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Kurosawa
585 abonnés
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4,0
Publiée le 9 novembre 2016
Aucun doute, "Rosetta" est un miracle ! Celui d'assumer un misérabilisme total et de néanmoins réaliser un film fort. On ne peut nier que les frères Dardenne ne ménagent en aucun cas le spectateur, le plongeant dans le froid, la boue, la vase et en lui donnant à voir un tableau social déprimant. L'intelligence des Dardenne est de prendre conscience de ces éléments et de ne jamais les aseptiser, de ne jamais rendre ses personnages sympathiques ou de placer ça et là un humour qui désamorcerait la morosité ambiante. Cet univers existe et aucune raison - morale ou cinématographique - n'est suffisante pour ne pas le représenter tel qu'il est. Les cinéastes prennent donc leur sujet à bras-le-corps, comme en témoigne une mise en scène dynamique et cohérente, qui consiste essentiellement à suivre Rosetta de très près, caméra à l'épaule et sans jamais connoter ses actions. Les cinéastes se gardent bien de tout jugement pour le réserver à l'intelligence du spectateur, qui saura faire la différence entre la légitimité du combat de la jeune fille contre le chômage et ses choix impardonnables, à première vue égoïstes mais qui se révèlent être tristement nécessaires. Ce cinéma réaliste et sans concessions est toujours animé par l’ambiguïté de ses personnages, qui reflète exactement celle de la nature humaine : ni bons ni méchants, les hommes essayent simplement de survivre par tous les moyens dans un monde qui ne leur fait aucun cadeau. Complexe jusqu'au bout et refusant logiquement tout revirement scénaristique facile, le film se conclut sur une dernière séquence magistrale d'intensité dramatique et sur un dernier regard inondé par le désespoir : si Rosetta ne gagne pas, c'est bien le cinéma qui sort grand vainqueur de cette épreuve rude, sèche et puissante.
Pour être honnête, je n'ai absolument rien compris à ce film durant lequel j'ai eu tout loisir de m'emmerder. A part des réalisateurs reconnus qui filment une nénette dont la pauvreté apitoie réellement et dont la bêtise surprend plus encore, à la seule fin de récolter des honneurs avec la misère, ce film ne propose rien de cohérent. Voir toute la misère du monde a certainement paru novateur aux intellos du festival de Cannes qui ont lu une nouvelle critique du marasme ambiant et du pouvoir libéral qui laisse les pauvres gens livrés à eux-même. Mais Si Rosetta rate et gâche tout dans ce film, rien ne vient rattraper ce docu-fiction sans âme. On se croirait dans un mauvais Bresson.
Les dardenne filment comme des manches je fais mieux avec mon smartphone sinon quelle misere purée y 'en a des milliers comme Rosetta , la réalisation est un peu poussive avec son coté naturel limite pour avoir la palme
Davantage salué par la critique et les jurés cannois que par les spectateurs, Rosetta a pourtant marqué un renouveau dans le cinéma néo-réaliste européen et placé les frères Dardenne en porte-étendard de ses fictions volontairement déprimantes, à caractères sociales et dont les moyens de réalisations se veulent aussi fauchés que leurs personnages. Le parcours difficile de l’héroïne, incarnée par la jeune révélation Emilie Dequenne, dont la caméra ne cesse de suivre au plus près le jeu à fleur de peau, tente de jouer sur le misérabilisme exacerbé de cette pauvre fille, présentée comme une débrouillarde révoltée envers sa situation précaire, mais son caractère antipathique freine rapidement l’emphase entre elle et le public. Tout le charme de ce drame social grisonnant vient donc surtout, et paradoxalement, de la justesse crue avec laquelle est dépeinte la dureté du quotidien des protagonistes tandis que le système de caméra au poing et le manque abyssal d’effet de mise en scène et d'habillage musical rendent ce spectacle morose quelque peu longuet.
On ne peut pas dire que Rosetta soit un exemple de cinéma glamour ! Filmée caméra au poing, sans musique d'accompagnement, dans la lumière morose d'une Belgique dépressive, avec une économie de moyens sidérante et au plus près d'une Emilie Dequenne possédant la grâce d'un taureau, la première Palme des frères Dardenne est un véritable trésor de noirceur, une oeuvre moins naturelle que foncièrement brute, un film direct réalisé sans concessions. L'image est volontairement instable, les travellings épousent la marche de Rosetta avec une énergie désarmante et le réalisme des deux cinéastes atteint ici des vertues hallucinogènes. Certains critiqueront - à tord ou à raison - ce naturalisme systématique que les Dardenne ont adopté depuis La Promesse, cet exemple de cinéma-vérité teinté de misérabilisme... Peut-être, mais il réside en Rosetta une telle unité, une telle adéquation entre ses différents composants esthétiques, une telle efficacité narrative que le résultat tient du chef d'oeuvre. A leur façon, les frères Dardenne imposent les règles du cinéma de demain. Profondément noir et subjuguant : un incontournable.
Le film qui a révélé Emilie Dequenne et surtout les frères Dardenne. Alors c'est social, ça parle d'un sujet difficile et douloureux, on sent les réalisateurs sincèrement impliqués et proches des gens qu'ils nous décrivent : n'empêche, niveau cinéma, ça reste très calme. En plus d'être parfois un peu ennuyeux, « Rosetta » est régulièrement gonflant pour une raison : son héroïne. D'accord : c'est fait exprès. Mais autant je n'ai rien contre les personnages complexes et ambigus, autant celui-ci est le plus irritant et antipathique qui soit, peinant lourdement à provoquer l'empathie. Bon, il y a tout de même cette fin qui fait un peu mieux passer la pilule et reconnaissons que ce côté anti-héros a quelque chose d' audacieux dans un genre plutôt habitué aux super-gentilles victimes ne pouvant rien contre l'adversité. Insuffisant pour convaincre réellement, la démonstration gardant quelque chose d'irritant, voire parfois de franchement pénible. Vouloir montrer les « vrais » gens, c'est bien : encore faudrait-il leur apporter l'humanité et surtout l'émotion nécessaire pour que l'on se sente vraiment concerné. Décevant.
En 1999, le président du jury David Cronenberg créait la surprise en décernant la Palme d'Or à "Rosetta" quatrième opus des frères Dardenne. D'emblée, le style abrupt des frangins se fait grandement ressentir : photographie naturaliste et épurée, absence totale de musique, sans oublier bien sûr l'aspect résolument social. Filmé caméra au poing, cette dernière ne se concentre finalement que sur un seul personnage : Rosetta, jeune femme de 18 ans déterminée à trouver et conserver un emploi. Cependant, ce même style sans concessions parvient-il pour autant à échapper à l'ennui ? Malheureusement non. Certes, la jeune Emilie Dequenne conjugue avec force talent et retenue, mais cela ne suffit pas à nous extirper de cet excès de complaisance quelque peu plombant. "Rosetta" n'est qu'un film souffrant d'un trop plein misérabiliste, peu innovant, à l'esthétique glacée digne d'un mauvais téléfilm. On repassera.
Film de fiction officiellement ce film est aussi le meilleur représentant du docu-socialo-auteuriste car outre le fait qu'il ne s'agit pas à proprement parlé d'une histoire vraie le style des frères Dardennes pour ce film est d'une radicalité et d'une rigosité naturaliste qui a tout pour rebuter. On est proche du Dogme 95 des réalisateurs danois mais sans cette petite folie en plus, sans la petite pincée fictionnelle. Luc Dardennes a voulu faire de Rosetta une "guerrière qui ne se laisse jamais abattre"... Le problème s'est qu'on ressent pas cette combativité ou cette rage de survivre. Une bonne chose, l'éclosion d'une actrice, Emile Dequenne qui a depuis confirmé. Caméra à l'épaule, Rosetta en gros plan, on la suit dans un cheminement peu constructif. Au final l'héroïne ne se donne les moyens que par l'hystérie, la triche et même la trahison, ce qui est plutôt antipathique et anti-constructif. Le parti pris sans concession est respectable encore faut-il savoir transcender son sujet (dans le fond comme dans la forme). Cette Palme d'or 99 surestimée ne lui a d'ailleurs pas valu une reconnaissance folle. Encore heureux que les frangins belges se soient améliorés depuis. En conclusion une héroïne un peu plus bienveillante et surtout un vrai but (évolution, réussite, pire ?!) plutôt que ce manège et cette fin inepte.
Les sélections cannoises resteront toujours un mystère. En l'occurrence, une Palme d'Or pour ce film qui fait plus l'effet d'un mauvais documentaire de l'émission belge Striptease que d'un cinéma-vérité qu'il revendique haut et fort. En dépit de toute leur prétention artistique, les frères Dardenne enfilent les perles tout au long du scénario, nous peignant une misère sociale sans artifice mais tellement prévisible que c'en est agaçant. Rapidement, Rosetta devient un long pensum, quasi sans dialogues (les phrases font rarement plus de cinq mots), et nous donne le sentiment que rien n'existe en dehors d'Emilie Dequenne en très gros plan. La caméra donne le tournis et rien ne tient le spectateur en haleine, tellement tout est couru d'avance.
L'archétype du "naturalisme" dans tout ce qu'il a de faux-cul, d'affécté, de surfait et de fondamentalement stupide en fait. Sous couvert de modestie "documentaire" (le refus de la fiction passant pour un gage d'objectivité), se cache la prétention inouie de dire aux spectateurs "voila la rélaité!". Bien sur, les Dardenne connaissent la réalité et nous, pauvres crétins probablement téléphages et consuméristes selon eux, avont fort besoin d'être éduqués. Ils ne se privent d'aucuns effets de manche (caméra à l'epaule juste histoire de nous donner envie de vomir, exacerbation des bruits ambients, temps gris,....). Tout flaire le trucage et rien n'est dit finalement sauf que Rosetta est une conne que la misére avilit et rédime à la fois. Soupe crypto-catholique, parfaite pour les lecteurs des Inrocks, de Télérama, de Libé et consorts.
Rosetta ou l'apologie de la misère !!! Probablement le film le plus épouvantable que j'ai pu voir dans ma vie. Tout y est sali, les paysages, les gens, la vie, sous un prétexte parfaitement hypocrite qui consiste en réalité à faire du fric avec la mode des "films sociaux" (Télérama et les Cahiers ont dû se régaler). Il faut savoir que cette pauvre Rosetta, à laquelle le ciel n'aura rien épargné, est particulièrement idiote et incapable. Emilie Dequenne est toutefois impeccable mais la complaisance du propos m'a donné la nausée.
Les dardenne filment comme des manches je fais mieux avec mon smartphone sinon quelle misere purée y 'en a des milliers comme Rosetta , la réalisation est un peu poussive avec son coté naturel limite pour avoir la palme
Une daube infecte filmée avec les pieds! En l'occurrence, caméra sur l'épaule, à 30 cm du visage ( Pas très joli) d'une actrice qui se fait virer de ses jobs pour des raisons obscures et qui passe son temps à rentrer par le bus, traverser la route, enfiler ses bottes et retrouver sa mère alcoolo dans sa caravane ! Palmes d'Or pour çà???? De qui cette bande de pseudos-intellos se moque t'elle? Ne cherchez aucun message dans cet excrément cinématographique! Ce film est comme une toile blanche que l'auteur aurait appelé "Plénitude amnésique" pour susciter chez le bobo nanti, le besoin de composer une ode bourrée de superlatifs, le soir, seul, devant son miroir! Et puis pourquoi toujours filmer la Belgique et le Nord de la France dans ce qu'il y a de plus triste, de gris, de laid, de sordide et de crasseux? N'allez pas le voir, ne l'achetez pas, ne le regardez pas à la télé, fuyez cette "chose"!!
Une histoire très noire dont la mise en scène des frères Dardenne (palme d'or à Cannes) est fantastique et superbement efficace. Les décors sont crus et tristes : le camping en bordure du périph, la zone industrielle... Le montage de scènes courtes s'enchainant rapidement, donne à l'histoire un rythme soutenu. Emilie Dequenne, Prix d'interprétation féminine à Cannes en 1999, et Fabrizio Rongione délivrent un jeu d'acteurs très brillant. Le pitch : Rosetta vit avec sa mère alcoolique dans un mobilhome : elle vient de terminer son contrat temporaire à l'hôpital. Gros plans sur sa lutte pour sa survie, sa recherche d'un nouveau travail, bref pour tenter d'avoir une vie normale. Camera à l'épaule, nous suivons son combat pour garder sa dignité, son calvaire pour trouver de l'argent, spoiler: Elle va se faire un nouveau copain Riquet, qui vend des gaufres.
Mais où est l'intérêt de voir deux heures durant ce personnage pathétique qui se cogne à l'existence comme une mouche face à une vitre, et qui mordra la seule main qui lui sera tendue ? J'ai souffert à regarder ce film, et je déconseille donc sa vision , "palme d'or" ou pas palme d'or