Mélanie Laurent, dont les talents d'actrice peuvent être controversés, met ici tout le monde d'accord. Elle nous offre ici, à travers Respire, un nouveau vent de fraîcheur dans le cinéma français, avec l'apparition de talents en herbe : Joséphine Japy (Charlie) et Lou de Laâge (Sarah) et le retour au premier plan d'Isabelle Carré (la maman de Charlie) et même de Claire Keim. Charlie, jeune fille studieuse et bien sans sa tête, se prend d'amitié et d'admiration pour Sarah, nouvelle élève dans sa classe de Terminale. Une relation d'amitié forte, voire même amoureuse se noue entre les 2 adolescentes. Sarah ne mettra pas longtemps à montrer son vraie visage de menteuse/ manipulatrice vis-à-vis de Charlie, qui, bien qu'oppressée, ne va pouvoir se passer d'elle et surtout s'en défaire. Parallèlement la maman de Charlie souffre également d'une situation de dépendance vis-à-vis de son père. Ces relations d'emprise entre 2 êtres dominants/ dominés prend ici tout son sens, Charlie va être sujet à des crises d'asthme et de suffocation. Respire, oppressant et viscéral, prend les tripes tout au long du film. On a envie de libérer Charlie, de "claquer" Sarah, de s'enfuir, de souffler. Le spectateur souffre pour Charlie, attachée comme à un poteau à Sarah, qui en joue, se joue d'elle, prête à tout pour lui nuire et qui continue à s'en servir. La retranscription de cette relation nocive est parfaitement réussie, les dialogues sont justes, l'image est belle, le jeu des acteurs est parfait. Respire est Le film à voir sans aucune appréhension, vous ressortirez libérés.