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Orno13
12 abonnés
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3,5
Publiée le 14 mars 2023
La seconde guerre mondiale est le sujet le plus rebattu dans le cinéma, concernant l œuvre de pétrole on se situe du côté des vaincus,en pleine reconstruction d un pays l Allemagne a la dérive,déboussolée, désespérée. Une jeune juive allemande interprété par la somptueuse nina hauss revient du camp d Auschwitz défigurée et meurtrie comme son pays elle va essayer de se reconstruire en retrouvant son mari,mais ce ne sera pas comme elle l aurait rêvé le reste est à découvrir. Un film noir a la Hitchcock, bref un beau film
Le titre, qui est le nom d'une boite de nuit, n'est pas anodin pour un littéraire comme Petzold. Un oiseau qui renait de ses cendres. Peut-on expliquer que l'on a honte d'avoir survécu aux camps d'extermination? Peut-on affronter ceux qui n'ont rien dit, voir trahi au moment des rafles? Nina Hoss incarne avec force l'intime de la déportée, Petzold met l'Allemagne devant son passé, mais en vivant bien dans le réel et sans faire de l'historique. A nouveau, un beau résultat dans la veine de Barbara. Un objet dépouillé mais très élaboré dans lequel flottent plein de fantômes dans les têtes des protagonistes. DVD aout 22
Un film déchirant... Enfin c'est l'effet qu'il m'a fait à moi. Un personnage féminin tout en résignation, qui ne lutte plus et accepte tout, jusqu'à la perte de son identité. Il est question de ressemblance, de renaissance et de reconnaissance, d'oubli, d'amour, d'avidité, de jeu de rôle, tout cela sur fond de shoah. "Love is a spark, lost in the dark too soon, too soon..."
C'est un thriller angoissant et glaçant qui repose sur un scénario prometteur : c'est l'histoire qu'une femme dénoncée aux nazis par son mari qui veut prendre sa fortune. Elle réussit à survivre et revient mais défigurée. Elle retrouve son mari qui ne la reconnait pas, qui crois à un sosie et qui veut l'utiliser pour accaparer la fortune de son épouse.
Les acteurs principaux jouent bien.
En revanche la réalisateur est tortueuse ce qui donne une impression de longueur au film.
Christian Petzold est incontestablement le chef de file de ce que l’on nomme désormais « la Nouvelle vague Allemande ». Passé par l’Académie allemande du film et de la télévision de Berlin, Petzold réalise son premier long métrage en 2000 avec « Contrôle d’identité ». Depuis, ses films régulièrement sélectionnés aux festivals de Berlin et de Venise, reçoivent un accueil favorable de la critique. « Phoenix » sorti sur les écrans en 2015 est inspiré d’un roman policier d’Hubert Montheilet paru en 1961 (« Le retour des cendres »). Via le suspense psychologique, Petzold s’intéresse à l’histoire traumatisante de son pays liée au génocide du peuple juif. A l’automne 1945, Nelly Lenz (Nina Hoss) rescapée d’un camp de la mort, rentre à Berlin où l’attend une amie (Nina Kunzendorf) qui outre lui apprendre quespoiler: toute sa famille est morte en déportation, se chargera de sa réinsertion. Devenue très riche par le biais tragique d’un héritage groupé, Nina est aussi défigurée. Une opération chirurgicale s’impose qui ne lui rendra pas complétement son apparence d’origine. Ayant tout perdu, la jeune femme désire plus que tout retrouver son mari non-juif, arrêté juste avant elle mais libéré presque aussitôt. Elle le retrouve au « Phoenix » (nom choisi à dessein par Petzold), une boîte de nuit où il office comme pianiste. S’il ne reconnaît pas sa femme, Johannes (Ronald Zehrfeld) semble frappé par sa ressemblance de la jeune femme avec celle qu’il croit morte en déportation. Il lui propose un étrange et malsain marché. Elle jouera le rôle de sa femme et l’aidera ainsi à récupérer sa part d’héritage . Nelly accepte. A partir de ce canevas certes séduisant mais tout de même très peu crédible, le réalisateur tente de jouer la carte du suspense un peu à la manière d’Hitchcock dans « Sueurs froides » (1958) tout en faisant s’interroger le spectateur sur l’attitude de ceux qui ayant tout perdu, cherchent à toute force et parfois au prix du déni à se replacer dans une situation antérieure qui bien sûr ne peut jamais être retrouvée. Pari ambitieux que Petzold réussit à moitié, cherchant par la froideur de sa mise en scène à teinter son intrigue d’un réalisme lui aussi très difficile à atteindre du fait de l’incohérence initiale citée plus haut. Seul un déni réciproque ou une perversité insondable de l’ex-époux peuvent permettre de coller les morceaux. En ne choisissant pas assez clairement une direction, Christian Petzold laisse son spectateur en suspend puis finalement sur sa faim. Reste donc un film un peu froid dont on attend beaucoup une fois la trame posée et qui ne tient pas ses promesses. Dommage.
4 539 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 6 novembre 2020
Il existe une pléthore de films traitant de la seconde guerre mondiale et de l'holocauste mais relativement peu traitant de l'Allemagne après la guerre et du sort des personnes qui reviennent des camps de concentration ou des camps de prisonniers. J'étais donc content de regarder Phoenix. Le film capture avec succès la période avec des soldats d'occupation et américains. Le Berlin réduit en décombres et des gens qui luttent pour survivre et s'adapter aux nouvelles réalités est bien. Malheureusement l'histoire s'enlise dans une intrigue invraisemblable après l'autre ce qui la sape de toute force dramatique malgré une bonne interprétation des acteurs. Le thème musical récurrent qui figure dans le dénouement est Speak Low de Kurt Weil. Dans le scénario elle et Johnny avaient interprété la chanson. Kurt Weil alors qu'il avait fui l'Allemagne nazie sa musique était jugée décadente et n'aurait pas pu être jouée en Allemagne en 1944 ou vers cette date. Nelly a été arrêtée en octobre 1944 Johnny avait divorcé de Nelly la survivante quelques jours seulement avant son arrestation apparemment sans préavis ce qui pourrait être possible parce qu'elle est juive mais alors quel droit pourrait-il avoir sur son héritage après la guerre. Un film profondément insatisfaisant...
Vu en DVD plusieurs années après sa sortie ... c'est un super sujet, réalisé consciencieusement mais trop difficile à émouvoir le spectateur car on a du mal à y croire. Je repensais à Mozart "Cosi fan tutte" et toutes ces scènes où les amoureuses tombent dans les mauvais bras de leurs amants déguisés. C'est de l'opéra, on n'a pas besoin d'adhérer au réalisme du scénario. Ici c'est du cinéma et cela ne marche pas. Mais, j'ai passé un bon moment ... le morceau de jazz me trotte toujours dans la tête "Speak low ..." ; que c'est beau!
Phoenix, c’est l’oiseau mythologique qui, une fois mort, renaît de ses cendres, c’est une jeune rescapée des camps de concentration qui, lentement, revient à la vie à partir des cendres de son passé et des êtres qu’elle a perdus. Phoenix, c’est ici un cabaret miteux à la limite de la maison close qui projette dans les ruelles alentours et sur les murs qui les ornent ses néons rouge-sang. Par ce jeu de contrastes se voit incarnée toute l’horreur de la reconstruction identitaire dans une Allemagne profondément fracturée. Derrière les faux-semblants d’un couple qui prend progressivement conscience de sa distance s’active le périlleux rétablissement d’un État rongé par la violence endémique et perforé de ruines. Il n’y aura que la musique pour réunir dans la douleur Nelly et Johnny avant que le rouge ne disparaisse dans l’horizon incertain de sa vie nouvelle. Car c’est le chant qui, subitement, bouleverse la polarité humain-fantôme : si Nelly campe le rôle de spectre au point de n’être reconnue de son amant qu’in extremis, sa prestation musicale fige le pianiste qu’un passé lâche et mortifère rattrape sans plus tarder, la raccorde à l’existence qui se trace devant elle. Par sa grande violence contenue, Phoenix fait preuve de beaucoup de justesse et évite les poncifs du genre. Pourtant, il manque à cette femme endeuillée d’elle-même une errance que la caméra saisit trop peu, comme aveuglée par le dépouillement en règle, et semble se priver d’un vertige qui non seulement aurait traduit par l’image le flottement intérieur de l’héroïne, mais aurait permis au spectateur d’être profondément bouleversé. Reste une œuvre importante qui se confronte avec subtilité à une zone de l’Histoire souvent maintenue dans l’ombre.
Un film superbe à la fois sur la bassesse de l'âme humaine, celle du mari, et l'amour "malgré tout", celui de l'épouse qui a été envoyée an camp de concetration sur dénonciation de son propre mari. Un très bon scénarion, une joli emise en scène qui tient le spectateur en haleine
Film atypique dont l’histoire est bouleversante et qui développe une énorme dimension psychologique. Nelly a une grande chance de s’en être sorti mais ce qu’elle choisit de vivre avec son mari est inimaginable ! Le film souffre de quelques longueurs et le dénouement est long à arriver. On se demande comment cette histoire folle va se terminer et on n’est pas déçu...
Revenant des camps de concentration défigurée, une riche femme juive va réaliser que son mari, qui ne la reconnaît pas, n'est pas l'homme qu'elle imaginait : sa seule motivation est de récupérer l'héritage de son épouse qu'il croit morte. Si plusieurs éléments de Phoenix sont intéressants (la perte d'identité après le retour des camps, la représentation d'un pays en ruine physiquement et moralement, la trame de l'intrigue d'une manière plus générale), on peine néanmoins à se laisser convaincre par un scénario qui accumule les invraisemblances. C'est un peu dommage, d'autant qu'une attention particulière a été fournie tant sur les décors, la lumière que sur le jeu des acteurs.
On ne comprend pas ce qui pousse Nelly Lenz (Nina Hoss) survivante des camps Nazis, assez énigmatique, à vouloir retrouver et renouer avec son mari d'alors, lui vivant, ne la reconnaissant pas - même en dehors du physique reconstruit..... Très bizarre et énervant. Superbe scène finale ou l'avant bras de l'ex chanteuse se découvre et tout se joue dans le regard effondré et inquiet (il a de quoi) de son ancien époux Johnny (Ronald Zehrfeld)... on ignore la suite, le rideau tombe... je pense que tous pensent à la même suite - un peu lent, mais de très belles photos !! **
Vraiment pas terrible. Scénario improbable, mais j'ai voulu quand même y croire. Cousu de fil blanc, l'histoire est sans surprise, sans rebondissement, autrement dit c'est plat, et même plutôt vide. J'ai perdu mon temps. Deux étoiles pour le jeu des acteurs qui nous dévoilent les scènes avant qu'elles soient jouées. Sans surprise disais-je, et surtout sans émotion aucune, pour une histoire qui offre de nombreuses possibilités d'émouvoir le spectateur, bref, du mauvais cinéma.