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    L'inconnu du lac
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    mazou31
    mazou31

    94 abonnés 1 281 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juin 2013
    « Thriller pervers » ou plutôt film prétentieux qui oscille entre réalisme cru et fantasmagorie et qui ne pouvait que plaire à nos élites cinématographiques tout aussi vaniteuses. Ça se veut tragédie avec unité de lieu et mise en scène certes bien léchée mais ça devient vite très ennuyeux : scènes répétitives (l’arrivée des véhicules dans le parking vire au message subliminale !), regards furtifs, frôlements, scènes de sexe esthétisantes (?) avec turlute, éjac et enc… au crépuscule. Et sinon ? Un montage habile mais des acteurs, au physique agréable mais vulgaire, qui sont aussi expressifs que leurs attributs, des dialogues de reality show, un suspense à faire à peine frémir une chaisière (certains ont osé comparer à Chabrol !). En ces temps de résurgence de l’homophobie, entre les grenouilles de bénitier refoulées genre Christine Boutin et les fachos qui ont mis tous leurs rares neurones dans les roubignoles et leur haine viscérale dans les battes de base-ball, ce genre de film ne rend pas service aux homos (que je respecte) en les limitant à des hédonistes du fourrage de fesses et à des déficients sociaux. Comme dit l’inspecteur, genre Colombo des pinèdes : « Vous avez une drôle de façon de vous aimer ! ». N’en déplaise à nos intellos clonés des salles obscures cannoises, nous sommes très loin, sur le sujet, d’un Visconti ou d’un Blier qui, eux, ont fait de vrais chefs-d’œuvre !
    ffred
    ffred

    1 696 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2013
    A première vue le nouveau film d'Alain Giraudie (Le roi de l'évasion) peut paraître très simple et très futile. Un lieu de rencontre homo près d'un lac, des garçons qui nagent, bronzent, se croisent, se draguent et baisent dans les fourrés...Rien de bien original donc de prime abord, mais cela est vraiment très bien rendu. Petit à petit, le film glisse vers quelque chose de beaucoup plus...
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2013
    Précédé d'un excellent accueil à Cannes et de ridicules polémiques à propos d'une affiche qui heurterait les âmes sensibles, le quatrième long-métrage du réalisateur aveyronnais est bien un pur et objet de cinéma précieux qui croit en la force de son art. Un art magnifiquement servi par la format du cinémascope, un travail remarquable sur la lumière, la photographie, la bande-son composée de bruits naturels (le clapotis du lac, le vent dans les arbres, les déplacements dans les fourrés, les étreintes des corps) dont toute musique est aussi bannie. Dans ce qui ressemble à un éden terrestre et lacustre, un lac entouré de forêts dont les rives caillouteuses sont destinées au naturisme et à la drague homo, tout concourt à l'expression et à la satisfaction du désir sexuel.

    Nus, ces hommes que rien n'éloigne de leur objectif (aucune distraction commerciale autour du lac, aucune occupation à part bronzer, se baigner, draguer et baiser) se rapprochent donc de manière organique de l'essence même de la vie. L'attirance physique fonde d'évidence la relation amoureuse et son extinction, souhaitée ou subie, la détruit aussitôt. C'est la première fois que le réalisateur de Pas de repos pour les braves aborde aussi directe et frontale l'homosexualité et ses codes, non pour les singulariser, mais au contraire pour les normaliser. S'exposant lui-même d'entrée complètement nu en livrant à la caméra les parties les plus intimes de son anatomie, Alain Guiraudie ne joue pas les bravaches, mais revendique le même esprit libertaire et picaresque qui a présidé à l'ensemble de son œuvre.

    Il filme avec autant de tendresse et de soin les corps jeunes ou vieux, resplendissants de force et de santé ou déjà marqués par les ravages du vieillissement. Centré sur trois lieux (le parking où l'arrivée quotidienne des voitures marque le début de chaque nouvelle séquence, le lac et son rivage, les bosquets qui abritent les ébats), le film prend peu à peu les allures d'un thriller lorsqu'un corps est découvert sur les berges. Mort certes réelle, mais aussi symbolique d'un amour qui viserait l'habitude et la répétition et qui s'éteindrait dans la foulée. Qu'elle prenne une direction fantastique ou allégorique, qu'elle se dégage peu à peu du réel, la voie du maintien du désir vif et renouvelé est celle que foule Alain Guiraudie, pour notre plus grand bonheur. Celui de découvrir un objet véritablement unique, audacieux mais jamais vulgaire ou choquant, toujours sensoriel. Un huis-clos en pleine nature, élégiaque et philosophique, qui brasse modestement les thèmes éternels de l'amour, le désir, la vie et la mort.
    Marc  Régis
    Marc Régis

    38 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2013
    L’homme est un prédateur, un chasseur. Le film l'illustre parfaitement, jusqu'à dans son décor de forêt et de lac. Il s’agit de la drague homosexuelle : une véritable chasse à l’homme est lancée chaque jour jusqu’à la tombé de la nuit. Ne compte que l’engloutissement de la proie, l’assouvissement de son désir. "Une drôle de façon de vous aimer." dira l’inspecteur de police (l’unique élément extérieur, l’élément policé)... La proie consommée, on disparaît pour réapparaître le lendemain. La mise en scène de cette chasse est construite comme un rituel immuable qui sera perturbé par un chasseur non respectueux du rite.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juin 2013
    L'inconnu du lac est un film, malgré les redondances du scénario à son milieu, qui ne se laisse pas facilement oublier. Ce qui marque en premier est sa réussite sur le plan de la gestion de l'image (décors naturels magnifiés) et de son aspect sensoriel. Les sons divers (le bruit du vent dans les arbres, bruits naturels dont ceux des humains qui baisent ou de moteur) donnent une réelle impression impressionniste au film. La beauté à l'état pur, une nature à l'état brute correspondant au corps nus exposés, la teub à l'air des hommes ne choquant pas, de même que les scènes d'actes sexuels explicites montrés sans la moindre vulgarité, tournées avec passion et pudeur. Si certaines faiblesses dans l'histoire nuisent par moment, la réitération de certaines scènes (le voitures arrivant au parking, les regards pris au dépourvus des naturistes gays sur les rives du lac) donnent de la force au film. Saluons le talent de tous les interprètes qui jouent toutes les typologies de gays qu'on peut rencontrer dans ces lieux : le voyeur, les exhibitionnistes, celui qui se questionne sur sa vie, l'homme à la recherche de vraie tendresse, celui qui recherche à assouvir d'une façon absolue ses pulsions hors de toute attachement affectif ... Alain Guiraudie avoue admirer Bruno Dumont pour son ascétisme mystique mais l'inconnu du lac s'inspire, comme l'on dit des critiques, d'Eric Rohmer (pour l'unité de l'action et de lieu), de Jean Renoir (la nature pour Le déjeuner sur l'herbe) voir Alfred Hitchcock. Le suspens est très présent et vous taraude (telle l'arrivée inopinée du flic qui rappelle sans doute le détective Arbogast dans Psychose. Finalement, le silure ne serait-il pas le moustachu ? une de ses mystérieuses émanations ? Le point commun serait-il leur moustache ? Un film à voir et qui ne vous oubliera pas.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 février 2014
    Les nominations aux César tombent et quelle surprise de trouver avec 10 nominations ce film. Boudé par moi-même à sa sortie, il est de temps de rattraper le coup. On peut passer à côté de perles par moments.
    C’est l’histoire d’un mec fréquentant une plage d’un lac en plein été, cette dernière est le lieu de rencontre et de luxure de la communauté homo du coin. Il rencontre un mec qui l’attire mais déjà en couple. Un soir, tard, il voie ce fameux mec noyé son ami. Débarrassé du conjoint dérangeant et pas trop refroidi par le meurtre auquel il a assisté la veille, il part à la conquête de cet homme. S’en suit une belle histoire de cul ; d’amour, il n’en est pas question dans ce film.
    Encensé à sa diffusion à Cannes cet été par tous les critiques ; effets de mode, écho à l’actualité brulante sur le mariage pour tous, homo très in dans le milieu culturel, je ne m’explique pas cet enthousiasme pour ce film. Pour aller plus loin, je ne comprends pas non plus qu’il ne soit pas interdit aux moins de 18 ans. Les scènes de sexe sont frontales et lourdes, elles tiennent de la pornographie et non de l’érotisme. Les choqués par « La vie d’Adèle », vous n’avez rien vu ; là où sur 3heures de film, une scène de 10 minutes pourrait pour certains être discutable ; sur ce film, sur 1h30, les scènes de sexe crues se succèdent. Les dialogues semblent même juste un prétexte, comme dans les films pornos.
    Du sexe dans un film pourquoi pas si çà sert le propos, mais elles ne font pas sens ici. Peut être le réalisateur souhaitait nous offrir un portrait de la communauté gay où le sexe est très central, difficile à dire. Et puis, l’alternance comédie et thriller est plus que risible. La tension prend peu et le final sanguinolent où un personnage se révèle être un serial killer est pitoyable ; c’est bâclé.
    Un film effarant d’où une seule qualité effleure : l’unité de lieu (parking-plage-fourrés) et le découpage répétitif bien senti autour de ces trois endroits clés.
    Je ne voie pas comment il pourrait empocher des César majeurs ; celui des costumes peut être !!!
    Cinephille
    Cinephille

    155 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juin 2013
    Alors ce Guiraudie encensé par la critique ? Sensiblement différent des précédents à plusieurs titres. Tout d'abord en ce qu'il aborde frontalement l'homosexualité et la passion. Le personnage d'Henri est le seul qui rappelle ce qui dans les films précédents avait trait aux hétérosexuels et à l'homosexualité présentée comme un type d'amour parmi d'autres. Là nous sommes dans un lieu de drague où les sentiments sont quais absents et où les corps se donnent du plaisir. Certains scènes sont parfaitement explicites. Ensuite ce film est plus classique que les autres. Il s'agit d'un thriller, d'un tueur charismatique aux mobiles mystérieux. Et à cet égard le film fonctionne bien car on est suspendu au sort des différents protagonistes. Qui dit classicisme dit moins de fantaisie. Et c'est ce que je regrette car j'aime énormément la fantaisie de Guiraudie. Là elle réside essentiellement dans les dialogues avec beaucoup de double-sens amusants. Enfin, ce film est le plus abouti de la filmographie de Guiraudie. La mise en scène et la photo sont d'un excellent niveau, tout comme le jeu des acteurs. Si donc on aime le suspense et si on n'est pas choqué par les scènes de sexe alors on passera un excellent moment.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 12 juin 2013
    Une quête de sexe et d'éternité au bord d'un lac, qui trace les contours d'une utopie (soleil, nudité, simplicité de la rencontre sexuelle) avant de s'assombrir dans un dernier quart d'heure inattendu et inoubliable: le beau lac bleu révèle alors aux trois personnages leur peur monstrueuse de l'abandon et on perçoit le film autrement, on l'appréhende depuis cette noirceur cachée depuis le début dans l'ombre des bois où l'on jouit. On s'aperçoit alors que L'Inconnu du lac nous renvoie à des questions essentielles: la jouissance nous donne-t-elle l'éternité? Que se passe-t-il quand on n'éprouve plus l'amour de quelqu'un? Ces questions surgissent dans l'appel final du personnage, dans un lyrisme presque sauvage, ce qui est presque miraculeux dans le morne cinéma français actuel. Malgré quelques réserves sur certains aspects du film, on a envie de l'aimer presque totalement et le défendre avec enthousiasme.
    Voir ma critique complète sur mon blog
    landofshit0
    landofshit0

    274 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mars 2014
    Une chose est certaine Alain Guiraudie sait créer le suspens tout en le rendant fascinant. Le réalisateur arrive par son image et son sens de la narration à captiver dès les premières minutes. Il happe son spectateur de la même façon que son principal personnage,se retrouve inexorablement attiré par cet inconnus à la moustache. L'inconnu du lac à d’énormes qualités,cependant sa fin trop bâclée et l'arrivée d'un inspecteur,à l’interprète jouant royalement faux(on se croirait chez Rollin) viennent gâcher le reste,à la façon d'une fausse note dans un concerto.
    pierrepp
    pierrepp

    14 abonnés 301 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2013
    bon c'est quand même un film pour"spectateurs avertis" comme on dit . Mais c'est un vrai chef d'oeuvre dans le genre, mélangeant sexe pur, sentiments et suspense, avec toujours la même unité de lieux : le superbe lac. Et les acteurs sont trés naturels et convainquants. Donc bravo à ce type de cinéma qui a le mérite d'exister !
    Eve F
    Eve F

    28 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 juin 2013
    Si ce film ne mettait pas en scène des scènes de cul de gay qui se baladent la queue à l'air, que lui resterait-il? la surface d'un lac plein d'ennui... une intrigue au dénouement bidon, une émotion fausse, et au final une drôle d'image de la drague en milieu homosexuel... "C'est comme ça que vous vous aimez" demande l'inspecteur? on peut se poser la question... l'in-con-nu comme un ver du lac, l'inconnul du lac....
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    85 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 juillet 2013
    "L'Inconnu du lac" peut paraître dérangeant au premier abord, du fait de sa crudité et de l'incongruité de son sujet, mais le spectateur s'y habitue assez vite et s'imprègne de l'atmosphère estivale et détendue, s'initiant à ce microcosme dépeint de manière très réaliste et non sans humour. Derrière l'ambiance douce et relâchée se dissimule pourtant un thriller haletant, qui ne reprend pas les codes du genre mais parvient à reproduire les mêmes effets. Ainsi, on ne trouvera nulle musique, mais le bruissement du vent sur les feuilles se charge de la remplacer. Le stress naît aussi de simples conversations, et du changement de ton intervenant chez les personnages, voire d'un regard d'abord affectueux devenant dur ou suspicieux. Le cadre, réduit à trois lieux aérés et ouverts, est paradoxalement gangréné par l'oppression et l'isolement. Quant à la photographie, elle est somptueuse, notamment pendant les scènes nocturnes, d'une beauté sans égale. On notera aussi l'excellence des scènes de baignade, quand, nageant au cœur du lac, Franck – remarquablement interprété, tout comme ses camarades – est littéralement opprimé par les collines environnantes. Du grand art.
    mielik
    mielik

    13 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 juin 2013
    On peut se demander durant tout le film: qui est-donc l'inconnu du lac? Très belles interprétations pour ce film calme mais angoissant, j'y retrouverais presque un rythme hitchcockien. A voir!
    issanissa1
    issanissa1

    15 abonnés 149 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 juin 2013
    chef d’œuvre absolu qui mériterait une étude plus approfondie de ma part, malgré tout, les acteurs sont extraordinaires, la mise en scène minimaliste dans un sens presque répétitif et on sort de la salle en état de choc émotionnel!
    brunetol
    brunetol

    188 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mai 2013
    Pour son 4ème long-métrage, Guiraudie réalise le sans-faute. A force de creuser inlassablement son sillon depuis 25 ans, il parvient à l'épure et atteint l'universalité. Ce qui frappe en premier lieu c'est la rigueur du style, la beauté plastique et structurelle du film. Un lac pour seul décor, des naturistes homosexuels qui se toisent, se touchent, s'étreignent. Mais la tension est installée dès le premier plan, et elle tient de bout en bout. Sans effet, sans moyens, par le simple choix de ses cadres et la précision de son écriture et de son montage, Guiraudie s'élève à la hauteur d'Hitchcock - car son film est un thriller. Mais bien plus que ça aussi. Une étude de mœurs, une comédie souvent (la drôlerie fait partie des qualités récurrentes du cinéaste), une tragédie ambivalente finalement, à des années-lumières du film communautariste. Un vrai bonheur de spectateur. Quel contraste avec le fade, long et artificiel brouillon d'Abdelatif Kechiche, pourtant couronné par la palme cette année ! Le cinéma français aurait beaucoup gagné si "La vie d'Adèle" avait été relégué dans la sélection "Un certain regard". Guiraudie méritait de concourir pour la récompense suprême, il ne l'aurait pas volée. Mention spéciale aux acteurs, tous plus justes et bouleversants les uns que les autres. Du grand art.
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