Sincèrement, le vélo, ce n'est pas du tout mon truc, et c'est surtout pour le nom du sympathique Laurent Tuel et le joli casting (notamment niveau seconds rôles) que je me suis laissé tenter par cette « Grande Boucle ». D'ailleurs, j'aurais presque pu l'apprécier, ce film, cela a même été le cas, par moments. Déjà, ne pas tenter de nous faire croire à une improbable victoire du héros dans le Tour de France, mais imaginer un rêve plus modeste, celui de faire le parcours un jour avant les professionnels, est une bonne idée, le réalisateur sachant assez bien capter les émotions procurées chez certains par cet événement sportif, donnant un bel élan populaire à cette comédie plutôt bien interprétée, à l'image d'un Clovis Cornillac touchant.
Dommage que tout ce qu'il y a autour, à commencer par le traitement des personnages secondaires, donne beaucoup moins satisfaction, ces derniers apparaissant souvent caricaturaux ou trop ouvertement franchouillards, parfois très prévisibles dans leur agissement (Bouli Lanners) ou profondément irritant (cette idée de faire jouer un coureur italien par Ary Abittan est assez incompréhensible), le déroulement du scénario se laissant deviner sans grandes difficultés. Pas très fan non plus de ces antagonistes
devenant soudainement positifs (sans mauvais jeu de mots!) pour des motifs assez peu convaincants
, venant pas mal ternir un dénouement déjà gentillet. Reste donc la course, filmée avec soin et ferveur, exploitant parfois joliment ses décors naturels, donnant, au moins, l'impression d'avoir essayé de faire un bon film. Au final, aucune envie de s'acharner sur « La Grande Boucle », dont on pourra surtout regretter le manque de finesse portée à l'écriture, diminuant grandement l'intérêt d'un projet sincère et plutôt sympa.