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Bulles de Culture
134 abonnés
634 critiques
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3,0
Publiée le 2 avril 2016
A Perfect Day, un jour comme un autre est un film plutôt sympa avec des personnages funs. Mais le problème est que le thème du film appelle aussi à d’autres attentes. Là d'autres films se sont avérés plus corrosif sous des atours comiques, A Perfect Day, un jour comme un autre donne la sensation étrange d’avoir passé un bon moment mais d’être passé à côté de quelque chose de beaucoup plus réel et fort.
Mais à quoi cela sert un "humanitaire" - surtout dans un conflit très éloigné de lui ? Réponse : entre "pas grand chose" et "rien du tout" ! Défense et Illustration, à la fin de la Guerre du Kosovo, avec 4 spécimens (une Française, une Ukrainienne, un Américain et un Sud-Américain), accompagnés d'un interprète local. Ils vont vivre "A perfect Day" (en fait 48 heures) de totale inutilité, à essayer de trouver une corde pour sortir d'un puits presque à sec le cadavre d'un gros-plein-de-soupe que des petits facétieux y ont lancé (pour infester le point d'eau - et nuire aux villageois, qui sont d'une autre faction). Puis l'ayant (au terme d'"aventures" diverses) trouvée, de passer à l'action.... Des Casques-Bleus s'y opposeront - au nom des termes du cesser-le-feu venant d'être conclu... Mais il y a un "happy ending" - spoiler: dame Nature saura (une pluie torrentielle de la partie) faire remonter le niveau du puits, ramenant au niveau de la margelle l'encombrant occupant... Les humanitaires font alors mouvement pour une autre tâche exaltante : spoiler: déboucher les latrines d'un camp de réfugiés.. .. Sur cette trame absurde, il y a quelques instants divertissants, drolatiques, mais beaucoup de parlote entre deux moments piquants. On s'ennuie surtout à ce "Un Jour comme les autres" (titre français d'un film espagnol, en langue anglaise...).
Humour noir, émotion, performance d'acteurs, avec une mention particulière pour Bénicio del Toro, et excellent scénario, ce Perfect day est très réussi. Voici un film qui met en lumière l'absurdité d'une guerre qui a amené des voisins à s'entretuer, parce que les uns étaient Musulmans les autres Serbes dans les années quatre-vingt-dix, lors de l'éclatement de la Yougoslavie, mais qui résume aussi l'absurdité de toutes les guerres. Le réalisateur parvient à nous faire ressentir la façon dont cette équipe d'ONG est considérée comme totalement étrangère aux habitants qu'elle a pour vocation d'aider. Les relations avec les casques bleus de l'ONU et les miliciens locaux sont très bien vues elles aussi. Seul (tout petit) bémol : la musique parfois tonitruante. En revanche, de magnifiques paysages offrent un cadre envoûtant et une dimension supplémentaire à cet habile mélodrame humanitaire.
Une histoire originale que nous vivons "de l'intérieur"......nous sommes des humanitaires par écran interposé. On est fatigué "comme eux! " Un casting parfait. Une photo. superbe de décors somptueux. Et pourtant nous étions dans le 8° arrondissement de Paris....c'est ça la magie du cinéma !! Ne ratez pas surtout.
A Perfect Day est un portrait cynique sur l'absurdité de certaines procédures de l'administration. Il montre l'impuissance des humanitaires jusqu'à sa toute fin assez ironique. C'est un film important, dénonciateur et prenant malgré quelques petites longueurs. Il est portait par un casting tout simplement impressionnant (mention à Benicio Del Toro et Tim Robbins).
Une histoire de corde, de vaches et de légalité internationale à la fin des conflits dans les Balkans. Ce road movie humaniste avec des humanitaires, oscille entre l'horreur banale de la guerre civile et un humour désabusé qui sauve de la folie, de la colère et du désespoir. Si l'on ajoute une très bonne bande son, ce Jour comme un autre vous sauvera votre semaine au cinéma ---
Très bon film, bien cynique mais également assez émouvant par moment, nous plonge dans un conflit et un univers assez méconnu : suivre une équipe d'humanitaires pendant la guerre de Bosnie. Tout tourne autour d'une situation absurde : un macchabée dans un puits qui contamine l'eau. Et, tout au long du film, on suit cette équipe d'humanitaire qui se démène pour trouver une simple corde, entre incompétence et tatassité de l'ONU, tensions ethniques, blagues et histoires d'amour.
Bonne surprise, on pense à "no man's land" pour le côté absurde, à "mash" pour le côté baroudeurs de certains humanitaires. Le casting est réussi, l'histoire se suit avec plaisir, on passe de l'humour à l'émotion, à voir donc.
Les personnages et les acteurs qui les interprètent partagent les mêmes origines. Peut-être cela apporte quelque chose au jeu ... peut-être pas.
Force est de constater que Bénicio avance dans l'âge en acquérant de plus en plus de sex-appeal!
C'est typiquement le film qui recevra plus d' "étoiles" de la part des spectateurs que de la critique. La légèreté qui s'y dégage, même si elle flotte sur un fond noir, ne permettra jamais aux vrais critiques de hocher la tête avec 100% d'approbation.
Pendant la projection on distingue deux types de rire : le rire collectif et unisexe et le rire du public masculin.
A perfect day, un jour comme un autre n’est pas un film boudé dans les programmations des cinémas mais malheureusement boudé par les spectateurs alors que ce film mérite d’être vu. Mélangeant habilement le drame, le film de guerre, la comédie le tout dans un road movie qui avance à fond la caisse. Même si l’idée de départ semble simpliste au début, les mésaventures de ce groupe d’humanitaire est très plaisant à regarder. Tout en voulant faire passer un message, le réalisateur Fernando León de Aranoa offre un film parfois plus léger et parfois plus profond tout en gardant une qualité de réalisation élevée. Le casting choisit (Benicio Del Toro, Tim Robbins, Mélanie Thierry, Olga Kurylenko) offre beaucoup à ce film avec cette brochette d’acteurs tout aussi bons les uns que les autres. A perfect day… est le film à découvrir pendant que c’est encore possible.
Une demie surprise que ce très bon film. Benicio del Toro ne déçoit (presque) jamais tant ses choix de carrière semblent tout droit sortis de notre cinémathèque contemporaine personnelle. Ajoutez-y un Tim Robbins parfaitement à l'aise dans son rôle de vieux briscard déjanté et des figurants idéalement choisis et dirigés, vous obtiendrez tous les ingrédients d'une soirée ciné réussie. Le scénario n'est pas toujours vraisemblable mais c'est un film, pas un documentaire. Et il ne sert que de support à cette journée si ordinaire...
C'est un jour comme les autres pour cette équipe de plombiers humanitaires, plongés en pleine barbarie serbo-croate dans les années 1995. "A perfect day", précisera Mélanie Thierry, le sourire aux lèvres, avant de démarrer une nouvelle mission. Peut-on rire de tout ? C'est la question principale que pose ce film, remarquable tant du point de vue scénaristique que de la reconstitution qui est faite de cette contrée du monde en guerre. Le spectateur passe par toutes les émotions, principalement l'humour, ce qui n'est pas sans faire écho aux écrits de Molière comme "La critique de l'école des femmes" qui montrait que le rire peut tout dire, tout dénoncer, dès lors qu'il n'est pas grotesque. Le réalisateur fait le pari de critiquer l'absurdité certes de la guerre, mais surtout de l'état a priori administratif imposé par l'ONU et les casques bleus. Si le cynisme oriente le regard de la caméra, il n'en est pas moins respectueux à l'égard des populations massacrées et abandonnées. On est loin de l'odieux "La vie est belle" de Benigni qui tentait de dénoncer l'horreur de la Shoa mais avec un tel mépris, que le film en était devenu presque insultant à l'égard des milliers de victimes qui ont succombé à l'horreur nazie. Ici ,le réalisateur se moque de l'armée, de l'ethnocentrisme occidental, dans la limite des populations martyrisées qu'il rend belles, dignes et intelligentes. On apprend ô combien le désœuvrement le plus total n'empêche pas les stratégies de survie, les combines dans les montagnes pour échappe aux mines enfoncées dans la terre. "A perfect day" est un très beau film d'une désarmante actualité. Il pourrait sans aucun doute se passer en Syrie, où la stupidité et la complexité politiques ont raison sur le peuple, comme il pourrait se prolonger dans l'Est de l'Europe où habilement le réalisateur nous laisse penser que la guerre ne finira jamais. Il rend un hommage nécessaire à ce drame qui a secoué l'Europe dans les années 90 et dont hélas on parle si peu, sans jamais s'échoir dans le pathos ou la pitié malsaine. Voilà donc une œuvre intense et belle qui donne envie de penser et de lutter.
Voilà un film atypique qui ne manque pas d'intérêt. Fernando L. De Aranca semble avoir hésité parfois à choisir son registre pour ce road-movie très particulier, qu'il place dans la Bosnie à l'époque où se termine le conflit serbo-croate. Entre dérision ou cynisme et humour trash d'un côté, aspiration à l'humanité et abnégation de l'autre, les personnages oscillent en permanence en poursuivant des buts concrets que le fil des évènements leur dicte au coup par coup. Mais les revers de fortune ou les ordres contradictoires d'autorités diverses semblent se liguer pour leur faire manquer ces objectifs... Personnellement, j'ai été accroché tout le long du film par un dosage subtil et anarchique où le dérisoire côtoie l'essentiel, où le futile flirte avec le sublime, en un va-et-vient incessant entre comique et tension dramatique. Ce mélange rend bien compte, je pense, de ce que peut être la vie d'un petit groupe d'humanitaires de terrain en zone de guerre... Si j'ai aimé la gouaille désabusée des deux vieux baroudeurs revenus de tout (B.Del Toro et Tim Robbins, impayables chacun dans leur genre) chaperonnant une novice (Mélanie Thierry, qui assure aussi) et prenant sous leur aile un gamin en errance, j'ai trouvé moins utile la présence à leur côté de "l'évaluatrice-encore-amoureuse-du-chef-mais-éconduite", simple faire-valoir et pièce rapportée sans grand intérêt...Mais ce petit bémol enlève peu de chose à l'impact de "Perfect day", que je vois un peu comme une métaphore de la vie coûte que coûte, envers et contre tout.