Marie-Castille Mention-Schaar obtient une Mention Très Bien, avec ce sympathique film sur une classe de secondes, a priori difficiles et peu intéressés, qu'une professeur très motivée va inscrire à un concours national sur la Résistance, un regard dans le passé qui sera une révélation pour certaines élèves... Ce qu'on retient de mieux ? Le discours de Léon Zyguel, ce papy ancien déporté (décédé juste après le tournage, comme un testament qu'il laisse en images), qui nous raconte sa vie dans les camps, et nous a fait pleurer comme une Madeleine en deux phrases terribles qu'il énonce (on se reconnaît dans les visages défaits des gamins, à l'écran... Le meilleur passage du film). Alors oui, il y a beaucoup de bons sentiments dans ce film, et il faut arriver à croire que Noémie Merlant (qu'on aime d'amour, là n'est pas la question), 27 ans, est une élève de seconde, mais si l'on arrive à surpasser ces deux mini-obstacles, on arrive sur une très belle comédie dramatique qui (re)donne l'espoir dans ces gamins qui parlent mal, se bousculent pour un rien, ne croient pas à leur propre avenir... On sait d'emblée comment le film va finir, mais on ne peut s'empêcher de sourire niaisement, d'être heureux, et d'apprécier la dédicace à Léon Zyguel dans le générique (allez, refaites passer un mouchoir...), Les Héritiers est un film tout simple, qui fait vraiment du bien. Si l'on ajoute cette classe d'ados ultra bien choisis (on reconnaît Stéphane Bak dans le lot), cette prof qui nous aurait fait adorer n'importe quelle matière si on l'avait eue, si l'on ajoute un certain pep's dans le rythme du film, une sous-intrigue sur Simone Veil, la découverte totale de ce concours qui se tient pourtant chaque année, on ne peut que vous conseiller vivement de vous offrir ce visionnage. Un film qui passe tout seul, et nous laisse avec un sourire bête sur les lèvres, et une larme au coin de l’œil (pensée pour Zyguel), un bel héritage.