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Jonathan M
131 abonnés
1 528 critiques
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2,0
Publiée le 13 novembre 2022
13 ans après Ken Park, Larry Clark tourne un nouveau film autour de l'adolescence et ses tourments. La différence avec son aîné, c'est que The Smell of Us se passe dans des familles un peu moins déséquilibrées. Il film la perdition, l'appât du gain par la prostitution de jeunes hommes et tout ce qui tourne autour. Un point de vu noir d'une jeunesse manipulée, qui se sent victime tout en étant acteur principal de leur décadence. C'est assez cru, un peu sale, mais jamais vulgaire.
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1,0
Publiée le 5 novembre 2020
Rien de nouveau de la part de Larry Clark. La vie et l'époque de quelques jeunes skateurs à Paris. Cependant leur vie consiste entièrement à faire du skat, à se défoncer et à avoir des relations sexuelles avec des inconnus et parfois pour de l'argent. Si vous connaissez le travail de Larry Clark vous saurez qu'il aime généralement faire des films sur les jeunes avec un angle louche sur leur vie. Le film est dépourvu de narration ou de développement de personnages et à sa place c'est scène après scène de la vulgarité passée pour de l'art. The Smell Of Us vous fait vous questionner sur toute la notion de film comme médium. Rendez-vous service et le soir où vous aviez l'intention de voir ce film faites plutôt quelque chose de plus agréable et de moins nocif pour votre psychisme comme vous donner un coup de poing au visage assis seul dans une pièce sombre. Car non seulement c'est un mauvais film mais un mauvais moment de l'histoire humaine...
Afin de représenter la multiplicité essentielle de l’amour et des relations sexuelles, Larry Clark compose une œuvre protéiforme qui mêle les formats et les qualités d’image comme s’enlacent et se touchent les corps adolescents définis par leur incessante mobilité et la conscience d’une pesanteur qui les rattache à un Paris désespérant. Car il y a dans The Smell of Us du dionysiaque et du spleen, de la liberté et du carcéral ; et derrière les rencontres, c’est un rapport au monde qui s’incarne, un rapport au monde fait d’une jouissance destructrice, telle la voiture que l’on incendie, un rapport au monde qui laisse transparaître l’incompréhension de plusieurs générations qui s’entretiennent par le contractuel ou dans le conflit. Et l’intelligence du cinéaste réside dans son refus du psychologique au profit de la pure expérience des sens, donnant lieu à des étreintes passionnées ou glacées, à des danses lascives comme figées dans les rayons de lumière colorée, à des attentions maternelles prenant l’aspect d’un viol incestueux. Tout, dans le long métrage, est affaire de corps, des skateurs sautant par-dessus le clochard chanteur de rock à la détresse croissante de Math ; aussi l’érotique n’est-il jamais coupé de son opposé, la mort, tous les deux engagés dans un dialogue permanent. Un plan suffit à le montrer parfaitement : des corps dénudés se croisent et se confondent à l’écran, réunis autour d’un tatouage de tête de mort. The Smell of Us capte et retranscrit l’odeur que dégagent les corps, mime par la précision de son montage et de sa mise en scène les effluves vitales et empoisonnées que diffusent et respirent les adolescents parisiens, soucieux de s’adonner à l’art – ce n’est pas un hasard si le Palais de Tokyo encadre le long métrage – et à se perdre dans des paradis artificiels pour échapper à la morosité du quotidien, et desquels ils ne reviennent jamais vraiment.
Premier film français pour le sulfureux réalisateur américain Larry Clark (Ken Park - 2002), qui nous plonge de plein fouet chez les adolescents parisiens, alternant entre leur skate-park et l’appartement Haussmannien de papa & maman.
Archétype de têtes à claques bobos, dont leurs journées se résument à skater, se droguer, voir à se prostituer auprès de vieux parigots dégueulasses aux déviances douteuses, quand ils ne sont pas simplement chez eux à glander à poil. Une immersion fantasmée par le réalisateur et donc, pas crédible pour un sou.
Larry Clark prend visiblement toujours autant de plaisir à filmer les adolescents dénudés (cela en devient malsain comme dans chacun de ses films). Malaisant, voir gênant par moment (l’interminable séquence de succion d’orteils effectuée par le réalisateur en personne).
Prostitution, drogue, alcool, sexe intergénérationnelle, suicide, violence, nudité, … bref un large panel s’offre à vous. Reste à savoir si vous aurez envie de vous l’infliger.
La jeunesse désœuvrée, de la drogue, du sexe, bref, les thèmes récurrents de Larry Clark qu'il nous montre toujours d'une manière provocante et perturbante. Ce qui change, c'est la France. Sinon le scénario est un peu décousu au point qu'on ne comprend pas tout et le montage est un peu raide. Mais quand on apprécie son style, on va jusqu'au bout sans problème grâce à une BO d'enfer...
Larry Clarke n’a pas oublié ses classiques : Montrer une histoire simple, au scénario on ne peut plus simplet, et à partir de ça, filmer d’une adolescence en décrépitude, où drogue, violence et perversion dominent. Bref, c’est pas mal, même si le coté trash et vulgaire peut déplaire. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5
Sexe, drogue, rock & roll et nihilisme : le cahier des charges d'un film de Larry Clark est respecté à la lettre, sans surprise. La transposition de cet univers dans le cadre parisien n'est pas tout à fait réussie, trop peu crédible, et donne lieu à quelques dialogues franchement désespérants. 'The Smell of Us' se double cependant d'un autoportrait de Larry Clark en homme vieillisant aussi lucide que dérangeant. Cela donne lieu à quelques scènes abjectes, néanmoins partiellement justifiées par le scénario et les intentions du réalisateur. Le reste est inégal : souvent vain (à dessein ?) ou anecdotique, parfois très beau.
D'une platitude et d'un ennui, je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir, peut-être pour la BO. Je ne trouve vraiment rien de brillant ni de transcendant à ce film.
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2,5
Publiée le 19 septembre 2017
Entièrement tournè dans la capitale, ce constat quasi sensoriel du mal de vivre dans une jeunesse parisienne qui ne sait plus ni aimer ni vraiment communiquer que par leur smartphone nouvelle gènèration donne un film qui ne peut laisser indiffèrent! Comme souvent chez le rèalisateur Larry Clark, le sexe, la dèfonce, le fric, mais aussi la dèpravation et la provocation sont de mise! Du coup, les aspects les plus heureux de la jeunesse sont complètement exclues et les jeunes acteurs, livrès à eux-même! Premier film et première expèrience de Diane Rouxel, l'unique èclaircie de cette oeuvre sombre et dèrangeante! A l'opposè de l'hallucinante Dominique Frot (la soeur de Catherine) qui, en une poignèe de secondes, nous estomaque dans une prestation poussèe au pathètique! Infèrieur à "Kids" ou "Bully" mais supèrieur au nausèabond "Ken Park". Certes, c'est sans grande originalitè de la part de Clark mais c'est remarquablement bien rèalisè, aussi bien visuellement qu'au niveau du son et de l'espace! A noter le camèo inattendu de Michael Pitt...
Etonnant et surprenant. Larry Clark, comme à son habitude, filme d'une manière qui lui est propre, désordonnée, des corps jeunes, des âmes libres, perdus,et tout se mélange pour donner quelque chose d'étrangement unique, parfois dérangeant
Larry Clark (qui s’attribue encore une fois un petit rôle dans son métrage) filme une nouvelle fois les actes d’ados (des petits parisiens ce coup-ci) qui agissent sans avoir vraiment conscience de leurs actes et banalisent ainsi le sexe, tout comme l’utilisation de stupéfiants sous l’objectif très rapproché de la caméra du réalisateur. Moins frontal et raté que « Ken Park », mais moins fort que « Bully », ce métrage tente de dénoncer la lassitude de ces jeunes qui, à seize, ont déjà tout expérimenté sauf la mort, dont certains essaient de se rapprocher en se faisant mal ou en blessant leurs proches. Et c’est peut-être pour cela qu’erre parmi eux, l’ange noir de la mort, superbe Michael Pitt, pourtant non crédité au générique…
Merci Monsieur CLARK de nous faire prendre conscience que nous les petits francais blanc de base ne sont que des betes sauvages sans ames votre race de menteur pharisien doit etre beaucoup mieux que la notre ... cordialement, André.
Le film laisse clairement la place aux corps des jeunes adultes qui vivent les excès de leur jeunesse sans limite. En gardant l'esprit du skate où le corps svelte se permet toutes sortes de cabrioles, on assiste aussi aux expériences de la sexualité, hyper excessive dans son plaisir ou son dégoût; c'est d'ailleurs pour cette raison que le film oscille sans cesse entre le sexy et le porno. On ne peut évidemment pas nier la beauté de la jeunesse, un thème cher à Clark, quand on on voit les corps se dénuder entièrement sous l'œil d'une part de la caméra qui s'attarde lascivement sur les poils pubiens avec une sensualité certaine et d'autre part sous celui du spectateur témoin de ces jeunes qui se cherchent parfois dans la douleur.