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    Les Héritiers
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    Alexis D.
    Alexis D.

    105 abonnés 877 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mai 2021
    Un excellent drame français, ainsi qu'un film d’utilité publique, inspiré d’une histoire vraie, dont la force de réflexion n’a d’égale que celle des émotions procurées. Un bel hommage en plus à Léon Zyguet, décédé peu après la sortie du film, en janvier 2015. Basé sur une histoire vraie, ce film relate les relations d'une enseignante avec une classe de seconde dans un lycée de banlieue, adolescents qui ont depuis longtemps décroché du système scolaire. Cette enseignante du lycée Léon-Blum de Créteil (Val-de-Marne) décide de faire passer un concours national qui a pour thème "Les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire nazi". D'abord houleuse et frustrante, l'atmosphère va bientôt évoluer au contact d'un rescapé des camps et sous l'intensité dégagée lors de la visite d'un musée consacré à cette période noire de l'Histoire. Cette expérience va changer leur vie... En touchant au thème ardent des banlieues ghettos, des établissements scolaires qui fabriquent l’échec scolaire à la chaîne, au repliement communautaire, à la montée de l’intégrisme dans notre société, Marie-Castille Marion-Schaar s’emploie à se battre pour une cause, et ici, elle a su traiter avec finesse, réalisme et dévotion des enjeux sociétaux qui dépassent chacun, pour ne plus faire que la Une des chaînes d’infos en continue lors de dérapages. Elle s’insinue "entre les murs" pour capter la gouaille d’une génération, sans repères, entre incivilités et comportements primaires quand le cadre n’est pas là pour leur signifier intelligemment, non seulement les valeurs de la République, mais l’importance de l’Histoire et du devoir de mémoire pour mieux sortir de l’obscurantisme qui s’installe en coin de rue. La thématique est actuelle, et la réalisatrice laisse, sur des images de cinéma plutôt belles, la parole à de jeunes personnalités de différentes origines ethniques, attachantes, parfois hystériques, souvent explosives, mais toujours dans une forme de souffrance qui se manifeste de façon plus ou moins violente à l’adolescence, en fonction de l’environnement social, familial et de l’individualité du jeune. Son sens de l’écoute, la véracité du dialogue, la justesse du regard sur ce public dit difficile, rendent pertinente cette approche qui aurait pu pourtant souffrir d’une volonté de la recherche d’émotions faciles face à une thématique casse-gueule : confronter des jeunes, pour certains de confession musulmane, à la Shoah. L’évolution des protagonistes, joués par des jeunes gens formidables de vérité, a pour miroir la détermination d’une prof à la foi inébranlable jouée par la toujours solide Ariane Ascaride, plus prof que nature. L’actrice semble être dans son milieu, au milieu d’une jeunesse qu’elle emmène sur les chemins glaçants de l’Holocauste pour une meilleure compréhension du monde contemporain qu’ils réfutent dans leur aveuglement. Mais celui-ci ne leur a-t-il pas été imposé par une société tout aussi sectaire dans son refus de l’ouverture ? N’y a-t-il pas à Paris même des écoles elles-mêmes composées à plus de 80% de jeunes gens défavorisés alors qu’à 500 mètres l’on sélectionne pour satisfaire les grandes espérances des parents ? Ce film dramatique français est ainsi un film passionnant sur le milieu scolaire et les relations entre professeurs et élèves. Cette production est une réflexion sur les méthodes d'enseignement, les rapports entre l'autorité (professeurs, directeurs) et ceux qui sont supposés s'y soumettre (les élèves). La réalisatrice décrit également les rapports entre les étudiants eux-mêmes : agressivité, violence, conflits religieux, critique et refus de l'autorité, influence négative du milieu familial, etc... Comment faire pour gérer tous ces problèmes ? Rude tâche pour les professeurs qui sont confrontés à ces difficultés quotidiennement. L'intérêt est ainsi de voir que lorsqu'un groupe a trouvé un but commun, les difficultés et les conflits semblent s'estomper. Mais y a-t-il de la part des membres de ce groupe une compréhension profonde de la véritable nature du conflit ? L'histoire n'aborde pas ce sujet complexe et délicat. Il propose une piste de réflexion sur des approches permettant d'atténuer les conflits dans lesquels la société se trouve empêtrée. À moins que vous n’ayez un cœur de pierre, "Les Héritiers" va à coup sûr vous émouvoir. Ce film positif et optimiste, tiré d’une histoire vraie sur la rencontre entre des lycéens en difficulté et leur professeur d’histoire, touche par sa sensibilité. Oui, la formule est déjà connue. Oui, l’histoire est prévisible. Le thème des classes turbulentes transformées par un professeur est loin d’être un sujet nouveau. Sans être un habitué du cinéma, on peut voir défiler le scénario dès le début du film et en prévoir la fin sans trop de difficultés. Pourtant, la magie opère. On se laisse porter par la poésie du film et par la justesse du jeu des acteurs, professionnels comme amateurs. Le travail de montage remarquable apporte un rythme soutenu et donne une sensation de coups de pinceaux qui révèlent petit à petit l’œuvre finale. L’introduction nous plonge dans le quotidien du lycée Léon-Blum de Créteil et, plus particulièrement, dans celui de la Seconde 1. En avançant dans l’histoire on comprend rapidement que cette classe rassemble les agitateurs, les "nuls", les rejetés du système scolaire. Leur relation avec Anne Gueguen, leur professeur principal, jouée par Ariane Ascaride, se crée au fil des scènes. On découvre avec plaisir cette professeur d’histoire-géographie empathique qui, à force de persévérance et de provocation, gagne le respect de cette classe difficile, voir intenable. Ici, chaque détail a son importance. L’histoire d’amour entre Malik (Ahmed Dramé), un musulman et Camélia (Alicia Dadoun), une juive, n’est pas anodine, de même que la présence d’Olivier (Mohamed Seddiki), jeune français qui se convertit à l’Islam. On s’intéresse au timide et renfermé Théo (Adrien Hurdubae ,un acteur remarqué dans le téléfilm "35 kilos d'espoir" et qui a un jeu d'acteur absolument sublime dans ce film), on s’attache à l’agressive Mélanie (Noémie Merlant) et à sa passion naissante pour Simone Veil et on se désole pour Jamila (Wendy Nieto), menacée à cause de ses choix vestimentaires. Ces multiples histoires créent l’atmosphère du film, plantent le décor et ajoutent une dynamique à l’ensemble sans jamais prendre le pas sur l’histoire principale. Car le cœur du sujet, c’est cette classe entière qui va se transformer, se surpasser pour gagner le concours national de la Résistance et de la Déportation. La scène de rencontre avec Léon Zyguet, point culminant du film, est pleine de sincérité, toute en émotion. La musique s’arrête pour laisser place aux paroles de cet ancien déporté venu témoigner devant les lycéens. Quant on sait qu’elle a été tournée d’une traite, sans script, la réaction spontanée des élèves prend encore plus d’ampleur. A travers les élèves de la Seconde 1, on découvre également les enfants et adolescents victimes de la Seconde Guerre mondiale. Le parallèle entre le quotidien de ces derniers et celui des jeunes qui les étudient choque profondément les héros et on sent leur vision du monde, et d’eux-mêmes, changer. On les encourage, on tremble pour eux et on est aussi fier qu’Anne Gueguen, progressivement devenue spectatrice, devant l’évolution de cette classe. Oui, le film est parfois naïf. On frôle le mélo à plusieurs reprises, notamment lorsque les élèves déclament des passages de livres ou de poèmes devant les images de l’Holocauste. Mais Marie-Castille Mention-Schaar s’attaque à un sujet casse-gueule et elle s’en tire remarquablement bien. Elle jongle de façon adroite entre les problèmes des jeunes et l’hommage à la mémoire des disparus pour créer un film galvanisant, d’une fraîcheur incroyable et, surtout, qui ne laisse pas indifférent. "Les Héritiers", derrière ses valeurs fédératrices, aborde de nombreux thèmes complexes, sans jugement arbitraire, mais toujours avec l’envie d’élever les discussions. Un grand remerciement donc à la réalisatrice qui cherche à démocratiser sereinement le débat, afin qu’il ne se cantonne pas aux plateaux de télévision avec chroniqueurs politiques stériles ou à des discussions de quartier qui semblent perdues d’avance face à l’aveuglement des pouvoirs successifs qui n’ont jamais proposé de plans banlieues d’envergure, alors que les extrêmes montent de toute part. "Les Héritiers" est donc une œuvre salvatrice qui saura séduire les plus fermés au sujet, en exploitant aussi subtilement le thème de l'adolescence et de son mal-être, et en véhiculant une belle leçon de vie qui transmet des valeurs de courage, de dépassement de soi, d'entraide et de solidarité, avec un casting irréprochable et des portraits d'adolescents touchants et attachants. Ici Marie-Castille Mention-Schaar s’attaque à un sujet casse-gueule et elle s’en tire remarquablement bien en nous livrant cet excellent film dramatique français, émouvant et d'une justesse remarquable
    Lou Andreas
    Lou Andreas

    3 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 janvier 2018
    Pour voir ce film, il est absolument requis d'avoir avec soi des mouchoirs, et ce en grande quantité... J'ai peur d'abîmer sa qualité en écrivant sur la technique de la caméra, sur sa mise en scène, etc.
    Mille choses sont mises en valeur ici : d'abord la beauté du métier d'enseignant, autant que son labeur (parfois) - l'actrice qui joue est tout à fait admirable, et la véritable professeure, si vous lisez ce message madame, sachez que vous êtes désormais pour moi un modèle - ; ensuite la force émotionnelle des adolescents de banlieues, qui est un trait, pour l'avoir vécu moi-même, qui reste ineffaçable dans les cœurs, donnant la force de ne jamais rien accepter sans rien dire ; et enfin bien sûr, l'héritage de la Shoah, héritage si puissant qu'il force les barrières du périph'.
    Parce qu'aujourd'hui, le négationnisme continue d'essayer de tisser sa toile, il est plus que nécessaire de se souvenir que nous sommes, dans notre identité, tous héritiers du génocide de la seconde guerre mondiale. Cela fait un bien fou de se le rappeler, avec force et émotion.
    J'ajoute également que le titre est aussi une référence à l'oeuvre de Bourdieu, "les Héritiers" (que je conseille vivement), ici utilisé en effet de miroir : la Shoah est un héritage universel, par conséquent susceptible de tous nous toucher, même ceux que l'on juge comme "déshérités". Ces "déshérités" ont su, parce qu'ils savent sans doute mieux que d'autres ce que signifient la violence, l'interdit, l'abus, la destruction, ont su trouver en eux la capacité de croire qu'ils avaient le droit de s'exprimer et de prendre leur revanche sur la violence symbolique permanente de la société moderne - je pense à Foucault également ici...
    Je garde en mémoire deux passages - attention spoiler : spoiler: celui où un élève réalise qu'il s'agit du massacre d'enfants, de bébés même, s'insurgeant en disant "Mais c'est pas drôle ça madame !", la professeur répondant d'un air grave et tendre à la fois : "Non, ce n'est pas drôle...".
    C'est le moment du film où l'humour cesse, cesse d'être un outil et une protection dans le but de paraître fort et insensible vis à vis des autres. La blague devient synonyme de partage et de convivialité.
    Le second, que je n'ai pas saisi immédiatement, est celui où spoiler: une lycéenne est avec sa mère dans son salon, laquelle est endormie par l'alcool, écoutant distraitement Simone Veil à la télévision (voir son image et écouter la voie de d'Ormesson m'a bouleversée...) parler de sa mère à l'Académie française. Cette lycéenne est justement en train de regarder le Journal d'Anne Frank, sans vraiment oser l'ouvrir, tandis que sa propre mère est dans un état grave de dépression, incapable de communiquer avec sa fille..
    . Ce parallélisme est très pertinent, et montre encore une fois que les récits de tous ceux qui ont vécus la Shoah ne sont pas des ombres ou de simples fictions, mais des vécus véritables desquels nous pouvons nous identifier authentiquement. spoiler: Cette lycéenne semble s'interroger : "et moi ma mère, que me laissera-t-elle ? Pourquoi me manque-t-elle alors qu'elle est encore biologiquement en vie ?"

    En conclusion : un grand, immense et tendre bravo à ce film !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 août 2017
    Superbe film émouvant avec des acteurs talentueux et attachants.
    Ce film nous apprend beaucoup de choses sur les atrocités commises par les nazis sans être ennuyeux.
    Les jeunes acteurs ne sont pas caricaturaux.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 juin 2017
    Film très intéressant à montrer à tout le monde
    Ce film comporte de la culture sans ennuyer le spectateur
    Merci
    Yaël R.
    Yaël R.

    7 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2017
    Ce film montre, s’il était besoin de le prouver, qu’il ne faut jamais renoncer à enseigner l’histoire quelle qu’elle soit et que l’on peut enseigner l’histoire de la Shoah dans les banlieues. L’Histoire a eu lieu, elle est là et bien là et nous seuls en sommes les acteurs. Ne soyons pas passifs, réagissons, transmettons.
    Si elle utilise des symboles marqués, qu’il s’agisse des ballons de couleur au «Clair de lune» de Debussy, la réalisatrice, l’ensemble de ses acteurs et les témoins de l’histoire nous emmènent dans leur aventure pour la sauvegarde de la mémoire, la sauvegarde des enfants, et donc notre sauvegarde à tous.
    La réalisatrice et le scénariste ont réussi un film émouvant , beau et porteur d’espoir, à voir absolument.
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    11 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2017
    Très belle histoire (en plus tirée de faits réels) pleine d'espérances pour des jeunes hors circuit, dont le principal défaut est le manque de confiance en eux. Formidable prof d'histoire, seule contre vents et marées, qui mérite toute notre admiration. Si le film paraît un peu long et répétitif dans sa première partie, il bascule lorsque Léon vient témoigner. A partir de cet instant le film n'est plus qu'émotions et espoir. Par contre les jeunes changent à 100 % dans leur comportement et leur façon de s'exprimer, c'est peut-être pousser le bouchon un peu loin.
    bastien P.
    bastien P.

    31 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 février 2017
    un tres bon film magnifique avec de l'émotions et du rire ce film est une histoire vrai une jolie histoire a ne surtout pas louper
    Jérémy J
    Jérémy J

    30 abonnés 653 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 janvier 2017
    Film très touchant, émouvant, plein d’optimisme. Bien joué dans l'ensemble. Une mise en scène sobre. Parfois à frotter avec de trop bon sentiments, mais on se laisse toutefois très bien porter. .
    helena M.
    helena M.

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2016
    Film puissant, qui bouleverse. On apprend ou réapprend beaucoup grâce à ce film, sans avoir l'impression d'assister à un cours d'histoire. On voit des jeunes se transformer, s'éduquer. Une histoire très touchante qui pour ma part, m'a donné à plusieurs reprises des frissons.
    Jerem69tt
    Jerem69tt

    103 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 novembre 2016
    Un film qui joue uniquement sur le côté émotionnel avec son sujet des enfants déportés mis en relief par des lycéens. Le reste est vide et extrêmement pauvre, que ce soit au niveau des dialogues, du casting et jeu des acteurs, du scénario et de la réflexion qui n’apporte rien, notamment sur les ZEP et les classes difficiles. On aurait aimé pourtant avoir quelque chose de plus profond car le début est pas mal en montrant carte sur table la difficulté de l’école avec des élèves indisciplinés. Ce n’est malheureusement guère exploité et la décision de participer au concours va trop vite, on ne comprend pas pourquoi ils souhaitent participer. Difficile de croire que ça vient d’une histoire vraie tant ça semble irréaliste. Mais passons. La suite rentre alors dans le sujet historique et là encore c’est assez vide. Au lieu d’apporter une réflexion, de nous dire ce que les élèves ont faits et mis en évidence (on en a un peu mais pas assez !), on a quasiment un cours d’histoire ultra classique. Heureusement le côté sentimental amené par le sujet et par les ados qui prennent conscience de l’histoire touchent et d’une certaine manière fait du bien. Mais Les héritiers, bien que très soigné, n’apporte pas grand-chose de nouveau et ne présente pas d’intérêt ni cinématographique, ni historique (sauf Léon Zyguel, ex déporté, dans son propre rôle).
    HawkMan
    HawkMan

    177 abonnés 1 183 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 octobre 2016
    Un soir en regardant "On n'est pas couché", je vois la promo du film "le ciel attendra". Des éloges sont fait au film et à la réalisatrice, celle de ce film.
    Je n'ai plus qu'une envie : me faire une idée propre du film "les héritiers", qui avec son scénario tiré d'une histoire vraie, a de quoi rendre jaloux pas mal de scénaristes américains !
    Et c'est avec beaucoup d'émotions que l'on regarde ce film.
    Témoignage indispensable de l'Histoire humaine, magnifique idée que celle de rassembler et d'interroger des jeunes de confession et d'origine différente sur un sujet aussi difficile, je n'ai qu'un regret après avoir vu ce film : pourquoi je n'ai pas eu la chance de pouvoir avoir un professeur qui m'interroge de la sorte lors de mon adolescence ?
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 355 abonnés 4 167 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 octobre 2016
    Comme quoi nous devons beaucoup à nos professeurs. Les Héritiers expose différents types de personnalités. La prof qui fait son cours mais ne croit plus en ses élèves et à leur réussite ou encore la prof éducatrice, qui cherche à comprendre ses jeunes avant toute scolarité. Cette dernière est interprétée par Ariane Ascaride et on n’hésite pas à dire que c’est son plus beau rôle. Elle donne à son personnage une vitalité et une force mémorable. Avant de se larmoyer sur ces jeunes rejetés d’avance par la société, Les Héritiers montre la difficulté d’enseigner. Arriver dans une classe, se faire tester, se faire moquer, ne pas être écouté. Et puis il y a l’espoir. Cette lueur qui traverse chaque pupille d’une classe en quête de réponse. On a la gorge nouée au bout de vingt minutes et s’il est vrai que les notes de piano et les larmes des acteurs y sont pour quelques choses, le portrait est sincère. On salue également la présence de Léon Zyguel, survivant d’Auschwitz qui témoigne d’un passé cruel. Les Héritiers tombe parfois dans la caricature et cherche, on le sait à nous faire pleurer. Mais qu’importe c’est un film magnifique.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 août 2016
    Un autre détestable spécimen de la bande des "entre les murs" et autre "detachment" qui non content de combiner bêtise et prétention semblent croire nous ouvrir les yeux sur la dure réalité des banlieues et de l’école, alors qu’ils ne font que brasser un ramassis de clichés gênants et éculés. Rien que devant la première scène je suis restée incrédule et je me suis demandé si je n’avais pas surestimé mes forces. Les dialogues sont tellement ineptes et sonnent tellement faux qu’on hésite entre rire et gêne (c’est malheureusement cette dernière qui l’emporte). En fait cela pourrait simplement être gentiment ridicule si les sujets abordés n’étaient pas aussi graves et sérieux. Mais là ils auraient vraiment pu s’abstenir ou s’inspirer un peu de « la journée de la jupe » pour voir ce que c’est qu’un film qui en a !
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    282 abonnés 3 108 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 août 2016
    Ce film est une merveille !!! Réaliste, émouvant, révoltant...c'est optimiste et ça fait du bien ! Le message de paix et d'amour qui s'en dégage est bouleversant !!! Si seulement cela pouvait être vrai partout !!! Ariane Ascaride est prodigieuse dans ce rôle et quel plaisir de voir Leon Zyguel !!! Ce film est un joyau du cinéma français !!! On devrait le montrer dans tous les établissements scolaires, ça ne serait pas du luxe !!! Bravo...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 août 2016
    Les héritiers nous amène au coeur d'une classe de seconde cosmopolite d'un lycée difficile de Créteil. On nous montre la classe la plus faible, celle qui, pour beaucoup, n'a pas d'avenir et est destinée à rester en cité. Les parallèle établi par le film entre l'environnement des élèves et le lycée n'a pas pour seule vocation de nous attendrir, enfin pas seulement, ou de gagner quelques minutes supplémentaires, il sert le propos. Les personnages de cette classe sont à la base antipathiques mais au fur et à mesure on s'y attache. La professeur dit que les images ne sont pas innocentes et c'est tout à fait le but du film. Son image n'est pas innocente, il prone la tolérance des différences et l'acceptation de celles ci. Le rythme est assez soutenu pour éviter les temps morts et l'ennui, la mise en scène fait en sorte que l'on se sente membre de ce groupe et les acteurs prometteurs.
    Ce film fait partie des réussites du cinéma français.
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