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    L'inconnu du lac
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    329 critiques spectateurs

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    boyfil
    boyfil

    6 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 juin 2013
    Sérieusement, en dehors de l'aspect documentaire gay sur les lieux de drague, quel intérêt ??? L'intrigue est bien faible, le jeu des acteurs bien moyen, le " final" bien ridicule, non ? On ne croit pas une seconde à cette histoire, et le prétexte de la culture gay pour faire passer ce film pour quelque chose d'artistique me déplaît profondément. Un film décevant.
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juin 2013
    Lors du dernier festival de Cannes, si l'on en croit la presse qui fait l'opinion, il y a eu deux très grands films, français de surcroit, tournant autour de l'amour, du désir et de la passion, deux films mettant en scène l'homosexualité. " La vie d'adèle" qui a obtenu la palme d'or, un budget conséquent et qui ne sortira qu'en octobre et "L'inconnu du lac" d'Alain Guiraudie, petit budget et depuis aujourd'hui sur les écrans.
    Les médias qui décernent les lauriers sont tous ébaubis par ce polar nudiste mais également ce coup de pied bien placé dans le cinéma bien-pensant. Bon, des journaux plus conservateurs parlent de porno lent et rasoir, mais les mêmes présentaient Frigide Barjot avec admiration...
    Alors qu'en est-il vraiment ? Une chose est certaine, l'idée de voir des hommes nus sous toutes les coutures attire les dames du troisième âge qui remplissaient aux deux tiers la salle où j'ai vu le film aujourd'hui. Elles étaient émoustillées comme des jeunes filles se rendant dans une boîte à gogo dancers, elles parlaient et riaient fort en entrant ...et beaucoup moins en sortant, car le film leur a sérieusement cloué le bec et c'est déjà un bon point.
    Le silence est d'ailleurs intervenu dès la première image de ce parking sous les arbres, la bande son, uniquement composée des bruits ambiants, du bruissement des feuilles, des clapotis du lac, des pas sur les cailloux, ayant imposé d'emblée son pouvoir.
    Un jeune homme descend de sa voiture et se dirige vers un lac où bronzent et s'observent des hommes seuls ou en couple, la plupart nus. C'est Franck, vivant sereinement son homosexualité faite de désirs soudains et d'étreintes rapides dans les sous-bois avoisinants. Il rencontre Henri, homme solitaire, divorcé, toujours habillé, à la recherche d'échange et d'amitié plutôt que de sexe, avec qui il va nouer une relation amicale. Mais Franck va flasher pour un beau mâle qu'il surprendra un soir en train de noyer son amant du moment comme on se débarrasse d'un vêtement démodé. Il va cependant tomber vraiment amoureux de ce dangereux individu...
    La première chose qu'il faut reconnaître à ce film, c'est d'imposer un décor en dehors des sentiers battus. Gonflé de situer son film uniquement sur une zone de drague gay et, qui plus est, plage nudiste! Mais attention, ici rien n'est gratuit, pas de voyeurisme malsain. Le cadre sert au propos libertaire du réalisateur mais aussi à l'histoire. Les hommes sont nus mais sans être impudiques, seulement libres sous le soleil, un peu comme dans un petit paradis hédoniste. Et même si on en voit un éjaculer ou faire une fellation à son compagnon, ce n'est jamais choquant, car Alain Guiraudie met naturellement en scène l'amour. Il filme un sexe comme n'importe qu'elle autre partie du corps. C'est radical pour certains, militant sans doute dans son idée de ne pas dissocier amour et sexualité (ben oui, on utilise ses organes génitaux quand on est amoureux), mais crédible et sain. Pour le coup, c'est une sacrée prouesse et donc le signe d'un réalisateur qui a des couilles (oui, je sais c'est facile....) mais surtout un grand talent, car à partir d'un propos qui peut sembler uniquement gay, il s'adresse en fait à tout le monde, renvoyant le spectateur à s'interroger sur ses propres désirs, sur son rapport à l'amour (physique ou pas), à la représentation que l'on en fait. Et comme ces hommes sur cette plage parlent aussi, et pas pour ne rien dire, le message touche à l'universel.
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    César D.
    César D.

    36 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 juin 2013
    un festival de baloches qui ballottent, de gros ventres et de coups de soleil, voilà qui résume assez bien ce film. un jeune homme drague sur une plage de cailloux (ouille!) et tombe sous le charme d'un brun ténébreux. tellement même, qu'il ne réagit pas normalement après qu'il ait surpris celui-ci en train de zigouiller un de ses amants. mouais.
    le réalisateur n'a rien trouvé de mieux que de nous infliger quelques scènes pornographiques, histoire de sortir de leur torpeur les pauvres spectateurs, assoupis par ces images de cartes postales (très belle photographie et excellent travail du son). étant moi-même homosexuel, j'ai trouvé la description des us et coutumes des endroits de drague assez bien vue, même si je ne l'ai pas expérimenté moi-même (certains de mes amis l'ont fait pour moi ^^).
    dernier détail qui a son importance : la toute dernière minute est totalement incohérente. personne ne réagirait comme ça, voyons! à moins d'avoir une case en moins, ce qui n'est pas le cas du héros. ça fiche tout par terre. comme si ce ratage avait besoin de ça!
    PS: même si le film est chiant à mourir, tous les acteurs sont très bons. dommage pour eux.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    167 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juin 2017
    Paul Cézanne + "Blow up" d'Antonioni + un film érotique gay. Voilà, me semble-t-il, le singulier mélange que nous propose ce film. De Cézanne, le cinéaste garde les trois tons vert, bleu et ocre. Tout le film est une magnifique ode au sud de la France, à ses couleurs, à son soleil. La Nature est superbement filmée. Antonioni, on y pense de plus en plus à mesure que le film avance tant cette histoire de meurtre devient abstraite. Le plan final (je ne dis rien du contenu !) est presque un tableau noir sur noir d'Ad Reinhardt. Mais ce qui frappe aussi beaucoup dans ce film, c'est l'omniprésence du sexe. Au repos ou en action, les phallus sont partout. C'est assez déroutant dans une société où l'on n'en voit pour ainsi dire jamais... L'ensemble forme un film partagé entre une grande profondeur émanant de la mise en scène et une certaine trivialité de cette découverte des lieux de drague homo. Finissons en disant que les acteurs sont excellents. Mesdemoiselles, vous verrez dans ce film l'un des plus beaux Apollon de toute l'histoire du cinéma !
    colombe P.
    colombe P.

    130 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juin 2013
    Que j'ai été ravie de voir ce petit bijou !
    Un film intimiste, amoureux, sexuel, avec une enquête policière.
    Il faut savoir que c'est très cru mais très bien vu et très réaliste.
    Il y a aussi de l'humour, un magnifique endroit et de beaux hommes nus qui expriment leur désir et leur sexualité sans tabous.
    J'ai énormément apprécié.
    Guiciné
    Guiciné

    162 abonnés 1 240 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 juin 2013
    Un film qui aurait très bien pu servir de documentaire sur la drague Gay, tant le scénario et dialogues sont maigres et les acteurs peu convaincants. La soit disante énigme policière semble anecdotique et secondaire. Seul intérèt minime de ce film, est de pouvoir se rincer l'oeil durant 1H30 en voyant des mecs a poils du début à la fin. C'est dire l'intérèt!!!!!!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 juin 2013
    Injustement rattaché au "cinéma gay", Alain Guiraudie est pourtant inclassable. Sa loufoquerie, ses histoires mêlant sexe, politique et poésie sur fond de France profonde valent toutes le détour. Après le film social ou la légende moyennageuse, il s'attaque cette fois au genre thriller. Le pitch : un meurtre a lieu près d'un endroit où se retrouvent des homosexuels pour draguer. Mais attention, ce n'est pas dans l'enquête que réside l'intérêt du film. On connaît en effet l'identité de l'assassin d'entrée de jeu mais on ne saura rien de ses motivations, laissant planer l'ombre d'un sadique homophobe séduisant ses victimes avant de les éliminer. Ce qui, en ces temps frigides et troublés, aurait déjà de quoi susciter le débat. Mais au-delà de ses scènes très crues, la beauté du film se retrouve surtout dans la manière de croquer cette galerie de personnages, ce microcosme de la drague gay confondu ici dans un univers de conte où la féérie, l'angoisse, la jouissance et l'horreur valsent et s'entremêlent. Le temps s'étire parfois en longueur, unité de lieu oblige, mais en fait il s'agit plus de langueur que de longueur. L'eau, le soleil, le vent dans les arbres, l'amour, la passion, la mort : il y a là une vraie poésie de la nature, pas très éloignée de "La nuit du chasseur". Et à l'image de Mitchum, on verrait bien cet inconnu du lac draguer avec un LOVE inscrit sur les phalanges gauches et un HATE sur les phalanges droites
    marc C.
    marc C.

    27 abonnés 92 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 juin 2013
    Génial!
    Ce film est plein de finesse et de sensibilité.Un peu a l'image des films de Rohmer,il nous conte au jour le jour une belle histoire sentimentale et intriguante a la les acteurs sont remarquables et l'acteur principal excellent:une vraie decouverte.
    Lili8163
    Lili8163

    25 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 novembre 2013
    Comment peut-on encenser un film aussi pathétiquement mauvais et dénué d'intérêt???
    Un scénario inexistant, des acteurs dépourvus de talent (sauf peut-être Patrick d'Assumçao, l'interprète d'Henri) avec une mention spéciale pour l'inspecteur dont la prestation est affligeante de médiocrité!!!
    Les scènes de sexe sont à la limite de la pornographie et ne sont flatteuses ni pour le spectateur ni pour la communauté homosexuelle, qui apparait ICI comme irresponsable et perverse, obsédée par la volonté de jouir à tout prix, avec n'importe qui, n'importe où et n'importe comment...
    1h30 de scènes répétitives (arrivées sur le parking, bronzette et sexe) et de vide sidéral...
    L'inconnu du lac aurait du le rester et me laisse perplexe quant à la pertinence des critiques presse et à l'attribution des récompenses.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 décembre 2013
    Quand on regarde un film, il faut savoir se démarquer du sujet filmé, prendre du recul. Nous ne devons pas haïr un film parce qu'il met en scène des pouffiasses rebelles dont la seule ambition dans la vie est d'aller sucer des mecs à l'autre bout des Etats-Unis, (Spring Breakers) ou parce qu'un film expose l'acte sexuel gay sous tous les angles et que nous sommes hétéros!

    L'Inconnu du lac, c'est un film sur le désir, l'amour, la solitude (avec Henry, toujours à l'écart malgré un besoin d’affection évident), et la mort. Un film aux allures de mythe. Si nous nous demandions quelle oeuvre filmique de ces dix dernières années illustre de la meilleure des manières l'étreinte, nous pourrions citer l'Inconnu... Même constat pour le coup de foudre, l'amitié (à voir les dialogues entre Franck et Henri), et la mort, très présente pas seulement dans la scène centrale (plan aussi beau qu’effrayant de la noyade) mais dans la mélancolie des personnages qui ne semblent avoir que le sexe pour s'échapper d'une vie bien triste.

    Le sexe est donc omniprésent, dans un décor très restreint (lac-bois-parking), il est filmé très régulièrement et de façon très crue. Cependant il y a bien d'autres choses à retenir, des sujets plutôt banals qui, évoqués avec poésie et subtilité transforment, grâce à la maîtrise de Guiraudie, un simple film en une chose bien plus grande...
    Thierry M
    Thierry M

    160 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 juin 2013
    les gays ne doivent pas se retrouver dans cette pitrerie bien ennuyeuse.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 14 juin 2013
    Avant de voir ce film, j'avais des a priori : un réalisateur qui passe à "Des Mots de Minuit" pour expliciter politiquement son œuvre ; des éloges tout droit sorties des feuilles de choux bobos de Télérama, Libération, Cahiers du Cinéma (auxquels je suis inscrit et qui peuvent néanmoins s'avérer tout de même fort justes et intéressants)... Bref, j'avais des soupçons ; ils ont été confirmé. Je ne suis pourtant pas buté: la preuve, je suis allé voir cette chose. Et je me demande comment autant de critiques peuvent être si bonnes pour ce navet pseudo-socio-philosophico-intellectuel. Même Jean-Baptiste Thoret a aimé! Mais comment peut-on vraiment voir ici un chef-d’œuvre?
    Car le rythme est plus mou qu'un carambar en plein soleil d'été, le décor se limitant au lac ; ce qui n'est, au fond, pas forcément un mal, mais ce qui, ici, devient répétitif, banal... chiant, en somme.
    Les acteurs sont tous limites dans leur jeu, voire carrément caricaturaux (notamment l'enquêteur, toujours fringué de la même façon chaque jour qui passe) ; mais, surtout, c'est l'absence totale et évidente d'intrigue qui se fait ressentir. On a droit à un pauvre meurtre rapide, au bout d'une demi-heure/trois quart d'heure, et toute une "tension" lassante se véhicule grâce à ça. Autant dire que l'événement est présenté de manière si plate que finalement, cela fait beaucoup de bruit pour rien.
    Et puis, comme par héritage du déjà graveleux/insupportable/mauvais "Baise Moi" de Despentes et Trin Thi, le réalisateur ressent le besoin de nous mettre des scènes quasi pornos à longueur de temps ; et z'y-va qu'on se tripote, qu'on se masturbe, qu'on se "prend"... Un déluge de plans gratuits, souvent des gros plans d'ailleurs, qui mettent non seulement mal à l'aise, mais qui dégoûterait presque : personnellement je ne vais pas au ciné pour voir un film porno. Le sexe, ça ne me dérange pas ("Caligula" de Brass, par exemple), mais là c'est répétitif jusqu'à l’écœurement. Sans compter les plans sans sexe, mais qui nous offre sur un plateau testicules et pénis pendouillants, la plage étant nudiste.
    Puisque l'action est inexistante (à part les parties de jambes en l'air), ça blablate à tout va, pour ne rien dire, pour parler de tout et de rien, quitte à ressasser, répéter. Autant de subterfuges pour atteindre la limite de temps d'un long-métrage sortant en salle.
    Alors, pour résumer, que dire? Que c'est long, assez mal joué, sans histoire ni véritable scénario, avec une mise en scène banale - n'en déplaisent à ceux qui aiment ces longs plans fixes : ils ne sont pas forcément signes de génie, et il faut s'appeler Haneke ou Delépine/Kervern pour que cela soit justifié et appréciable. Autant dire que c'est une heure et demie foutue en l'air. A réserver aux aficionados des films prétentieusement "intellectuels", fans de Alain Cavalier, Bresson et consorts. Pour les autres, il est conseillé de (re)voir, dans un même registre, l'autrement plus génial "Cruising" ("La Chasse") de William Friedkin avec l'hallucinant Pacino.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juin 2013
    Ah, on n'est pas dans le monde sympathique des bisounours qu'on nous a survendu pendant un trimestre. Le zentil petit couple de papa-papa, tellement désireux d'élever de zentils marmousets. Là, on est dans le monde de la drague pure et dure. On est dans le monde des hommes pour qui les vacances se résument à cela: s'exiber sur une plage, attendre la rencontre, et aller derrière un buisson pour un moment de jouissance, peut être sans aucun lendemain, peut être sans même s'inquiéter du prénom du partenaire. Cela pourrait il servir un discours homophobe? Sans doute, mais heureusement, les homophobes n'iront pas le voir, par principe, et il perdront donc un grand moment de cinéma. Comme si Alain Guiraudie, en choisissant un habillage assez provoquant, avait préservé son film de la vision de ceux qui ne le méritent pas....

    Car il faut dépasser cette première impression, qui est quand même assez violente, pour rentrer dans le film, un thriller irrespirable -je dirais: le plus beau huis clos jamais représenté au cinéma. Huis clos d'autant plus brutal qu'on est en pleine nature; atmosphère confinée d'autant plus que le vent est toujours présent. Un film claustrophobe qui se déroule ainsi au sein de cette nature -il faut le faire....

    Il y a une unité de lieu parfaite. On ne sort jamais de cette plage -du parking improvisé, derrière -et des étroits chemins qui les relient. La plage donne sur un lac, grand, profond, et dont on dit qu'il abrite un énorme silure (cela dit, les silures n'ont jamais bouffé personne). Ce lac est entouré de collines à la végétation serrée, dense, on a l'impression qu'il est totalement coupé du monde extérieur, ce qui accroit son côté inquiétant. Soleil, vent, crépuscule, nuit. Les mêmes images, magnifiques, se répètent.

    Il y a Franck (Pierre Deladonchamps), qui vient pour draguer -mais aussi peut être, secrètement, pour tomber amoureux? et Michel (Christophe Paou), corps d'athlète mais physique de beauf moustachu, [vous savez, le garagiste de village qui cocufie tous les commerçants et vous refile des pièces trafiquées], dont il tombe, effectivement, amoureux. Tout en sachant qu'il est dangereux -puisqu'il l'a vu noyer un amant précédent. Michel, inquiétant, mystérieux, mais aussi possessif, et dont Franck finira par avoir vraiment peur. Tout autour, il y a un petit monde glauque, celui qui se contente de se faire plaisir en regardant les autres, le mec à principes qui aime trouver son aire propre, et pas constellée de préservatifs usagés des vieux, des jeunes, des laids.... et surtout, le pathétique Henri (Patrick d'Assumçao), solitaire, moche et graisseux, et dans un isolement affectif extrême. Pourquoi vient il là, il n'est pas homo; oh, bien sûr il a été avec des hommes quand il était marié, puisqu'ils étaient grand pratiquants de partouzes -mais sa femme l'a laissé. Il est seul, complètement seul; il voudrait juste être ami avec Franck, un peu amoureux aussi, mais sans rien faire. Cet Henri qui, finalement, va se sacrifier pour Franck.

    Il y a enfin un inspecteur bizarre, qui intervient lorsque le corps du noyé est retrouvé. Un inspecteur pas bizarre, ça n'irait pas dans le tableau.

    Dans ce milieu d'homos, il y a une espèce de dimension tragique; on n'est pas là pour "s'amuser"; il peut y avoir une sorte de jeu avec la mort. Ce que décrit Guillaume Dustan, après tout. En vérité, ce que cherche Franck avec Michel, c'est une forme de barebacking, sauf qu'il ne joue pas avec une maladie éventuelle, mais directement avec un assassin; et on se dit que l'enfermement, c'est aussi celui dans lequel vivent ces hommes, avec leur idée fixe qui les coupe du reste du monde.

    Il faut prendre le film dans sa radicalité -ou le laisser, mais ce serait dommage, car il y incontestablemnt la main d'un vrai cinéaste, et pas les tristes temps qui courent en France, ce n'est pas si fréquent.
    Bigcinefeel
    Bigcinefeel

    3 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2013
    Très très très beau film. Certains instants sont même magiques. L'interprétation des comédiens est exceptionnelle. Particulièrement, le rôle de Michel que j'ai trouvé extrêmement juste!!
    Et c'est tellement différent de ce qu'on voit en ce moment au cinéma!!!
    Aram.
    Aram.

    6 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2013
    De son aveu propre, Guiraudie en avait marre de faire des comédies, de ne pas se prendre au sérieux, marre de filmer l'amour gentillet. Cette fois, il veut s'attaquer à l'"amour-passion". Le projet est clair : faire un film fort, puissant. Pour y parvenir, pas de symphonies malheriennes, mais à l'inverse une grande épure : pas de musique, un décor unique, un travail rigoureux sur la lumière, le son, avec une influence bressonnienne prononcée. Mais même quand il veut s'en débarasser, la comédie colle à la peau de Guiraudie. Son film n'a eu de cesse de provoquer le rire, même à la fin, quand la nuit prend le pouvoir. Peut-être ne peut-il s'empêcher d'être drôle, ou peut-être est-il condamné par un public trop connaisseur à un rôle de boute-en-train insouciant, mais force est de constater qu'il n'a pas réussi à faire le film qu'il voulait. Mais tant pis, si L'Inconnu du lac n'est sûrement pas un grand film, il transpire la sincérité, la douceur, même dans la violence et le danger. C'est un film d'une grande tendresse envers tous ses personnages, un film presque anti-provocateur dans le traitement - paradoxalement - très sain qu'il donne au sexe. Un film accueillant, chaleureux, peut-être un peu trop compte tenu de ce qu'il veut faire passer, mais tellement agréable, sympathique, qu'on ne peut qu'être séduit par cet Inconnu du lac. Non, le film n'a que les défauts d'une trop grande ambition, mais si on le prend pour ce qu'il est - un petit film - alors il révèle toute l'étendue de son sex-appeal.
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