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Benjamin A
710 abonnés
1 922 critiques
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4,5
Publiée le 9 mars 2014
Une nouvelle fois Chaplin nous démontre son énorme talent et génie (si quelqu'un en doutait encore) pour manier la tragédie et la comédie. Pour "La Ruée vers l'Or", il s'inspire d'une histoire vraie, celle d'une catastrophe où des immigrants perdus dans la neige étaient contrait à manger leurs chaussures et cadavres de leurs camarades. Mais Chaplin se sert de ses diverses inspirations pour nous livrer son histoire, celle de Charlot devenu chercheur d'or et prêt à affronter tous les obstacles... et à tomber amoureux. C'est une très belle et charmante histoire qu'il nous livre, on s'attache sans aucun mal au personnage de Charlot, bien au contraire et tant les ressorts comiques, que dramatique marchent à merveilles. Il étudie avec justesse, sans lourdeur et comme souvent un contexte sociale. Certaines scènes sont mémorables, que ce soit les hallucinations de Big Jim, ou encore et surtout cette fabuleuse danse des petits pains. Chaplin est extraordinaire dans le rôle de Charlot et il est bien entouré, notamment Big Jim ainsi que la très charmante Georgia Hale, dont le personnage est tout aussi intéréssant. Une très belle œuvre, très attachante, captivante, marrante et dont les côtés dramatiques marchent à merveille. Intemporel.
J'ai pu le découvrir en version restaurée avec l'ajout d'une voix off et une version sonorisée par Chaplin lui-même, décidément il est un touche à tout, le souci du détail et de la perfection.
Si l'ajout de la voix Off désarçonne quelques peu au début on finit lentement par s'y faire, j'aurais sans doute préféré cet ajout mais elle a au moins le mérite de préciser minutieusement les réactions et réflexions des protagonistes qui auraient pu nous échapper.
Quant à l'histoire c'est du Chaplin dans le texte, avec quelques nouveautés ici et la mais on reprends le même schéma. Son personnage est toujours aussi attachant, il est brave et un grand degré d'humanisme en lui, c'est un homme du peuple et il touche le grand public parce que l' on se reconnaît en lui tout simplement. "La Ruée vers l'or" mets l'accent davantage sur l'histoire que sur les gags c'est du moins l'impression que j'ai eu, si on est moins hilare que dans d'autres de ses oeuvres on l'apprécie différemment sans que cela ne dérange outre-mesure.
J'ai pu contempler les pas de danses, cette fameuse séquence intronisée dans la postérité, elle mêle poésie et humour avec une telle justesse ! A noter également qu'il lui aura fallu 63 prises pour finaliser la scène ou il mange une paire de chaussure avec son acolyte. La semelle était certes fait en réglisse mais ils ont bien tout mangé à chaque fois, ce qui leur a engendré des problèmes de transit intestinaux. Pas facile la vie d'artiste ...
Que dire de ce chef d’œuvre qui n’ait déjà été dit ? Peut-être que le début a une véritable valeur documentaire sur la fièvre de l’or qui a saisi le monde au début du XXe siècle. Dans cette société en déséquilibre permanent, Charlot montre une fois de plus ses remarquables capacités d’adaptation pour survivre et même faire fortune en dépit de toutes les adversités. Au niveau du cinéma, chaque plan est à montrer dans les écoles, en commençant par la danse des petits pains. Le plus achevé des films de Chaplin et le plus universel.
Avant de pouvoir déposer une critique, vous devez noter ce filmUn des chefs-d’œuvre de Charlie Chaplin les plus connus, et il le mérite bien ! Comédie burlesque et tendre, ce film contient tous les piliers du cinéma et le public du XXe siècle ne s’est pas trompé : tout le monde s’est ému et a ri à la vision de La Ruée vers l’or, beaucoup ne se souviennent plus de films tout aussi excellents mais personne n’a oublié celui-ci. Il fait partie du patrimoine de l’humanité ! Quel tour de force de nous faire rire aussi simplement (par ex. avec deux fourchettes et deux petits pains ou une maison en équilibre) durant presque un siècle, nous, public blasé par les trucages les plus techniques !
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5,0
Publiée le 12 juin 2022
La beautè du noir et blanc, la sobriètè, les nuances et l'èmotion de Charlot (c'est un des sommets du gènie de l'auteur), la perfection des scènes se dèroulant en lieu clos, ont contribuè à faire de "The Gold Rush" (1925) l'un des plus importants muets du 7ème art! Poète et vagabond, Charlot se devait de remonter le temps et de partager la dure vie des pionniers du Klondyke! Dans ce film, il fait un repas à jamais mèmorable, à base de semelle, clous (qu'il aspire avec gourmandise comme de petits os) et lacets (les spaghettis). il y a aussi la fête que Charlot prèpare pour pour ses jolies amies auxquelles, il a rèservè une surprise qui entre pour toujours dans nos mèmoires : la fameuse danse des petits pains en un seul plan, vèritable moment de magie que l'on peut difficilement oubliè! Sans oublier la maison à deux doigts de basculer dans le vide! Bref un incontournable du genre et l'un des plus grands muets de tous les temps...
Un Chaplin à l'humour plus poussif que les autres et dans l'ensemble assez inégal. Le thème sortait pourtant des sentiers battus et offrait moult pistes humoristiques. Le point fort réside évidemment dans la relation Charlot-Big Jim, sorte de pendant du duo Laurel-Hardy. Du côté de la donzelle, on peut regretter que son côté canaille n'ait pas été mieux exploité, elle rentre finalement vite dans le rang pour finalement perdre tout son charme. les tours de passe-passe techniques ne sont pas si ridicules que cela pour l'époque, ils pourraient même en faire rougir certains, "Allan Quatermain et les mines du roi Salomon" en tête. Au final, "La ruée vers l'or" reste une valeur-sûr du cinoche à l'ancienne, même si la comparaison avec le reste de l’œuvre de Chaplin impose d'en relativiser son intérêt.
Avec La Ruée vers l'or (1925), Charles Chaplin concocte un film regroupant à la fois, de l’aventure, de l’amour et de la comédie ! Un film burlesque au pays des chercheurs d’or, avec une mise en scène toujours aussi impressionnante, des trucages parfaits (pour l’époque), des retournements de situation hilarants, Charles Chaplin au summum de son Art ! On retiendra notamment comme scènes majeures du film, celle où Charlot fait danser deux petits pains accrochés à des fourchettes et celle où son compagnon de fortune (mourrant de faim) l’imagine en poulet géant !
"La Ruée vers l'or" est peut-être le film le plus représentatif de la mythologie autour de Charlie Chaplin.Il fourmille de scènes cultes,intemporelles élevant le burlesque au rang d'art à la frontière de la comédie et de la tragédie.La danse des petits pains:phénoménal,d'une poésie ahurissante.Chaplin donne vie à des petits pains avec un naturel virtuose effarant.La chaussure mangée:hilarant,une belle image pour parler de la famine de ces chercheurs d'or(ainsi que la vision de Charlot en poulet).La maison qui penche:drôlement rythmé,d'une précision remarquable.Le film permet à Chaplin de montrer toute l'intégrité de Charlot,qui fait la cour à une femme élégante selon les usages alors qu'il n'a pas un sou.En termes de moyens,"La Ruée vers l'or"(1924)fut un projet ambitieux,avec des milliers de figurants pour la séquence d'ouverture,des scènes répétées à l'infini.Une gigantesque métaphore sur la pauvreté,sur les rudes conditions des vagabonds du XIXème siècle et un personnage plus attachant que jamais,charmant,boute en train et faussement candide.Un très grand film.
Deux sentiments contrastés m'envahissent après la vision de "The Gold Rush": d'une part l'impression d'avoir vu Chaplin à son meilleur, capable de faire naître l'émotion en une scène, un regard, et flamboyant d'inventivité et de drôlerie; d'autre part la frustration d'avoir vu la version commentée, qui atténue la force poétique du film et le plus souvent inutile dans son contenu. Cette version, malgré ses inconvénients, n'enlève pas le savoir-faire de l'acteur cinéaste, qui prouve qu'il est un conteur hors-pair et un extraordinaire faiseur de situations (la scène du bal est hilarante). Burlesque, émouvant mais presque trop court, "The Gold Rush" est un très bon Chaplin.
Les idées de Chaplin sont légion ici et les trouvailles visuelles bluffantes. En effet, le film est assez spectaculaire et les situations sont amusantes. Cependant, l'ensemble ne raconte pas grand chose et donne l'impression d'être un film à sketchs. La voix est redondante par rapport aux images : c'est le début du parlant et il est maladroitement employé.
Des scènes d'anthologie à foison pour cette fresque sublime dans laquelle Chaplin passe avec génie du burlesque à la comédie sentimentale poignante. Un chef-d'œuvre de plus.