Tobey & Dino se passionnent pour les courses automobiles, mais n’ont pas les mêmes ambitions. Parce qu’il a fait confiance à Dino, Tobey se retrouve derrière les barreaux. A sa sortie, il n’aura qu’une idée en tête, se venger lors d’une course automobile clandestine…
Ça faisait une décennie que la saga Fast and Furious faisait les beaux jours du box-office et bien évidemment, ça en a donné des idées à plus d’un. Allemand (Autoroute Racer - 2004), argentin (Ultimate Racer - 2008) ou encore américain (Street Racer - 2008), tous se sont engouffrés dans la folie des bolides, avec plus ou moins de succès…
Need for Speed (2014) est l’adaptation éponyme du célèbre jeu vidéo de PlayStation, produit par Electronic Arts (on n’est jamais mieux servi que par soit même). Côté scénario, en dehors de quelques similitudes avec le film culte Point limite zéro (1971) où le personnage principal doit relier Denver à San Francisco en moins de 15 heures, il faut avouer qu’ici, l’intrigue s’avère particulièrement c0nne. En effet, notre jeune héros doit relier la cote Est à la cote Ouest en moins de 45 heures s’il veut pouvoir participer à une course clandestine (le type est super fort, il roule 2 jours non-stop et peut enchainer une course automobile sans avoir pris à peine de s’être reposé. A signaler aussi, le personnage d’Anita, elle sait que son mec n'a pas porté secours à son frère décédé mais décide tout de même de rester à ses côtés).
Les producteurs ont préféré coller au plus près du jeu vidéo en se focalisant sur l’action au détriment de l’histoire et cela se ressent tout au long du film. Les personnages sont grossièrement stéréotypés et prennent des décisions totalement débiles, l’intrigue quant à elle est plombée par d’innombrables ellipses. Du côté des courses poursuites, ce n’est pas mieux, la séquence d’ouverture est incroyablement lénifiante (heureusement que les suivantes se rattraperont par la suite).
En l’absence d’enjeu "intéressant", le film de Scott Waugh (Expendables 4 - 2023) se regarde d’un œil tout en scrutant sa montre pour guetter le générique de fin. Dans l’ensemble, ça se regarde mais c’est d’une rare vacuité. Et ne comptez pas sur le casting pour sauver le film, ça surjoue en permanence, Aaron Paul cabotine à outrance, Dominic Cooper & Imogen Poots sont insignifiants, Dakota Johnson dans le rôle de la potiche et Michael Keaton cachetonne dans sa tour d’ivoire.
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