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vidalger
321 abonnés
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3,0
Publiée le 21 mars 2016
Ce film hésite sans cesse entre drame et comédie et on ne peut pas dire que le mélange soit très homogène, d'autant que le casting international tire à hue et à dia. Le scénario dont on finit par deviner que le but est de nous montrer l'imbécillité de la guerre - la belle affaire ! - à travers les mésaventures d'une bande d'humanitaires tantôt désabusés et malins, tantôt naïfs et maladroits, ne présente pas une particulière profondeur dans la réflexion politique. Les promenades dans la Bosnie des années 80 n'ont pas encore cette pincée d'exotisme et cette once de nostalgie qui permettraient de napper l'évocation des tribulations de la petite Mélanie Thierry d'un quelconque charme romantique. Reste l'interprétation de Benicio del Toro ou de Tim Robbins, c'est peu..
Le seul film de Fernando Leon de Aranoa que j'ai vu, Amador, était déjà un mélange de comédie et de gravité (la vieillesse, la mort). A perfect day suit le même chemin. C'est ici la guerre des Balkans dans les années 90 qui tient lieu de prétexte à un film drôle, plutôt rafraichissant et très sympathique. Le propos est léger en surface (une équipe d'humanitaires a besoin d'une corde) et plus sombre en dessous (pour retirer un cadavre d'un puits avant qu'il ne soit empoisonné), démontrant une fois de plus l'absurdité de la guerre (par le rire). Le tout est écrit et mis en scène de façon très rythmée et pleine d'humour, tout en n'oubliant pas d'appuyer, ça et là, où ça fait mal. L'équipe d'acteurs n'est pas pour rien dans la réussite du film. Casting international où personne ne tire la couverture à soi. L’excellent Benicio del Toro et le trop rare Tim Robbins sont bien entourés par les françaises Mélanie Thuerry et Olga Kurylenko, le bosniaque Fedja Stukan et l'espagnol Sergi Lopez. Une certaine bonne humeur et une belle énergie règnent tout au long du film, malgré quelques scènes plus dures, et nous font passer un très bon moment. Au final, une comédie assez jubilatoire, plus drôle que dramatique. A voir donc.
Un ton très adapté pour décrire une situation chaotique. Le film nous plonge dans la fin de la guerre de Bosnie à travers 5 personnages oeuvrant pour des ONG, situation peu montré. Les situations sont réalistes et rocambolesques. Les bonnes intentions sont confrontés à l'illogisme. La bande d'acteurs est très complice avec une scène nocturne mémorable avec une mention pour un Tim Robbins assez déchainé. La bande son m'a un peu cassé les oreille malgré l'energie qu'elle dégage La fin est excellente entre ironie et poésie.
1995 : des montagnes magnifiques et arides, dans les Balkans, en période de fin de guerre. Près de 48 h de la vie de 4 humanitaires.
Avec leurs 4/4, sur les routes piégées par des cadavres de vaches, ils tentent de trouver une corde pour sortir un corps d’un puits et assainir l’eau. C’est sans compter sur l’immobilisme de villageois, les méandres des protocoles de l’ONU, des soldats qui barrent la route, une rencontre avec un enfant qui cherche son ballon.
Les humanitaires ont chacun une ancienneté et un profil différents, désabusés, idéaliste, protocolaire. Leur « perfect day » c’est une journée où contrairement à l’expression courante, ils avancent pour mieux reculer…
C’est surtout Benicio del Toro et Tim Robbins, excellents avec leur humour de baroudeurs et leur sens de l’absurde, qui donnent le ton à ce film par moment vraiment dur, et donnent un aperçu de la complexité de l’action que doivent rencontrer les humanitaires sur le terrain.
Un film avec un bon sujet et un côté documentaire vraiment intéressant, mais qui manque de pêche, de vrais moments drôles, bref pas exploité jusqu'au bout, dommage.
Il y a quelque chose de vraiment étonnant dans le fait que les espagnols savent parfaitement faire des films qui semblent américains.
L'efficacité de la mise en scène, le réalisme impressionnant des décors, le rythme bien balancé du montage, les prestations des acteurs juste en deça du cabotinage : tout concourt à faire de A perfect day un film aux allures US.
Certains ont parlé d'une sorte de MASH de l'humanitaire, mais le film d'Altman était grinçant, alors que Benicio del Toro et Tim Robbins donnent plutôt ici une tonalité désabusée aux (més)aventures des personnages. On n'est pas dans la dénonciation ou la parodie, mais plutôt dans le constat absurde et résigné.
Le côté picaresque de la recherche de la corde est parfaitement exploité par un scénario très malin, dont la chute finale constitue le point d'orgue ironique.
Le casting m'attirait tout comme l'humour de la BA, je ne m'attendais à un film totalement délirant et c'est vrai qu'il l'est mais il est aussi très sérieux. On ri de la guerre et de ses horreurs mais sans moquerie et sans que ce soit idiot du coup ça fonctionne plutôt pas mal bien que le film ne soit pas parfait, loin de là. En fait la mise-en-scène fait bien ce qu'elle peut mais n'arrive pas à donner toute l'ampleur comique au film déjà à cause d'un montage très générique qui ne dégage aucune rythmique particulière et puis parce que même avec une musique rock qui déchire tout bah la mise-en-scène ne suit pas (au moins évite-t-elle le clip, c'est déjà ça). Ce qui rattrape tout c'est le casting aux petits oignons avec un Tim Robbins hilarant campant un personnage franchement barré et truculent, un Benicio del Toro excellent encore une fois et la belle Olga Kurylenko qui a un personnage assez plat... mais bon Kurylenko quoi ! Si il ne fallait conserver qu'une scène du film je dirais celle dans le garage qui est assez chouette avec ses mouvements de caméras bien amples qui décuple puissamment l'émotion, lui donnant sacrément plus d'emphase qu'il n'y en aura jamais dans le reste du film (à part la fin mais qui reste assez sobre) d'autant plus avec l'habile utilisation de la musique de Manson. Okay pour dire que c'était sympa, ça évite les écueils mais que ça ne casse pas des briques et que ça aurait pu être sacrément génial si la mise-en-scène suivait, parce que le scénario, lui, est plutôt pas mal.
Les Balkans, 1995. C'est un jour comme un autre pour un groupe d'humanitaires en mission dans une zone de guerre. Leur objectif de la journée : retirer un corps jeté dans un puits afin d'empêcher que l'eau soit contaminée. Ils sont cinq, fatigués, désabusés, volontaires et arpentent les paysages montagneux en évitant les mines (parfois posées à côté de vaches mortes déposées sur la route), les conflits, cherchant une corde, luttant contre l'absurdité de ce milieu hostile rempli de chaos et où les directives de l'ONU vont parfois contre le bon sens. Très vite, à partir de quelques scènes, les personnages deviennent attachants. Non seulement parce que le casting est particulièrement soigné (Benicio Del Toro impose une fois de plus son charisme avec ses cernes et son regard las, Tim Robbins, acteur trop rare, se redécouvre avec grande classe, barbe et cheveux blancs assortis) mais aussi parce que l'écriture l'est. Chacun est là pour ses propres raisons, chacun traîne son passé, son envie de bien faire, son envie de lutter en dépit de la violence et du danger. D'emblée, "A Perfect Day" frappe par sa capacité d'immersion. Ces personnages, cet humour noir qu'ils manient, on veut les connaître, passer plus de temps auprès d'eux. Cette journée que nous offre le réalisateur à leurs côtés est un exemple comme tant d'autres de ce qu'ils peuvent vivre mais suffit à nous les faire aimer. Pour désamorcer une situation qui ne manque pas forcément de pathos, Fernando León de Aranoa n'hésite pas à manier l'humour comme la plus féroce mais aussi la plus salvatrice des armes. Cela n'empêche pas le film de s'éloigner de la réalité des choses et de rester lucide sur la réalité du terrain, au contraire. Posant un regard sensible et plein d'humanité sur ces personnes présentes pour aider des inconnus dans un pays dont ils ne comprennent pas tout, "A Perfect Day" évite tous les pièges faciles de son registre. Parfois tendu, souvent drôle et toujours maîtrisé de bout en bout (la mise en scène est impeccable et ciselée), le film se veut être un constat lucide sur une situation incompréhensible et met un point d'honneur à montrer à quel point il peut être dur de mettre de l'ordre dans le chaos. Chaque scène, jamais gratuite, fait avancer l'intrigue et les personnages. Des relations se tissent entre eux, on découvre leur réalité du terrain avec un regard aiguisé. Porté par une bande-originale énergique (allant de Marilyn Manson à Velvet Underground) et un humour à froid décapant, "A Perfect Day" s'impose comme la pépite que l'on n'attendait pas, désabusée, drôle et salvatrice.
A Perfect Day déroule une scénographie assez unique. Une pièce de théâtre vaudevillesque est tournée sur un champs de bataille. Un huit-clos de quelques personnages durant 24 heures parmi les mines, les vaches putréfiées et les casques bleus. La mise en scène jamais banale et l'esprit du film se situent entre le drame distancié de Breaking Bad, la goutte de folie ibérique et un humour que le cinéma norvégien ne renierait pas. En toile de fonds, la guerre ressort d'autant plus dans toute son horreur, sans toucher directement les engagés de l'ONG. Dans cet exercice d'équilibriste, le réalisateur réussit son tour de force. On est séduit sur toute la ligne.
Un film intéressant qui choisit de traiter la guerre des Balkans par une histoire absurde et anecdotique, il s'agit de trouver une corde pour.....On est pris dans une sorte de tourbillon calme et décalé, une sorte de trip dans des paysages montagneux et arides, croisant des soldats, des forces des nations unies avec des personnages assez désabusés et des histoires personnelles entre eux....la route est souvent piégée par des vaches......On notera des acteurs confirmés et qui n'ont si je me souviens pas jouer ensemble ? (Mélanie Thierry, Benicio del Torro, Tim Robbins) qui sont je trouve bien complémentaires et convaincants dans leurs rôles respectifs.....Belles photos, un humour parfois décalé, une histoire d'amour, cette histoire de guerre traite avec originalité et sans violence un conflit qui lui fut assez douloureux.....
Perfect day" est un road movie retraçant le quotidien de 4 humanitaires en ex yougoslavie en 1995. A travers le destin de ces 4 individus (la française interprétée Mélanie Thierry idéaliste, l'hispanique interprétée par Benicio de Toro, son ex -Olga Kurylenko et "B" joué par Tim Robbins) au contact des difficultés quotidiennes que rencontraient les habitants à l'époque entre les casques bleus et les armées ou milices des différentes factions avec son lot notamment d'exécutions sommaires.
Le film se situe comme le dit un annonceur entre le travail des frères Cohen et celui de Kusturica. Derrière les" vannes" et la bande son de premier choix (Marylin Manson, the Ramones...), on perçoit les difficultés et l'usure des ces professionnels venus pour aider dans un monde en plein chaos...même les autorités indépendantes (forces de l'ONU) en arrivent à créer un "univers à la Beckett" pour des questions de procédure.
Ceci étant dit, le film m'a laissé tout de même sur ma faim, ne parvenant pas réellement ni à me surprendre ni à m'émouvoir.
C’est un peu l’histoire du verre à moitié vide, à moitié plein. Vous avez absolument besoin d’une corde pour secourir toute une population. Quand vous la trouvez, youpi, c’est la joie. Mais une personne se trouve à son extrémité, que faire ? C’est à chaque fois un dilemme pour cette équipe d’humanitaires qui à la fin de la guerre des Balkans en 1995 tente toujours de venir en aide. Mais la lourdeur administrative internationale, l’impuissance généralisée des intervenants officiels bloque toute initiative. Ce que raconte avec un humour très décalé, mais jamais déjanté (l’esprit de « No man’s land » et un brin de « MASH » aussi) un réalisateur qui donne ainsi une autre vision de la guerre, quand celle-ci est finie et ce qu’il en reste. Maison sans toit ni fenêtre, criblée de balles… Mais la fantaisie de Fernando León de Aranoa reprend toujours le dessus avec d’excellents comédiens : Tim Robbins , Benicio del Toro talent à l’état pur et Mélanie Thierry, une très belle surprise dans ce monde de grands. Elle est irréprochable. Pour en savoir plus
Un réalisateur dont les thématiques sont toujours d'ordre social, il ne fait pas abstraction avec "A Perfect Day" où cette fois il nous plonge dans le conflit serbo-bosniaque en 1995 avec les membres d'une ONG. Le réalisateur veut rendre hommage à ces hommes et femmes qui luttent à leur manière, quotidiennement, tout en mettant en avant l'absurdité du conflit jusqu'à ses tracasseries administratives. Le réalisateur signe là un pamphlet amusant à l'humour grinçant mais sans être trop noir et sans jamais oublier que la guerre reste une tragédie. C'est sur ce fil ténu que le réalisateur réussit son coup.
Un petit passage rapide pour faire cette critique juste après la sortie de la salle. Resenti d'entré jeu: C'est bon, c'est fun, foncééééééééééééééé.
Le film arrive à gérer avec brio la dureté de son sujet: un conflit dans les balkans dans les années 1990, avec de l'humeur pour un ensemble bien fun. Le côté fun est rendu encore plus présente grâce à une super musique. En soit le sujet peu paraître un peu limite: un type dans un puit mais malgré tout on ne voit pas le temps passé.
Les acteurs sont super dont Benicio Del Toro. On y voit un petit groupe sur une journée qu'on peut qualifier de pas top: devoir trouver un système D pour enlever le cadavre qui pollu un puits. Seulement, ils ne sont pas aidé par les N.U.. La fin d'ailleurs pour régler le problème peut paraître bizarre, mais ça passe bien. On y voit aussi des limites aux Nations-unies, à l'humanitaire qui doit parfois se débrouiller. Mais aussi, sur l'absurdité de la guerre. On est en empathie pour les personnages. Quand même, Mélanie Thierry s'en tire très bien tout comme Tim Robbins qui m'a bien fait marrer dans son rôle de vieux briscards de l'humanitaire ne sachant rien faire d'autre. La jeune femme incarne un personnage idéaliste qui doit prendre conscience de la dureté du monde.
Si on fonctionne beaucoup dans le cadre des voitures (notamment sur la route ou l'arrêt à cause de mines), le réalisateur ne se prive pas d'une imagerie aérienne pour montrer les magnifique paysage montagneux où aussi les plongés au-dessus des voitures.
Voilà pour un avis rapide, ce film prouve qu'on peut traiter un sujet difficile tout en utilisant l'humour. Good job.