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weihnachtsmann
1 151 abonnés
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3,5
Publiée le 19 mai 2023
Un film dur campé par une ED formidable de résignation et de fragilité en même temps. Où se situe l'envie de vivre après le désir de survivre? Aucune place au plaisir. Rien ne se fera sans sa force intérieure. Mais jusqu'où pourra-t-elle tenir? Le film n'y répond pas mais c'est à nous de trouver la réponse.
Immersion intense (mais un peu redondante) dans la vie précaire d'une ado désireuse de s'en sortir, brillamment interprétée par Émilie Dequenne. Palme d'Or.
Rosetta est à la fois porté par sa volonté de mouvement et par son obsession de la recherche d'ancrage dans la vie réelle où la seule nécessité est la survie. Filmé avec une grande efficacité caméra à l'épaule, Rosetta est d'une grande puissance et d'un rythme effrené digne des meilleurs films d'action. Les frères Dardenne suivent au plus près les courses de l'héroïne comme autant de fuite en avant. Une jeune fille boudinée, mal fagotée, à l'air buté mais volontaire qui n'a qu'une seule envie travailler pour survivre ou mieux exister, être comme les autres. En filmant au corps, les cinéastes réussissent à nous faire vivre avec Rosetta, affronter l'aboulie de sa mère, l'ambivalence de son ami, les injustices sociales du monde du travail. Mais, il n'y a point ici de manichéisme. Olivier Gourmet, une nouvelle fois génial dans un rôle qui lui sied bien, celui du petit patron, n'est pas à priori négatif, il est juste, compatissant mais surtout impuissant. Le monde qui entoure Rosetta n'est composé que de fantôme, d'être à peine réels ou de personnes pusillanimes. Rosetta est le seul personnage à courir pour se changer, subvenir à ses besoins, proactive. Emily Dequenne, la révélation du film est remarquable, elle campe un personnage qui ne cherche pas à s'embellir mais juste survivre socialement et atténuer ses douleurs abdominales (règles douloureuses ou symboliques) comme signaux d'alertes. Gris, froid, terne le film est pourtant passionnant et d'une dureté implacable. C'est ce qui fait sa qualité majeure. La nature se réduit ici à des points d'eau vaseux, de la terre, des branchages en opposition avec des lieux totalement impersonnels. Rosetta, à l'image des courses répétitives de ses personnages et de ses poursuites en mobylette (une ultime scène poignante), laisse au cinéphile une douleur térébrante qui le ne lâche pas.
Je ne connaissais pas le cinéma des frères Dardenne donc je ne sais pas si ce « Rosetta » reflète leur œuvre ou non. Tableau social déprimant d’une Belgique dépressive, Rosetta suit le parcours d’une jeune fille cherchant par tous les moyens à s’en sortir. Emilie Dequenne est impeccable dans ce rôle où elle apparaît particulièrement antipathique. Les frères Dardenne nous montre sa vie dans un style documentaire très cru, sans détours et avec beaucoup de réalisme. C’est plutôt une bonne idée mais tout cela est très loin d’être palpitant. J’ai traversé le film avec une certaine indifférence pour le sort de la jeune fille.
Du pur jus Dardenne, si on a accepté leur méthode et qu'on l'apprécie. De là à mériter une Palme, c'est un peu trop, car ce n'est un film à voir et revoir ( au contraire de Tout sur ma mère) Porté à une boule d'énergie, Emilie Dequenne, et accessoirement Gourmet, Rosetta vit le présent, même plus l'instant, on ne connait pas son passé, on ne lui imagine pas un futur. Il existe des Rosetta à coté de chez vous, on les a rarement voire jamais filmé avec tant de respect, sans juger ses agissements instinctifs voire contre-productifs. Comme d'habitude chez les Dardenne, la fin est ouverte, alors que l'homme à qui elle a piqué le job la course en mobylette et fait tomber la bouteille de gaz qu'elle ramenait. Réaliste et noir, filmé en courant derrière Rosetta, cadré serré, l'horizon est absent de l'image, ouf je respire quand le film s'arrête. DVD octobre 22
En fait, c'est un peu toute l'œuvre des Dardenne que de dépeindre la misère à travers l'animalité humaine. Guidée à travers la société par son instinct de survie, Rosetta en est un exemple parfait. Elle est un animal sauvage, blessé, qui va devoir jouer de la loi du plus fort si elle veut s'en sortir. Et comme d'habitude chez les deux réalisateurs, l'adolescente désespérée est à un tournant : ce que couvre le film définira le reste de la vie du personnage.
Ses choix sont-ils les bons ? Pour elle-même, sans doute, cependant ils ne sont pas responsables. Doit-on s'autoriser à la juger parce que la société l'a précipitée dans le besoin et l'égoïsme ? À l'inverse, est-il juste de justifier son comportement par le fait qu'elle n'a aucun autre moyen de subsister ?
Rosetta est un appel déchirant à la compassion. L'œuvre est elle-même froide et sans issue (plus encore que La Promesse qui avait un petit côté démagogue), montrant que la moindre attention devient précieuse quand on n'a plus rien, et qu'être humain, c'est parvenir à percer les habits ternes que revêt le désespoir. On n'est jamais qu'à un geste d'accomplir le miracle social d'une jeune fille accédant à une vie juste.
Un chef d'œuvre comme tous les films des frères Dardenne ! Palme d'or de Cannes 1999 bien méritée. Montrant comme un coup de poing, filmée en très gros plan, une survivante du chômage qui cherche à s'en sortir par tous les moyens.
Le film ayant reçu l'honneur de la presse et le désamour du grand public reste difficile d'accès. En effet, malgré le talent des réalisateurs avec leur mise en scène volontairement brute (absence de musique, caméra sur l'épaule avec plan rapproché) montrant à merveille cette tranche de vie délicate, l'oeuvre reste assez froide et hermétique pour beaucoup de spectateurs. A découvrir malgré tout.
La misère sociale franco-belge à son état brut, une même structure de mise en scène des frères réalisateurs dans leurs films, c'est le style d'amateur professionnel cinéaste, ça fait documentaire sur le pathétisme des conditions sociales. Il n'y a aucune évolution depuis hier jusqu'a aujourd'hui, la dépression sentimentale la supplantée que s'en ait devenue dépassée. Toujours des scènes répétitives, ça n'avance pas, un ralentissement de la locomotive, rien de neuf à signaler, la réalisation ne laisse ressentir de la sympathie pour ces personnages. Cette Rosetta de Belgique peut-être une collègue de travail, une personnalité complexe, au moins que l'on voit le visage de ces gens du voyage vivant dans les caravanes, l'alcool fait des ravages, les gaufres comme met de luxe. Je préfère le festival de Cannes à la palme d'or anglo-irlandaise amplement méritée, ça touche le fond du cœur humain dans les moments difficiles, l'économie en berne. Dans ce genre de film, c'est du cinéma belge typique que j'ai l'habitude de voir, un début et une fin, le gros plan cadrage sur face et un point c'est tout pour aujourd'hui, pendant 1h30 de durée.
Palme d'or en 99, c'est le film qui a révélé les frères Dardenne. Sujet évidemment sociale, mise en scène abrupte, sec et volontairement moche, le film n'est pas facile à apprécier. Et c'est pas son but de toute façon... Parfois redondant, parfois lent mais parfois aussi hypnotisant, l'héroïne n'est pour une fois pas vue icomme une victime de la crise sociale, elle est assez antipathique et guerrière dans ce monde sans merci. Reste que le film aurait mérité un peu plus de sens et le sujet aurait pu amener un peu plus de romanesque ou alors il aurait fallu faire un documentaire....
Que cette façon de filmer est chiante, à vous foutre la gerbe. A part çà le film n'est pas inintéressant, mais pas passionnant non plus. Emilie Dequenne joue très bien, mais le scénario est out de même un peu mince. De toute façon, je ne suis pas du tout un adepte des palmes d'or.
Sans truands, sans flics, mais avec les mêmes ingrédients que dans le films noirs : Survivre dans un monde impitoyable, se compromettre, trahir, se venger, dépendre du chef, et descendre aux enfers... Le tout baigné par la grisaille des polars les plus sombres. Les Dardenne ont initié un nouveau genre cinématographique.
On aime ou on n'aime pas le cinéma d'auteurs. Les frères Dardenne sont à la Belgique ce que Ken Loach est au royaume-unis. Non pas un visionnaire, mais un observateur du monde social dans ce qu'il a de plus dur. Ce film est dur, parce qu'il évoque les difficultés quotidiennes auxquelles une jeune femme doit faire face. Sa mère, le logement, le travail, les amis, tout est absent. On ne sait pas comment elle s'est retrouvé, dans cette situation, mais sa mère doit y être pour quelque chose. Quand on est dans le trou, et qu'on espère en sortir. Une jeune femme très intelligente et débrouillarde, forte malgré la tempête. Et qui relève des défis quotidiens. C'est une leçon sur la vie, la persévérance et l'espoir. Ce n'est pas étonnant si tant de gens n'ont pas compris ce film, parce qu'il y a sans doute un décalage entre leur vie et celle de Rosetta.
Après mon coup de cœur pour Le Gamin au Vélo je continue mon aventure avec les Dardenne. Celui-ci possède la même fièvre, on suit Rosetta à toute vitesse dans sa recherche de travail et dans son quotidien de galère. Mais voilà, sa ma un peu gonflé par moment et je suis resté sur ma faim ... Des qualités indéniables à commencé par des acteurs très bon mais le contenu me laisse assez dubitatif. Rosetta reste un très bon film mais pas un " grand " film !
J'aurais mieux fait de regarder lui avant l'enfant, car pour le coup j'ai préféré l'enfant. Rosetta n'est pas inintéressant. Les frères Dardennes nous montrent en 90 minutes le combat constant (quasiment aucune seconde de répis) pour cette jeune fille, qui fait tout ce qu'elle peut pour s'insérer, mais qui a bien du mal. Ce qui m'a déplu dans Rosetta c'est peut etre le côté "trop" qu'il se dégage. Les passages avec la mère, le gardien du Camping etc me semblent en trop. Pas besoin d'en rajouter une couche trop plus. Sinon le côté caméra à l'épaule constamment fini par lasser, même si ça permet de renforcer le côté réaliste du film.