvé le film un peu long sur la fin.. La routine, à vivre, c'est une chose, à regarder, ce peut être languissant !
Le film nous fait suivre une équipe humanitaire dans les Balkans en 1995, qui essayent d'extirper un cadavre d'un puits pour permettre à la population locale d'avoir de l'eau. On les suit pendant 24h et c'est bien suffisant pour faire un bon film, une belle histoire et pour nous faire comprendre la situation des missions humanitaires en pleine guerre. C'est quasiment un documentaire qui nous montre toute l'aberration de la bureaucratie, toutes les complexités du terrain et des relations avec les autochtones, mais aussi l'impuissance de ces personnes missionnées là bas pour aider des gens, qui ne veulent parfois pas de leur aide, ou qui sont empêchés d'agir par leur hiérarchie ou par les milices locales ou par les troupes des nations unies... bref, ça vaut le coup d'oeil.
Derrière ses superbes images et son humour, une comédie grinçante et amère sur l'absurdité de la guerre et les limites des organisations humanitaires. Très beau film.
Un beau film autant sur le fond que sur la forme. Une bande son superbe, des dialogues drôles et poignants portés par des acteurs formidables tous venus d’horizons différents. Un propos intelligent qui traverse cette fable où l’on passe très naturellement du rire aux larmes. Un film à voir!
Des personnages blasés, des situations aberrantes et désespérées et un humour désabusé. Le film ne mène nulle part mais montre parfaitement l'absurdité de la guerre avec beaucoup d'humour et beaucoup de retenue et des comédiens au top.
Film intelligent et certainement réaliste sur l’humanitaire (ici dans les Balkans) et sa relativité, qui traite avec clairvoyance, humour et sobriété – on dirait presque un documentaire - de l’abnégation, de la patience et du courage de ceux qui y consacrent une partie de leur vie.
Les films de guerre parlent le plus souvent des actions menées par les armées. Ici l'action se passe dans les Balkans, et nous accompagnons un équipe d'humanitaires confrontés aux enjeux de la population en temps de guerre. Rien de rocambolesque dans le scénario, mais une journée comme une autre dans laquelle les sentiments, sans être fantasques sont au centre des choses, avec ou sans dialogue. Les individualités présentes dans le film sont très humaine, n'ont rien d'exeptionel mais le sont malgré tout. Un film agréable.
24 heures au sein d’un groupe d’humanitaires en mission dans les Balkans vers la fin des années 90. Le fond du sujet a beau être dramatique, il est traité avec légèreté et un petit côté absurde pas déplaisant. Sauf qu’à la longue, cette singularité fini par tourner en rond en dépit de personnages attachants comme ceux joués par Benicio Del Toro et le grand Tim Robbins.
Perfect day fait partie de ces films portés par le talent de ses acteurs . Car loin d’être doté d'une histoire passionnante ( pourtant si peu racontée ), le long métrage sait mettre en avant ses atouts tel que le grand Benicio Del Toro et le toujours juste Tim Robbins. Les deux , d'ailleurs , forme un duo efficace.
La mise en scène réussie par des plans de caméra soignée donne par moment un style esthétique intéressant au film. Mais n’allège en rien son propos lourdement dramatique.
Quelques scènes poignantes mais sans pour autant prendre des risques. Le film se veut dénonciateur, mais tout en restant dans les clous du scénario standard. Un film intéressant mais qui aurait pu être bien plus remarquable par plus d'audace.
En partant d'une histoire hyper-simple spoiler: (la recherche d'une corde ), A Perfect Day nous permet d'appréhender avec réalisme une journée classique dans la mission du personnel humanitaire. Les personnages sont stéréotypés, de façon à montrer que les motivations peuvent être différentes, mais crédibles (même si Mélanie Thierry surjoue par moment son rôle de petite française qui se rend compte que parfois la guerre n'est pas très propre et même si le gamin semble être le seul à parler anglais dans son pays). L'ambiance, les situations rencontrées, les obstacles à contourner et les solutions système-D à trouver doivent être proches de la réalité. Un film limite documentaire, même s'il s'agit à 100% d'une fiction, à voir.
En lisant le synopsis, on ne s'attend pas forcément au film qui va nous être proposé. Dans une Europe de l'est en guerre, un groupe d'humanitaires unit ses forces pour l'accès à l'eau potable et la sécurité des civiles. Sous un ton décadent et des situations délicates, le cinéaste se sort élogieusement du pathos annoncé. Muni d'une bande sonore master-class, le cinéaste espagnol Fernando Léon de Aranoa nous déroule son périple avec un sens aigu du second degrés, pour se concentré uniquement sur les rapports que forme ce groupe. Ne se prenant pas pour des héros de guerre à proprement parlé, ils font jouer la modestie en leur faveur pour devenir des personnages attachants et intéressants.
Vision acerbe du conflit yougoslave, mais aussi constat assez désabusé sur l’inefficacité de l’aide humanitaire dans un conflit absurde, A perfect day a le grand mérite d’user d’humour pour faire passer son message humaniste. Car le réalisateur ne se moque pas vraiment des adeptes de l’humanitaire, mais bien plutôt des multiples bâtons qu’ils trouvent sur leur chemin, rendant leur mission parfois difficile, voire inutile. Le film est donc sur un fil ténu entre l’ironie cinglante et la désillusion quant à un système mondial qui nous entraîne tous vers l’abîme. Si le film n’échappe pas toujours à de grosses chutes de rythme et de tension, notamment lors de l’immobilisation des véhicules à cause d’une vache piégée, l’ensemble se visionne tout de même avec beaucoup de plaisir, d’autant que les acteurs sont tous excellents. Bref, ce cuisant échec public mérite bien plus d’égards.
C’est une science qui ne s’explique pas… Il y en a qui arrivent à le faire et d’autres pas. De quoi je parle ? Je parle de cet art que ce « Perfect Day » illustre parfaitement à lui tout seul. Il s’agit de cet art à faire passer une multitude de choses au travers d’une scène sans avoir pour autant à les dire. La seule scène d’introduction en est une démonstration flagrante. En seulement cinq minutes, le film a déjà posé tout un univers, des personnages, une atmosphère… On ne nous dit pas que c’est la guerre, mais on la sent. On ne nous explique pas ce qu’est la Bosnie et le quotidien de ces gens, on le comprend. On ne passe pas des heures de tirades entières pour nous expliciter les problématiques des personnages, on les découvre. Comment réussir à faire ça, ça ne s’explique pas. Pour le coup cela relève clairement du ressenti, de l’inspiration, du talent à se dire que là cette situation est signifiante et que l’autre ne l’est pas ; qu’ici il ne faut pas en faire trop et que là il ne faut pas hésiter à montrer les choses. Pour le coup, j’adresse un véritable bravo à Fernando León de Aranoa qui sait parfaitement enchainer les scènes sans faute de goût, sachant se focaliser sur des micro-événements tout simple mais qui révèlent un tout fort complexe et parfois fort cruel. Pour le coup, tout est une question ici d’équilibre, et cet équilibre, « A Perfect Day » parvient toujours à le trouver, sans jamais se mettre à la faute. Au fond, jamais on ne verra de confrontation armée dans ce film. Mais on saura nous faire sentir que chaque situation – même les plus anodines – peuvent dégénérer en acte de guerre (spoiler: une dispute de gosse pour un ballon peut entrainer la sortie d’une arme, une vache en travers de la route peut conduire tout droit à la mort, ou bien encore la recherche d’une simple corde peut amener à la découverte d’un acte génocidaire. ) Et c’est très malin de jouer la chose ainsi. Tout ce qui parait anodin dans ce film est sans cesse présenté de telle manière à ce qu'on comprenne qu'en fait non, c'est tout sauf anodin. Un simple achat dans une petite droguerie, une banale discussion avec un soldat isolé, un homme qu’on retire d’un puits, tout nous montre que la guerre est là et qu’elle couve. Et c’est très malin de faire ça ! Parce qu’autant je peux reprocher au « Dunkerque » de Nolan d’être un film où on ne voit pas la guerre alors que l’événement relaté se trouve au cœur des combats, autant ça colle parfaitement à ce « Perfect Day » dans lequel on cherche à nous faire comprendre que même si officiellement on dit la guerre finie, dans les faits, elle ne l’est pas du tout. Et ça, ce gros point fort là, pour moi c’est vraiment la pierre angulaire de ce film. Et c’est clairement ça qui a fait qu’au fur et à mesure des semaines, j’ai fini par me dire : « il est plus qu’un film sympa ce Perfect Day »… Parce qu’au fond, à partir du moment où on dispose d’une vraie bonne sensibilité pour poser les péripéties et les atmosphères, tout le reste peut se mettre au diapason. La mise en scène est impeccable et totalement cohérente avec la démarche d’ensemble. La direction artistique est au top. Quant à l’interprétation, elle sait pleinement tirer parti d’un casting aussi éclectique qu’efficace. Non – ah ça il n’y a pas à dire – ce film ne se la joue pas tout en fanfare, mais il parvient à imposer ses choix tout au long de son visionnage et même bien après. En somme, voilà une très belle surprise que ce film là ; un film que je ne peux que vous conseiller vivement… Après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)