Indémodable et rafraichissant. Revoir ce film de mon enfance a été un plaisir. Chaplin réussit ce prodige de nous émouvoir en même temps qu'il nous fait rire. La scène où il danse dans le cabaret avec son pantalon qui descend est tellement burlesque et celle où il attend vainement les quatre belles femmes pour le réveillon tellement poignante. Sans oublier toute la poésie de la danse des deux fourchettes plantées dans deux petits pains. Avec quelques acteurs, le gentil, le méchant, la belle, le play boy et bien sûr le vagabond, il parvient à son but de rendre le cinéma sans paroles vraiment divertissant et visible par tous.
Un film bientôt centenaire et qui continue à nous émouvoir et à nous faire rire/ Charlie Chaplin, avec son humour burlesque nous décrit les conditions très dures de chercheurs d'or dans l'Alaska de la fin du 19ème. J'ai revu ce film dans une salle de 3000 places, l'auditorium de Lyon, à l'occasion du festival Lumière 2018. La musique était jouée en direct par l'orchestre national de Lyon. Quel régal ! et quelle prouesse pour les musiciens de suivre sans décalage l'action en temps réel avec une musique tellement expressive par rapport à l'action qui se déroule. Deux moments d'anthologie dans le film : la danse des petits pains et la scène de la cabane en équilibre sur une arête de neige.
Charlie Chaplin est une émouvante chaleur au milieu du désert glacé qu'est le théâtre du film : l'Alaska, isolé et cruel, sombre et maléfique. L'absence de couleurs du film n'est en fin de compte qu'un gage supplémentaire de son réalisme. Mais la fin du film n'est pas malheureuse, et, à une époque où la ruée vers l'or n'était pas encore si lointaine, un récit optimiste comme celui-là n'était pas forcément pour consoler les milliers d'espoirs déçus. Il en reste aujourd'hui une récit drôle et touchant à la fois -typiquement l'oeuvre du plus célèbre des cinéastes moustachus-, vieillot mais pas démodé, simple mais grand. Un tel talent pourra aisément justifier une ruée vers la séance la plus proche.
La Ruée Vers l’Or, c’est ce chef d’œuvre du petit mais grand Charles Chaplin sorti en 1925. Ici, on croise un vieux brigand mais aussi des chercheurs d’or et un célèbre petit bonhomme à moustache qui espère la fortune autant que l’amour. Si le film est muet à l’origine, il est aussi disponible en version sonorisée par Chaplin lui-même. Les réticents au muet n’auront donc aucune excuse. Le froid et la neige sont bien sûr les prétextes parfait pour enchaîner les gags d’un humour burlesque qu’on connaît bien. Ça tombe, ça glisse, ça se cache et Charlot s’en sort encore et toujours par les belles pirouettes dont il a le secret. Ce personnage est toujours aussi attachant par sa candeur et sa malice, par sa gentillesse et sa pugnacité. Il est encore et toujours la victime d’un monde cupide mais le sort est avec lui et il sait se satisfaire de ce que la vie lui réserve. Pour Charlot, la vie et la survie se confondent et c’est dans la difficulté qu’arrive le meilleur. Émouvantes et drôles, ces aventures dans le grand froid se regardent avec toujours autant de plaisir.
C’est dans son art de rendre hilarantes des situations à posteriori dramatiques que l’on reconnait le génie comique et la subtilité de Charlie Chaplin, et cette comédie qui a le culot de revenir sur le mythe bâtisseur de la conquête de l’Amérique réussi justement, au moins autant qu'a pu le faire The kid, à se montrer attendrissante et burlesque à la fois. La mythique scène de la danse des chaussures ou du poulet géant ont beau être ainsi fort cocasses, il s’agit pourtant bien de la vision tragique d’individus en train de mourir de faim. L’acteur-réalise donne de plus en plus de grâce à son personnage Charlot de la même façon qu’il maitrise de mieux en mieux les nuances de sa photographie en noir et blanc. Ainsi, La ruée vers l’or est assurément un des films muets les plus aboutis de son auteur et donc, à ce titre, un chef d’œuvre impérissable de cette grande époque.
Quatre étoiles parce que j’imagine ce que pouvait être la version muette de 1925 accompagnée au piano. Celle qui est maintenant présentée en salle est massacrée par une musique lourde, des commentaires d’une bêtise affligeante et même des dialogues sonores imaginaires, elle n'en mériterait pas deux. C’est à se demander comment c’est possible que Chaplin ait accepté une telle chose car étant mort fin 1977, cette version qui date de 1956 n’a pas pu se faire sans son autorisation. Capable du médiocre dans sa vie comme du meilleur dans ses films, c’est sans doute là que l’explication se trouve. Le meilleur dans la ‘’Ruée vers l’or’’ c’est évidemment de passer du rire au pire et inversement, quoique que pour ma part je préfère l’émotion qui se dissimule derrière la pudeur ou la farce. Lorsque le prospecteur solitaire ouvre la porte de sa maison de bois abandonnée pour découvrir la femme de ses rêves qui s’y trouve par hasard, la rougeur qui lui monte au visage est vite rafraîchie par une boule de neige lancée par une des 3 autres femmes accompagnant Georgia. Pour moi le grand cinéma c’est exactement cela, la simplicité presque réduite à une épure. Le pire étant parfois son absence de lucidité dans ses amitiés ou ses jugements. Son historique nous apprend qu’il souhaitait remplacer en plein milieu du tournage des ‘’lumières de la ville’’ la merveilleuse Virginia Cherrill par la très quelconque Georgia Hale de ce film; cela laisse perplexe . Il reste de toutes manières l’idée géniale d’avoir introduit dans un tel monde le personnage de Charlot, unique dans l’histoire du cinéma à tel point qu'on ne l’imagine pas pouvoir avoir des enfants et encore moins des parents.
Aventure et humour dominent ce long-métrage Muet et N&B, réalisé en 1925. Une comédie, jouée, scénarisée, et produite par Charles Chaplin, dans laquelle Charlot est prospecteur solitaire d'or en Alaska. Le film révèle une qualité technique impressionnante, avec des effets visuels de bonne facture. Il nous offre de belles anecdotes, des séquences émouvantes et d'excellents gags, comme la scène du chien au saloon ou Charlot danse avec la belle Georgia. Un grand coup de chapeau à l'extraordinaire cinéaste qu'est Mr Chaplin ; il réalise comme toujours une très belle prestation de comédien et compose également pour ce film une bonne musique romantique.
Charlie était le maître dans l'art d'amuser, d'émouvoir, de captiver. Ce film est un petit bijou comme il savait si bien en faire ! C'est un chef d'oeuvre à découvrir et redécouvrir, juste pour le plaisir des yeux.
Armé de ses irresistibles ressorts comiques, et en y ajoutant un zeste de dramaturgie, Charlie Chaplin livre une oeuvre excellente dans son style si caractéristique. Comment ne pas s'incliner devant un tel talent ? Seul (petit) grief : la version que j'ai vu était commentée par une voix-off qui m'a semblée superflue.
Une des plus grandes oeuvres de Chaplin, dans lequel tous les ingrédients sont présents. Sens de l'humour, émotion, art de la narration, récit étoffé, c'est un véritable chef d'oeuvre que nous offre Charlot avec ce film éblouissant.
La ruée vers l'or est un film qui se rapproche des Temps modernes, mais avec une bonne dose d'humour (les scènes en cabane sont géniales, très bonne utilisation de l'espace). Je l'ai vu sans la voix off (qui est horrible) et c'est beaucoup mieux car Chaplin c'est du muet c'est tout. Il y a aussi des moments plus dramatiques mais au final avec Chaplin, l'amour triomphe comme le rire.
un chapeau melon sur la tête, témoin candide de la brutalité du monde, et puis comme souvent, une femme, touchée par l'innocence du ptit bonhomme au regard d'enfant. Pour la première fois, Chaplin fait véritablement entrer dans son univers comique, le mélodrame et la réalité sociale. Sa description du calvaire enduré par les chercheurs d'or du XIXème nous maintient sur un fil, un point de bascule entre le rire et les larmes. Cinéaste des petits, des sans-grades, des laissez-pour-comptes, lui dont l'enfance était digne d'un roman de Dickens et qui était venu, originaire d'un quartier misérable de londres, sur les terres du Nouveau monde pour trouver une vie meilleure, n'a jamais cessé de raconter la galère et ses turpitudes. Mais une galère où l'espoir ne s'éteint jamais. Une vision candide du monde qui rend le cinéma de Chaplin unique et tout simplement bouleversant, le personnage qu'il a immortalisé semblant n'avoir été créé que pour traverser l'histoire de la nation américaine
La Ruée vers l'Or est un des films les plus notables de Charlie Chaplin et de l'histoire du cinéma sans nul doutes. Le long-métrage est truffé de pitreries burlesques à la fois très fines et malicieuse et à contrario bien plus bourru et fabrique un contraste et un jeu enthousiasmant. De grandes séquences se distinguent, elles agrémentent l'Aura du film de rires donc mais aussi d'une émotion bien plus empruntée, dans la dureté et le tragique de l'histoire.
Il y'a comme toujours chez Chaplin une histoire d'amour. Elles sont toutes très simples, pour autant elles ne sont jamais superflus et encore moins futile ! A chaque fois la délicatesse se porte en écho à la violence du monde et insuffle cette Espoir propre au cinéma de Charlie Chaplin. La Ruée vers l'Or n'échappe pas à la règle bien au contraire il fait partie des bastions de cet état d'esprit. La scène du réveillon est selon moi la plus poignante. La solitude de Charlot mis en parallèle du bruit et du vacarme des rires moqueurs bouleverse et suscite encore plus de tendresse pour ce personnage. La séquence des petits pains faisant qui plus est la transition est d'autant plus frappante, y compris lorsque l'on connais bien le film !
La Poésie est un grand Art, Charlie Chaplin l'a bien compris. Il signe un film très simple au fond mais intemporel et universelle. Il nous subsistera tous et toutes, à n'en pas douté !
Du grand cinéma Du grand spectacle. De l'émotion à l'état pur . De l'humour à tomber par terre. Du grand Chaplin. L'un de mes préférés après Le Dictateur, Les Temps Modernes , The Kid. La scène où chaplin mange des chassures; est trop marrante et toujours aussi culte . Un génie.Un pur chef d'oeuvre.