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Un visiteur
3,0
Publiée le 12 avril 2015
Retournée des camps de la seconde Guerre mondiale, une jeune femme tente que retrouver son mari après avoir faire refaire son visage. Malheureusement, cela va se révéler plus hardi que prévu. Un film qui se place après "Barbara", apperemment très bon et qui continue dans sa lignée de décripter une Allemagne qui fait face à une montée des extrêmes encore une fois. Ici, le retour des camps, la trahison ou le mensonge tiennent la place des thèmes du film. Une bonne oeuvre sur l'être humain, sans choquer lespectateur, mais au contraire en le touchant au plus profond bien que les décors du film restent sobres et qu'il n'y aie aucun violent pour pousser la chansonnette. De l'art.
Un belle actrice bien dans son rôle et une ambiance "grise" qui colle bien à cette histoire de jeune femme rescapée des camps et imaginée comme morte par son entourage, son mari. Malheureusement, j'ai trouvé cette histoire de chirurgie esthétique un peu dure à imaginer et cela ne m'a pas quitté du film... Sortir de sa déportation (et de ses blessures au visage) si jolie, et si méconnaissable par son propre mari est trop improbable pour moi. De plus, j'ai trouvé le rythme un peu lent mais pouvait il en être autrement avec un tel scénario? Tout comme Barbara, il faut se laisser aller et prendre le film comme il vient. Pas évident avec une même mise en scène qui souffre comme dans ce premier film d'une mise en scène très austère. Le dénouement, m'a malgré tout bien scotché, ce qui m'a finalement laissé une bonne impression générale du film. Pas indispensable mais pas dégeu non plus....
"Phoenix" aborde un sujet trop peu abordé par le cinéma : le retour des juif survivants des camps d'extermination nazis à l'après guerre... Comment se reconstruire ? Peut-on pardonner ? A ces questions le film apporte de subtiles réponses. Il repose toutefois sur une idée scénaristique tirée par les cheveux, ce qui m'a un peu dérangé.
Certes il y a le très bon jeu de acteurs, et les images - photographies - sont "belles" alors que l'histoire au début prenante est à la base triste et sordide (les camps de concentration en filigrane, la trahison, le suicide, etc.) et pourtant impossible d'"accrocher" vraiment, des longueurs ou redites inutiles venant alourdir un film dont la trame déjà pesante n'a pas besoin (on aurait presque aimé l'inclusion d'un peu d'"humour" - guillemets - par-ci par-là pour être stimulé par des contre-pieds) et enfin la chute un peu "téléphonée" avec une conclusion en flou artistique si ce n'est scénaristique ne donne même pas envie d'imaginer la "suite" mais de rentrer chez soi et passer à autre chose...
C'est le premier Petzold que je vois et j'avoue être complétement tombée sous le charme. Nous sommes au lendemain de la seconde guerre mondiale, à Berlin, et une juive allemande, ayant échappé de près à la mort et unique héritière de la fortune familiale, ne veut qu'une seule chose, retrouver son mari qui l'a trahi mais dont elle est éperdument amoureuse. Nous voilà sur un sujet plutôt délicat mais que Petzold, grâce à une mise en scène sobre et des acteurs très justes, arrive à manier avec grand art. C'est glaçant et perturbant de suivre cette femme dans sa reconstruction, autant physique que morale, et de la regarder retourner vers cet homme, dans une Allemagne détruite et déstabilisée, dont on ne voit presque rien, et que seuls les personnages nous font ressentir. Avec une fin absolument magnifique, Petzold signe incontestablement un des plus beau drame amoureux de ce début d'année.
Lorsque l'on découvre le pitch de l'histoire au bout de trente minutes de projection, on se dit que le réalisateur a trainé trop longtemps dans les kiosque à lire des BD de séries Z d'antan. Bon, on apprend au générique final que l'histoire est inspirée d'un roman français du début des années 60 : "Le retour des cendres". Voilà une femme qui va jouer avec son mari après une opération chirurgicale et qui va interpréter son propre rôle. On pouvait s'attendre rapidement à la farce grossière. Heureusement Christian Petzold n'est pas n'importe qui, il a notamment réalisé le très touchant "Barbara" empreint de toute la finesse feutrée de l'âme germanique. Ici, l'intrigue tirée par les moustaches, n'est que le prétexte à un chassé/croisé de deux êtres qui se redécouvrent et se pardonnent. La réalisation, délicate et mesurée, les acteurs biens choisis et la mise en scène discrète mais efficace confèrent à l'oeuvre une aura de qualité. Le final est une redondance de la conclusion de Barbara, en moins abouti. A voir...
Phoenix nous emporte dans une histoire pleine d'ambiguité, qui rappelle même le Vertigo de Hitchcock. On est juste un peu déçu par le rythme de la mise en place, un peu pataud. Mais c'est pardonné, tant le film, malheureusement passé assez inaperçu, regorge de qualité, notamment sa mise en scène et son actrice principale, Nina Hoss, qui crève l'écran.
Un film qui ne m'a pas totalement ému, emballé, embarqué (bon j'étais fatigué alors ça n'a pas aidé), mais qui tient la route, avec une bonne idée de scénario. Ca manque de rythme mais le scénario est intéressant, avec une psychologie du "mari" manipulateur qui n'est pas trop caricaturée ; on s'interroge en permanence, à l'image de sa femme, sur son degré d'(in)humanité. Car malgré son calme et sa méthode, il est "violent", par ses objectifs, mais également par son aveuglement.
Une bonne tenue générale alourdie le film au dessus duquel planent vainement les spectres de Fassbinder. A force de vouloir trop bien faire dans un soucis de propreté, on appel une perte d'identité et un manque d'originalité.
Je ne raconterai pas le film, d'autres l'ont fait. J'ai lu les critiques, des plus négatives au plus positives, et une question revient quasi dans chaque commentaire: comment Johnny n'a-t-il pu reconnaître sa femme, voilà partie seulement 1 an avant? L'expérience de l'Holocauste transforme, tant celui qui est pris, que cela qui dénonce. De la dénonciation, en 44, de l'arrestation de Nelly, Johnny savait qu'elle ne reviendrait pas. En 44, il est tard, dans la guerre. Des choses se savent. Il peut donc ne pas l'avoir reconnu, parce qu'elle est morte, pour lui, le jour de son arrestation. c'est la phrase redondante de Nelly qui le rappelle, tout au long du film : "je n'existe pas". Elle n'existe plus pour lui. Dès lors, il ne peut lui trouver qu'une vague ressemblance. Dès lors, il est fermé à toute interprétation (que nous, nous faisons, parce que nous savons qu'elle est Nelly) - c'est lui qui l'a dénoncée, donc qui l'a tuée. Revient-on de la mort?
Véritable coup de cœur pour ma part, "Phoenix" ne joue pas une fausse note. Un concentré magistral de classe, de délicatesse, et de sensibilité. Frissons garantis pour le final, gravé dans la mémoire d'un spectateur.
Cette Nina Hoss sait choisir ses scénarios......On est ici dans un film dont je conseille de lire le synopsis, car il y règne une certaine étrangeté et nébulosité jusqu'à la fin.....Après la guerre, on se demande qui trompe qui, même si l'on sait que Nina Hoss est celle qui revient en son pays, transformée par la chirurgie esthétique.....C'est un film essentiellement de dialogues, de complots et de souvenirs, ceux des camps de concentration, ceux du retour au pays......Le film prévaut par sa lenteur il faut le dire et beaucoup de sobriété dans les décors (la petite ville) et les situations, non dénués ceci dit d'esthétisme......beaucoup d'ambiguïtés aussi dans les dialogues; certaines émotions et chez les deux personnages principaux où l'on se demande qui pense quoi ....Et pourtant on reste accroché de bout en bout à cette femme, à son mystère et à une relative pesanteur des sentiments de tous les personnages.......Quant au film il a une fulgurance finale qui donne réponse aux questions du spectateur......pas indispensable mais à voir je pense ......
C'est vrai que c'est un beau film tres bien joué et cette reconstruction humaine dans le Berlin d'apres-guerre est émouvante mais trop de flous dans l'histoire m'ont empechés de me laisser aller completement...