Un Château En Italie est un film sympa. Une comédie dramatique un peu perturbante parfois où l’on a le ressenti que ça part un peu dans tous les sens. Sur l'air de l'autofiction, Valeria Bruni Tedeschi signe une troublante chronique franco-italienne tout à la fois tragique et drolatique dans laquelle elle évoque sans complexe l'histoire tumultueuse de sa propre famille. Avec en filigrane, l'attachant portrait de Louise, son alter-ego, qu'elle dépeint avec lucidité et courage, preuve ultime de son talent et de sa générosité. Présenté en compétition officielle au 66ème Festival De Cannes en 2013.
Un film à la fois bancal, déstabilisant et loufoque, pourtant on ne s’ennuie guère et ça ne reste pas totalement déplaisant à suivre. L’actrice/réalisatrice met en scène ses tribulations saturées d’émotions avec un côté burlesque attachant. Au-delà du parcours sinueux de la pauvre petite fille riche, son alter ego poursuit ici vaille que vaille une quête opiniâtre du bonheur, entre mélancolie et autodérision. Les bagages chargés de l'héritage familial, amour et folie douce bringuebalant en route, Louise/Valeria à l'élégance d'assumer ses névroses et ses obsessions avec une irrésistible drôlerie, vulnérable quadra aspirant à une rédemptrice maternité.
La bande son est très bien choisie dans l’ensemble et rythme vraiment bien le film parfois car celui-ci n’est justement pas forcément maîtrisé.
La réalisatrice Valeria Bruni Tedeschi signe son 3ème long métrage, en jouant aussi devant la caméra. Elle réalise et joue bien puis convoque ses proches, sa mère Marisa Bruni Tedeschi et son ancien compagnon, Louis Garrel qui jouent très bien leur propre rôle dans le film. A noter aussi les bonnes présences d’André Wilms, Xavier Beauvois, Filippo Timi, Céline Sallette.
Du fait qu’elle part de trop dans tous les sens, cette chronique franco-italienne non dénué de charme, ne reste qu’un simple bon divertissement mais donne quand même envie d’aller visiter ce château en Italie.
Ma note : 6.5/10 !