Derniers Avis sur Mystery Men

Silencieux, mais mortel ! Mystery Men est la réponse parodique un peu nase mais attachante à tous les films de super-héros (avant même l'arrivée des Marvel Phase 1 et DC Comics récents, et reléguant les Kick-Ass au rôle de copieurs), au casting taillé pour leur costume, et qui se sert de sa ringardise absolue comme signature. Avec son budget de 68 millions de dollars (qui ne se voient pas vraiment à l'écran), une durée abusive de 2h00 (les trente premières minutes sont une exposition longue et assez vide), on sait pourquoi le film a fait un bide accompli : 33 millions au box-office, et à peine 14 000 curieux en France, plutôt satisfaits, ceci dit. Car voilà, on touche du doigt ce qui fait de ce film à breloques et aux vannes minables un objet réconfortant et agréable : il nous ressemble. Ses héros n'ont pas de super-pouvoirs, ils sont empotés en tout, ils se fringuent avec un mauvais goût défiant toute concurrence, ils font des jeux de mots qui tombent à l'eau, ils apprennent à être moins nuls avec une vraie envie, et c'est une bande de potes très hétéroclite. On délaisse facilement les collants de Superman (parodié par Captain Admirable) et les univers glauques de Burton (les maquettes difformes au début du film), pour s'intéresser à ce groupe de tocards bariolés si attachants, surtout dès que Le Spleen (notre favori, Paul Rubbens campant le rôle le plus compliqué, et s'en sortant avec flamboyance) demande qu'on tire sur son doigt... Évidemment, ça nous fait marrer, évidemment, Le Fakir Bleu (Hank Azaria, magnifique) nous impose sa classe, évidemment, on aime bien cette équipe de bras cassés face à un méchant à l'accent dégoulinant (Geoffrey Rush, qui peut décidément jouer n'importe quoi). On n'oublie pas le final hasardeux sur les effets spéciaux et sur son propre scénario (ils zappent carrément un groupe, lors de la présentation des ennemis à table), cette ouverture interminable (on n'attend qu'une chose : que l'équipe se complète), la majorité des blagues qui sont des flops, et une caméra pas toujours très bien tenue. Mais on ne résiste pas au Spleen ("Distance : sept mètres !") ni au Fakir Bleu (nos deux chouchous), ni aux dogmes idiots à souhait du Sphinx ("Pour aller à gauche, va d'abord à droite."), à l'ambiance comic-strip ultra-colorée et extravagante, à la BO des Smash Mouth, et à cette bande de nuls très attachante.

Mystery men est une sympathique comédie de super héros. On y suit une palette de héros loufoques et un peu bras cassé, mais tous attachants à leur manière. Au fil de l'aventure, l'équipe s'agrandit et voit arriver de nouveaux aspirants héros aux pouvoirs peu communs. Les scènes d'action bien qu'un peu grotesques par moment sont divertissantes.
On peut même y retrouver un petit côté The boys, avec une marchandisation de l'image du super héros, bien que cela soit à peine évoqué.
Le film a quelques longueurs mais certaines scènes sont vraiment drôles et valent le détour. Pas un grand film forcément, mais on passe un bon moment devant cette comédie barrée.

Pas si mal pour un film parodie de super héros. L'histoire se déroule comme dans une bande dessiné, il suffit de parler d'une chose pour quelle arrive.
Les personnages sont loufoques et amusants.

Je n'aime pas critiquer totalement les films. J'essaie toujours de trouver quelque chose de bon mais j'ai eu du mal à le faire en regardant Mystery Men. Je suis resté assis pendant ce qui m'a semblé être une éternité sans être diverti par aucun aspect de ce film sans être aidé par ma famille qui le regardait parce que j'avais dit qu'il était censé être très drôle et leur réaction était moins que satisfaisante. Il n'y a pas une seule partie de ce film qui m'a diverti de quelque manière que ce soit et j'ai été sincèrement déçu par le fait qu'un tel casting puisse produire un film aussi terrible. William H. Macy que je considère comme l'un des acteurs les plus sous-estimés de notre époque et le reste de la distribution avaient l'air de vouloir vraiment faire quelque chose de bien de cette histoire mais ils ont échoué pour une raison inexplicable. Peut-être que c'était le scénario, les blagues ou l'idée générale du film mais ça n'a tout simplement pas marché. Il a essayé d'arracher de nombreux aspects du genre super-héros d'une manière intelligente mais malheureusement il a échoué sur tous ses points...

Arrêt au bout de 15 minutes, chiant bête ennuyeux. Mauvais film juste pour gagner de l'argent. Sans intérêt.

"Mystery Men" ou "On a pas tous la chance d'être superman".

Le dynamic-nanar par excellence... Mystery Men est un film qui a rapporté moitié moins que ce qu'il a coûté... Et s'il n'est pas sorti en France direct to DVD c'est moins de 15.000 personnes qui se sont déplacées pour le voir... Aussi performant que les personnages qu'il décrit s'en est une mise en abîme des plus remarquables...

le Plot : Qui n'a pas déjà rêvé d'avoir un super-pouvoir le rendant hors du commun ? Nos protagonistes n'ont pas cette chance... Ils ont des super-pouvoirs très relatifs et il sont très très communs... C'est quasi-pathologique... Or quand tu habites "champion city" c'est la loose totale (pour vous montrer que champion city s'est une ville super est-ce que Claire Forlani te sers tes burgers et tes milk sake ? Là-bas oui...). C'est surtout la loose si on te compare au héro du coin "capitaine admirable"...... Pour autant ils ont faite leur la devise de Jean-Claude Dusse, "oublies que tu n'a aucune chance vas-y fonce... On sait jamais sur un malentendu ça peut marcher"...
Et grand bien leur fasse ! car capitaine admirable (qui n'a d'admirable que son brushing et son détartrage) est retenu prisonnier par Casanova Frankenstein (que son alter ego le milliardaire Lance Hunt a fait libérer pour qu'il puisse recommencer à s'amuser à lui courir après). Après avoir constitué une équipe d'élite dans l'approximatif, Ben Stiller part délivrer le surhomme... Avec plus ou moins de réussite... Avec des bastons dignes de la série Batman avec Adam West, avec des super-vilains de la même eau, cette parodie de ce qu'est devenu notre cinéma des 10 dernières années (entre DC, Marvel, Star Wars qui sortent leur épisodes tous les 2 mois), nous offre enfin la chance de rire de ces super-bouses qui collent à nos écrans...
Le rire est parfois salvateur.

Avant Kick Ass et les autres productions décomplexées de chez Marv, il y avait Mystery Men, sorte de série b généreuse où le potache virevoltait avec l'univers sérieux des super-héros. S'ouvrant comme une reproduction parodique des Batman de Schumacher (l'on croirait voir la scène du musée de Batman & Robin, tant au niveau des cadrages que de l'éclairage), il se poursuit par l'arrivée du héros de la ville, un Captain Amazing interprété par le cynique Greg Kinnear (qui trouvait là le rôle de sa vie, et n'est pas sans faire penser à Mr Indestructible mélangé au Gilderoy Lockhart de la chambre des secrets) et qui correspond à la parfaite parodie de Superman.

Vantard, méprisant, gominé, il a la personnalité parfaite du super-héros qui ne travaille pas pour le bien général, mais pour la bonne avancée de sa réputation d'icône. Face à lui, des super-héros en herbe tentant de se persuader de leurs supers-pouvoirs : Kel Mitchell en homme invisible quand on ne le regarde pas, Hank Azaria en lanceur de fourchettes professionnel, William H Macy en leader (et dont le monologue servira de base à Orelsan pour un morceau) et le fameux Ben Stiller en homme faussement énervé, qui donne lieu à une relation amoureuse certes pathos à en crever, mais menée avec suffisamment de charme pour ajouter de la qualité au tout.

L'idée consistera à les suivre et les voir remplacer ce Superman publicitaire, vénal et narcissique; ils se confronteront à toute une flopée de méchants tout aussi méchants qu'ils sont gentils, et pas moins incompétents que notre étrange troupe de héros. Querelles d'égos, acteurs qui surjouent (il faut voir Ben Stiller passer de la rage au calme, savoureusement excessif), dialogues forcés et officieux (on ne reviendra pas sur le monologue d'encouragement de Macy cité plus haut, américain à en mourir de rire) et ton de série b décomplexée seront le fer de lance de ce film de super-zéros destinés à devenir, bien malgré eux, les héros de leur ville et des gens.

C'est en ce sens qu'il est décevant : s'il constitue un bon divertissement familial, l'on regrettera son absence de prises de risque; au moment où les seules choses osées consistent en des blagues prout prout bien grasses (on a quand même un personnage qui pète pour vaincre ses ennemis, et dont le visage est bourré de furoncles), on regrette de voir que les seuls codes qu'il brise ne concernent que le rythme de l'action, transformée pour l'occasion en humour.

Dans un certain sens, c'est logique : réalisé sans aucune personnalité, Mystery Men affiche un ton de série b sans prétention, qui ne cherche pas à sortir des sentiers battus, cela même s'il amène des thèmes intéressants (notamment sur la volonté de devenir une icône commerciale et la volonté de s'élever de sa condition humaine par des exploits extraordinaires) et les représente légèrement par le biais de bons personnages et d'un sacré antagoniste (Geoffrey Rush est fantastique en Frankenstein, et justifie le visionnage par sa seule performance hallucinée).

Très classique, il se déroule comme une comédie romantique de base, avec la période de la découverte de la femme (celle de l'équipe), de l'union avec puis de sa désunion (Ben Stiller qui se rapproche de la femme qui lui plaît), puis du retour ensemble et de la victoire finale, représentée par le mariage de cette équipe de forcenés, du nom de Mystery Men (même la manière d'amener le ton est terriblement classique).

C'est au final divertissant parce qu'il est plat et sans prise de tête, qu'il ne nécessite pas d'activer son cerveau ou d'analyser ses plans de caméra; couleurs chaudes et réalisation plate mais propice à l'action seront au rendez-vous, tout comme son écriture nous permettra la détente absolue sans trop réfléchir à la psychologie de ses personnages, à la cohérence de l'intrigue (c'est suffisamment le bordel dans ce monde qu'on ne cherche plus d'ordre logique), cela tout en étant sorti à l'aube des années 2000. Mystery Men est ainsi sorti dix ans trop tard, et venu l'année d'un certain Matrix, on sent que le tout a vieilli, lui offrant un charme savoureux.

Ses plus grands défauts restent ses meilleures qualités.

Un film barré sur des super héros pas franchement super et qui n’ont rien de héros (quoique…) ! Mystery Men est avant tout une grosse blague, une bonne parodie des films de super héros comme on n’en voit 2 ou 3 chaque année, avec plus ou moins de réussite. Ici on est bien loin des clichés du genre, les mystery men ont tout des antihéros, ils sont vraiment drôles, ayant chacun leur pouvoir attitré : « la pelle », « l’homme invisible » (quand on ne le regarde pas)…
En résumé, on s’amuse autant que les acteurs devant ce spectacle incroyable et totalement déjanté, un film qui ne se prend pas la tête et dans lequel on rit beaucoup.
Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)

Vraiment rien d'intéressant dans ce film. Le grand méchant et le héros vénal sont plus touchants que cette équipe de bras cassés à l'intelligence limitée et lisses comme du marbre. Le réal fait vraiment le minimum syndical et on peut le regretter car ce film a un potentiel non exploité (surtout avec ce casting).

Excellente parodie de film de super héros. Une comédie trés sympathique, à la durée trés généreuse pour notre plus grand plaisir. Des personnages attachants pour une bonne comédie.

Une parodie des films de super héros qui suit une bande de héros minables qui vivent dans l ombre du "capitaine admirable" qui fait régner la justice dans la ville imaginaire de champion City. Dans l ensemble le film est vraiment plus lourd que drôle même si l aspect parodique du film dans sa première partie est assez réussi.

Attention, du lourd assumé, mais qui a bien vieilli !, reste quelques bonnes blagues, des personnage vraiment cultes... mais c'est long !

Film culte, a ne louper sous aucun pretexte ! On passe un excellent moment !

Avec un casting particulièrement alléchant et une critique globalement diffamante, il dur de savoir à quoi se préparer en se lançant dans ce détournement frapadingue des films de super-héros produit au tout début de la mode qui leur est consacrée. C’est précisément sur cette raison que l’humour totalement déjanté du scénario n’a pas pu se permettre de multiplier les références et autres clins d’œil que le public a l’habitude a l’habitude de chercher dans de pareilles comédies et qu’il aura, par défaut, tendance à se considérer un film comme Superhero Movie comme étant une parodie plus approfondie ou Kick-ass comme une désacralisation plus cinglante du mythe du super-héros. Pourtant, les personnages qu’incarnent tous ces excellents acteurs et les situations régressives qui jalonnent cette farce pétaradante en font un divertissement plutôt jouissif qui a su avant les autres tourner en ridicule ces blockbusters qui inonderont les écrans dans les années suivantes.

S'amusant gentiment à se moquer des films de super-héros, "Mystery Men" (lui-même basé sur un comics) ne va pas plus loin qu'une parodie sympathique et un peu lourde qui vaut surtout pour ses jeux de mots, ses références (enfin quelqu'un qui trouve que simplement enlever ses lunettes pour porter son costume de super-héros est ridicule) et son casting. En effet, si Ben Stiller se trouve rapidement à l'aise dans un de ses rôles qu'il affectionne, retrouver William H. Macy en super-héros père de famille, Hank Azaria en fils à maman et Geoffrey Rush en méchant cabotin est un plaisir coupable. Qui ne suffit pas à justifier les lenteurs du scénario et les problèmes de rythme mais qui parvient à sauver le tout du naufrage, avec en plus des décors plutôt bien travaillés.