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bsalvert
410 abonnés
3 579 critiques
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3,0
Publiée le 26 juin 2011
Emilie Dequenne est impressionnante de justesse dans ce film. Un film prenant, d'un réalisme sans précédent, une vraie réussite même si le thème abordé ne fait pas hurler de joie les spectateurs.
Pas facile à appréhender ce film. Je pensais m'attacher au personnage d'Emilie Dequenne mais elle est bien trop sauvage et ses réactions hystériques et sa trahison ont repoussé ma sympathie pour elle. Par contre, je n'ai rien à redire sur sa performance carrément énorme! Vraiment impressionnante. L'autre point négatif est la mise en scène que j'ai trouvé un peu trop brute. Cela dit, j'ai toujours aimé le cinéma des Dardennes que peu égalent en matière de réalisme. Le genre de destin misérable que tout le monde a côtoyé sans jamais y faire attention, en détournant le regard... Les Dardennes vous les montrent sans artifices, ça peut gêner mais le principal c'est que ça marque les esprits!
Les frères Dardenne n'ont fait aucune concession, ont filmé sec, brut, et pourtant pas naturaliste, ils ont suivi la rage comme en l'épousant, caméra souvent à l'épaule. un peu ennuyeux parfois mais une Emilie Dequenne qui donne tout ce qu'elle a.
L'attribution de la Palme d'or pour ce film est tout à fait compréhensible puisqu'il a permis à beaucoup de bobos de faire leur B.A. annuelle pendant la projection en le regardant, leur permettant de se faire croire à eux-mêmes qu'ils se soucient des déclassés, se donnant pleinement bonne conscience avant de regagner tranquillement leur chambre au Carlton ou au Majestic... Et pour donner bonne conscience, les frères Dardenne n'y vont pas avec le dos de la cuillère : mère qui se prostitue pour de l'alcool, licenciement abusif, délation, tentative de suicide, pensée de non-assistance à personne en danger, les coins les plus sinistres couplés à une atmosphère qui ne fait rien pour être autre chose que glauque, le tout en moins de 90 minutes avec un personnage en plus qui ne fait rien pour être attachant alors qu'il avait tout pour l'être... Un exploit qu'il faut saluer. Bon à ce qui paraît ce film a quand même donné naissance à une loi qui porte son nom permettant aux jeunes de mieux s'insérer dans le monde du travail en Belgique, et Émilie Dequenne se débrouille pas mal... Mais à part ça, le parti-pris de montrer l'histoire sous l'aspect le plus sinistre possible est vraiment vraiment très agaçant.
13 735 abonnés
12 426 critiques
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4,0
Publiée le 30 avril 2013
Les frères Dardenne ont dèbutè dans le documentaire social puis passèrent à la fiction en 1987 avec un premier essai remarquè! Puis, ce fût en 1999, "Rosetta", oeuvre sans concessions à l’air du temps, qui couronnèrent les deux frères d'une Palme d'or inattendue à Cannes et dont la Belgique n'avait jamais remportèe! Un drame social remarquable, filmè à la manière d'un documentaire, sans musique et peu de dialogues, dans une Belgique dèprimante, racontant l'histoire d'une adolescente qui part à la recherche d'un travail, d'une place qu'elle trouve, qu'elle perd, qu'elle retrouve, qu'on lui prend, qu'elle reprend, obsèdèe par la peur de disparaître, par la honte d'être dèplacèe! Une Rosetta touchante, avec cette rage solitaire qui l'anime, interprètèe par une inoubliable Emilie Dequenne qui reçut un prix d'interprètation mèritèe! A voir pour elle donc, si possible un jour de grisaille pour une immersion totale avec cette attachante "Rosetta" où l'on ressort de la projection physiquement èpuisè...
4 568 abonnés
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0,5
Publiée le 17 octobre 2020
Si j'avais su que ce film avait été tourné dans le style exaspérant je ne l'aurais jamais regardé. Néanmoins j'ai pris une dramamine pour le mal de mer et je l'ai essayé. J'ai duré très, très, très longtemps quarante minutes avant d'abandonner. Je sais que souvent dans la vie les choses ne se passent pas comme dans un conte de fées ou avec optimisme. Mais finalement absolument rien ne se passe dans Rosetta. Ce film est juste ennuyeux et prétentieux et c'est juste une perte de temps. Un film récompensé a Cannes vraiment du n'importe quoi...
Encore un grand film de la part des frères Dardenne, qui filment au plus près des personnages pour faire ressentir à plein leurs émotions auprès des spectateurs. Emilie Dequenne livre une prestation éclatante, criante de vérité. La dimension sociale est plus présente que jamais. Les réalisateurs filment ici les petites gens, les désoeuvrés, ceux qui galèrent et qui sont prêts à tout pour avoir un travail. Un grand film, un chef-d'oeuvre, un Dardenne.
Rosetta est une jeune femme (18 ans à peine) qui part au front tous les matins : son champ de bataille, trouver un emploi. Vivre passe par l’emploi, donc elle en trouve un, le perd, en retrouve un autre, puis on lui le prend, puis elle le reprend, puis elle le vole… Et çà nous déstabilise en profondeur ; elle qui a un sens de l’honnêteté rivé au corps. On ne la croit pas capable de traitrise. Son credo, enfin qui par besoin de survie va sauter, est « Tu ne voleras point », « Tu ne mendieras point pour vivre ». A côté de çà, Rosetta vit dans une caravane avec sa mère alcoolique qui se prostitue occasionnellement pour payer sa boisson. Rosetta voudrait une vie normale, mais dans un contexte familial, culturel et social atomisé ; c’est un défi de taille. Pour s’en convaincre, en s’endormant on la voie même ânonner cette volonté comme un sermon : poignant. Palme d’or à Cannes en 1999 et prix d’interprétation pour la toujours phénoménale Emilie Dequenne ; les frères Dardenne poursuivent avec ce film intransigeant, radical et d’un humanisme brutal leur exploration sans concession et sans pathos d’un corps social en lambeaux. Caméra à l’épaule durant 90’, préparez vous à suivre durant 1h30 un corps à corps haletant avec une guerrière des temps modernes. Emilie Dequenne ne peut être qu’exceptionnel. La caméra est littéralement collé à elle tout au long du film, elle est de tous les plans. Toujours dans son dos, le spectateur la piste au point d’en être gavé mais surtout de la comprendre : on vit par procuration comme perché sur son épaule sa vie délabrée avec guère d’issue. C’est là une radicalité artistique qui vaudra la Palme aux Dardenne. Et puis, il y a une vivacité déconcertante dans le cadre. Accrochez vous bien ; les 10 premières minutes font l’effet d’un uppercut. Dans ce marathon de la misère, Emilie Dequenne semble être dans une improvisation complète alors que pour obtenir cette impression de vérité tout est joué à merveille et soigneusement écrit. La puissance du film tient aussi au fait qu’il ne cherche pas expliquer au spectateur, à faire compatir l’observateur, à générer une empathie facile pour l’héroïne ; un bloc de granit pur qui pourra effrayer certains. Et puis à l’absence d’explication répond une quasi absence de dialogue ; rien n’est fait pour facilité la tâche du spectateur, très bien. Terrible aussi, la première fois qu’est prononcé son prénom, c’est par elle-même au bout de près de 45’ de film. « Rosetta » ne sera prononcée par un tiers qu’au bout d’une heure de film. Dire qu’elle a peu d’intérêt pour son environnement : une anonyme urbaine. Et la première fois qu’on entend son prénom c’est par elle-même dans la nuit pour s’aider à s’endormir dans une sorte de prière glaçante : « « Tu t'appelles Rosetta... Je m'appelle Rosetta... Tu as une vie normale... J'ai une vie normale... Tu ne tomberas pas dans le trou... Je ne tomberai pas dans le trou... Bonne nuit... Bonne nuit... » Voir absolument ce film qui a l’intelligence de laisser le spectateur tirer lui-même les conclusions.
Un film remarquable, mêlant rage, simplicité, force, espoir, désespoir, colère, silences et cris : un témoignage brut qui embarque le spectateur sur ces montagnes russes de sentiments, dans cette course folle pour la vie. Jamais encore un réalisateur m'avait tant emmené dans la tête d'un personnage de la première à la dernière seconde de son film, aussi dur soit-il. Brillant.
Une palme d'or ? justifiée tellement le film est laid et gris ,avec en prime le prix d'interpretation féminine à la petite punaise qui traîne sa sale tronche pendant tout le film . Bravo Cannes !!!!!!!!!
L'un des rares films des frères belges que je n'avais pas encore vu. Leur première Palme d'or à Cannes est un Dardenne pur jus. Rosetta (formidable Emilie Dequenne, prix d'interprétation la même année) est une véritables boule d'énergie et de colère. D'abord agaçante, on s'attache peu à peu à elle, on la comprend (sans l'excuser) et on l'aime. Pas le meilleur film des Dardenne à mes yeux mais une œuvre puissante et attachante.
Les Dardenne frappent avec une œuvre qui palpite ; elle bouleverse, elle est brute, elle est humaine, et l’humanité, n’est pas toujours belle à voir. Comme Rosetta qui se tord de douleur au ventre, le spectateur ressent une douleur qui vient de l'intérieur. La caméra au poing, les frères réalisateurs nous embarquent dans le quotidien de personnages qui touchent en plein cœur, dans un contexte alarmant de fracture sociale, pour un cinéma sans concession, et qui ne se prétend pas œuvre engagée. ROSETTA semblait une Palme d’Or toute désignée, une palme d’émotion, et la récompense de son interprète principale apparaît également comme méritée.
Palme d'or à Cannes en 1999 et prix d'interprétation pour l'époustouflante Emilie Dequenne,"Rosetta" est ce que les frères Dardenne,toujours soucieux de cinéma-vérité,ont fait de plus humaniste et intransigeant,avec cette pointe de radicalité qui n'appartient qu'aux grandes œuvres. Leur caméra extrêmement mobile ne lâche pas une seule seconde le visage de Rosetta,adolescente rejetté par son alcoolique de mère,qui vit sommairement dans une caravane,qui se nourrit de poissons appâtés dans le lac du camping et qui pique une crise à chaque fois qu'elle doit quitter un stage. les Dardenne font passer le message du misérabilisme dans une Belgique francophone sinistrée par le biais d'un personnage très fort,duquel on se soucie immédiatement. Emilie Dequenne lui donne une vitalité presque funèbre. Elle semble s'agiter dans le vent,toujours en exclue de la société malgré ses efforts désespérées. Les plans-séquences puissants la concernant,elle et le vendeur de gaufres,se passent de commentaires tant ils sont éloquents. Rosetta cherche l'amour,la dignité et le respect. Trois notions qui ressemblent à un parcours du combattant chez les Dardenne,qui ne jugent cependant jamais.
Un cinéma qui sent le "démodé" , la naphtaline, la caméra à l'épaule du cinéma "vero", les tremblements de caméra , les lenteurs, le style est lourd, lent, ennuyeux. Le thème est bon intéressant, l'insertion sociale , la cruauté du monde moderne..Le sujet aurait pu être passionnant , mais ce mode de traitement , ce style de cinéma documentaire a tout gâché ..