Les films bénéficiant d’une trame originale sont si peu nombreux qu’ils méritent d’être signalé. C’est le cas avec ce film sue une classe de philosophie, qui par ses questionnements et ses choix se projette, accompagnée de son professeur, dans son futur décidé dès le départ d‘être post-guerre nucléaire totale. Le plot de départ est simple, qui choisir fonction de ce qu’il est et de ce qu’il sait faire, pour assurer un avenir à la race humaine, sachant que chaque abri contient dix places et qu’ils sont en l’occurrence 20 élèves plus le professeur. Durant les 3 rounds qu’ils vont s’accorder, la thèse professorale va prévaloir 2 rounds durant, à savoir le choix de technocrates et de scientifiques pour bâtir un monde rationnel et dépassionné, Puis l‘élève la plus brillante du cours et aussi la préférée du prof va proposer un 3eme round radicalement différent, propice au développement des arts, mais aussi au laisser-aller, au fatalisme et pire à la prise en mains de son avenir par une divinité…
On regrettera de fait un certain manichéisme de la pensée, justifiant l’idée que tous les arts se valent et qu’aucun ne se mêle à la science et à la technique. La réalité est bien plus nuancée.
Plus prosaïquement, le film nous aura évité tous les problèmes dus à la différence entre les élèves, il n’y an a pas d’obèse, portant des lunettes, handicapés… ce qui rassure dans le choix des élus porteurs de gênes sains pour le repeuplement humain. Bon il n’est fait aucune mention de consanguinité future, et l’équité numérale homme/femme dans l’idée d’un repeuplement est une grossière omission. Seuls problèmes évoqués la stérilité (uniquement masculine et l’homosexualité (uniquement masculine). A ce sujet, le choix du troisième round est risible car l’homosexuel de service se trouve évidemment un compagnon pour clore le sujet alors que c’est tout aussi bien une fille qui aurait pu se déclarer lesbienne.
D’un autre coté un film qui n’exhibe ni tatouages, ni cigarettes, ni téléphones portables, fait un bien fou et mérite une mention spéciale. Qui plus est, ce film prouve que les mots sont tout autant porteurs d’action au cinéma que des faits d’armes.