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Christobalx
9 abonnés
341 critiques
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2,5
Publiée le 4 août 2024
Dommage... le sujet de départ est intéressant : M. Laurent souhaite parler des Pervers Narcissiques (j'ai vu son interview), seulement, elle passe à côté. Je parle par expérience, ce n'est pas ça - le téléfilm "À la folie" cible et décrit parfaitement le sujet.
Publiée le 13 novembre 2014 ( par Michel Crotti ) J'ai eu peur que cela dérape dans le remake de "la vie d'Adèle" mais il n'en est rien... C'est juste un peu difficile à supporter tant Sarah (Lou de Lâage) est à claquer - cela prouve que la réalisation de Mélanie Laurent est réaliste - et combien on aimerait protéger la jeune Charlie (Joséphine Japy) fragile, sérieuse, "normale" quoi. Toutes deux ont des mères un peu space et notamment Vanessa (Isabelle Carré) la maman de Charlie, est ici dans un registre qui ne la met pas en valeur, c'est rare et il fallait l'accepter (!) Finalement le film est assez surprenant, dans cette ambiance "étouffante" .... quelques mouvement de caméra perturbants à mon goût, je ne vois pas quel effet était recherché ? Par ailleurs le titre est terriblement bien choisi... !! **
Qu’il est plaisant de voir Mélanie Laurent derrière la caméra, “Respire” avec ses plans sensibles, esthétiques et mettant la personnalité féminine en avant. En effet, le scénario en apparence très simple, joue sur la complexité d’une relation entre deux jeunes femmes : Charlie et Sarah. Elles ont 18 ans, elles sont belles, à la découverte d’elle-même ; dans cette période charnière qu’est le début de la vie d’adulte. L’amitié est le symbole fort du long métrage, tant il est fragile. L’histoire est simple, mais les deux comédiennes Joséphine Japy et Lou de Laâge, dans leurs rôles respectifs rayonnent à l’écran. Un flot d’émotions et de nostalgie parcourt le film, passant des rires aux carnages, des pleurs aux mirages. spoiler: Nous sommes plongés notamment dans l’intimité de Charlie, impuissante face à Sarah qui prend toute la place dans son cœur et dans son esprit ; plus la relation avance, plus elle en devient toxique et maladive, car Sarah a un comportement typique du pervers narcissique. Et même si la conclusion n’avait pas forcément besoin d’en venir jusque là, on comprend la détresse de Charlie qui finit par respirer pour de bon quand Sarah n’est plus - la scène finale avec Charlie en premier plan avant le clap de fin est d’ailleurs une franche réussite . En conclusion : difficile de se débarrasser d’une amitié ou d’un amour toxique, c’est réellement insidieux ; le spectateur, comme Charlie cherche toujours un compromis pour que le conflit cesse, pour retrouver une paix intérieure sauf que cette toxicité ne s’arrête jamais, bienvenue dans la spirale infernale du pervers narcissique...Un long-métrage hypnotique et esthétique que j’ai beaucoup apprécié.
Il faut laisser le temps à l'histoire de se mettre en place, mais ensuite on est très vite happé par cette relation toxique, faite de manipulation, de harcèlement psychologique. Comme le titre, on étouffe très vite, jusqu'à la fin, qui, bien qu'inéluctable finalement, nous scotche littéralement. La réalisation est impeccable et on sent toute la maitrise de Mélanie Laurent dans la direction des acteurs qui sont tout juste parfaits.
Un film qui porte bien son nom. Le spectateur retient sa respiration tout le long jusqu'à sentir une gêne physique. L'évolution des personnages est lente et esthétique au début, brutale et crue à la fin. Adapté d'un roman d'Anne-Sophie Brasme et porté par un duo d'actrices d'exception, le film se regarde sans difficulté mais ne laisse pas celui qui le regarde indemne. Faire attention s'il on est sensible aux thématiques de harcèlement moral et physique.
Je me suis ennnuyé pendant les 3/4 du film, trop de travelling sur des murs, des portes, des fenetres...la derneire partie est mieux, decidement autant j'accroche avec Melanie Laurent comme actrice, autant j'ai du mal comme realisatrice
Comme tous les films de Mélanie Laurent qui s appuient sur la Littérature et des faits de société, Respire reste un film choc sur le harcèlement scolaire et moral.
...ou "Suffoque" plutôt tant l'image est contaminée par le fumée de cigarette. Hormis cette souffrance visuelle - et par extension, olfactive - par défaut, c'est l'histoire d'une lycéenne timorée qui subit l'influence d'une fille exécrable de sa classe et en supporte les brimades et humiliations jusqu'à ce qu'excédée elle finisse par la tuer. En gros ça parle harcèlement jusqu'à l'extrême sauf que...ça ne me parle pas. Comment, étant ce qu'on est, on peut s'enticher à ce point de quelqu'un d'aussi contraire à soi et qui plus est parfaitement abject. La raison voudrait qu'on passe son chemin tout simplement. Mais si tout le monde était comme moi, il y a des films qui ne se feraient pas, nous sommes d'accord. Cela étant admis, le film en lui même est d'une narration tout à fait honorable, et s'applique à décrire son sujet dans toute son évolution, depuis l'attachement jusqu'à l'éradication en passant par toutes les phases de la dépendance, qu'elle soit voulue ou subie.
L'idée est très bonne. Mais quelle réalisation laborieuse. Heureusement Joséphine Japy sort le film de l'abîme. A retrouver dans l'excellentissime "min inconnue"
4 737 abonnés
18 103 critiques
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4,5
Publiée le 26 septembre 2020
C'est donc aussi une grande réalisatrice aussi. Je n'ai toujours pas vu Les Adoptés de Mélanie Laurent mais je comblerai cette lacune au plus vite après avoir visionné ce deuxième long métrage. Rien qu'en surface Respire offre tout ce qui est bon et attendu d'un drame social produit en Europe. Fidélité à la lumière dans laquelle on verrait chaque paysage dans la vraie vie les effets étant plutôt dans les visages qu'en post-production. L'histoire est racontée par ces visages autant que par la narration du film surtout par le visage de Joséphine Japy. C'est une histoire très simple, une amitié scolaire qui tourne mal et qui a des conséquences tragiques. Mais Laurent se concentre sur les subtilités de l'évolution de cette relation à chaque instant. Avec un jeu formidable des acteurs cela en fait une film incontournable. Une petite mais puissante caractéristique du langage cinématographique qui m'a particulièrement ravi était l'utilisation intelligente du ralenti. Le ralenti est trop souvent utilisé dans d'autres films d'une manière très ennuyeuse et timide ici il est peu utilisé. Le résultat final est une représentation calme, engageante et finalement inquiétante et troublante de la puissance du conflit émotionnel à l'adolescence. Réagir devient de plus en plus exagéré, présageant une catastrophe éventuelle, la vulnérabilité prend vengeance sur la plus grande vulnérabilité et c'est la maîtrise de cette plus grande vulnérabilité avec le cœur du protagoniste le plus raisonné qui finira par cesser brusquement et céder la place à un abandon de contrôle. La scène finale précise et convaincante montre que l'ensemble du film est tout simplement ingénieux. Louange à la performance des deux rôles principaux notamment Joséphine Japy (qui me rappelle souvent une jeune Binoche) ainsi qu'à celle d'Isabelle Carré jouant la mère de Charlie...
Joséphine et Lou mettent parfaitement en scène les relations amicales et toxiques ... Une force et une dureté superbement retranscrites : bravo à cette belle prestation. Simple, efficace, renversant ... bouleversant ! A voir
SPOILER ALERT : Dans le roman, c'est Charlène qui, entre les murs de la prison, raconte comment Sarah était d'humeur changeante, tantôt riant, tantôt la rejetant. De meilleure amie, Charlène était devenue sa chose. Si mes souvenirs sont bons, Sarah vient dormir chez Charlène et cette dernière la tue dans son sommeil, comme pour figer un moment parfait.
L'intrigue s'épuise vite malgré les ressources inépuisables des sujets abordés, c'est dommage. Le plus dérangeant pour ma part a été le personnage de Sarah qui est trop peu nuancé, elle est insupportable et je n'ai pu éprouver pour elle aucune empathie. Elle est teinte en noir alors que j'aurais aimé la voir plus grise. Cependant, les actrices s'en sortent très bien et certains plans sont magnifiques. Prometteur, mais on reste sur notre faim.