Avis sur Boomerang

"Boomerang" de François Favrat distille son lot de suspens avec comme toile de fond, la peinture d'une famille bourgeoise plutôt aisée !
Le secret de famille devenant petit à petit la pierre angulaire du film, on émet assez vite des hypothèses, sans se tromper beaucoup à l'arrivée...
Mi-thriller, mi-chronique familiale ou un peu des deux à la fois, le spectateur se laisse prendre par les états d'âme de ce fils interprété assez bien par un Laurent Laffite en plein questionnement, et sa sœur prise aussi dans cette tourmente malgré elle, dont la prestation de Mélanie Laurent est assez juste elle aussi.
Malgré quelques baisses de rythme où le film patine un peu, on s'intéresse à ce mystère, ce secret qui hante surtout le fils aîné au grand damne du père...
À ce niveau, le film fonctionne même s'il donne davantage la priorité à la description des personnages, à leurs occupations qu'à la dimension dramatique réellement, qui elle, est un peu sacrifiée !
Ce manque d'intensité ou d'épaisseur gêne au début, puis les indices se collectant et les pistes apparaissant, on finit par être embarqués et imaginer les scénarios les plus fous.
C'est toujours le point essentiel de ce genre de film, comme quoi les sombres histoires familiales ont toujours leur public !
Finalement et heureusement, on sort assez vite de l'aspect gentillet pour aller vers des scènes de confrontation plus musclées où les acteurs ont au moins des choses à exprimer, dont celle qui est l'apothéose !
Sans aller pour autant jusqu'à la véritable dramatique terrible et glaçante comme l'était par exemple "Festen"...
Le dénouement laisse maintenant perplexe quant aux rôles des uns et des autres, quant à la décision prise à l'époque du drame familial...
À voir sans être pour autant transcendant, mais pas pour autant totalement inintéressant...

Pour ce nouveau long-métrage, le réalisateur et scénariste François Favrat, sort des sentiers battus, mille et une fois vus et revus, ceux des drames familiaux. En adaptant le célèbre roman éponyme de Tatiana de Rosnay, il construit un scénario, parfaitement écrit. À la fois troublant, angoissant. Celui-ci est dosé de suspense, pour virer dans le thriller, avant de mieux nous replonger dans ces terribles non-dits familiaux. De Paris à Noirmoutier avec son inévitable passage de Goix, les flash-back sont nombreux. La tension monte crescendo. La photographie de Laurent Brunet est particulièrement belle. Le réalisateur ne s'arrête pas aux seuls paysages de cet endroit magnifique. Sa caméra scrute les visages et capte admirablement les émotions. Un casting parfait avec l'excellent Wladimir Yordanoff. Mélanie Laurent incarne avec douceur et retenue le rôle de la sœur, pour l'un, mais aussi, tante compréhensive et aimante, pour une autre. Audrey Dana apporte un vent de fraîcheur et de légèreté. Bulle Ogier est parfaite. Derrière le visage rayonnant et la voix douce d'une grand-mère, il faudra attendre la fin du film pour savoir qui elle était réellement. Laurent Lafitte, enfin. Du rire aux larmes, de l'émotion contenue à la colère la plus violente, il excelle dans ce rôle dramatique en offrant toutes les facettes de son talent.

Certaines critiques laissaient espérer un suspense psychologique tout en finesse et en mystère. On découvre un mélo pleurnichard et mollasson. Côté intrigue familiale, on est plus proche d'un téléfilm, voire de la sitcom, que d'un film de Chabrol ou de Nicole Garcia. La révélation du grand secret fait pschitt et les scènes inutiles voire grotesques s'accumulent alors que le seul intérêt du film a disparu, telle celle de la cérémonie à l'église. Ajoutons qu'on chercherait vainement la moindre trace d'humour ou d'esprit subversif dans ce psychodrame bourgeois qui se prend très au sérieux. Une heure quarante-cinq, ça parait long, surtout à la fin...

Laurent Lafitte excelle dans ce rôle inhabituel de torturé intérieur qui tient à faire la lumière sur le décès mystérieux de sa mère, 30 ans plus tôt sur l’île de Noirmoutier. Cette solide adaptation du roman de Tatiana De Rosnay bénéficie d’un montage habile, à la fois drame intimiste et thriller familial. Le cheminement intuitif du héros, contre vents et marées, conduira à une révélation finale qui menacera l’équilibre de sa famille. Audrey Dana, Mélanie Laurent, Bulle Ogier et Wladimir Yordanoff insufflent une grande part de crédibilité à cette histoire qui aurait toutefois mérité un traitement plus efficace de sa dramaturgie.

Le principe de noyau pourri dans une famille commence à éclore dans un nombre certain de films ces derniers mois. Et j'aime assez l'idée, universelle par ailleurs, du secret qui éclate avec plus ou moins de tact. Ceci est temps, ici le film met 1h à embrayer le pat de la discorde. Discours de surface, on voit les personnages évoluer sans les connaître. Une moitié d'histoire d'amour sentimental, une autre moitié fraternelle, et le secret de famille qui jaillit. Du coup, le film est agréable à voir, mais manque de rythme plus soutenu et de dialogues plus incisifs.

Depuis le film, je suis très curieuse de découvrir le roman, même si c'est un peu dommage car j'en connais la chute. Le film en lui même est sympathique, il est juste dommage que le scénario soit si prévisible et que même par la bande annonce on a déjà une idée du dénouement. Tout se passe sans réelle surprise et c'est dommage. En revanche, le casting en plus d'être impressionnant et vraiment bon. J'ai vraiment découvert Laurent Lafitte et il est vraiment passionnant dans ce rôle. Il a une présence et un regard qui en dise long. Le regard est assez important dans ce film puisque la famille ne parle pas, il faut surtout prendre en compte la communication non verbal et il y en a beaucoup. Mélanie Laurent est également à la hauteur, offrant une belle prestation qui semble parfois détaché de son personnage. Personnellement j'ai trouvé que Laurent Lafitte et donc son personnage d'Antoine prenait beaucoup de place à l'écran et que les autres personnages étaient vraiment au second plan. Je n'arrive pas à définir si c'était une bonne ou une mauvaise chose, en tout cas il est très présent. La réalisation est pas mal et offre quelques bons plans. Mais l'histoire en elle même à déjà été travaillé de nombreuses fois au cinéma, l'impact des secrets de famille également et le poids que cela engendre. Ce film ne révolutionne pas le genre mais il est plaisant

Antoine, fraichement divorcé, en psychothérapie depuis quelque temps est poussé par son psychiatre à questionner son père sur les circonstances floues de la mort de sa mère 30 ans auparavant.

J’ai trouvé quelques défauts au film : des incohérences ou des points obscurs -par exemple qu’est-ce qui fait que juste à ce moment-là et pas avant, Antoine ait subitement envie de connaître la vérité sur sa mère, certaines lourdeurs dont un goût pour le psychodrame familial auquel on adhère ou pas.

Cela dit, j’ai été captivée par l’histoire, centrée sur de Laurent Lafitte, excellent. La façon dont se dévoile le secret de famille, comme les réticences des uns face au besoin de vérité d’Antoine en font un très bon film à suspense.

Boomerang est la preuve que certaines erreurs peuvent revenir au visage avec force à tout moment de la vie. A travers des histoires de famille non élucidées, François Favrat adapte le best-seller de Tatiana de Rosnay avec un suspense qui attise la curiosité du spectateur. Les acteurs sont formidables, dans ce thriller à la fois prenant et frustrant. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :

un superbe thriller familial dans les paysages majestueux de Noirmoutier
et le très célèbre passage du Gois.
avec un Laurent Lafitte encore magnifique dans son rôle du fils dont le père ne dit rien
et la sœur ne veut rien voir.
un très bon casting et une belle histoire dont les secrets seront révélés.

Sur le thème classique du secret de famille bien enfoui, François Favrat signe une œuvre bien écrite sur les dommages collatéraux liés au mensonge, par-delà même les générations. Il démontre également que la peur de la vérité peut amener certaines personnes à se réfugier dans le déni, au risque de plonger dans la dépression. Le réalisateur a l’intelligence de développer ces théories à travers une intrigue mystérieuse qui tient du thriller mental. Les acteurs jouent leur partition avec talent et permettent une identification du spectateur. Les crises familiales sont crédibles et nous renvoient forcément à notre propre vécu. Dommage sans doute que le cinéaste se contente d’une technique simple, un peu télévisuelle, pour emballer cette histoire qui méritait sans doute une prise de risque plus grande sur le plan formel. En l’état, Boomerang est une œuvre éminemment sympathique.

Bon film. Bon casting. Les acteurs n en font pas des tonnes. C est bien rythmé et l émotion nous gagne le long du film.

La crise de la quarantaine, les déboires sentimentaux fragilisent Antoine dans sa vie, au point d'entreprendre un douloureux retour aux sources. Accepter le vertige pour retrouver l'équilibre... On suit avec émotion sa quête vers la vérité, se confrontant aux silences, aux non-dits, à l'indifférence de ses proches parents. Et puis, une rencontre va lui servir de détonateur, et le boomerang lui revenir en pleine face ! Laurent Lafitte est remarquable dans ce rôle du début à la fin. Ce n'est qu'à la toute fin du film que Mélanie Laurent illumine l'écran à la faveur d'un personnage bouleversé par les évènements. Un très beau moment de cinéma, un film fort et chargé en émotions ! Beau, émouvant à en pleurer...

Bien. Je suis allé voir "Boomerang" mais sans envie d'aller voir "Boomerang", puis je me suis laissé charmer par l'histoire et ses rebondissements (surtout sur la fin et la dernière demi-heure). Le début est un petit peu long à démarrer puis, au fur et à mesure de l'intrigue, les non-dits sont crachés, les secrets dévoilés, jusqu'à un final cohérent autant que tragique... Une histoire de famille simple et sobre qui évite le patho, une galerie de personnages crédibles qui pourraient être les membres de votre entourage. Et des comédiens vraiment bons. Je ne suis d'ordinaire pas fan de Laurent Laffite et Mélanie Laurent, je les ai trouvés dans ce film très justes. Audrey Dana complète ce trio avec force et grâce. Et pour parfaire le tout, les paysages de Noirmoutier en basse-saison sont magnifiques et apportent à ce film une certaine et très belle ambiance. Un film donc sur les non-dits, le poids familial, la rédemption voire, plus généralement, de la vie.

Comme un petit polar de gare.
Pas bouleversant mais permet de passer un moment agréable.
Si la manière de filmer ressemble à un celle d'un bon téléfilm, les acteurs sont tous excellents.

J ai bien aimé. Histoire forte bien tenue.

Pour une fois, un film qui semble cohérent, crédible. Je n'ai pas remarqué de trop grosse ficelle, de coup de théâtre alambiqué pour nous dire "on vous a bien eu". Une histoire sensible et humaine fort bien illustrée.

C'est l'histoire d' un garçon qui avait 10 ans lorsque sa mère est décédée. 30 ans plus tard, à l' occasion du divorce avec sa femme, des souvenirs lui reviennent et il est incapable de ne pas les fouiller / de chercher à comprendre ce qu il s est passé alors. Pendant 30 ans, toute sa famille a vécu dans un déni volontaire : on n en parle pas, c est du passé et il faut avancer.

Le film montre combien c est difficile pour tous, pourquoi chacun avait ses raisons de se complaire dans ce silence et pourquoi ils ne veulent plus savoir la vérité.
Pour reprendre ce que dit laurent l'affaire dans les secrets de tournage, son personnage à la force de la victime qui se révolte contre ce qui lui arrive. C est superbement montré.
J'ai bien apprécié aussi le personnage de la sœur qui est très libre en interprétation. Pour moi, elle est tiraillée entre son envie de savoir et son intuition que si on lui a cache quelque chose, cela pourrait la bouleverser, que ce n est pas reluisant. Entre son admiration pour se frère qui ose remuer ce passé (et probablement faire ce qu elle n ose pas faire, ne serait ce que par ce qu elle n a pas cette certitude qu on lui a mentit) et sa crainte qu il ne soit simplement paranoïaque, qu il se trompe.

Mon principal doute est la rencontre avec le personnage d audrey dans. Je ne crois pas en ce garçon de 10 ans qui explique que 30 ans plus tard il la rencontre, j'ai du coup des doutes sur cette rencontre mais ce n est pas bloquant.