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L'homme le plus classe du monde
326 abonnés
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4,0
Publiée le 22 mars 2013
Contrairement à beaucoup de film, l'humour de Chaplin n'a pas pris une ride. Notamment grâce à la prolongation de cet humour par les looney tunes, les Tati, les Peter Sellers et autre Mr Bean. La ruée vers l'or ne fait pas exception à la règle. Le film est toujours aussi drôle et poétique.
On ne peut que regretter que la version originale de 1925 ne soit pas (plus?) disponible. Cette version raccourcie de 1942 n'a pas les cadres fixes des dialogues de la "vraie" époque du muet ainsi que son accompagnement au piano si caractéristiques du cinéma originel. N'empêche que "The gold rush" reste un sacré monument du 7ème art. Oser lui mettre moins de quatre étoiles reviendrait à dire que le château de Versailles n'est qu'une cage à poules...
«La ruée vers l'or» (1925) est l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de Chaplin. On y trouve ce mélange unique de comédie burlesque, de tragédie et de critique sociale acide qui fait la substance des meilleurs films du réalisateur. Il faut préférer cependant la version originale avec cartons de 1925 à la nouvelle version, pourvue d'un commentaire sonore, imposée par le réalisateur lui-même en 1942. Cette dernière résulte en effet du plus formidable exercice d'autocensure auquel Chaplin s'est jamais prêté et elle perd beaucoup de l'impact de la version originale. L'ironie et le côté implicitement tragique de l'histoire de Charlot s'y trouvent en effet partiellement gommés et la critique du rêve américain fortement atténuée. En 1942, les USA sont en guerre et le réalisateur craint qu'on ne lui reproche de vouloir démoraliser la nation. Dans la version de 1925, le dernier carton notamment, à double sens, ironise sur le Happy End final, l'air de dire qu'il n'est pas normal qu'une histoire de Charlot se termine bien! La censure aurait pu ne pas apprécier... Mais rien ne justifie plus aujourd'hui que l'on se prive de la version originale beaucoup plus subtile et cohérente. «La rué vers l'or» est en effet l'une des perles du cinéma muet.
Surement le meilleur Chaplin, le plus poétique. Un monument du cinéma, un classique, avec des scène culte comme la scène des petits pains ou la scène ou charlot mange sa chaussure. Magnifique !
Et c'est reparti ! Charlot et de retour avec sa canne et son chapeau pour un film bourré d'émotion, d'humour et de poésie, cette fois ci au cœur de la ruée vers l'or au Klondike.. Quel film ! Les scènes comiques spoiler: comme le repas de chaussures, la danse des petits pain mais surtout la maison qui s'envole et la tempête et la poursuite du charlot-poulet sont surprenantes, originales et vraiment amusantes ! La romance avec Georgia ne manque pas d'émotions et de bonnes idées ! On regrette simplement l'absence de moral ! D'un autre côté la musique est un peu décevante, on entend du piano sans queue ni tête du début à la fin sans mélodie qui revienne ! spoiler: Même si j'ai beaucoup apprécié l'apparition de In the hall of the Mountain King ! Ce film a moins d'interêt que les autres mais il est quand même très beau et plein d'inventivité ! Charlot ne déçoit pas !
Passons sur la version commentée qui est vraiment un ratage et une hérésie.... Je trouve cet opus un peu moins intéressant au niveau émotionnel. C’est ce que j’aime chez Chaplin, malgré l’amitié et l’amour véritable qui se cristallise dans le bateau, faisant fi des distinctions sociales, sujet cher à l’acteur.
Du pur Chaplin : simple, émouvant, drôle… bien qu'un peu court. Mais qu'est-ce que c'est que cette version commentée ? Les explications font perdre tout leur charme aux images.
Tout est culte dans ce film de Charlie Chaplin de 1925, qui conserve toute sa beauté, sa capacité à faire rêver et à faire oublier le quotidien . Les scènes d'anthologie s'y trouvent, de la danse des petits pains, à celle de Charlot vue comme un poulet géant, en passant par la maison suspendue dans le vide, le film continue de distiller un enthousiasme bienfaisant
Après avoir décontenancé tout le monde avec son drame L’Opinion publique, Charles Chaplin a choisi de retrouver la comédie et son personnage favori de vagabond pour le plonger dans la fin du XIXème siècle avec son film suivant : La Ruée vers l’or. Contrairement au Kid et à la majorité des films qui suivront, Chaplin choisit de ne pas trop mélanger l’humour et le sentimentalisme pour se concentrer essentiellement sur la comédie. On est d’ailleurs surpris de voir que l’acteur-réalisateur présente même son histoire d’amour avec un regard assez critique (surtout dans la version muette) car il présente Georgia comme une personne pouvant sembler peu sincère dans ses sentiments à l’égard de Charlot (elle se moque de lui au début et en tombe "amoureuse" une fois qu’elle découvre qu’il est devenu multimillionnaire). Ce qui intéresse surtout Chaplin ici est de faire rire son public plus que de l’émouvoir (l’échec commercial de son film précédent, qu’il a mal vécu, y est-il pour quelque chose ?) et il réussit parfaitement à accomplir son but. En effet, il offre des gags très bien travaillés et une mécanique comique parfaite. Il n’est donc pas étonnant que le film comporte des moments mémorables (les personnage luttant contre la tempête, la séquence du poulet…) et peut-être la scène la plus célèbre de la carrière du cinéaste avec la danse des petits pains (qui pourtant avait déjà eu des équivalents dans certains films plus anciens notamment Fatty chez lui avec Roscoe Arbuckle en 1917). On peut également noter que La Ruée vers l’or est peut-être aussi le film de Chaplin qui peut le plus facilement être accessible à un jeune public ne connaissant pas les codes du cinéma muet grâce à sa version sonorisée de 1942 qui bénéficie en plus d’une superbe musique écrite par Chaplin lui-même qui rend la danse des petits pains encore plus mythique et qui a même reçu une nomination à l’Oscar de la meilleure musique de film en 1943. Toutefois, les purs cinéphiles pourront lui préférer la version muette de 1925 car la sonorisation ne semble pas naturelle et car la suppression de certaines séquences entraine la perte d’éléments importants au récitspoiler: (notamment en ce qui concerne la lettre de Georgia) . Ainsi, La Ruée vers l’or reste une des œuvres les plus célèbres de son créateur et un pur chef-d’œuvre de la comédie (même si, selon les goûts de chacun, on peut lui préférer les œuvres où il joue plus sur les sentiments). Il n’est donc pas surprenant de voir qu’il s’est souvent trouvé dans les classements des plus grands films de l’Histoire du cinéma.
"La ruée vers l'or" accumule les scènes mémorables d'une inventivité folle qui sont entrées dans l'histoire du cinéma et alterne avec perfection les moments de pure comédie et d'émotion. A voir et à revoir sans modération.
Œuvre majeure de la filmographie de Charly Chaplin avec le top du style burlesque muet, le rythme est dense, les gags s’enfilent bien et fonctionnent parfaitement. Tout est travaillé, tout est soigné, de la réflexion philosophique sur l’amour et la solitude. Bref un superbe chef d’œuvre !
Même si certains gags et situations ont vieilli, qui renierait à Chaplin son sens aigu des comiques théâtraux et du timing? A cet humour s'ajoutent une dose d'émotion et une once de poésie qui rendent le ton du film si reconnaissable et permettent à certaines séquences d'être devenues cultes (le dîner de la chaussure ou le rêve de la danse des petits pains). Et au-delà des aventures rocambolesques, le dessin lucide et paradoxal d'une période, d'une société, d'un cœur. Génial.