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    My Beautiful Boy
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    RedArrow
    RedArrow

    1 678 abonnés 1 537 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 février 2019
    "Plus que tout..."
    Nul besoin d'un "Je t'aime" superflu entre David Sheff et son fils Nic, ces quelques mots prononcés à chacune de leurs séparations suffisent à résumer un amour père-fils présent depuis toujours. Même l'échec d'un premier mariage dont Nic est issu et le cap forcément difficile à accepter de la nouvelle vie de famille de David (il est le père de deux autres enfants avec sa deuxième femme mais a conservé la garde de Nic) ne sont pas parvenus à affaiblir le lien si spécial qui les unit. À un tel seuil d'idéal et de réciprocité, leur relation avait tout pour demeurer immuable face aux aléas de la vie mais, lorsque Nic se met à expérimenter les paradis artificiels avec un goût hélas plus prononcé pour les méthamphétamines, elle est dévastée par un ouragan d'incompréhension.
    Le film avance intelligemment quelques pistes sans les souligner autour des causes de l'addiction de Nic : la pression induite par la réussite professionnelle de son père avec laquelle il se doit rivaliser dans ses études, un manque à la fois d'autorité et de mises en garde sur la brèche ouverte par la consommation de drogues douces de la part de David qui n'hésite pas à partager un joint avec son fils ou, tout simplement, la douleur refoulée d'un adolescent face à la séparation de ses parents qu'il n'a jamais su exprimer mais, au-delà de la facilité de trouver une réponse concrète aux raisons de sa dépendance, Nic le dira d'ailleurs lui-même, il y a un trou sombre et abstrait en lui que seule la drogue permet de combler grâce à ses effets euphoriques synonymes d'échappatoires à la réalité. Devant son propre enfant piégé dans un engrenage qui le pousse à consommer toujours plus afin de retrouver cette sensation de bien-être artificielle de la première prise, David est sonné et même quelque part trahi, lui qui pensait n'avoir aucun secret avec Nic. L'amour est bien entendu toujours là, indéfectible, mais David ne comprend tout simplement pas ce qui pousse son fils à agir ainsi, cherchant sans cesse des réponses auprès de professionnels ou allant jusqu'à expérimenter lui-même une drogue dure pour ressentir, partager et comprendre le mal qui emporte peu à peu son enfant.
    Le fossé dans lequel leur relation s'effrite ne fera que s'agrandir en véritable gouffre. À chaque fois que Nic paraît se ressaisir, une nouvelle chute de plus grande ampleur suit, laissant son père désemparé, à court de solutions pour raviver la force de leur lien qui pourrait peut-être sauver son fils. Tel un cancer, les conséquences de l'addiction de Nic s'étendent toujours plus en entraînant dans leur spirale David bien sûr, convaincu qu'il existe bel et bien un moyen pour son enfant de s'en sortir, mais aussi son ex-femme et sa nouvelle famille fatalement mobilisées autour des problèmes de l'adolescent. Le meilleur exemple s'incarnera en Karen, le personnage de Maura Tierney et deuxième femme de David, constamment en retrait durant la majeure partie du film dans un rôle de soutien sans faille à l'épreuve traversée par son époux, la femme explosera lors d'une scène bouleversante en partant littéralement à la poursuite de celui qui vampirise sa vie familiale depuis des mois avant de réaliser qu'elle n'y peut également rien. À force de subir le comportement destructeur et inarrêtable de Nic, la résignation et le fatalisme gagnera d'ailleurs tous ses proches, isolant encore un peu plus l'adolescent dans sa spirale infernale jusqu'aux pires extrémités...

    Habitué à nous retransmettre avec un sentiment de vérité invraisemblable l'émergence d'un mal faisant voler en éclats un bonheur familial depuis le sublimissime "Alabama Monroe", Felix Van Groeningen se sert intelligemment d'un va-et-vient temporel narratif permanent pour se faire fracasser la perfection d'instants de jeunesse entre David et Nic contre la chute aux enfers insurmontable que le fils est désormais en train de vivre. À l'impact émotionnel recherché par le réalisateur avec ce procédé, se rajoute le regard d'un Steve Carell encore une fois extraordinaire de justesse, traduisant sans peine le désarroi grandissant de ce père face à la perdition de son fils incarné par un décidément très prometteur Timothée Chalamet.
    "My Beautiful Boy" est tout simplement une véritable histoire d'amour d'une famille pris dans la tourmente, une petite merveille de fragilité humaine où la sobriété du ton et la mélancolie de l'atmosphère renforcée par une bande-originale formidable (et qui confirme une fois de pus l'adage "s'il y a du Sigur Rós, le film ne peut être que bon") ne peuvent que nous toucher. La force émotionnelle qui se dégage du long-métrage n'a que pour égal celle du lien père-fils en son coeur et c'est sans doute le plus beau compliment que l'on puisse lui faire.
    Sebastien02
    Sebastien02

    43 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 janvier 2021
    « My beautiful boy » raconte le combat d’un père pour sortir son fils de la drogue. C’est un drame poignant, porté par un excellent duo d’acteurs (Steve Carell et Timothée Chalamet). Dans cette histoire vraie, il est question de toxicomanie, d’amour et de guérison. On suit le parcours chaotique de la famille Sheff. On découvre avec elle la réalité de l’addiction et la difficulté du sevrage. On partage sa douleur et ses doutes. Même si le sujet est dur, le film reste sobre et évite le sordide. C’est un témoignage utile sur une maladie mal connue et victime de préjugés.
    benoitG80
    benoitG80

    3 429 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2019
    « My Beautiful Boy » met en évidence une relation extrêmement douloureuse et compliquée entre un père et son fils, dont la drogue sera l’ennemi à abattre, celle par qui il faudra lutter chacun à sa façon !
    Si ce scénario a un montage assez déconstruit dans sa narration et son déroulement, c’est sans doute pour mieux entrer dans cette terrible réalité, et toute la confusion qui en découle...
    Celle où tout se superpose et se mélange, les instants sombres et présents avec tous ces moments heureux de la petite enfance, mais aussi ceux finalement bien plus récents, que partageaient encore il y a peu, cet homme et ce premier fils issu d’une première union !
    Le cinéaste Félix Van Groeningen met ainsi en lumière toute la problématique d’un parent face à la descente aux enfers de son enfant, sujet à des addictions dues à l’alcool ou aux drogues diverses.
    Un parent qui tout à coup perd pied, à qui tout lui échappe jusqu’à devoir se protéger aussi face à son impuissance à quelquefois aider et aimer, plutôt que de se détruire lui aussi...
    C’est bien là où le film mérite toute notre attention et notre bienveillance, et ce malgré les défauts inhérents à ce type de réalisation, à savoir ici peut-être le côté un peu mélo que reprocheront certains.
    En effet par le jeu de Steve Carell, étonnamment humble et sincère, juste et émouvant, on rentre intensément dans la douleur de cet être meurtri au plus profond de son âme et de sa chair, et on comprend très bien les limites et l’ambivalence de son action, la difficulté de mesurer ses décisions pour venir en aide à ce fils englué dans un processus sans fin, tel un cercle vicieux et infernal qui le détruit inexorablement à petit feu...
    À ce niveau, Timothée Chalamet étonne aussi par sa composition difficile en tant que jeune homme complètement chaviré, et nous bouleverse ainsi plus d’une fois.
    Et encore dans cette histoire, il y a malgré la séparation de ses deux parents, énormément d’amour à donner, à partager de tous côtés, énormément d’écoute et de compréhension, et on chercherait même à trouver et à expliquer la faille qui a conduit à une telle dégringolade dans le marasme de cette addiction abominable...
    Bien sûr pour ce faire, le cinéaste a sans doute un peu trop recours à des effets de style, à l’emploi de musiques ciblées pour adoucir son récit, sans doute pour insister sur le contraste de l’insouciance heureuse du bonheur avec ce cauchemar sans nom, insidieux et sournois, qui surgit sans qu’on s’y attende !
    Mais malgré ce côté un peu trop descriptif, il n’en reste pas moins un magnifique et terrible témoignage sur l’enfer inqualifiable que créent tous ces infâmes produits stupéfiants en dévastant parfois jusqu’à la mort celles et ceux qui les consomment, ainsi que leur entourage souvent plus que démuni !
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 février 2019
    Ce film est à la fois émouvant, sensible et très dur à visionner.
    C'est tellement dramatique que le visionnage est très éprouvant.
    J'en suis ressortie bien fatiguée.
    L'acteur S. Carell est remarquable en tant que père.
    Nathalie R
    Nathalie R

    24 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2019
    C'est le genre de film tragique qu'il faut prendre le temps de digérer mais c'est aussi un hommage émouvant à l'amour paternel, du simple bonheur à l'ultime douleur. Sans être parfait et sans atteindre la profonde émotion d'Alabama Monroe, My Beautiful Boy est l'un des films les plus remarquables de ce début d'année, certainement le plus triste, qui ne fait que confirmer le talent de son réalisateur et son duo d'acteurs. Felix Van Groeningen sait définitivement aborder des sujets forts sur la dureté des relations familiales après la perte d'un être cher.
    Pat Nicois
    Pat Nicois

    7 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 janvier 2019
    Un film dérangeant pour tous parent consciencieux, il montre bien que quoi qu'on fasse, quelque-soit la profondeur de la relation avec son enfant, tout peut déraper définitivement à cause des drogues de synthèses. Les acteurs sont impeccable, ce qui rend le film encore plus dérangeant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 février 2019
    My Beautiful Boy est un film fort et juste sur la drogue et les sombres moments de notre adolescence et/ou de notre vie de jeune adulte.Ce film prends le point de vue du père mais aussi celle du fils.Il est tiré de l’autobiographie de David Sheff(le père) mais intègre des parties de l’autobiographie de Nick Sheff(le fils).C’est pourquoi il sonne juste et qu’on s’identifie aussi bien à la place du père qu’à celle du fils.Ce film n’est pas moralisateur.Il n’y a pas de jugement,de bons,de méchants.Il y a juste des personnes imparfaites à la recherche du bonheur.My Beautiful Boy vous embarque dans l’émotion et explique la complexité des addictions des points de vue d’un père et de son fils.On ressort de ce film avec un regard différent sur les personnes ayant des soucis d’addiction .En effet, ces personnes on ne les voit plus comme des drogués ,des êtres différents de nous mais comme des personnes malades en quête d’identité,d’êtres humains à la recherche du bonheur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 février 2019
    Merveilleux film, cette histoire est à la fois poignante et émouvante.
    Le jeu de Thimothée Chalamet est extraordinaire, il nous permet d'entrer dans la vie de jeune homme au passé douloureux.
    lara cr28
    lara cr28

    75 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2019
    Ce film relate la relation d’un fils accro aux drogues dures et d’un père accro à son fils. Il se déploie sur un mode assez répétitif- je m’en sors, je rechute-. On ne sombre jamais dans le pathos et l’on suit au plus près du personnage le mal-être dans lequel on reconnaît un des modes de l’adolescence, sa quête d’absolu, son envie d’ailleurs dont le seul moyen d’y arriver est ici la consommation de méthamphétamine…… Rien ne sera épargné au spectateur : les séances d'injection, le vomi, les bras troués, les overdoses,… une relation de proximité s’instaure avec Nic dans tous ses méandres. Mais si le film a voulu échapper à la didactique, ll n’y est pas complètement parvenu, le poids de l’institution et du discours moralisateur viennent parfois s’échouer sur l’excellent jeu de Thimothée Chalamet - découvert dans Lady Bird et dans le lumineux Call me by your name- qui confine au génie.
    rogerwaters
    rogerwaters

    146 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2019
    Premier gros coup de foudre de cette année cinéma, My Beautiful Boy confirme le goût du réalisateur belge pour le mélodrame après son superbe Alabama Monroe. Porté par l’interprétation très sobre et digne de Steve Carell – qui, pour le coup, mériterait bien un Oscar – le métrage nous plonge dans une atmosphère pesante qui joue constamment sur des allers et retours temporels pour mieux saisir l’aspect fluctuant d’un tel drame. Les drogués alternent ainsi les phases de rémission et de mal-être comme le montre très justement le film. Au passage, le réalisateur dénonce une situation dramatique aux Etats-Unis, puisque la drogue devient un fléau qui emporte la jeunesse du pays depuis maintenant plusieurs années sans que les pouvoirs publics ne semblent s’en alarmer. Le film est très dur, mais il n’oublie jamais de rester digne en décrivant davantage le calvaire de l’entourage des drogués plutôt que l’enfer de la drogue en elle-même. Profondément désespérant, mais beau et salvateur.
    Redzing
    Redzing

    1 147 abonnés 4 497 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2019
    Tiré d'une histoire vraie, "My Beautiful Boy" évoque la relation entre un journaliste indépendant aisé, et son fils presque adulte, jeune étudiant brillant promis à un bel avenir. Sauf que lorsqu'il apparait que son fils est un gros consommateur de drogues dures, le paternel perd ses repères, et va tenter de remettre sa progéniture sur les rails. Plus dramatique qu'un "Trafic", moins trash qu'un "Requiem for a Dream", "My Beautiful Boy" évoque de manière poignante le quotidien du combat contre la drogue, vu de ses victimes directes et indirectes. Assez dur, le scénario explore avec un montage parfois déstructuré cette relation père/fils pas comme les autres, qui montre que c'est parfois dans le pire que l'amour ressort plus fort. Timothée Chalamet est très à l'aise en jeune rongé par les drogues, dont la vie ne tient à pas grand chose, tandis que Steve Carell, touchant, continue de prouver qu'il peut être beaucoup plus dramatique que ce que laissent croire ses divers rôles comiques. On signalera également une jolie réalisation, et une BO riche en chansons appropriées.
    Alice025
    Alice025

    1 683 abonnés 1 370 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2019
    Un drame assez triste et réaliste sur la relation d'un père démuni face à son fils drogué. Comme un spirale infernale, les rechutes vont s'accumuler et il va être de plus en plus difficile de sortir Nicolas de sa dépendance, l'aider à combler ce trou noir qu'il porte en lui. Le film repose essentiellement sur ses acteurs comme atouts majeurs : Thimothée Chalamet et Steve Carrel.
    Concernant la mise en scène, elle peut paraître un peu confuse car il y a beaucoup de retours dans le passé qui surgissent d'un coup avant de revenir dans le présent etc. Ce n'est pas le meilleur film sur ce thème que j'ai vu, mais il reste tout de même assez bon, triste, et il est également intéressant de voir la détresse psychologique des proches et pas seulement du fils.

    cinephile-critique.over-blog.com
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    191 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 février 2019
    Felix Van Groeningen, qui nous avait tous ému avec le magnifique "Alabama Monroe", réalise son premier film américain qui est l'adaptation deux romans, le premier venant d'un père et le second venant du fils, racontant la descente aux enfers d'un jeune homme de 18 ans dans la drogue et comment son père a essayé de l'aider à s'en sortir. Même si l'histoire semble déjà vu, on est très surpris par les réactions du père vis-à-vis de la dépendance de son fils et comment, avec le temps, il y fait face. C'est déchirant et très mature, on est très partagé mais en prenant du recul, on comprend. La réalisation est superbe. La lumière solaire très présente pour montrer l'espoir constant du père est magnifique. Le montage insérant des flashs-backs pour montrer la construction de la relation père-fils est brillant. La bande son est superbe et montre bien l'évolution des personnages. Le casting est vraiment excellent. Steve Carell est parfait dans son rôle de père. Maura Tierney est très touchante. Timothée Chalamet est hallucinant ! Il ne fait que prouver qu'il est l'acteur sur lequel il faut compter ! "My Beautiful Boy" est un film dur sur l'emprise de la drogue et son impact sur l'entourage. C'est magnifique.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    67 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2019
    Felix Van Groeningen réunit Timothée Chalamet et Steve Carell dans un duo père/fils des plus touchants dans My Beautiful Boy. Complémentaires et bourrés de talent, les deux acteurs offrent une nouvelle histoire sur la toxicomanie, fléau qui touche de plus en plus les américains, mais surtout sur la vie des proches durant cette descente aux enfers.
    FREDDY44600
    FREDDY44600

    11 abonnés 125 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2019
    Très beau film, belle image, très bonne bande musicale. Le film ne cherche pas à vous attendrir, même si il peut quand même vous tirer une larme de temps en temps, pour moi c'était quand il dit "merci de m'avoir invité". On comprend bien la difficulté de s'en sortir une fois qu'on est pris dans la drogue, et qu'il n'y a plus de limite pour réussir à trouver sa dose. Et derrière les familles trinquent.
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