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    Batman v Superman : L’Aube de la Justice
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    James T. Kirk
    James T. Kirk

    31 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 avril 2016
    Batman v Superman : Dawn of Justice, un film qui fera parler de lui encore longtemps à cause du public qu'il a divisé, mais c'est pas nouveau Zack Snyder a toujours divisé, même pour Watchmen qui est pourtant quasiment parfait.
    DC met en place son univers étendu suite au succès des Avengers, mais contrairement à ce dernier, DC se lance dans un univers étendu intelligent, profond, cohérent et sombre. Cela a toujours été la recette gagnante pour les films DC comme l'inoubliable trilogie de Nolan, Watchmen (qui, même s'il a divisé à sa sortie, est considéré par beaucoup comme le meilleur film de super héros de tous les temps) et V pour Vendetta.
    Et donc il n'est pas étonnant qu'avec un scénario si complet, certains spectateurs puissent passer à côté de certains éléments et donc se faire un tout autre idée du scénario écrit par Chris Terrio et David S. Goyer. D'où ce bashing disproportionné dû en très grande partie à de l'incompréhension et un esprit fermé.

    Au lieu d'écrire une simple critique qui ne fait que résumer le film, je préfère expliquer ce qui lui a été reproché dans son scénario et ses personnages en commençant par les plus gros reproches
    Si vous voulez mon avis, je mettrais 4 facilement à ce film mais comme tout le monde se permet de le noter n'importe comment, un petit 5/5 n'énervera pas.

    spoiler: Alors déjà la raison numéro 1 de ne pas aimer Batman v Superman est l'affrontement tant attendu qui est même annoncé dans le titre ! On l'attendait tous, on l'a eu ce combat qui n'a duré que 6 minutes, soit plus ou moins la même durée que le combat Superman vs Zod dans MoS, certains disent qu'ils aurait pu prolonger cette affrontement mais en prenant du recul vous verrez que ce n'était pas possible vu le contexte Si Superman le voulait, il tuerait Batman avec son pouce en une fraction de seconde, et si Batman le voulait, il lui aurait lancé la kryptonite et l'aurait poignardé ou flingué. Donc la durée de ce combat est déjà amplement suffisante. "Mais alors pourquoi tant insister sur cet affrontement qui n'a duré que 6 minutes" me diriez vous, c'est simple, c'est parce que leur réel affrontement représente toute la première partie, la haine de Batman pour Superman se développe durant toute cette première partie, les deux conceptions différentes de la Justice s'affrontent sans forcément via les poings. Pour la durée de Batman vs Superman, c'est fait, maintenant venons en à cet affrontement Certains reprochent à Superman de ne pas raconté à Batman la situation alors qu'il en avait le pouvoir, et le temps, sauf que ce détail n'a pas échappé à l'équipe du film Superman a tenté de parler à Batman dès le début de leur affrontement, le prénom "Lex" est même dit. Même à peine qu'il commence à dire sa phrase que Batman l'interrompt avec son artillerie Une fois détruit, Superman s'approche de Batman et lui dit qu'il ne reste plus beaucoup de temps et qu'il ne comprends pas l'ampleur de la situation Batman surexcité crie : "JE COMPRENDS TRÈS BIEN", donc il me semble évidemment qu'il faut calmer le bougre s'il veut avoir une chance de lui raconter l'histoire et de la convaincre, donc le fait qu'il le propulse à terre est justifié, Ensuite, pensant que Batman s'est calmé, Superman commence à s'approcher de lui et se fait stopper par sa deuxième artillerie. Batman ne s'est donc toujours pas calmé donc Superman sort le grand jeu en lui faisant traverser tout un bâtiment "Reste à terre si je l'avais voulu tu serais déjà mort" cette réplique montre explicitement que Superman tente de calmer Batman et non de le tuer, sauf que Batman se relève encore une fois, et lui jette sa bombe de kryptonite. A ce moment là, il était trop tard pour Superman de tenter quoique ce soit car il est sous le choc, terrifié, faible, et souffre énormément des dégats que lui inflige Batman Et à partir d'un moment, Superman n'a plus envie de discuter et préfère tuer Batman pour tenter de sauver sa mère. "Je dois aller tenter de le convaincre, sinon il devra mourir, aucun homme ne reste bon dans ce monde" Eh oui ! C'est comme ça qu'est montré Superman depuis Man of Steel Il n'hésite pas à tuer pour sauver ceux qui lui sont chères, et donc si on venait à lui enlever tout ce qui le retient dans ce monde, il pourrait péter un câble et devenir un véritable danger pour la planète et donc ça justifie la vision transmise par Flash à Batman, où Superman devient allié avec Darkseid et apporte le chaos sur la Terre parce que la Justice League a provoqué la mort de Lois Lane mais on en reviendra plus tard car cette vision concerne pas trop BvS mais Justice League (2017). Enfin vient le moment tant attendu, la réconciliation entre les deux super héros qui a énormément divisé C'est clair que si je pensais que leur réconciliation ne se basait que sur le fait que leur mômans ont le même prénom, je cracherais moi même sur le film. Sauf que ce n'est pas le cas évidemment Ce n'est pas un hasard qu'on ait eu le droit à la mort des Wayne pour la troisième fois au cinéma, ce n'est pas simplement pour faire bondir le spectateur qu'ils nous ont mis cette scène où une chauve souris sort de la tombe de Martha. Leur réconciliation est amené depuis le début du film Bruce Wayne est montré comme une personne qui est toujours traumatisé par la mort de ses parents et qui culpabilise toujours d'avoir été impuissant à ce moment là Lorsqu'il apprends que Martha est le nom de la mère de Superman, il s'identifie au meurtrier de ses parents et se voit à travers Superman, il s'identifie à lui car il s'est retrouvé dans la même situation qui le hante toujours dans ses cauchemars Ce n'est pas un hasard qu'il insiste à aller sauver Martha lui même, ça lui sert de rédemption, pour tenter d'essayer de se racheter et sauver Martha. D'ailleurs, pourquoi Superman dit "Sauve Martha" et non "Sauve ma mère" alors que dans MoS il dit "Je vous interdit d'insulter ma mère", chose qui aurait pu être une facilité scénaristique mais non encore une fois, ça peut s'expliquer de façon cohérente Si Superman a appelé "ma mère" dans MoS c'est parce qu'il parlait à Zod, qui n'a aucune estime pour les humains, pour lui montrer son humanité Et si Superman a dit Martha devant Batman, c'est parce qu'au contraire, lui, ne le considères pas comme un humain mais comme un alien Il le rabaisse durant tout leur affrontement que Superman n'est pas un humain et ne l'a jamais été Au moment final, Superman est pratiquement mort, il adopte le point de vue de Batman pour avoir plus de chances de le convaincre en adoptant son point de vue "ok t'as gagné, je ne suis pas un humain, mais je t'en prie, sauve martha alors" si vous l'avez remarqué il parle à la deuxième personne du singulier et non à la première personne du pluriel, comme s'il était déjà mort. Après, certains reproche que leur réconciliation était trop soudaine, oui, je ne vais pas vous le cacher mais là encore c'est parfaitement justifié dans le film, le temps leur est compté depuis le début Ils ne pouvaient donc pas se permettre de réfléchir sur ce qu'ils allaient faire, fallait agir et vite. D'ailleurs aussi "Pourquoi Superman n'utilise pas sa super ouïe pour retrouver Martha alors qu'il a réussit à retrouver Lois en Afrique" C'est simple, en Afrique, il était aidé par les bruits assourdissants de coups de feu, Lois parle , et se trouvent dans un endroit pratiquement désert Martha, elle, ne parle pas et se trouve dans une ville de plusieurs centaine de millions d'habitants, et Superman n'est même pas sur qu'elle se trouve dans l'une des deux villes, faut être cohérent aussi avec ses pouvoirs D'ailleurs Zack Snyder a appuyé mes propos en disant qu'il a retiré une scène du film qu'il jugeait trop sombre, où Superman utilisait sa super ouïe pour retrouver Martha mais n'entendait que des cris de désespoir. Donc il me semble plus safe d'aller demander de l'aide à Batman qui a beaucoup de renseignement sur LexCorp, vu que plus tôt dans le film, Superman a interrompu sa course poursuite avec les hommes de Lex. D'autant plus que, imaginons qu'il ait réussit à localiser Martha avec ses pouvoirs Vous vous souvenez ce qu'il s'est passé lorsque les mecs de Lex ont entendu Superman arriver en brisant le mur du son ? Voilà, maintenant parlons de Lex Luthor merveilleusement bien joué par Jesse Eisenberg Ce personnage est tellement intelligent quand on y repense bien, son plan qu'est de faire affronter Batman à Superman pour que ce dernier meurt, pourquoi ? Parce que Superman est supérieur à ce jeune PDG de la plus grosse entreprise du monde, et le fait qu'il n'ait rien fait lorsque son père le battait. Il ne peut concevoir l'idée d'une divinité « si Dieu est tout puissant il ne peut être tout bienfaisant » Son plan devait marcher, tout était calculé, Batman aurait du tuer Superman Parce que rappelons-le, durant toute la première partie, Batman massacre les hommes de Lex pour voler la kryptonite qui n'a qu'une seule utilisation possible, soit de rendre vulnérable les kryptoniens Et même si son plan n'aurait pas marché, il y avait Doomsday derrière. Et voilà la question dont tout le monde se posent, "Qu'aurait fait Lex Luthor si Doomsday avait gagné?" Beh c'est simple, il aurait juste provoqué la destruction du monde entier, ça me rappelle d'ailleurs un certains personnage qui lui ressemble énormément. "certains hommes refusent de se plier à toute logique, celle de l'argent comprise. On ne peut ni les acheter, ni les persécuter, ni les raisonner, ni négocier avec. Certains ne rêvent que de voir le monde brûler." Sa chute était certaine, donc autant emmener la planète avec lui. 'Lex Luthor n'est pas celui des comics" Les scénaristes ont voulu faire un développement à ce vilain, et pour cela ils ont fait un Lex Luthor jeune, tout nouveau dans le crime qui fait de petites folies et apprends de ses erreurs pour justement devenir l'homme des comics froid, calme. Lorsqu'il se fait raser les cheveux, il devient cet homme là, je n'avais pas l'impression de voir le Joker à ce moment là, il ne souriait plus car son plan venait d'être jeté à l'eau et se trouvait en prison. Le Joker, lui, rit du début à la fin et ne cherche qu'à s'amuser, Lex Luthor, lui vise la réussite. Le Lex des comics était la finalité de ce personnage pour qu'il puisse avoir un développement, une évolution, oui parce que ce n'est pas réservé qu'aux super héros Les plus gros points négatifs ont été expliqué maintenant vient les petites incohérences/reproches par ci, par là que j'ai pu voir partout : "On suspecte Superman d'avoir tué des gens avec des armes à feu" Non , on reproche à Superman d'avoir provoqué cette fusillade, les hommes ayant perdu leur sang froid lors de son arrivée. "Les employés de Wayne Enterprises qui attendent l'ordre de leur patron pour sortir du bâtiment" La règle numéro 1 est de rester à l'intérieur, les avions de chasses s'écrasent tous au sol Bruce Wayne a du échapper à la mort au moins 5 fois rien qu'en arrivant. Si on regarde de plus près, on voit que les premiers impact de la machine à terraformation se trouve à plus de 450m du building. "Les caméos sont inutiles" Ce sont des caméos, et non des introduction, ils n'ont pas à s'attarder dessus "Wonder Woman est inutile" Ce n'est pas son film, elle n'est là que pour teaser son prochain film en 2017 et c'est réussit, nombreux sont ceux qui attendent impatiemment son film, même sans connaitre le personnage du comics, et si on part de la base que c'est un univers étendu où co habitent plusieurs super héros, il est cohérent que plusieurs rappliquent lorsqu'il y a un gros problème quelque part. "Lois Lane se fait sauver trois fois" Certes, mais ses sauvetages arrivent aussi vite qu'ils ne se terminent, le scénario ne s'attarde strictement jamais sur ça contrairement à Mary Jane de Sam Raimi par exemple ou même dans Man of Steel. "Pourquoi lors de la fête de Lex, Superman n'utilise pas sa super vision pour suivre Bruce au sous sol?" Déjà, ça me semblerait extrêmement bizarre de voir un mec regarder ses chaussures avec insistance pendant plusieurs minutes, ensuite le but visé par les scénaristes n'était pas que Clark découvre ce que fait Bruce, mais tombe sur la télévision de la cuisine où une jeune femme est prise au piège dans un incendie pour faire la transition entre cette scène, et le débat sur Superman. "La mort de Superman ne m'a rien fait" Ça reste très subjectif mais je peux comprendre, admettons. Le but de Zack Snyder n'était pas de trop jouer sur la tristesse pour faire couler une larme au spectateur, mais plutôt de jouer sur la surprise Il me semble évident que Superman ne peut pas mourir au bout du deuxième film et qu'il va ressusciter donc il est inutile de jouer sur le tristesse, surtout si c'est pour nous montrer ce plan où la terre se lève pour nous rassurer de son sort. Franchement, qui n'a pas été surpris de sa mort ? "Batman dit qu'il n'a jamais été digne de lui alors que plus tôt il voulait sa mort" Sa plus grande peur était que Superman détruise tout la race humaine comme il l'avait vu dans la vision de Flash Et là dans le film, Superman meurt en laissant l'image du pauvre alien qui s'est sacrifié pour sauver la planète Tout l'inverse de ce qu'a motivé Bruce à aller le tuer, ça justifierait donc l'apparition de Flash qui dit "Tu avais raison à propos de lui, tu avais toujours raison" c'est tellement logique et lié, c'est là qu'on voit que les scénaristes sont des génies Non l'histoire est loin d'être finie comme le semble penser Bruce "Batman dit "Je suis un ami de votre fils" alors qu'il y a 3 minutes, son pied était sur la gorge de Superman" Ca me semblerait maladroit de dire la vérité, alors que mentir permettrait à Batman de rassurer Martha. "Doomsday est mal fait et moche et est mal développé" Il n'est pas censé être beau, même Kelex dit à Luthor qu'il allait créer une chose horrible pour la vue et la mémoire. Ensuite, c'est juste un personnage bourrin, il ne peut pas parler, il n'a que pour objectif de détruire, et ce même dans les comics, donc pouvons nous parler de développement ? Non ! "Ce film n'est qu'une bande annonce à Justice League" La deuxième partie du titre du film est Dawn of Justice, le film ne s'en est jamais caché et le scénario ne joue pas sur ça, l'idée de rassembler la team n'est proposé qu'à la toute fin et via les caméos qui n'ont quasiment aucun impact sur le scénario du film , c'est d'ailleurs vous même qui l'avez dit. Ils remplacent plus ou moins les scènes post génériques que propose Marvel Je pense avoir fait le tour. En bref, il ne faut pas rater les détails du film qui est surchargé Et prendre du recul une fois sorti du cinéma, sinon vous passez à côté de plusieurs éléments qui relève pourtant du génie. Ce n'est pas pour rien que plusieurs personnes ont retourné leur veste lors du deuxième visionnage. On ne regarde pas un film DC comme on regarde un film Marvel, faudra vous y faire. Le film n'est pas parfait, il a un mauvais rythme, très long, mais mérite-t-il pour autant ce bashing disproportionné ? Absolument pas Je vais terminer cette "critique explicative" par cette jolie réplique que Martha Kent dit dans le film :


    " Les gens détestent ce qu'ils ne peuvent pas comprendre"
    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    258 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 août 2018
    Batman v Superman : L’Aube de la Justice était sans doute un des projets d’adaptation de comics les plus fantasmé depuis des années par de très nombreux fans de comics et de spectateurs friands de films de super-héros. Et ce face à face tant attendu entre ces deux icônes mythiques de la pop culture est devenu réalité grâce aux studios Warner Bros et DC Comics qui lancent pour de bon leur ambitieux DC Extented Universe. Mais Batman v Superman : L’Aube de la Justice a connu une histoire assez mouvementée tout au long de sa promotion et ce jusqu’à sa sortie. Il s’agit d’un film au destin situé entre scepticisme, interrogation, haine, déception, moquerie, ambition, fascination et excitation. Et étrangement, après une excitation de moins en moins forte vis-à-vis de ce film que j’attendais pourtant énormément, je n’ai pas du tout été déçu et j’ai même plus qu’adoré ce Batman v Superman ! Craignant que Superman n’abuse de sa toute-puissance, le Chevalier Noir de Gotham City décide de l’affronter au moment où l’on se demande si le monde a davantage besoin d’un héros aux pouvoirs sans limites ou d’un justicier à la force redoutable mais d’origine humaine. Mais pendant que les deux héros s’affrontent sans merci, une grande menace se profile à l’horizon, en la personne du redoutable et du très intelligent Lex Luthor. D’abord j’aimerais commencer cette (longue) critique en disant que Batman v Superman : L’Aube de la Justice ne mérite pas, mais alors pas du tout, ce bashing médiatique dont il est victime depuis sa sortie en salle. En effet, le film s’est accompagné d’un flot de critiques négatives sans précédent aux Etats-Unis, ce qui fut à la fois surprenant et pas du tout, tout en étant un gros succès commercial au box-office mondial avec plus de 805 millions de dollars de recettes dans le monde au moment où j’écris cette critique. Mais pour les studios qui ont investi un budget de production et de promotion énorme de 400 millions de dollars, Batman v Superman : L’Aube de la Justice est une sorte de déception amère et inquiétante pour la suite du DC Extented Universe à cause de ses très mauvais retours. Il est vrai qu’à la vue de la promotion complètement ratée du film, qui dévoilait quasiment tous les ressorts principaux de l’intrigue avec des images inédites à chaque nouveaux trailers et spot TV, on pouvait se dire que le film de Zack Snyder méritait peut-être une partie de ce lynchage médiatique terrifiant. Et il est vrai qu’en regardant tous les principaux trailers, eh bien nous avions vu tout le film en l’espace de 3 ou 4 minutes… Donc forcément je m’attendais à être déçu mais j’avais envie d’y croire quand même car je ne voulais pas que le DC Extented Universe chute ou que le film se ramasse comme jamais au box-office. Et donc je soutiens que les personnes qui ont qualifié ce film de navet ou de pire film de super-héros de l’histoire disent du grand n’importe quoi même si c’est leur avis et qu’elles pensent ce qu’elles veulent… Le film est tous sauf une catastrophe titanesque comme on nous l’a vendu dans la presse, il est selon moi une vraie grosse claque qui réussit d’une manière incroyable à nous emporter jusqu’au bout bien que nous sachions de très (trèèèès) nombreuses choses sur le scénario. Et en le regardant, j’ai vu en Batman v Superman : L’Aube de la Justice le blockbuster 100% comic book ultime et je pense qu’il faut l’appréhender comme ceci en allant le voir. Car en effet, il nous faut oublier l’ère Batman de Christopher Nolan avec un réalisme et une noirceur poussé à l’extrême. Ici, avec Batman v Superman : L’Aube de la Justice, nous sommes dans un « comic book movie » total où il faut s’imaginer voir une bande-dessinée complètement folle et psychopathe s’animer et se mettre en mouvement et en parole devant nous. Je crois que beaucoup de gens n’ont pas réfléchit de cette façon et qu’ils ont été perturbé par l’extrême sérieux de ce film qui va tout de même très loin dans la surenchère d’action et dans cet irréalisme dantesque cher à Zack Snyder. Réalisme et surenchère ne sont pas des éléments qui s’assemblent quand on regarde la trilogie Dark Knight de Christopher Nolan. Mais je pense aussi que beaucoup de spectateurs ne sont pas encore habitués au style de Zack Snyder dans le domaine des films de super-héros et qu’ils ont encore énormément de préjugés et de visions négatives sur lui. Et pourtant, car Zack Snyder est un des meilleurs (le meilleur ?) metteurs en scène de comics au cinéma et on voit bien qu’il adore s’éclater dans un registre sombre et sérieux à la Nolan, comme c’est le cas ici. Les exemples de 300 et de Watchmen sont souvent repris pour montrer l’immense talent du réalisateur pour transposer sur grand écran des comics cultes et son Man of Steel se démarquait par une ambiance très « nolanesque » avant de littéralement disparaître pour passer à du Snyder pur jus avec des scènes d’action énormes et des destructions massives à gogo. Et pour Batman v Superman c’est la même chose car le réalisateur a conservé la noirceur et le sérieux que Nolan avait apporté à Man of Steel mais cette fois il laisse son style visuel et esthétique s’épanouir totalement : couleurs chaudes et noires, lumière grisâtre, ralentis somptueux, délires explosifs colorés, un son assourdissant, une musique bruyante, du symbolisme, des réflexions sur les êtres divins, une iconisation totale des héros,… bref ce film est esthétiquement et scénaristiquement très comic book, très Snyder avec une légère touche de Nolan. Car oui Batman v Superman : L’Aube de la Justice c’est du Zack Snyder à l’état pur, avec de très grandes qualités mais avec encore les défauts habituels du metteur en scène, comme c’était le cas pour Man of Steel. Donc oui le film est plus que génial et je le démontrerais plus loin mais je reconnais qu’il y a beaucoup de défauts comme le fait que la dernière partie du film finisse complètement en cacahuète avec des destructions encore plus inimaginables que celles de Man of Steel, que Doomsday ne soit peut-être qu’un élément de trop plein scénaristique et de bourrinage gratuit, que la Batmobile soit trop irréelle et bourrine elle aussi (mais on est dans un film de comic me direz-vous), que les membres de la future Justice League soit amenés de manière trop grossière, que ce soit Lex Luthor qui ait inventé leur logo (étrange), que le montage du film semble avoir été très haché car il manque des scènes (d’où la nécessité de la fameuse version longue de trois heures que j’ai hâte de découvrir), que la présence de scènes très « grosses comme une maison » nuise un peu à l’ensemble sérieux du film, que l’aspect « film introductif » soit trop appuyé et qu’il nous apparaisse donc comme une sorte d’épisode de série TV et non pas comme un film propre avec un début et une fin fermée, que l’intrigue soit trop fournie et que le film aurait pu développer plus de sujets passionnants qui sont traités trop vites,… bref Batman v Superman : L’Aube de la Justice est un cas vraiment particulier dans le genre du film de super-héros mais c’est ce qui en fait sa plus grande force. Le film est donc très long (2h33 avec générique) et nous avons droit à des thèmes symboliques et métaphoriques, à des scènes d’action jouissives et ahurissantes, à une bande-originale assourdissante juste titanesque qui convoque l’épique et le divin signée par les très en forme Hans Zimmer et Junkie XL,… et tout ça tient dans un scénario qui possède deux histoires parallèles fascinantes : celle de Superman qui est de plus en plus rejeté par la population qui remet en question ses actions et sa présence, et celle de Batman qui est guidé par sa vengeance personnelle envers Superman et sa volonté de protéger le monde en voulant l’éliminer. Ces deux histoires se rejoignent ensuite pour ce qu’on nous a vendu comme étant le combat de gladiateurs du siècle et dont certains ont été extrêmement déçu sous prétexte qu’il n’est que très peu présent. Probablement qu’ils n’ont rien compris car cette opposition entre Batman et Superman est sous nos yeux durant tout le film puisqu’il s’agit avant tout d’une opposition idéologique et d’un débat sur la manière d’appliquer la justice et de sauver le monde. Le face à face devient ensuite dans la dernière partie du film totalement physique avec un combat violent et musclé entre les deux super-héros qui ne déçoit pas du tout ! Jamais nous n’avons vu une telle violence entre deux super-héros au cinéma et surtout un Superman plus que jamais affaiblit et pas loin de la défaite voire de la chute. Le scénario, signé des mains de Chris Terrio et de David S. Goyer, est vraiment très intéressant et sur de nombreux thèmes qui malheureusement ne sont pas assez développés du fait du trop-plein d’idée et de sujets à traiter. Par exemple le thème de la divinisation de Superman est complètement dingue car Zack Snyder iconise et divinise au maximum l’Homme d’acier comme une sorte de nouveau messie sur Terre, qui est d’ailleurs toujours aussi bien interprété par Henry Cavill. Les scènes de ralentis (magnifiques) qui présentent le super-héros sauvant des vies des flammes, apparaissant comme un Christ dans le ciel, se retrouvant auréolé par une foule, accomplissant des miracles surhumains, emmène le film dans une dimension mystique et religieuse, Lex Luthor ne cesse de le comparer à un dieu par exemple. Pour moi c’est une des grandes réussites du film et ce Superman est en plus remis en question par certains suite à la destruction de Metropolis et des milliers de victimes qu’il a causé mais il est aussi aimé par une partie de la population qui le voit comme un sauveur, son rôle est plus que jamais au centre de l’intrigue car doit-il rester accomplir ses missions tout en sachant qu’il peut y avoir des dommages collatéraux ou doit-il être éliminé par crainte qu’il ne détruise l’humanité par ses pouvoirs illimités et surhumains ? Le personnage est dans cette Aube de la Justice en pleine quête de rédemption, il veut se racheter mais l’opposition grandissante d’une partie de la population, la menace de Lex Luthor et l’entrée dans la partie du Chevalier Noir, vont rendre la tâche très compliqué pour Superman qui est totalement dépassé. La dimension politique est aussi très intéressante dans ce film comme l’épisode du procès de l’Homme d’acier qui est sur le papier génial mais finalement peu exploité et rapidement conclu par un évènement inattendu. On aurait aimé un dialogue entre la justice et Superman, la réaction des gens, les arguments de l’opposition à Superman,… mais Snyder n’a pas le temps et il doit avancer dans son film. De plus, la fin du film revient sur un épisode fondamental des comics que je ne pensais pas voir dans le film et ce fut une belle surprise, presque émouvante tant elle si bien traitée je trouve même si on connaît la suite par les comics ! Hormis le développement messianique et divin de Superman ainsi que la critique qui s’acharne contre lui, le film s’attache ensuite à développer son aspect plus noir et torturé en se consacrant brillamment au personnage de Batman. Après avoir été victime de critiques violentes suite à son embauche dans le costume du Chevalier Noir, Ben Affleck livre finalement une prestation impressionnante et surtout très différente de Batman. Le super-héros culte est ici un personnage torturé par la mort de ses parents et est en proie à des cauchemars apocalyptiques où Superman à prit le pouvoir et tue sans hésiter (un rêve peut-être prémonitoire, affaire à suivre…). Il est également obsédé par sa vengeance contre Superman suite à son arrivée sur Terre et c’est aussi un personnage très sombre et très violent car ce nouveau Batman tue véritablement ses ennemis du fait qu’il porte le masque depuis vingt ans et que sa vision de la justice a probablement changée suite à de tragiques évènements. Zack Snyder et Ben Affleck nous offrent donc un Batman plus massif, plus vieux, plus dur et ça marche tellement bien ! Le film aborde très bien le point de vue et l’avis de Bruce Wayne sur les actes et la présence de Superman sur Terre, ce qui lui permet d’en arriver très vite à le considérer comme une menace totale pour l’humanité. Cela nous l’avons dès le début du film qui est d’une puissance sans nom. Zack Snyder nous replonge en effet dans la fin de Man of Steel où Superman et le général Zod se battent en ravageant au passage Metropolis et le réalisateur nous entraîne, avec le personnage de Bruce Wayne, au plus près de la destruction de la ville ce qui rappelle le climat et la terreur du 11 septembre 2001 avec les immeubles qui s’effondrent, les civils morts, la poussière qui remplit la ville, le chaos total qui se répand,… Batman v Superman : L’Aube de la Justice représente parfaitement bien ses deux héros iconiques qui sont montrés tour à tour comme des héros et des monstres, surtout le personnage de Batman qui est montré comme une créature terrifiante par la musique puissante de Zimmer et Junkie XL ainsi que par sa voix grave, ses actes violents et sa motivation à tuer Superman. C’est limite si avec tous ces éléments il ne ferait pas peur ce nouveau Batman. Finalement les deux premières heures du film sont passionnantes à regarder car elles sont truffées de thèmes et de sujets qui font vraiment réfléchir, de scènes qui claquent par leur beauté esthétique et leur mise en scène démente, par le scénario qui se révèle plus intéressant qu’on pouvait le penser mais tout ça s’arrête un peu, le temps de la dernière demie heure complètement « what the fuckesque » et qui dévoile tous les défauts de la mise en scène de Zack Snyder. En fait pendant près de deux heures on n’est pas loin d’une sorte de chef-d’œuvre avec Batman v Superman : L’Aube de la Justice, oui je pèse mes mots bien qu’il soit inabouti par moment, mais cette dernière partie brise tout ce qui s’est établit pendant deux heures. Pourquoi ? Parce que Doomsday, parce que trop de destructions massives, trop de rayons lasers et électriques, trop de combat bourrés de surenchère, trop d’hystérie, trop d’effets visuels,… nous avons en fait sous les yeux une véritable orgie de super-héros comme Zack Snyder sait si bien les faire avec en point d’orgue l’arrivée involontairement drôle et kitch de Wonder Woman sous le son d’une musique totalement folle et très série TV qui prête vraiment à sourire mais aussi à une réaction d’épuisement devant ce spectacle total certes magnifiquement bien réalisé et très généreux en bruit, destructions et visuels fous mais qui franchit une fois de plus la limite avec cette surenchère en tout genre signée d’une main de maître. Le film a énormément été critiqué pour ses scènes d’action excessivement longues et destructrices, mais de là à parler d’un ratage je ne comprends pas. Zack Snyder semble s’amuser comme un fou à filmer les plus grands super-héros de comics et il s’autorise donc des choix esthétiques et de mise en scène originaux et forcément déroutants. Peut-être qu’il retiendra la leçon pour la Justice League puisque c’est lui qui est chargé de réaliser les deux films prévus par Warner Bros et DC Comics mais attention à ne pas refaire ces mêmes erreurs. Mais hormis cette dernière partie totalement folle à nous décoller la rétine, un montage qui a été amputé et des éléments scénaristiques maladroits ou peu développés, Batman v Superman : l’Aube de la Justice est un excellent film et ce que l’on pouvait espérer de mieux après une campagne promotionnelle décevante qui spoilait trop de choses. Au final la qualité est selon moi bel et bien là : la mise en scène explosive et esthétique de Zack Snyder, le scénario complexe malgré un trop plein de sujets à traiter, les thèmes fascinants abordés, le sérieux et la noirceur total du film, la musique monumentale et les acteurs qui sont excellents dans leur rôle : Ben Affleck en Batman torturé et massif, Henry Cavill en Superman qui cherche le pardon et l’acceptation de sa planète d’accueil, Jesse Eisenberg en Lex Luthor totalement taré et qui cabotine comme jamais, Gal Gadot en Wonder Woman charismatique et ultra badass, Amy Adams en Lois Lane toujours très charmante, Jeremy Irons en Alfred protecteur et fidèle à Bruce Wayne,…Batman v Superman est fun à sa façon en fait. Loin du fun de Marvel certes mais fun avec son style et son ambiance. Il faut aussi reconnaître que la tâche était difficile pour Warner et DC de mettre en place un tel univers en un seul et même film car ils n’ont pas eu le luxe de passer par toutes les origin story comme Marvel l’a fait. Batman v Superman se devait de continuer l’histoire de Superman, d’en recommencer une nouvelle avec un nouveau Batman, d’intégrer ces deux personnages dans un même univers avec divers enjeux, d’introduire rapidement les futurs membres de la Justice League et préparer enfin la base de la construction de cette équipe pour le rassemblement dans la première partie de Justice League prévu pour le 15 novembre 2017. Vous pouvez voir qu’il y avait énormément de choses à traiter et donc que forcément ce serait compliqué de tout réussir dans un film de 2h30 là où il faudrait deux ou trois films. Mais voilà, Batman v Superman : L’Aube de la Justice est probablement un des films de super-héros les plus étranges qu’on est vu depuis longtemps, un film qui divise déjà beaucoup de personnes mais je continue de penser qu’il sera réévaluer au fil du temps grâce à la version longue qui est prévu par Zack Snyder mais aussi par le fait qu’une communauté de fans et de supporters se formera pour le réhabiliter et faire en partie oublier cette mauvaise image qui lui colle à la peau depuis sa sortie. En tout cas, j’ai hâte de le revoir pour encore mieux analyser le déroulé du scénario parfois inutilement compliqué et les divers thèmes et références abordés dans ce film de super-héros atypique mais vraiment épique, jouissif et psychopathe par sa surenchère et sa démesure. Désormais, le prochain rendez-vous au sein du DC Extented Universe sera avec l’excitant Suicide Squad de David Ayer prévu pour le 3 août 2016 dans les salles obscures ! L’aventure continue !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 mars 2016
    Une Réussite Totale. Aprés le monumental Man Of Steel, le réalisateur Zack Snyder en nous livrant une Suite-Cross-over dantesque qui marque l'affrontement musclé tant attendu entre les deux Supers Héros emblématiques de DC Comics. Grace a une Réalisation virtuose et d'une grande maturité qui dispose au passage de Sublimes plans au ralenti et qui est servi par une BO majestueuse de Hans Zimmer qui accentue la Noirceur tout en donnant un souffle épique au long métrage. Ensuite le Scénario est quand a lui habilement Ficeler tout en réservant d'étonnantes surprises Scénaristiques avec notamment quelques références réjouissant pour les connaisseurs de Comics dont le rythme est amplement soutenue tout au long des 2h30 même si on aurait été pas contre qu'il dure un petit plus longtemps, ajouter a cela des Effets Spéciaux ahurissants qui donne au passage lieu a des Séquences D'Actions Ébouriffant voir Jouissif qui s'avere particulièrement violent mais qui n'oublie pas pour autant d'y apporter quelques moments de légerté ainsi qu'une note Dramatique qui atteint des sommets lors notamment dans son dernier tiers. Enfin le Casting s’avère Prestigieux dont on retrouve avec joie le comédien Henry Cavill qui endosse a nouveau le costume de Superman qui gagne en maturité et qui s'avére tres charismatique comme dans le précédant film, a ses cotés on retrouve les autres protagonistes de Man Of Steel comme la ravissante et téméraire journaliste Lois Lane camper merveilleusement par la talentueuse Amy Adams en passant par le sévère mais juste Perry White le rédacteur en chef du Daily Planet jouer sans faute par le grand Laurence Fishbrune ainsi que la mère dévouée et adoptive de notre héros Martha Kent qui est interpréter par Diane Lane sans oublier que le film marque l'arrivée fracassante de nouveaux protagonistes hauts en couleur avec l'apparition trés attendu du justicier masqué Batman qui est brillamment jouer par Ben Affleck qui tire son épingle du jeu en nous livrant une facette un plus différent de L'Homme Chauve Souris qui se révèlent ici plus Hargneux et Tourmenter que dans les autres adaptations dont le conflit qui l'oppose au Kryptonien est parfaitement retranscrit, pour pimenter le tout on découvre également la première fois une autre incone de l'univers DC Comics sous les traits de l'héroïne Wonder Woman qui est camper avec brio par la jolie Gal Gadot qu'il incarne merveilleusement cette Puissante Super Héroine qui jouent un role clé pour les événements a venir dont ils nous tardent de découvrir son film solo mais qui n'oublie pas pour autant l'apparition réjouissante du majordome de Batman le dénommée Alfred Pennyworth qui est jouer a la perfection par l'immense Jeremy Irons et pour combler le tout notre trio de Justiciers se retrouve confronté a différents dangers mener par l'arrivée du machiavélique et ennemi juré notamment de notre Héros volant sous les traits de Lex Luthor qui est remarquablement jouer sans fausse note par Jesse Eissenberg qui apporte toute la folie et l'arrogance sans exagération a cet antagoniste mégalomane ainsi que l'arrivée surprenante du monstrueux Doomsday qui est parfaitement réaliser. En Conclusion, Batman V Superman l'Aube de la Justice est un excellent Film de Super Héros dont on curieux de découvrir la Version Longue de 30 Minutes prévue a sa sortie vidéo mais qui parvient a rester dans la parfaite continuité de Man Of Steel et qui s'avere a la fois Epique,Spectaculaire,Jouissif,Poignant et Sombre dont les inconditionnels du genre seront combler par ce film Grand Spectacle qui démarre ce début 2016 sur les chapeaux de roue et dont on trépigne de voir la Suite qui s'annonce sous les meilleurs auspices dont le film parvient au passage a poser intelligemment les bases des Futurs films du DC Universe dont le trés attendu Justice League.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 avril 2016
    Ma critique (très positive) de BvS – 100% spoilers !

    Le 23 mars sortait dans les salles françaises Batman v Superman : l’Aube de la Justice, film réalisé par Zack Snyder. Attendu par beaucoup, le film a subi un incroyable flot de critiques négatives incompréhensibles et pour la plupart irrecevables de la part de la presse et de plusieurs spectateurs, des néophytes jusqu’aux amateurs de comics. Pourtant, l’œuvre de Snyder est à des années-lumière de tout ce qu’on a pu entendre de mauvais à son sujet, tout du moins en ce qui me concerne. Pour le prouver, je vais analyser ce film sur trois aspects. Je reviendrai d’abord sur le scénario que je développerai en plusieurs axes ; ensuite, je m’orienterai vers les éléments iconographiques évoqués dans l’intrigue, inhérents à la musique signée Hans Zimmer et Junkie XL, au montage, à l’aspect visuel du film et aux jeux des acteurs que je développerai dans une troisième et dernière partie. Je ne parlerai pas des raisons concernant les critiques négatives, parce que je pense que l’œuvre parle d’elle-même.

    1.Une intrigue efficace et cohérente, centrée sur les personnages.
    Arrêtons-nous d’abord sur le titre du film qui nous dévoile toutes ses intentions. Celui-ci contient deux groupes de mots bien distincts : « Batman v Superman » et « l’Aube de la Justice ». Le premier groupe évoque une confrontation physique et nécessairement idéologique des deux grandes icônes de l’univers DC, l’autre dévoile son intention d’introduire au cours de ce long-métrage la Ligue des Justiciers, célèbre groupe de super-héros qui est à DC ce que les Avengers sont à Marvel, et dont un long-métrage est prévu pour 2017. Est-ce que ce film tient ses engagements ? Oui, absolument. Voyons donc de quoi il en retourne précisément.
    L’histoire nous propose une intrigue qui débute deux ans après les événements de Man of Steel, film réalisé également par Zack Snyder et sorti en 2013. Six actes interconnectés sont traités dans la première moitié du film et vont obliger les deux héros à s’affronter, puis à s’allier pour combattre une menace commune.
    Premier acte : suite à un périple en Afrique du Nord au cours duquel des hommes sont abattus par de mystérieux mercenaires, Lois est sauvée par Superman des griffes d’un chef terroriste prêt à la tuer. L’Homme d’Acier n’y va d’ailleurs pas de main morte et n’hésite pas à tuer le chef de guerre pour mettre fin à ses exactions. Cette affaire constitue la goûte de trop pour la Commission chargée de statuer sur la nature des interventions de Superman. Cependant, à son retour d’Afrique, Lois a récupéré la balle tirée par un des mercenaires et soupçonne alors un complot destiné à discréditer Superman. Elle décide donc de mener l’enquête et finit par découvrir en fin d’intrigue que c’est Lex Luthor, milliardaire au génie machiavélique, qui est derrière cette machination.
    Deuxième acte : Bruce Wayne, âgé de plus de quarante ans, a un long et lourd passé de justicier derrière lui. Il a notamment vécu les événements de Man of Steel au cours desquels il a sauvé un homme, qui a par la suite perdu l’usage de ses jambes, et une petite fille qui a perdu sa mère. Marqué, usé par les revers de la vie (notamment la mort de Robin), hanté par des cauchemars (la mort de ses parents, le démon chauve-souris brisant le caveau de sa défunte mère, et le futur post-apocalyptique où l’Homme de Demain règne en maître), il craint profondément que Superman n’use un jour de ses pouvoirs contre l’humanité, même s’il est pétri de bonnes intentions. Sous le costume de Batman, il enquête sur un trafic d’armes, ou du moins, c’est ce qu’il fait croire à Alfred, son fidèle majordome. En vérité, le Croisé à la Cape cherche à s’emparer d’un minerai radioactif qui affaiblirait les cellules kryptoniennes, retrouvé quelques mois plus tôt dans l’Océan Indien : la kryptonite. Le but ? Neutraliser définitivement Superman. Afin de trouver le minerais, Batman vole des fichiers à Lex Luthor et découvre entres autres son intérêt pour les méta-humains ; son attention est attirée par un fichier contenant des photos de Diana Prince (Wonder Woman) qu’il a rencontrée lors d’une soirée au cours de laquelle il avait tenté de pirater les serveurs de Luthor afin de s’emparer de ses fichiers. Il finit par trouver la kryptonite et, après l’explosion survenue au Capitole dont il attribue la responsabilité à Superman, se prépare à combattre le Kryptonien, sans se douter que Luthor est derrière cette machination.
    Troisième acte : suite aux événements de Man of Steel, Clark a décidé de devenir journaliste afin de surveiller l’état du monde. Il vit avec Lois, aide l’humanité du mieux qu’il peut depuis ces derniers mois, mais une partie de celle-ci est franchement hostile à sa présence sur Terre et à sa façon d’agir unilatéralement, tandis qu’une autre partie est réellement fascinée. Son existence bouleverse les croyances et les certitudes, ce qui nous rappelle la mise en garde que son père adoptif lui avait donné lorsqu’il était jeune. Clark n’a que pour seul point de repère les enseignements de ses pères (biologique et adoptif), et son combat contre Zod lui a appris à neutraliser l’ennemi quand il s’attaque à quelqu’un qui lui est cher ou qui menace les gens, ce que nous montre le sort réservé au chef de guerre en Afrique du Nord en s’en prenant à Lois. C’est dans cette optique qu’il décide de s’attaquer à la question du Batman à Gotham qu’il considère comme très dangereux, ou limite comme un criminel. Entre temps, il constate que les critiques à son encontre en tant que Superman se font plus intenses (profanation de sa statue à Métropolis, questionnements relayés par les médias, enquête de la Commission dirigée par la Sénatrice Finch, etc), et se questionne sur le bien-fondé de son action au point d’en douter. Les événements orchestrés par Lex Luthor, notamment l’enlèvement de Martha, vont l’inciter à demander l’aide de Batman qui, motivé par son désir de revanche vis-à-vis des actes de l’Homme d’Acier, décide de l’arrêter coûte que coûte.
    Quatrième acte : Diana Prince, alias Wonder Woman, apparaît dans le film et sert la sous-intrigue liée à l’intérêt que porte Lex Luthor aux méta-humains. Au cours d’une soirée où Bruce Wayne fait sa connaissance pour la première fois, celui-ci a utilisé un appareil qui lui a permis de subtiliser des fichiers à Luthor, mais Diana l’a récupéré avant pour tenter de retrouver une vieille photo d’elle datant de 1918. N’y parvenant pas à cause d’un cryptage militaire, elle le restitue à Bruce lors d’une autre soirée ; il casse le code, déverrouille les fichiers et voit la photo. Il fait parvenir le tout à Diana qui découvre aussi les autres documents au sujet des méta-humains, à savoir Flash, Cyborg et Aquaman. Ayant sans doute pour mission de neutraliser toute créature extraordinaire menaçant le monde, Diana décide d’intervenir pour aider Batman et Superman à combattre Doomsday, fruit de la folie (et du génie) de Lex Luthor.
    Cinquième acte : Lex Luthor est un génie psychologiquement instable, très cultivé et manipulateur. C’est l’architecte du complot qui va aboutir à la confrontation entre Batman et Superman et qui constitue le fil rouge de la première partie du film. Il a mandaté les mercenaires pour intervenir en Afrique et semer le trouble quant à l’intervention de Superman, eu accès au vaisseau kryptonien de Metropolis (sans oublier les « archives de plus de 100 000 univers »), à la kryptonite et au cadavre de Zod, et découvert les identités de Batman et Superman, ce qui lui a permis d’agir à distance afin de les pousser subtilement à l’inéluctable confrontation. Ce qui lui a permis également de manipuler l’ex-employé de Bruce Wayne pour le pousser à témoigner contre Superman et le faire exploser en plein tribunal avec tout le monde afin de faire accuser l’Homme d’Acier, de se laisser voler ses informations contenues dans ses fichiers pour permettre à Batman de trouver la kryptonite, d’enlever Lois Lane et Martha Kent pour inciter Superman à s’en prendre à Batman. Prévoyant le refus de Superman de tuer Batman, Lex a pris les devants en se servant du corps de Zod pour le manipuler génétiquement grâce à la technologie du vaisseau kryptonien. C’est alors que Doomsday voit le jour...
    Sixième acte : la conclusion du film. D’abord, l’affrontement entre Batman et Superman vient clore l’intrigue orchestrée par Lex Luthor, mais celui-ci tourne court lorsque l’Homme d’Acier évoque sa mère adoptive, Martha… qui porte le même nom que la défunte mère de Bruce et rappelle aussitôt ce dernier à la raison. Superman s’explique et Batman se décide à l’aider, le temps presse car Martha va bientôt mourir. Batman fonce au hangar où elle est retenue prisonnière, bat les mercenaires de Luthor et sauve Martha. Superman, de son côté, s’en va arrêter Luthor, mais il découvre ce que dernier a fait. L’Homme d’Acier se doit donc d’affronter Doomsday. Le combat fait rage, mais Wonder Woman intervient et les aide dans leur lutte. Ils parviennent à vaincre le monstre grâce à Superman, armé d’une lance de kryptonite dont Batman voulait se servir pour le tuer durant leur affrontement, mais l’Homme d’Acier subit un coup fatal de Doomsday devenu surpuissant et s’effondre, mort. Plus tard, Luthor est fait prisonnier (il est rasé de la tête), Clark enterré à Smallville. Bruce y assiste en compagnie de Diana avec laquelle il décide de s’associer pour trouver les autres méta-humains. Il revoit aussi Luthor en prison qui l’avertit qu’une menace, surgie des ténèbres, se profile...
    Certaines critiques ont prétendu qu’il n’y avait pas de scénario dans ce film. A la lecture de ce que je viens de détailler ci-dessus, peut-on en toute bonne foi affirmer une telle chose ? Bien sûr que non, à moins que l’on soit de mauvaise foi. Oui, le film vend un affrontement physique entre Batman et Superman, mais il ne se résume pas qu’à ça et heureusement, parce que si ça avait été le cas, on aurait eu droit aux critiques inverses. Cet affrontement, il faut l’amener avant de le montrer, et c’est ce que le film prend le temps de faire avec une histoire, peut-être simple, mais très bien rôdée et efficace, tout en apportant une iconographie riche d’enseignements.

    2.Une iconographie intense au service de la narration.
    Le film renferme de nombreuses références à la mythologie, la religion, l’immigration et le terrorisme qui nous permettent de sortir du contexte classique d’un affrontement entre deux super-héros, afin d’ancrer l’histoire dans des problématiques bien réelles. Ces références ont pour trait commun la thématique de la transformation, ou de l’évolution, qui nous fait passer d’un stade à un autre, plus précisément de l’ombre à la lumière dans ce cas précis.
    Ces références, c’est davantage l’esprit dangereusement volatile, bien que génial, de Lex Luthor qui nous les fournit, parce que ce personnage a une vue et une compréhension d’ensemble des conséquences qu’a eu l’attaque de Metropolis par Zod, perçue par Bruce Wayne de telle sorte que cela nous fait immédiatement penser aux attentats du 11 Septembre 2001. Il évoque déjà cet aspect lorsqu’il présente à la sénatrice Finch un échantillon de kryptonite, puis plus tard, durant son discours lors du gala d’ouverture de la bibliothèque, dans lequel il parle du mythe de Prométhée et dont il en donnera une terrible illustration lorsqu’il créera Doomsday, se plaçant ainsi à la hauteur de Frankenstein. Luthor reçoit la sénatrice Finch, au début du film, dans une pièce ayant appartenu à son père, précisant qu’il n’a rien bougé depuis la mort de celui-ci. Le tableau de peinture qu’il lui montre est une révolte du Ciel inversé, et nous montre une cohorte de démons semblant descendre du ciel, tandis qu’en-dessous se trouvent les anges. Il dit que, à ses yeux, les démons ne viennent pas d’un enfer souterrain, mais du ciel, en référence bien sûr aux catastrophes que les kryptoniens ont causé. Néanmoins, Lex oublie que l’inverse du tableau est également valable, mais sa haine vis-à-vis de Superman l’aveugle. Devant Superman d’ailleurs, lorsqu’il lui révèle enfin son plan, Luthor mentionne Horus, Apollon et Jéhova, avant de l’appeler Kal-El et par son identité secrète, Clark Joseph Kent, précisant au passage que chaque tribu ou civilisation a toujours donné un nom différent à son dieu. Snyder met ici verbalement des mots et des concepts qui visent directement Superman et qui définissent la façon dont les humains peuvent se le représenter au mieux. En vérité, c’est aussi une façon implicite de dire que si Superman a toujours paru trop loin pour les lecteurs de comic books, ou couvert du soi-disant vernis de la niaiserie, c’est parce qu’il incarne avant tout cet archétype de transcendance auquel il est difficile de s’identifier, parce que complexe à atteindre lorsqu’on connaît l’imperfection de l’humanité, lorsqu’on se sait et qu’on se sent soi-même imparfait pour diverses raisons existentielles. Symbole solaire en puissance, Superman veut permettre à la vérité de triompher (c’est lui qui vient voir Bruce pour sauver Martha et lui expliquer tout ce qui se passe, pas l’inverse), et c’est en reconnaissant et en acceptant ses propres contradictions, ses propres erreurs, qu’on peut se hisser au-dessus du lot en s’ancrant davantage dans la vie elle-même, en devenant ainsi le surhomme nietzschéen par excellence. Et Lex déteste Superman, ce monstre venu d’ailleurs, cet étranger immigré qui nous apporte la mort et la destruction, parce qu’il lui rappelle avant tout une douloureuse vérité qu’il avoue lui-même dans le film et qui justifie sa haine à son égard : le désamour d’un père qui le battait lorsqu’il était jeune, ce qui explique pourquoi rien n’a bougé dans la pièce où se trouve le tableau, parce que le souvenir de ce mauvais père est trop présent dans son esprit aveuglé par la lumière de la haine. Superman incarnant le soleil, source de sa force d’ailleurs, il est naturel qu’il incarne un père, un guide, un mentor, autant pour une seule personne que pour une multitude, et que Lex se rappelle de son père à travers lui. Soleil offusqué à cause du complot et de ses doutes, mais toujours lumineux, Superman parvient à faire entendre raison à Batman en évoquant sa mère Martha, ramenant ce dernier à la raison, à la lumière pour ainsi dire.
    Autre moment symbolique fort concernant Lex, lorsqu’il se trouve dans le vaisseau et qu’il plonge le corps de Zod dans l’eau et qu’il se taille la main pour y déposer un peu de son sang. Il dit : « Tu t’es trop approché du soleil », en référence à au mythe d’Icare, mort après avoir volé trop près du Soleil alors qu’il s’échappait du labyrinthe avec des ailes de cire crées par son père. Ce que Lex dit là, il le dit comme s’il parlait à Zod qui, en voulant conquérir la Terre, s’est « brûlé » au contact du « soleil » Superman, mais aussi comme s’il s’adressait à lui-même, signifiant ainsi que son esprit est en train de changer, de se consumer sous les feux de la haine de l’Autre, de la même façon que le corps du défunt Général débute sa transformation en monstre, en Doomsday (qui veut dire littéralement « le Jour du Jugement Dernier », faisant écho au tableau inversé qui a tout d’une rétribution divine entre anges et démons). D’ailleurs, cette transformation de Lex a tout d’un pacte faustien ou d’un rituel de magie noire : plongé dans un bassin d’eau, comme s’il s’apprêtait à donner ou recevoir un baptême, il offre son sang pour créer un monstre, extension de sa psyché dévoyée, afin de tuer Superman. Il n’y a plus de retour en arrière possible pour lui à ce moment-là, et il n’achèvera sa transformation qu’une fois en prison, lorsqu’il sera débarrassé de ses cheveux (à noter aussi le petit craquement de sa nuque lorsque le gardien de prison lui demande de poser son front contre le mur). A la fin du film, le tableau de Lex est toujours inversé, ce qui annonce la menace future dont il a sans doute eu connaissance en consultant les archives kryptoniennes. Cette menace, c’est bien évidemment Darkseid.
    Passons à Bruce Wayne, dont l’âge avancé, l’usure physique et le relâchement moral sont parfaitement symbolisés par l’état déplorable du manoir familial. Bruce fait trois rêves durant le film qui nous en dit long sur ses peurs. Certaines critiques disent que les rêves constituent ici une facilité scénaristique. Est-ce réellement le cas ? Nullement. Batman est une créature de la nuit qui vit dans les profondeurs ; c’est un homme qui a vu la lumière qu’incarne symboliquement Superman par le prisme des ténèbres durant toute sa vie. L’obscurité est son domaine et renvoie symboliquement au subconscient, cette partie voilée de la conscience qui communique avec nous par le biais des rêves.
    Le premier rêve de Bruce concerne le meurtre de ses parents que nous voyons dès la première scène du film en guise de générique. Durant l’enterrement, le jeune Bruce s’enfuit dans les bois en courant et n’arrête sa course qu’une fois tombé dans un puits qui lui donne accès à une grotte remplie de chauves-souris, son futur repère de justicier. Les chauves-souris volent vers lui, mais si Bruce est effrayé de les voir au départ, il est vite accoutumé à leur présence à tel point qu’elles l’aident à s’élever vers la lumière qui va lui permettre de sortir hors du puits. Symboliquement, cette ascension illustre un passage de l’ombre à la lumière et la naissance de Batman. Elle définit aussi la philosophie primordiale du Chevalier Noir : les ténèbres donnent suffisamment de force et de courage pour sortir de l’apathie, de la dépression suite à un événement traumatisant, et apporter l’espoir à d’autres par un usage de la noirceur et de la douleur qu’on ressent contre ceux qui la répandent. Un espoir auquel Batman a renoncé au cours de sa lutte contre le crime ces dernières années pour diverses raisons (dont la mort supposée de Robin), parce qu’il qualifie la lumière de « sublime mensonge », d’une illusion. Superman étant un symbole de vérité, la présence de ce dernier va obliger Batman à se regarder en face. Plus encore, le fait que Bruce se soit détourné de cette lumière a fait de lui un justicier plus violent et brutal, comme on peut le voir dans le film à de multiples reprises.
    Le deuxième rêve montre Bruce se rendant dans le caveau familial des Wayne pour y déposer un bouquet de fleurs. Il s’arrête devant la tombe de sa mère, Martha, d’où coule un liquide noir. Subitement, un démon chauve-souris surgit de la tombe et l’agresse au point de le tuer. Ce qui est intéressant, c’est que là où les chauves-souris ne faisaient qu’accompagner Bruce hors du puits dans le rêve précédent, là il se retrouve face à un démon qui veut le tuer. Le démon représente sa culpabilité d’avoir échoué dans sa mission de justicier et sa crainte d’échouer à nouveau face à Superman, ce qui signifie à ses yeux rompre le serment solennel fait sur la tombe de ses parents de lutter contre le crime.
    Et enfin, le troisième rêve se situe dans un futur post-apocalyptique où Superman a décidé de dominer le monde, plutôt que de l’aider. Au cours d’une mission pour récupérer de la kryptonite, Batman est capturé par des soldats sous les ordres de l’Homme d’Acier… et des paradémons de Darkseid. La lettre Oméga est visible et, si elle est le symbole de Darkseid, elle représente évidemment la fin de toute chose. Comme Jésus, Superman est l’alpha et l’oméga ; si une époque a débuté avec lui, elle s’achèvera par lui d’une façon ou d’une autre. Et à la vue de ce rêve, on comprend comment Batman voit les choses. La séquence qui suit cette vision cauchemardesque montre Flash, à travers un vortex, mettant Bruce en garde contre Superman et lui demandant de « nous retrouver », c’est-à-dire lui et les méta-humains, particulièrement ceux qui feront partie de la Ligue des Justiciers. Est-il possible que Bruce connaisse déjà Flash, Cyborg et Aquaman ? Possible, dans la mesure où lorsqu’il regarde les fichiers méta-humains de Luthor, il prend la peine de ne regarder que celui de Wonder Woman, et pas les autres. En tout cas, cela expliquerait pourquoi Flash se trouve dans son rêve. Néanmoins, il peut très bien s’agir d’une vision d’un futur possible que Flash, dans son aventure solo qui est prévue pour le cinéma, a pu vivre, créant une faille temporelle qui a trouvé écho dans l’esprit de Bruce. Ou bien la venue de Flash s’est réellement produite. La question reste ouverte, mais ce qui fait la force de cette séquence, c’est qu’elle peut s’interpréter de ces trois façons.
    Autre scène importante, cette fois entre Bruce et Diana qui se retrouvent lors d’une seconde soirée, dans un musée d’antiquités, près de la lame d’Alexandre le Grand qui a tranché le légendaire nœud gordien. Il s’agit d’une fausse, la vraie se trouvant ailleurs. Le nœud gordien désigne métaphoriquement un problème non résolu, finalement résolu par une action brutale. A ce moment du film, Batman sait qu’il en viendra bientôt aux mains avec Superman et qu’il n’aura qu’une solution : le tuer. Mais, la lame étant une fausse, n’est-ce pas une illusion pour Batman de croire qu’il doit impérativement neutraliser Superman ou a minima le considérer comme un ennemi ? Il s’agit d’un point de vue que tente de lui faire saisir Alfred, mais en vain. Il finira par comprendre bien sûr, mais une lame n’en reste pas moins une lame. Si l’affrontement entre Batman et Superman ne peut donner de vainqueur, alors c’est à Lex Luthor (son prénom, Alexander, nous renvoie évidemment à Alexandre le Grand) qu’il appartient de trancher dans le vif avec sa propre lame, Doomsday, ce qu’il fait comprendre en disant à Superman : « Si l’homme ne peut tuer dieu, alors le diable s’en chargera ».
    La place de la femme, plus spécifiquement celle de la mère, est également importante dans le film. La mère de Bruce et celle de Clark porte le même prénom, ce qui contribue à rapprocher les deux héros sur le plan émotionnel, au-delà de toutes les considérations idéologiques qui motivent leurs actes. La première, à travers le rêve du démon chauve-souris, incarne la culpabilité de Bruce, tandis que la seconde est un agent de réconciliation entre les deux héros. Il s’agit là d’une double facette de la divinité-mère qui châtie autant qu’elle pardonne, qui apporte la mort et la vie. Un autre aspect de la déesse mère est représenté via Wonder Woman, à savoir son sens aiguisé de la justice. Là où Alexander Luthor tranche brutalement le nœud gordien, Diana (la Diane chasseresse) ne sort son épée que pour servir, protéger et apporter la paix, avec un discernement digne d’Athéna. Ensuite, il y a également ce plan où Lois (qui symbolise au cours du film ce qui raccroche Clark à l’humanité, en plus de la mère de ce dernier) pleure sur le corps sans vie de Superman, avec à ses côtés Batman et Wonder Woman ; il s’agit là d’une référence aux nombreuses représentations artistiques de la Vierge Marie éplorée devant le corps de Jésus.
    L’image du père est également présente, mais souvent évoqué au passé, notamment lorsque Lex parle de son père, lorsque Clark fait comme s’il parlait à son père adoptif au Pôle Nord (suite aux événements survenus au Capitole), ou lorsque Bruce parle de l’origine des Wayne tel que le lui avait raconté son père de son vivant. La figure du père est ici oubliée, car déjà développée dans Man of Steel, pour laisser place à celle de la mère.
    D’autres détails sont aussi à mentionner. Le fait que nous voyons les événements de Man of Steel du point de vue de Bruce Wayne, donc à échelle humaine ; la lance de kryptonite symbolisant la lance de Longinus qui perça le flanc du Christ, symbole solaire également assimilable à Superman. Il y a aussi cette scène dans laquelle on voit une femme sur le toit d’une maison, au cours d’une catastrophe naturelle, qui tend la main vers Superman venu les sauver, clin d’œil à la Création d’Adam de Michel-Ange ; et une autre, au Mexique, au cours de la fête des morts, où les fidèles rentrent en adoration devant Superman qui vient de sauver une fille d’un incendie, renforçant la connotation christique du personnage. Ainsi que la scène finale où Superman se sacrifie pour vaincre Doomsday qui nous rappelle David contre Goliath.
    En définitive, tous ces éléments symboliques présents dans le film apportent du fond à la narration qui, sans l’intrigue initiée par Luthor, nous aurait donné qu’une simple opposition brutale entre deux icônes sans plus d’explication. De plus, bien que sérieux, le film ne peut pas être complétement défini comme sombre, notamment lorsqu’on sait que le réalisateur a fait beaucoup plus sombre en matière de super-héros, dont Watchmen. Avec un symbole solaire comme Superman, bien qu’obscurci par les interrogations, machinations et contestations terrestres à son encontre et condensées en la personne de Bruce Wayne, on ne peut pas dire que la tonalité symbolique de l’œuvre soit réellement sombre. Elle se situe entre lumière et obscurité, tout comme l’aspect visuel et sonore du film, ainsi que le jeu des acteurs.

    3. Une esthétique visuelle pertinente fondée sur des tons clair-obscur, une musique digne d’un opéra wagnérien, un montage cohérent et un jeu d’acteurs très convaincants.
    Les critiques qui se sont abattues sur le film ont particulièrement visé le montage. Je ne suis pas cinéaste, donc je ne peux pas juger de l’aspect foncièrement technique de la chose, donc je vais m’en tenir à une définition classique. Le montage est l’action d’assembler des plans bout à bout pour former des séquences qui vont alors constituer le film. Le but du montage est de créer une transition fluide entre chaque scène tout en amenant du rythme. Et en ce qui concerne Batman v Superman niveau montage, j’ai beau avoir vu le film deux fois, je n’ai toujours pas ressenti les problèmes de mise en scène dont on parle. Toute la première partie du film traite des cinq premiers axes scénaristiques que j’ai développés plus haut, tandis que la seconde partie aborde le sixième et dernier axe qui résout les précédents et apportent une conclusion à l’histoire. Dans la première partie du film, les scènes sont volontairement agencées de telle sorte qu’on puisse suivre l’évolution de tous les personnages au fil de l’intrigue jusqu’au dénouement final : les principaux concernés sont Lois Lane, Bruce Wayne, Clark Kent, Lex Luthor et Diana Prince. Le but est ici de créer une intrigue qui puisse poser les bases de l’univers DC Comics au cinéma, tout en se focalisant plus particulièrement sur Batman et Superman. L’action est présente à travers la contextualisation de l’intrigue et les peurs que nourris Batman à l’encontre de l’Homme d’Acier (comment ne pas être fasciné par ce Chevalier Noir en guerrier du désert tout droit sorti d’un univers à la Mad Max ?).
    Une fois que tout est abordé et dit pendant plus d’une heure de film, la confrontation doit avoir lieu, mais est-ce qu’elle doit pour autant durer longtemps ? Cela a été l’objet de plusieurs critiques aussi, la durée jugée trop courte du combat entre Batman et Superman. En ce qui me concerne, elle n’avait pas besoin d’être plus longue (mais peut-être que la version longue annoncée va sans doute arranger ça), de s’achever sur un vainqueur tout indiqué ou sur un match nul. C’était écrit d’avance : les deux devaient finir par s’associer, passer d’une confrontation à une « Aube de la Justice ». Ce n’est pas uniquement l’apparition de Doomsday qui les pousse à s’associer, mais tout vient d’abord d’une prise de conscience de Bruce vis-à-vis de l’enlèvement de Martha Kent, car il voit en elle une possibilité de vaincre le démon chauve-souris, symbole de sa culpabilité sorti tout droit de la tombe de sa mère durant son second rêve, mais surtout, cela lui permet de s’identifier directement à Superman et d’enfin de ne plus voir la lumière comme un « sublime mensonge ».
    Sur le plan esthétique, les couleurs jouent un rôle important. On navigue presque constamment entre le clair et l’obscur, marque de fabrique de Zack Snyder déjà visible dans Sucker Punch, 300, ou encore Watchmen. Le clair-obscur est sur tous les plans pendant la première partie du film, révélant ainsi un Superman gêné et concerné par les interrogations qu’il suscite auprès de la population mondiale (la scène du sauvetage de la femme sur le toit montre un soleil perçant les nuages derrière Superman, donnant ici une image d’un héros assombri durant ce film), ou un Bruce Wayne qui souhaite se positionner en espoir pour le monde en s’enfonçant dans les ténèbres de sa colère qu’il ressent à l’égard de l’Homme d’Acier. Ce n’est que lorsqu’on aborde la seconde partie, particulièrement lors de l’affrontement contre Doomsday, que l’aspect visuel révèle un tout unifié entre les tonalités chaudes et froides reliées dans le costume de Wonder Woman.
    Sur le plan musical, les thèmes sont tous très bons. Celui de Lex Luthor pourrait coller parfaitement à un Frankenstein ayant la folie des grandeurs. Le thème de Wonder Woman nous indique clairement que c’est une guerrière amazone qui s’est battue pendant longtemps. Comme à son habitude, le thème de Batman respire la tragédie et la noirceur d’où émerge sa soif de justice, à l’inverse de la bande-son de Superman qui inspire l’espoir, mais un espoir éteint par moment. Le final, le sacrifice de Superman pour vaincre Doomsday, a tout d’un opéra wagnérien qui exalte la vertu suprême du héros et son exploit destiné à devenir légendaire.
    Côté interprétation, tout est juste à mon sens. Ben Afleck incarne un aussi bon Bruce Wayne, milliardaire le plus en vue de Gotham, qu’un excellent Batman post-Jason Todd inspiré de l’œuvre de Frank Miller (The Dark Knight Returns), à la fois sombre, violent et torturé. On le voit en artiste martial accompli, en mec intelligent sachant se faire passer pour ce qu’il n’est pas. Quand je pense aux flots de critiques qu’Afleck a subi alors que sa prestation est unanimement saluée par les critiques assassines, il y a quand même quelque chose qui ne tourne pas rond chez certains. Il fait une superbe paire avec Jérémy Irons, impeccable dans la peau de son majordome, Alfred. Gal Gadot est exceptionnelle, et il n’y a pas besoin d’en voir plus sur elle dans ce film ; sa fonction est claire et permet d’introduire les méta-humains. Henry Cavill est un magnifique Superman, digne successeur de Christopher Reeves en son temps, tandis qu’Amy Adams reste impeccable dans la peau de la reporter Lois Lane qui n’a peur de rien. Quant à Lex Luthor, Jesse Eisenberg nous offre une belle prestation ; on lui a reproché de faire de ce personnage une sorte de Joker, ce qui est complètement faux. Le Joker est un psychopathe, déguisé en clown, qui se réinvente quotidiennement en faisant sauter des trucs ou en commettant un mauvais coup : c’est l’archétype du chaos. Le Lex Luthor campé par Eisenberg n’a rien d’un Joker : il est certes dérangé, mais sa folie s’exprime différemment, et surtout, c’est un Lex Luthor en devenir, car ce n’est qu’à la fin qu’il est en train de devenir le personnage froid et calculateur que l’on connaît. Il se transforme lui aussi, à l’image de son Doomsday.

    En conclusion, j’ai adoré ce film pour toutes les raisons que je viens de développer. Il est juste, profond, pertinent et beau. C’est assurément un grand film de super-héros, très injustement critiqué par la presse.
    Alexis D.
    Alexis D.

    107 abonnés 877 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mai 2021
    Un film que je trouve injustement bashé et critiqué de toutes parts mais personnellement j’ai beaucoup aimé ce film. Pour ma part c'est une réussite totale. Après le fameux "Man Of Steel", le réalisateur Zack Snyder s'impose une fois encore en nous livrant une suite cross-over dantesque qui marque l'affrontement musclé tant attendu entre les deux super-héros emblématiques de DC Comics, grâce à une réalisation virtuose et d'une grande maturité qui dispose au passage de sublimes plans au ralenti et qui est servie par une bande-son majestueuse de Hans Zimmer qui accentue la noirceur du film tout en donnant un souffle épique au long-métrage. Ensuite le scénario est quand à lui habilement ficelé tout en réservant d'étonnantes surprises scénaristiques. Il faut ajouter à cela des effets spéciaux ahurissants qui donnent au passage lieu à des séquences d'action ébouriffantes voir jouissives qui s’avèrent particulièrement violentes mais qui n'oublient pas pour autant d'y apporter quelques moments de légèreté ainsi qu'une note dramatique qui atteint des sommets lors notamment du dernier tiers du film. Ici DC met en place son univers étendu suite au succès des Avengers, mais contrairement à ce dernier, DC se lance dans un univers étendu intelligent, profond, cohérent et sombre. La scène d'introduction du film, en ce sens, est spectaculaire et pose bien les bases de l'intrigue, en racontant encore une fois (mais de manière très personnelle) l'origin story de Batman. L'histoire est passionnante, y compris la mise en place du combat. Les motivations de Bruce Wayne/Batman sont claires et limpides, celles de Clark Kent/Superman aussi et j'aime l'idée que les deux s'engagent dans ce combat en restant fidèles à leur personnalité, la présence de Wonder Woman n'est pas anecdotique et est parfaitement justifiée par le sujet, Lex Luthor est un méchant mémorable qui spoiler: sombre peu à peu dans la folie
    au fur et à mesure que le film avance. Les interprètes sont très solides : Henry Cavill est un Superman toujours aussi parfait et exprime parfaitement le mal-être du personnage, Gal Gadot est une Wonder Woman charmante et impressionnante à la fois, Jesse Eisenberg livre une prestation exceptionnelle en Luthor mais le vrai héros du film, c'est Ben Affleck qui a retourné la veste de tous les haters grâce à sa prestation aussi bien en Bruce Wayne qu'en Batman. La mise en scène de Zack Snyder est magistrale, la photographie magnifique, la musique de Hans Zimmer et Junkie XL est grandiose et l'affrontement entre Batman et Superman bien que court est assez épique. Mais, le rythme du film a toujours quelques faiblesses. Le film a beaucoup de choses à aborder. Il y a, bien sûr, l’histoire principale du film avec la rivalité entre Batman et Superman, la présentation du Chevalier Noir, celle de Wonder Woman, celle de Lex Luthor (il faut aussi montrer la menace qu’il représente), et enfin, il y a la mise en place de la Ligue des Justiciers. Cela fait beaucoup de choses à faire en 2h30 alors évidemment certaines scènes sont trop précipitées. J’ai trouvé les effets spéciaux excellents, et dans un sens, je n’en attendais pas moins de la part de Zack Snyder. L’ambiance du film est très bonne. On ressent vraiment les doutes des protagonistes principaux. Cela est sûrement dû aux acteurs qui sont dans l’ensemble excellents dans leurs rôles. Ben Affleck fait un Batman magistral, très différent des précédentes adaptations, mais très fidèle aux comics. Jesse Eisenberg joue un Lex Luthor véritablement inquiétant. On ressent parfaitement son côté psychopathe. Enfin Henry Cavill est toujours aussi bon en Superman. On sent que le personnage a pris confiance en lui depuis "Man Of Steel", certains personnages le lui reprochent d’ailleurs. Le seul défaut dans les personnages, c’est Loïs Lane que je trouve trop présente, elle est souvent inutile dans certaines scènes, bien que son enquête permette au spectateur de comprendre ce qui se trame. C'est aussi un film qui aborde intelligemment de nombreux thèmes (le terrorisme, la place des super-héros dans la société...). Pour conclure j’ai beaucoup aimé ce film, je l’ai même nettement préféré au premier film "Man Of Steel". Je vous le recommande vivement. "Batman V Superman" est un excellent point de départ pour l’univers cinématographique de DC Comics
    Cpt-Mc-Givre
    Cpt-Mc-Givre

    18 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mars 2016
    Ben Affleck incroyable en Batman, Henry Cavill toujours aussi efficace en Superman et une Gal Gadot impeccable en Wonder Woman ! Ne vous fiez pas à ce que disent les critiques, allez plutôt voir le film vous-même. J'ai été agréablement surpris, avec un Jesse Eisenberg parfait en Lex Luthor et une bande originale superbement jouée !
    Le Français Glacé
    Le Français Glacé

    30 abonnés 328 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    Batman v Superman : L'Aube de la Justice réalisé par Zack Snyder en 2016.
    *Les points que j'ai appréciés →
    • L'ambiance du film (très DC Comics je trouve)
    • Les acteurs bien impliqués
    • L'histoire qui est un bon mélange de psychologie des héros et un spectacle d'une grande intensité

    *Les points que je n'ai pas appréciés →
    • Absolument rien

    *Conclusion →
    J'ai aimé, c'est un affrontement d'une grande intensité. 10/10.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 mars 2016
    C'est un chef-d'oeuvre. Le meilleur film de super héros à ce jour. Magnifique, touchant, éblouissant. Rien de plus à dire.
    thomas f
    thomas f

    9 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2016
    J'ai pris mon pied. Le film ce fait descendre à cause de snyder et je trouve que c'est de la haine gratuite et à ce qui dise que c'est long etc... Et bah oui c'est pas Marvel avec des blague toutes les 5sec souvent relou la c'est dc comics c'est plus sombre plus sérieux et ya des vrais thème et sous thème je l'ai trouver intéressant et beau avec beaucoup de plan iconique. Oui tout n'est peut être pas parfait mais il ne mérite pas tout cet acharnement debile.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 mars 2016
    ça y est dc lance la justice league sur de très bonne base en nous livrant un film au scénario solide
    ceux qui trouvaient que man of steel comportait trop d'action seront ravi de voir que cela est plus modéré dans celui-ci.
    on retrouve enfin le sens très pictural dans la composition des images de synder avec des plans qui semble tout droit sorti de peinture
    seul bémol il faut désormais attendre novembre 2017 pour découvrir la justice league que c'est loin :)
    Jason B
    Jason B

    23 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mars 2016
    avis tout frais, personnellement j'ai adoré, du début à la fin et à tout niveau j'ai été convaincu. Un petit clin d’œil au Dark knight de Nolan avec spoiler: l'anecdote de Wayne qui aurait eu une liaison avec une danseuse étoile russe
    , Affleck est très bon dans le film, Cavill de même, petite mention à Gadot qui n'a pas beaucoup de temps à l'écran mais qui impose le personnage naturellement, et un dénouement que j'ai trouvé très bien réussi. Malheureusement, même si j'ai une très grande envie de voir ce film cartonner, cela n'arrivera pas, car il a de nombreux point communs avec Watchmen que cela soit sur le fond ou la forme. J'ai beaucoup aimé Watchmen et il est dans mon top 5 des films de super-héros, mais il faut se rendre à l’évidence Watchmen n'a pas conquis une majorité du public ni de la critique presse, et je pense que ce B v S aura droit au même sort car il semble presque se dérouler dans le même univers. Une seule chose à dire courrez voir ce film c'est super mais il faut bien se dire que nous n'aurons plus de films de super-héros comme celui ci qui nous propose une construction narrative et un scénario différents de ce que l'on nous donne d'habitude dans ce genre de film. DC et WB ne rebouteront pas le DCCU mais ils vont virer assurément de cap pour faire des films plus calibrés "action/super-héros traditionnels"
    romano31
    romano31

    284 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mars 2016
    Dire que j’attendais ce film avec impatience serait un euphémisme. Et je dois dire qu’en entrant dans la salle j’étais un peu tendu car je voulais que le film soit bon. Et il l’a été. Le film est bon, très bon, excellent même. Après un Man of Steel très correct, Zack Snyder nous livre un Batman v Superman de toute beauté. J’ai trouvé le film génial ! La réalisation de Snyder est parfaite. Il nous livre des plans très stylisés et bien badass (comme à son habitude d’ailleurs). J’ai adoré la façon dont il a traité le sujet du film (le duel homme/dieu, les conséquences des actes de Superman sur la population). Cela est dû à l’excellent script de Chris Terrio qui signe un scénario sombre et mature. Les scènes d’action sont ultra dynamiques et bien chorégraphiées. De plus, la scène où spoiler: Bruce Wayne fait son cauchemar dans un monde post-apocalyptique où Superman règne en maître
    est visuellement superbe en plus d’être géniale. Côté effets spéciaux, ces derniers sont de grandes qualités. Je craignais que Doomsday soit mal fait mais au final il passe très bien à l’écran. Les deux moments forts du film sont bien sûr l’affrontement entre nos deux super-héros (juste génial) et la bataille finale contre Doomsday. Concernant cette dernière, c’est une véritable orgie d’effets spéciaux mais qu’est-ce que c’est fun et épique ! Côté acteurs alors là bravo ! Si on connaissait déjà Henry Cavill en Superman et toute l’équipe du Daily Planet, les nouveaux personnages sont excellentissimes. Gal Gadot en Wonder Woman est juste trop bien, parfaite et ultra badass, Jesse Eisenberg est vraiment génial en Lex Luthor, complétement allumé et enfin, Ben Affleck campe un Bruce Wayne/Batman des plus charismatiques. Il joue juste, il est impliqué à fond dans son rôle et franchement son Batman n’a rien à envier à celui de Christian Bale. J’ai adoré son interprétation. Quand je pense à tout le bashing qu’il y a eu autour de lui, il va surement faire taire quelques bouches, comme tout le reste du casting d’ailleurs qui n’a pas été épargné par les critiques. Enfin, dernière chose et pas des moindres, la b.o de Hans Zimmer et Junkie XL est excellente. Leur association fait vraiment des merveilles et livre des morceaux d’anthologie ( spoiler: la scène où le personnage de Diana Prince apparaît en Wonder Woman sur la musique très rock de Junkie XL est juste mémorable
    ). Voilà, pour moi, Batman v Superman est une pure réussite, en tout point. J’ai vraiment adoré ce film et Zack Snyder a fait de l’excellent boulot. Du coup, il me tarde de voir le film sur Wonder Woman ainsi que les films Justice League. Avec Batman v Superman, DC posent son univers étendu ( spoiler: les caméos des différents membres de la Justice League sont très bien amenés
    ) et montrent qu’ils n’ont rien à envier à Marvel et qu’eux aussi sont capable de produire et faire des films de qualité.
    Soundtrack F
    Soundtrack F

    35 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mars 2016
    Un combat spectaculaire dans un ultime blockbuster conquis par des scène de destructions épatantes et par un scénario originale. Le plus grand combat de gladiators du siècle avec en vedette Henry Cavill et Ben Affleck. "Aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survie".
    Alexandre B
    Alexandre B

    8 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mai 2016
    Ce film ne vaut pas 5 étoiles mais vus le nombres de critiques affligeantes que j'ai pût voir envers ce film, je ne peut que l'augmenter.
    Passons au film, selon moi il est bon et remplit clairement son rôle de sorte de "trailer" de justice league.
    Niveau action :
    Certains cris au scandale pour le "peu" d'action alors que les mêmes paradoxalement criaient au scandale pour le trop d'action de man of steel. Moi je le trouve très bon à ce niveau là, scène d'introduction vraiment magnifique, réaliste et très immersive, scène final ou les fans de pyrotechnie resterons scotchés à leurs sièges.
    Et oui malgrés seuls 2 séquences d'actions (3 exactements) et quelques bastouilles par ci par là Batman V Superman à pour moi voulu se démarqué du trop d'action de man of steel et laisse place au plus important : l'histoire.
    Histoire :
    Une histoire sombre et moins enfantine que les marvels dont beaucoup se plaignent , peut être les aliénés au Marvel qui voulaint voirs un film moin sombre. Moi j'ai beaucoup aimé voir un batman assoiffé de vengeance contre un Superman qui malgrès ses actes n'à voulu que faire le bien. Histoire croisé par un Jesse Einsseberg complétant fou créateur de Doomsday. Par dessus cela Snyder nous montres comment le peuple réagit face à une sorte de nouveau Dieu qui n'est que Superman capable d'exterminer notre planéte. Et encore par dessus met en place la Justice League en un seul film. Selon moi on peu pardonner à Snyder quelques maladresses scénaristiques qui ne gâche en n'aucun le divertissement en sachant que le director cut durera 40 minutes de plus
    Acteur :
    Ben affleck juste parfait, Henry Calvill fait des efforts, Gal Gadot même si on la vois très peu montre une superbe prestation, Jesse Einsseberg joue très bien mais à vouloir trop en faire sa peu vite nous soûler.
    Dialogue :
    Très bons dialogues, la scéne avec le tableau sous formes métaphoriques avec la sénatrice est très bien pensée.
    Donc pour ma part allez le voir, si vous n'êtes pas la que pour l'action et des combats de ouf (ou regarder le début allez faire un tours et revenez 1 h 30 plus tard ) , allez le voir si vous voulez voir un film un peu plus subtil que sa sinon allez vous revoir les avengers.
    Sylvain. V
    Sylvain. V

    150 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mars 2016
    Après Man of Steel (2013), Zack Snyder (300, Watchmen – Les Gardiens…) oppose Batman à Superman dans un ultime blockbuster. Malgré un début en manque de rythme, Batman v Superman : L'aube de la justice s'accélère jusqu'à l'éclosion du combat final, mais ce début lent est-il désastreux ? Non, malgré ce manque, les dialogues sont intéressants et deviennent des éléments clés pour la suite de l'histoire. Mais au milieu de cela se trouve quand même des scènes rythmé, pas forcément d'actions mais avec une bande-son palpitante. Le rythme du film est composé comme cela : lent, rythmé, lent, explosif. Le début m'est en place les personnages, notamment Bruce Wayne, en découvrant son passé et ce qu'il faisait pendant l'affrontement de Superman et le générale Zod dans Man of Steel; Lex Luthor et son désir de posséder de la Kryptonite; et Diana Prince alias Wonder Woman spoiler: , qui veut récupérer une photo que Lex possède
    . Ensuite commence un visuel du combat entre les deux justiciers qui ne dure qu'une courte durée mais qui montre la tension entre les justiciers. La suite baisse en rythme s'en baisser la dose de divertissement, elle met en place les idées de Lex et les découvertes de Bruce Wayne alias Batman. La dernier partie est la meilleur, rythmé par des scènes de destructions spectaculaire, entre l'affrontement de Batman contre Superman puis celui de Batman, Superman, Wonder Woman contre Doomsday spoiler: , la créature crée par Lex à l'aide de son sang, du corps de Zod et d'un des vaisseaux extra-terrestres
    . Le scénario est original, les origines de Batman sont assez proches de la vue des Batman de Christopher Nolan mais avec quelques différences majeures. Le pourquoi du combat entre Batman et Superman est assez inattendu spoiler: , Lex tient en otage la mère de Clark et lui demande de lui ramener la tête de Batman
    . Les scènes de destructions sont époustouflantes, d'une grandeur visuel remarquable. Les effets spéciaux sont prodigieux, inouï et stupéfiant. «Le plus grand combat de Gladiators du siècle» est-ce vrai ? Oui, l'affrontement des deux héros est un second souffle pour le genre de film d'action, le meilleur combat de tous les temps. Vue en 3D, les décors sont extraordinaires, surtout ceux ou les affrontements ont eu lieu. Le costume de Batman est très impressionnant, c'est un mélange du costume original de Batman et d'Iron Man, pour le côté métallique. C'est une idée original. On aperçoit dans une brève scène Arthur Curry/Aquaman, joué par Jason Momoa, Barry Allen/The Flash, joué par Ezra Miller et Victor Stone/Cyborg, joué par Ray Fisher. Une scène très intéressante malgré tout, car il seront des héros des films Justice League Partie 1 et 2. Écrit par Chris Terrio et David S. Goyer, Batman v Superman : L'aube de la justice bénéficie d'un scénario original, à la noirceur parfaite et intense, avec comme enjeu, rien de moins que la survie de l'humanité. En introduisant Doomsday dans l'histoire, Les scénaristes font ce film un pur concentré d'adrénaline. Sombre, fiévreux et palpitant, Zack Snyder nous bluffe tout simplement, en réalisant une œuvre quasi parfaite et totalement déjanté, au épatant duel se trouvant aux frontières du bien et du mal. Il est vrai que le titre du film est très significateur, il montre l'affrontement qu'il y aura, pour moi le film aurait pu s'appeller Man of Steel – L'affrontement, car il faut savoir que d'après Zack Snyder, Batman v Superman : L'aube de la justice correspond à Man of Steel 2. De plus il aurait été bien de mettre, à la fin de Man of Steel, une scène post-générique, présentant Batman v Superman. Avec un budget de 250 000 000 $, BATMAN V SUPERMAN : L'AUBE DE LA JUSTICE éblouie par ses prouesses visuelles sensationnelles et faramineuses qui garantisse un divertissement immense, grandiose et ultra-spectaculaire. Un final monumental et démesuré. On est cloué au fauteuil pendant 153 minutes. Le meilleur film de Zack Snyder ! Le duel tant attendu entre Batman et Superman ne déçois pas et tiens ses promesses. «Le noir et le bleu; Dieu contre l'homme; Le jour contre la nuit» Spectaculaire. Époustouflant. Remarquable. Épatant. Faramineux. Culte. Monumental. Démesuré. La claque visuelle 2016 ! 5/5 *****
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