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    Adieu au Langage
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    83 critiques spectateurs

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    FaRem
    FaRem

    7 483 abonnés 8 855 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 décembre 2014
    Un véritable OFNI, je ne sais pas si c'est original ou si c'est du foutage de gueule, mais bon, je n'ai pas du tout aimé pourtant, je ne suis pas fermé à ce genre de film "expérimental ", car dans le genre film bizarre qui revient souvent cette année, j'ai bien aimé "Under The Skin" (je ne compare pas les deux) donc bon, mais là, je dois avouer que c'est un film totalement dénoué d'intérêt à mon sens et à vrai dire, j'aimerais me mettre à la place des gens qui aiment ça pour voir ce que ça fait, car je ne comprends pas, mais je respecte, c'est peut-être tout simplement pas fait pour moi en tout cas, j'ai lutté pour voir ça jusqu'au bout.
    beautifulfreak
    beautifulfreak

    94 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 juin 2014
    God. Art. Ou du cochon. God. Is dog. Ah dieu. Caca. Pour une herméneutique du langage. Des sourds. Marx attaque. Qui veut un Mars ?
    Voilà, j'ai fait ma critique en mode Godard de ce film autre, qui me rappelle mes expérimentations éthyliques au caméscope quand j'étais ado. Sauf que moi j'aurais pas osé aller à Cannes et sortir ça en salles. Bon mais sinon le chien Roxy est bien mignon et il y a deux ou trois plans intéressants au niveau de la 3D, et des citations qui sont intéressantes également quand on arrive à les entendre dans la cacophonie ambiante et à faire le lien avec le reste. Sinon ça se rapproche assez d'une séance chez le dentiste...
     Kurosawa
    Kurosawa

    522 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 juillet 2015
    Le nouveau film de Jean-Luc Godard ne ressemble à rien de connu, il se visionne comme une expérience visuelle et sonore unique en son genre. Mais au risque de pousser l'originalité à un point aussi extrême, certains spectateurs hébétés resteront sur le bas-côté: je fais partie de cette catégorie. Que le film ne donne rien à penser, je peux l'accepter; mais qu'il ne donne rien à ressentir, c'est tout de même très problématique. La laideur des images combinée à un montage des plus chaotiques et la multitude d'associations (d'idées, d'images, de sons) poussives et barbantes rendent ce moment de cinéma assez pénible à suivre. "Adieu au langage" est donc une véritable purge, une caricature de film expérimental où tous ses clichés sont réunis et même parodiés sur la base du cinéma godardien (que je n'aime pas beaucoup). Un demi-point pour la présence du chien, incroyablement charismatique.
    Ciné2909
    Ciné2909

    65 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 juillet 2014
    Bon … avant de se lancer dans Adieu au langage, on savait qu’on aurait un ovni évoluant dans de très hautes sphères. En fait, je me suis longtemps demandé s’il ne s’agissait pas d’une compilation de rushes à jeter qu’on aurait confondus avec le véritable film. Impossible de vous proposer un résumé ; c’est une accumulation d’images, de dialogues sans queue ni tête avec des fulgurances pseudo-intellectuelles témoignages d’un certain dédain pour le spectateur lambda. Certes, je veux bien qu’on me dise que Godard est un génie et que ceci est un chef d’œuvre mais on ne m’ôtera pas l’idée que le bon cinéma doit aussi se rendre accessible ce qui est loin d’être le cas. On dira Adieu tout court.
    fresh-BUZZ
    fresh-BUZZ

    35 abonnés 712 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 juin 2014
    "Je ne n’écrirai rien sur ce film, c’est une merde !" c’est certainement cette réplique culte qui conviendrait le mieux pour parler de ce Adieu Au Langage, petit film métaphysique criant sa haine de la modernité signé Jean-Luc Godard. Comment le grand réalisateur de certains classiques de la Nouvelle Vague tel que A Bout De Souffle, Le Mépris ou encore Pierrot Le Fou pour ne citer qu’eux a pu en arriver là ? Adieu Au Langage est un pensum sous forme de mash-up philosophique sur tout et n’importe quoi dont on va pas mentir, on se fout royalement et de surcroît c’est un film bien prétentieux et surtout très arrogant. Godard nous dit que "c’était mieux avant" et que notre époque c’est de la merde tout en filmant avec les outils les plus modernes, smartphones, Go Pro, appareils photos et le tout en 3D (qui vous filera un sacré mal de tête!). Voilà tout le paradoxe et la complexité de cet Adieu Au Langage qui irrite plus qu’il n’intéresse.
    LA SUITE DE CETTE CRITIQUE DANS LE LIEN CI-DESSOUS... *FreshBuzzCinéma*
    brunetol
    brunetol

    174 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mai 2014
    Qu'est-ce qu'on dirait si ce film n'était pas signé Godard ? On peut toujours affirmer : "mais ça ne peut être que du Godard !". Certes. Il y a ici la patte de la dernière période du cinéaste, amorcée depuis longtemps, faite de cut-up brassant extraits de films, images vidéos pourries, plans magnifiquement composés, bande son charcutée, hachée, striée d'éclats symphoniques (Silvestrov, Kancheli, Beethoven, etc.) brutalement interrompus, discours philosophique apparemment décousu en voix off, passant du coq à l'âne, sans qu'on puisse vraiment saisir si c'est de l'art ou du cochon. La 3D fait ici figure de nouveauté, elle fait mal à la tête car Godard se moque de régler correctement les convergences ou s'amuse à déplacer une caméra et pas l'autre (ce qui permet de faire soit même le montage en clignant des yeux). Le chien Roxy est parfait, les autres acteurs déambulent comme des zombies atones, ou poussent un hurlement de temps en temps. Ce n'est pas nul, ce n'est pas ridicule, ça rappelle parfois les meilleurs moments d'"Histoire(s) du cinéma", mais le travail consistant à essayer de faire le lien entre les pièces des dizaines de puzzles éparpillés là-dedans est franchement épuisant, au point qu'au bout du compte on renonce, on essaye de se laisser porter par le flux, ce qui peut nécessiter un doliprane tant les lunettes pèsent sur le nez, et on ferme les yeux de temps en temps pour soulager les nerfs optiques. Ce qui serait vraiment passionnant, c'est un documentaire sur le processus ayant abouti à ce bazar, voir Godard au travail, au prise avec la monture 3D, démêler les influences, tenter de comprendre la cohérence souterraine qui accouche d'un tel bloc hermétiquement blindé. On espère que ce sera dans les suppléments du DVD.
    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 juin 2014
    "Quel film ! Quelle magnifique leçon de cinéma !" Adieu au langage" est vraiment une réinvention du cinéma, un nouveau mode d'écriture, la porte ouverte vers une nouvelle dimension artistique . On en prend plein les yeux, les oreilles, le cerveau. On en sort avec l'impression d'avoir découvert un nouvel art narratif. !"
    Ca c'est ce que les ultimes fans ou ceux qui pensent encore que Jean Luc Godard est LE génie du cinéma qui répandent ce genre de commentaires (en langage plus soutenu et alambiqué bien sur !) lors des dîners en ville. Le spectateur lambda que je suis est nettement plus sceptique quant à l'intérêt de l'oeuvre. Disons que ce monument d'ennui n'a pas réussi à me toucher. Tout y est volontairement moche (à part quelques plans fugaces) et raté. L'image est soit sale, ou laide ou sursaturée de couleurs ou polrisée ou pixelisée. Les scénes peuvent s'arrêter net au milieu d'une action ( mais y en a-t-il vraiment ? ) ou d'un phrase sentencieuse. Les sons peuvent se chevaucher, grésiller, faire mal aux oreilles voire être inaudibles. Vous me direz que l'on dit adieu au langage et que c'est normal ! Il y a quelques acteurs qui jouent mal. La fille est souvent nue , l'homme pète sur ses toilettes, défèque bruyamment en lisant à haute voix de la philosophie. Il y a des mafieux en Mercédes qui sont sensés nous foutre la trouille et Roxy Miéville, un chien (celui de sa compagne) qui court dans la nature. C'est pédant, prétentieux et se veut épate bourgeois. On sent bien que Maître Godard essaye de prouver qu'il a quelque chose de créatif et d'original à dire malgré son grand âge. Personnellement, j'ai eu l'impression que ce collage d'images et de sons ressemblait plus aux derniers soubresauts d'un cinéaste jadis précurseur qu'à une réelle envie de dire quelque chose. Etre percutant et pertinent doit-il passer obligatoirement par un procédé hermétique et rasoir ? Pour réserver cela à une soi-disant élite intellectuelle ? Ce procédé qui nie en fait toute possibilité d'être entendu par le plus grand monde, sombre dans un néant sidérant et sidéral. Et malgré tout le respect que l'on peut avoir pour lui et son passé de cinéaste reconnu, l'impression de propos tenus par un vieil aigri prévaut.
    Alors on s'ennuie ferme, on ricane en entendant des phrases lancées de façon pontifiante par une voix d'outre tombe du genre : " Il n'y a pas de nudité dans la nature parce que l'animal est nu même s'il n'est pas nu" ( approximativement car sitôt dite, on enchaîne avec un plan penché et tremblotant d'un chien courant dans les bois alors qu'une autre voix professe une phrase toute aussi compliquée mêlée à du Sibélius à fond les manettes).
    La fin sur le blog
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 15 juin 2014
    Quelle hypocrisie que de noter ce film au-dessus de 1 ! Je soupçonne les spectateurs d'avoir honte de dire ce que j'oserai pour ma part proférer : on n'y comprend rien, car ce film n'est pas fait pour être compréhensible et compris. Dès lors l'on peut apprécier la tentative esthétique, respecter le fait qu'un homme fasse ce qu'il veut de sa caméra, de son chien et de ses après-midis, mais certainement pas noter ce film comme un bon film (en l'absence de film !).
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 828 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2014
    Avec son dernier film en date (et j'espère qu'il y en aura d'autres...) Godard, éternel trublion, va encore plus loin dans sa folie pour nous offrir une expérience de cinéma absolument unique. Et c'est difficile à décrire, de toute façon il faut bien comprendre que ni la bande annonce, ni le visionnage d'autres films de Godard ne peut vous y préparer. Alors certes ce n'est pas si loin de Film Socialisme ou d’éloge de l'Amour, mélange d'expérimentation, d'essai politique et de fiction, sauf que là il pousse le concept à son paroxysme.

    Ici la fiction n'existe quasiment plus et on est purement dans l'expérimental. C'est un film tellement "autre", même pour du Godard c'est surprenant. On est assis dans cette salle et on en prend plein la gueule visuellement et nos oreilles ne sont pas en reste pendant 1h10. Godard va tout trifouiller, il va toucher à tout, tout tester, c'est un véritable petit laboratoire de cinéma qui va juste plaisir à voir, avec des putains d'idées de cinéma, des idées d'utilisation de la 3D qui sont justes géniales, pour tout dire la 3D ça fait longtemps qu'elle m'en touche une sans faire bouger l'autre, je la trouve plate et inintéressante, mais là, c'est couillu, c'est conceptuel et ça rend magnifiquement bien.

    Le spectateur n'est pas prêt pour voir ça, la preuve des gens ont enlevé leur lunette pendant certaines scènes du film ne comprenant pas comment ça se regarde (faut regarder avec l'oeil droit ou gauche uniquement et alterner entre les deux (idée géniale)). Et pour une fois on a de la profondeur sur quasiment tous les plans, il se passe quelque chose.

    L'esthétique du film est réellement sublime, cette image détériorée lors des séquences avec le chien, cette musique crescendo qui revient comme leitmotiv du film (voir même de la filmo de Godard), c'est quelque chose.

    De toute façon Adieu au langage est un film monde, on a tout dedans, on ressent tout et son contraire, on est agacé, émerveillé, irrité et ébahis en même temps.
    Le film se pense je pense à la fois comme une caresse et une baffe dans la gueule, accumulant la douceur dans une séquence pour ensuite enchaîner les bruits et raccords dissonants.

    De quoi vibrer sur son siège.

    Tu peux intellectualiser si tu veux, tu peux prétendre à l'arnaque si tu veux, c'est ton problème, mais c'est se tromper, c'est un film qui se vit, une expérience douce amère sur la 3D, sur le cinéma, parsemée de moments réellement magnifiques, de belles idées et pensées. Et ce qui me rend triste c'est que si Godard, ce papi de 83 ans ne le fait pas, personne ne le fera. Qui va nous faire de la 3D comme dans le futur ? Qui va venir nous sortir de notre zone de confort, quitte à se faire insulter par les gens incapables de comprendre ?

    Parce que c'est de ça dont il est question, venir nous sortir de notre zone de confort et nous proposer autre chose.

    Quant aux réflexions, aux dialogues très godardiens, évidement, il faut voir le film pour ça, encore une fois il y en a trop pour les retenir et les citer de tête serait les dénaturer, mais il se dit des choses magnifiques sur la forêt, la non dangerosité des femmes et sur l'égalité dans le caca (ce qui outre la blague est réellement intéressant).

    De toute façon il n'y a rien à dire sur le film, il faut le voir, l'intérioriser, l'extérioriser, s'en souvenir, l'oublier. Mais c'est quelque chose de très fort, de puissant qui ne peut pas laisser indifférent, il sera difficile de nier qu'il est aussi sublime que volontairement agaçant.

    De toute façon il faut le voir, rien que pour s'y essayer, parce que ça c'est un pur film de cinéma.
    Henrick H.
    Henrick H.

    3 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 juin 2014
    Qualifier ce film d'abscons est un adjectif faible... je pense sincèrement que Godard a livré pêle-mêle ses réflexions, ses références, ses passions (à travers son chien) en saupoudrant le tout de provocations faciles et infantiles (pipi, caca et poil en l'occurrence)... Le tout est enrobé de différentes techniques et notamment de la 3D impressionnante sur certains plans, mais n'apportant rien à la lecture du film. Un prix du Jury plus qu'usurpé, qui n'est qu'un hommage rendu pour l'ensemble de sa carrière et pour en signaler sa singularité.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 30 mai 2014
    "Il n'y a plus de monde réel, de monde senti, de monde humain (...). Les fantômes sont là, ils constituent l'espace, ils m'entourent. Ils se nourrissent des yeux crevés des hommes." (Michel Houellebecq, La Possibilité d'une île, 2005) 1) Ne surtout pas se fier à la tonalité funèbre du titre: Adieu au langage n'est pas un film-tombeau. Les fantômes, pourtant, sont là: un homme, une femme, nus, nous rappellent tous les couples que JLG a filmés à l'époque où il racontait encore des histoires qui n'étaient pas celles du cinéma. La salle de bain du Mépris est toujours là, étrangement décolorée: l'homme chie pendant que la femme lui parle. Autrefois, B.B lisait un roman noir dans son bain. 2) Le titre anglais dit "Goodbye to language", ce n'est qu'un au revoir. Car du langage il y en a encore dans cette fausse cérémonie d'adieu, il n'y a même plus que ça, un langage à la fois amer et agressif. Amertume des prophéties ("Bientôt tout le monde aura besoin d'interprètes") et agressivité de la couleur. C'est peut-être ce qui frappe en premier : le rouge des coquelicots dégouline sur l'écran comme les maillots fluorescents des coureurs du Tour de France, comme si on ne pouvait plus "retenir" la couleur. Un plan le dit, simple comme une nature morte: on voit un pamplemousse et un citron coupés mais on a à peine le temps de voir la chair des fruits, leur couleur, déjà, s'évapore, part littéralement en fumée comme les buildings de Tokyo dans Real. "Il n'y a plus de monde réel, de monde senti". De monde humain? 3) Le seul être vivant du film est le chien, Roxy. Comme on est dans un film de JLG, une citation de Buffon doit justifier la présence du chien: "Le chien est le seul être vivant qui nous aime plus qu'il ne s'aime lui-même". Roxy for ever. Roxy pour nous signifier qu'il n'y aura bientôt plus de "monde humain". Le contraire de Welcome to NY, où Devereaux dit pour finir: regardez-moi, parlez-moi, prouvez-moi que je suis encore un être humain. Chez JLG, Roxy, filmé de dos, regarde un train qui part sur fond de 7e Symphonie de Beethoven. Autrefois c'était la nuque d'Anna Karina qu'il filmait dans Alphaville. Maintenant, c'est Roxy. Vous aimez les chiens?
    De smet M.
    De smet M.

    10 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 octobre 2014
    Dès les toutes premières secondes d' "Adieu au Langage", on est saisi : l'immersion que procure la 3D bricolée par le vieux maître est totale, et foudroie. Cet adieu ( qui ne l'est pourtant pas ) nous arrive en pleine face, et l'on ne peut plus s'en extraire. Les yeux sont littéralement hypnotisés, une sorte de transe commence, car ce qui se produit à l'écran n'est tout simplement pas croyable. Une cérémonie initiée par un puissant chamane se déroule, on est transporté ; c'est tellement Godard, et ça ne l'est pas, ça ne peut pas l'être. " L'un est dans l'autre, l'autre est dans l'un ; nous sommes trois ". 3D. 3xDésastre...

    Suite de la critique sur pours cinephilie.
    Julien D
    Julien D

    1 115 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juin 2014
    En dehors de son utilisation insolite de la 3D, faite à partir de caméras semi-amateurs, qui nous prouve qu’elle n’est pas destinée qu’à rendre plus spectaculaires quelques insipides blockbusters, l’expérience cinématographique que permet le visionnage d’Adieu au langage ne garantit rien d’autre qu’un terrible mal de crâne et un profond sentiment d’égarement. Jamais Godard n’était allé aussi loin dans son délire de mash-up, ce procédé fourre-tout dont il se fait le défenseur depuis maintenant cinquante ans. Par-dessus une série d’images, essentiellement autour d’un couple qui se déchire et d’un chien, dont la juxtaposition n’a narrativement aucun sens, une voix-off, que l’on peut interpréter comme étant celle du chien, multiplie des citations littéraires et des idées plus ou moins philosophiques qui ont aléatoirement traversé l’esprit du réalisateur et dont lui-seul semble pouvoir en justifier la cohérence. Cet incompréhensible méli-mélo filmique se voudrait, en tant que dernier film annoncé de Godard, comme une œuvre émouvante mais, même si quelques répliques et situations peuvent paraître astucieuses ou poétiques, l’ensemble n’est définitivement qu’un moyen métrage parfaitement insondable et donc une expérience de spectateur terriblement frustrante qui, encore une fois, ne satisfera que les rares amateurs du style si particulier de Godard.
    Christoblog
    Christoblog

    747 abonnés 1 618 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 mai 2014
    C'était la première fois, ce 21 mai à 16h, que je voyais la salle principale du Festival de Cannes remplie de personnes avec des lunettes rouges sur le nez, telles 2300 clowns venus célébrer le plus illustre d'entre eux : Jean-Luc Godard.

    Autant le dire tout le suite, j'ai un problème avec la 3D. J'ai du mal à accomoder correctement, je tripatouille mes branches et cela provoque une interruption de l'effet 3D, ce que je vois me semble toujours laid ou flou, je passe mon temps à regarder comment font mes voisins (qui pour la plupart regardent sagement l'écran, comme s'ils étaient dans un autre continuum espace-temps). Bref, je ne suis jamais dedans.

    A un moment, le film explore un nouveau procédé : une image est vue par l'oeil droit, une complètement différente par l'oeil gauche, de telle façon que le spectateur puisse zapper de l'une à l'autre en clignant de l'oeil comme il l'entend. Je n'étais pas prévenu de ce sublime effet, aussi ai-je immédiatement pensé lorsqu'il s'est produit : "Purée, là ton cerveau disjonte carrément". Et voilà que paniqué j'enlève mes lunettes pour les nettoyer et reprendre mes esprits, alors qu'une partie de la salle se met à applaudir pour une raison que je ne comprends évidemment pas sur le moment.

    Voilà, le film de Godard c'est un peu ça : il faut être initié pour l'aimer, il faut dire que c'est un mashup surréaliste et poétique, et non pas un collage merdique de films amateurs et de citations de grands auteurs.

    Sinon, je n'ai strictement rien compris au peu que j'ai regardé, et je suis preneur d'avis éclairés, et binoculairement performants.

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    Daniel C.
    Daniel C.

    132 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 mai 2014
    Voir le dernier film de Jean-Luc Godard ? Faut voir...
    Quelles aventures avec Godard! Je me souviens d'être allé, il y a bien longtemps au Studio 48, voir une vidéo de Godard où il parlait du cinéma sur un fond d'écran blanc. Il racontait qu'au cinéma la lumière arrive de derrière le spectateur, alors qu'avec l'écran télévisuel (ou aujourd'hui informatique) la lumière provient de l'écran, dont la fonction n'est plus de projeter, mais de faire écran.
    Mercredi, je me procure les lunettes 3D, je suis à l'UGC les Halles, j'entre dans la salle surpris de l'obscurité. Le film est commencé, cela m'étonne, je m'assied et suis surpris des personnages, des effets spéciaux, je me dis que Godard a plus d'un tour dans son sac, je suis content de cette grande salle pleine. Finalement, je découvrirai que j'ai vu Xmen quelque chose. Je vais demander une explication à l'issue de la séance, j'ai dû faire erreur en entrant dans la salle. Le lendemain, je récidive pour une séance tardive, vigilant cette fois! Le public est plus clairsemé, anglophone pour les premiers arrivés. Deux sri-lankais, dont un exalté assez bruyant, compte les spectateurs, après s'être fait rabroué par un employé, car la salle n'était pas encore ouverte. A la fin du film, il applaudira à tout rompre en accompagnant ces bravos de sifflets toniques. Drôle d'aventure quand même pour un psychanalyste désireux d'entendre et de voir, d'assister à cet adieu au langage. Comment dire, comment penser, comment ne pas oublier que la dictature s'est installée à l'aide des élections... Les crocs du chien sont impressionnants, l'excursion forestière va parfois se lover comme à l'origine du monde. Ben oui, je me laisse aller, mais n'est-ce pas ainsi que tourne Godard, qui en tout cas, me tourneboule la tête et brouille ma réflexion.
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