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Nicolas S
46 abonnés
545 critiques
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2,5
Publiée le 27 avril 2021
Dialogues tout droit sortis du cerveau d'un hypokhâgneux qui s'encanaille, esthétique ultra-référentielle et agressivement artificielle, jeu théâtral et anti-naturaliste : 'Les rencontres d'après minuit' a tous les traits du petit film auteurisant et prétentieux. De fait, il est agaçant, c'est vrai ; même franchement ridicule parfois ; et il a en plus le mauvais goût de se prendre un peu trop au sérieux. Malgré tout, je ne dirais pas que c'est un navet. En le regardant dans le contexte adéquat, on passe même plutôt un bon moment devant ce film bizarre, assez drôle (parfois - mais pas toujours - à ses dépens) et qui touche en dépit de tout à une certaine profondeur en confrontant instinct de mort et instinct de vie. La musique de M83 est quant à elle très belle.
Malgré quelques instants de poésie, et une ambition certaine, la qualité n'est jamais au rendez vous. Cette tentative de théâtre à la Cocteau est mal scriptée et lamentablement interprété. Cet étalement du misérabilisme sexuelle de la bourgeoisie (nécessité de partouze et travestissement pour pouvoir à peine bander) devient vite soporifique. Prétentieux et indigeste comme une dissertation de quatre pages contenant soixante fautes d'orthographe, une réflexion s'impose, la bite de Cantona est entourée d'intellos de la même famille. Rassurez moi, ils ne se reproduisent pas quand même?
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18 103 critiques
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0,5
Publiée le 18 septembre 2020
J'adore le cinéma français et pour moi Les rencontres d'après minuit est du semi-porno et des conneries totalement prétentieuses. Je n'ai aucun désir de donner de spoiler mais seulement de dire que les monologues seraient mieux adaptés à une pièce de théâtre ou à un roman de gare de troisième ordre (et encore). Malgré la surpuissance d'un bel appartement d'un bel éclairage et d'une utilisation de la couleur, ce film est vide et dénué de sens et d'intérêt. La femme de chambre travestie était typique du cinéma français d'une certaine période. Mais ici elle est mal jouée et dépourvue de quelque façon d'attraction sexuelle. Un homme qui s'habille en mauvaise traînée est un homme qui s'habille mauvaise traînée. Mais les jolis garçons ne sont que de jolis garçons quand ils ne peuvent pas jouer la comédie. Et la sur-interprétation du discours final et les larmes dans les yeux de l'adolescent m'ont donné envie de pleurer qu'un film français du 21e siècle pourrait être aussi mauvais. S'il y avait moins de zéro celui ci en obtiendrait 1000 sous zéro. Tous ceux qui aiment le vrai cinéma français reviennent à Bresson, Rohmer et à des films comme «Théo et Hugo» et «Sauvage» pour la vraie complexité pour la vraie vérité visuelle et dans les deux derniers films la vérité sexuelle...
Ce qui fait l’intérêt du film de Yann Gonzalez en constitue également sa limite intrinsèque : regrouper des individus marginaux dans une petite communauté que le réalisateur ramène au cœur du dispositif cinématographique, palliant ainsi l’invisibilité dont ils souffraient jusqu’alors. Gavé de références jusqu’à saturation, l’ensemble demeure pourtant fascinant grâce à la qualité plastique des décors que la composition musicale signée M83 dynamise de façon admirable. Le seul problème, c’est la place du spectateur à l’égard de cette communauté redessinée : constamment écarté, placé dans une position passive d’une rêverie à laquelle il n’a accès que par l’écran, il ne vit guère parmi ces spectres incarnés et se contente de suivre leurs déambulations hasardeuses. Si le choc esthétique est bien là, l’impact émotionnel s’avère plutôt faible : en petit malin très conscient des effets qu’il produit, Gonzalez refuse d’aérer son métrage pour y faire entrer les projections personnelles du spectateur. Tout est trop lisse pour prétendre donner vie au libertinage, tout est trop cloisonné pour laisser entrer la vie, quand bien même Les Rencontres d’après minuit cherche à capter la mort, la vanité et ce refuge illusoire qu’est le temps présent.
Très mauvais. Prétentieux et superficiel. Film qui se voudrait profond mais n'arrête pas de faire de l’esbroufe, il n'y a pas de regard, la mise en scène est plate et les dialogues, peut être la seule chose qui se voudrait un peu composée, se vautrent dans un nombrilisme difficile à supporter jusqu'au bout.
Véritable bide au box-office, Les rencontres d’après minuit n’avait a priori rien pour séduire le public d’aujourd’hui. On a effectivement plutôt l’impression de se retrouver dans une œuvre issue des années 70, coincée quelque part entre la provocation à la Jess Franco ou encore la poésie d’un Jean Rollin ou d’un Jean-Jacques Beineix. Bref, un cinéma que j’adore personnellement mais qui n’existe plus. On pense également à Alain Robe-Grillet et consorts. C’est couillu, souvent superbe sur le plan esthétique, parfois volontairement naïf mais toujours inattendu, loin de ce cinéma formaté que l’on nous vend à longueur de temps. Si l’on ajoute à cela une poésie décalée à la Cocteau et la musique sublime et rêveuse de M83, on tombe sur un grand film qui fait chaud au cœur dans une production française bien morne, car en manque de prise de risque. Merci.
j'ai lu toutes les critiques des spectateurs qui comme moi ont détesté ce film et je suis tout à fait d'accord avec eux, je n'ai rien d'autres à ajouter tout a été dit, sauf ceci, si un jour il vous ai donné de voir ce film, évitez-le !!!
Un film surprenant , un peu barré, dans la veine ésotérique de certains films des années 70. Le film se voudrait une version moderne de Lautréamont ou de Cocteau en plus trash. Mais tout cela est bien éculé et sent un peu le moisi, on a l’impression de se faire servir un vieux manifeste démodé. Les personnages sont loufoques, l’ Etalon est Eric Cantona on se demande d’ailleurs ce qu’il est venu faire dans cette galère. Il récite des textes sur la beauté de son sexe, et nous sort à la fin son gros engin, en gros plan ( on suppose, et on espère que c’est une prothèse). Entre temps il doit se laisser caresser puis embrasser par le travesti, pitoyable. Il y aussi le fils de Delon qui joue le bel éphèbe , lui aussi doit lire des insanités, puis embrasser des hommes ,des filles, quel expérience pour un 1ere film, !! si ce n’est que c’est vraiment le portrait craché du père au même âge.. Il y a aussi une courte apparition de Béatrice Dalle comme commissaire du peuple qui vient punir et palper Cantona ! Le réalisateur Gonzalez doit avoir une certaine aura dans le milieu artistique pour avoir attiré toutes ces personnalités dans un film si compliqué, et à l’échec annoncé. Des textes à tendance surréaliste, une partouze annoncée, faux prétexte, qui n’aura jamais lieu, le peu de sexe montré est très triste et glauque, et ce n’est d’ailleurs pas vraiment le sujet du film, plus intéressé par la transgression verbale, l’évocation de la mort , ou la guerre des croisades ?!. Quelques jolies scènes bien filmées, comme la déambulation de la « Chienne » déguisée en fillette Alice dans un labyrinthe rouge carmin , passant par des petits portes, trouvant des hommes nus couchés au sol, clin d’œil à « Alice aux pays des merveilles ».. Ou la scène finale sur un chemin enneigé, où les trois jeunes héros restant, en appellent à créer une famille à trois : un homme , une femme et un trans !! Un scénario tiré par les cheveux pour une œuvre qui se veut poético- surréaliste, mais si qui sent surtout la naphtaline.
Un film très prétentieux, qui cherche sans doute à se donner un cachet "artistique" avec sa mise en scène assez théâtrale et assez abstraite. On peut y trouver un bel exemple de film complètement subversif qui va chercher à contrefaire un film intellectuel. Amateur de cinéma, passez votre chemin, ce film n'est bon que pour les critiques stagiaires de télérama, qui y trouveront une occasion de se livrer à leur exercice préféré: masquer le vide d'un film, pour tenter d'en prévenir le bide.
A l’ouverture du film, on peut franchement se demander ce qu’on est venu voir. En pleine nuit, un couple et leur travestie prépare une orgie. Puis arrive la Chienne, la Star, l’Etalon et l’Adolescent. On commence à être mal à l’aise, car on n’a pas envie d’assister à ce spectacle pornographique non justifiée. Finalement, chacun étale ses problèmes et la partie de jambes en l’air se transforme en huit clos de dialogues. Les rencontres d’après minuit devient une comédie dramatique pour les bourgeois des beaux quartiers. Chacun raconte sa vie, sans vraiment y croire et se donne un air snob et important en guise d’intellect. Rien n’est savoureux, tout est navrant. Jamais le spectateur n’est convié à leur orgie du blabla. On pensait avoir touché le fond, le réalisateur en rajoute en inventant une histoire grossière sur la résurrection. Ne vous affligez pas ces désolants débats entre ces torturés du sexe sous l’emprise de la cocaïne. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Peu d'œuvres ont le courage d'arpenter si dangereusement la crête entre le sublime et le ridicule. Mais peu aussi sont si pleines de beauté gâchée ; si bien que ce qui prédomine devant ces rencontres d'après minuit est un considérable sentiment de frustration : de voir si raté un film recelant dans ses recoins tant de promesses. La musique est une merveille - irréelle, tombée du ciel. Des images çà et là, quelques fulgurances de poésie ou la façon par instant de filmer les visages... tout cela, de même, tendrait au sublime. Or il faut peu pour anéantir un tel matériau : des acteurs guindés, abandonnés à des situations grotesques et récitant avec des airs éperdus des textes grossiers - mal écrits, ou n'ayant simplement jamais été écrits pour être dits. Tout alors paraît en décalage. L'on sent des intentions artistiques folles, puis on les voit à l'écran concrétisées avec tant de maladresse, tant de manières et si peu de justesse qu'on en vient par moment à se sentir gêné. Où l'on aurait voulu toucher à la fable érotique métaphysique et hallucinée que le film se proposait d'être, l'on retombe à plat ventre dans le ridicule, sans être ni séduit, ni ému. Lever un film existentiel du beau milieu d'une orgie eût demandé du savoir-faire et du génie ; il n'y a là ni l'un ni l'autre : ni savoir-faire, ni génie... et somme toute, ni film existentiel, ni orgie.
Sans intérêt ! On essaye de persévérer en se disant qu'il doit bien y avoir quelques choses de bien, quelques choses à retenir... Mais ce n'est pas le cas. On parle de sexe d'une manière un peu trop grossière pour que cela nous capte, on ne s'y connait pas dans sa description. Par contre, j'aurais bien vu une pièce de théâtre loufoque avec tous les personnes atypiques dans une écriture beaucoup plus structurée. Tandis que ce film, c'est niet !